Lionel Baier
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Lionel Baier, né le à Lausanne, est un réalisateur suisse.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance et formation
[modifier | modifier le code]Né à Lausanne en 1975 dans une famille suisse d’origine polonaise, Lionel Baier fait ses classes à l'école Vinet[1], une école privée de tradition protestante[2].
Il programme et cogère le Cinéma Rex à Aubonne à partir de 1992. Il obtient sa maturité fédérale (type D, langues modernes) en 1995, puis étudie à la Faculté des Lettres de l’Université de Lausanne (cinéma, français, italien[3]) de 1995 à 1999.
Carrière cinématographique et télévisuelle
[modifier | modifier le code]La filmographie de Lionel Baier alterne fictions et documentaires de formats divers.
Entre 1996 et 2000, il est le premier assistant de divers réalisateurs (Jacqueline Veuve et Jean-Stéphane Bron, notamment). Il réalise son premier court-métrage, Mignon à croquer, en 1999, mais c'est son premier long-métrage, Celui au pasteur, un documentaire sur son père réalisé en 2000 et diffusé à la Télévision suisse romande (TSR), qui le fait connaître.
Il tourne ensuite La Parade, un documentaire sur la Gay Pride de 2001 en Valais[3]. Sorti dans les salles en 2002, le documentaire sera également diffusé par la TSR[4].
Lionel Baier signe en 2004 son premier long métrage de fiction, Garçon stupide. Suivront Comme des voleurs (à l’Est) – premier volet d’une tétralogie qu’il poursuivra avec Les Grandes Ondes (à l’Ouest) – en 2006, puis Un autre homme, en compétition au Festival international du film de Locarno 2008, qui raconte en noir et blanc une relation perverse qui s'établit entre deux critiques de cinéma[5],
En mai 2010, Lionel Baier présente une vidéo hommage à l’écrivain Jacques Chessex, réalisée sur téléphone portable[3]. Il avait été approché par l'auteur pour une adaptation cinématographique de son livre Un Juif pour l'exemple, mais finit par renoncer et passer la main au réalisateur Jacob Berger[6]. En août de la même année, Lionel Baier fait partie du Jury International du 63e Festival du film de Locarno. Il y présente un film réalisé avec un téléphone portable, Low Cost.
En 2013, il signe Les Grandes Ondes (à l’Ouest), un road-movie sur la révolution des Œillets[7],[8], puis en 2015 La Vanité, une comédie sur le suicide assisté présentée au Festival du film de Locarno[9], qui reçoit quatre nominations au Prix du cinéma suisse[10].
En 2018, la TSR diffuse son téléfilm Prénom: Mathieu, consacré à la dernière victime du sadique de Romont[11].
Autres activités
[modifier | modifier le code]Lionel Baier est responsable du Département cinéma de l’École cantonale d'art de Lausanne (ECAL) de 2002 à 2021[12] ; selon ses propres dires, c'est Pierre Keller qui l'a approché pour reprendre le poste[13].
Il est également vice-président du Conseil de fondation de la Cinémathèque suisse, membre fondateur, en 2009, de la société de production Bande à part Films, aux côtés d’Ursula Meier, Frédéric Mermoud et Jean-Stéphane Bron[14] et membre du collectif 50/50, qui a pour but de promouvoir l’égalité entre hommes et femmes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel[15],[16].
En 2014, il se voit décerner le Grand Prix de la Fondation vaudoise pour la culture.
Vie privée
[modifier | modifier le code]Il est en couple depuis 2009 avec l'acteur Adrien Barazzone[17], frère de l'homme politique Guillaume Barazzone[18]. Ils se marient en 2023[19].
Il habite à Lausanne[1].
Filmographie
[modifier | modifier le code]Cinéma
[modifier | modifier le code]- 2000 : Celui au Pasteur (ma vision personnelle des choses)
- 2002 : Mon père, c'est un lion
- 2002 : La Parade (notre histoire)
- 2002 : Jour de marché de Jacqueline Veuve (coscénariste)
- 2004 : Garçon stupide
- 2006 : Comme des voleurs (à l'est), en compétition internationale au Festival Cinéma Tout Écran 2006
- 2009 : Un autre homme, en compétition au Festival international du film de Locarno 2008
- 2010 : Low Cost (Claude Jutra)
- 2013 : Les Grandes Ondes (à l'ouest)
- 2015 : La Vanité
- 2022 : La Dérive des continents (au sud)
- 2025 : La Cache
Télévision
[modifier | modifier le code]- 2018 : Prénom : Mathieu, téléfilm dans la collection Ondes de choc
Mises en scène
[modifier | modifier le code]- 2022 : Foucault en Californie, d'après le livre de Simeon Wade, Théâtre Vidy-Lausanne[20],[21]
Récompenses et distinctions
[modifier | modifier le code]- En 2005, il obtient le Prix culturel « Jeunes créateurs » de la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistique et le « Best European Director Prize », au NEFF 2005 de Vitoria-Gasteiz.
- Trophées francophones du cinéma 2014 : Trophée francophone de la réalisation pour Les Grandes Ondes (à l'ouest)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Sur les pas de Lionel Baier », sur rts.ch, (consulté le ).
- ↑ « Les multiples facettes des écoles privées », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Fabio Gramegna, « Portrait de Lionel Baier »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur CLAP.CH, (consulté le ).
- ↑ « Particularité nationale, les Suisses se prennent de passion pour le cinéma documentaire », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Philippe Triverio, « Avec «Un autre homme», Lionel Baier signe un conte cruel », sur arcinfo.ch, (consulté le ).
- ↑ « «Un Juif pour l’exemple», un meurtre antisémite, du roman à l’écran », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « «Le référent du film est moins la réalité que le cinéma» », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Les Grandes Ondes (à l'ouest), un film de Lionel Baier », sur rts.ch, (consulté le ).
- ↑ « Lionel Baier amène une touche d’hiver sur la Piazza Grande », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Cinéma – «La Vanité» parmi les favoris aux Quartz 2016 », 24 heures, (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Les fers de lance du cinéma romand s’attaquent au fait divers », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Antoine Duplan, « Pauline Gygax : "Sans l'ECAL, le cinéma suisse serait un peu triste" », Le Temps Week-End, , p. 18 (lire en ligne)
- ↑ « «Dans toutes les fonctions qu’il a exercées, Pierre Keller a aidé l’homme à se dépasser» », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Fullscreen Showcase – Bande à Part Films »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur bandeapartfilms.com (consulté le ).
- ↑ « Femmes dans le cinéma : "La parité n'est pas qu'un problème de nana !" », sur LExpress.fr, (consulté le ).
- ↑ « Le collectif 5050 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur collectif5050.com (consulté le ).
- ↑ « Adrien Barazzone et Lionel Baier: amants des toiles, la loi des roseaux », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « L’écologie, la tête dans un tonneau », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Natacha Rossel, « Le comédien ondoie entre l'anxiété et la malice », 24 heures, , p. 20 (lire en ligne)
- ↑ « Lionel Baier – Foucault en Californie », sur vidy.ch (consulté le ).
- ↑ Alexandre Demidoff, « Lionel Baier hallucinant sous le soleil de Michel Foucault », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne
, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Richard Bégin, « Low Cost (Claude Jutra) ou la mobilisation d'un héritage. Pocket film et technique identitaire », Nouvelles Vues, no 12, printemps-été 2011.
- « Una cartografia affettiva dell'Europa », conversazione con Andrea Inzerillo, Lo Straniero n. 193, luglio 2016
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Lionel Baier sur le Swiss Film Directory