Leïla Marouane
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Leyla Z. Mechentel |
Pseudonyme |
Leïla Marouane |
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Leïla Marouane est une femme de lettres de nationalité algérienne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Leyla Z. Mechentel, pseudonyme Leïla Marouane, est née le 20 juillet 1960 à Djerba, Tunisie[1],[2]
Après des études de médecine interrompues, et un semestre pourtant fructueux en géologie, elle suit un cursus de lettres modernes à Alger. Elle est ensuite journaliste[1] à Horizons et à El Watan puis à Politis et Jeune Afrique
Elle prend l'exil en 1991 et s'installe à Paris. Elle demande la nationalité française qu'elle obtient vers 1994.
En 1995, elle s'inscrit à l'université Paris-VIII, pour valider ses études, mais n'assiste qu'à deux ateliers d'écriture créative du romancier Paul Fournel, et se met au vert pour fignoler ce qui deviendra son premier roman.
La fille de la casbah, entamé après la mort précoce de sa mère, le , paraît aux Éditions Julliard en 1996. Depuis, elle se consacre exclusivement à l'écriture romanesque, parcourt le monde pour donner des conférences, et anime des ateliers d'écriture créative pour les adultes et les enfants, en France et à l'étranger. Ses œuvres sont notamment consacrées à la condition de la femme algérienne, et aux notions de liberté et de modernité[1],[3]. Le ton peut être grave, mais elle n'hésite pas également à utiliser l'humour ou le burlesque, comme dans La Vie sexuelle d'un islamiste à Paris paru en 2007[1],[4]Ses livres sont traduits et étudiés dans plusieurs pays (Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Grèce, Pays-Bas, États-Unis, Corée du Sud, Afrique du Sud, Pologne...).
Elle est aussi la fondatrice de La Boutique des écritures, une association pour la promotion de la langue française en France et dans le monde et conseillère littéraire et éditrice de 2010 à 2019.
Depuis 2006, elle est membre sociétaire à la Société des gens de lettres (SGDL).
Son père décède en 2013. Parce qu'elle publiait pour "lui plaire" lui-même philologue, ancien étudiant à l'université Paris-Sorbonne et la Fac d'Alger, en signe de deui elle renonce à la publication de son septième roman. Pendant deux ans elle se consacre à la publication du roman de son père dont la parution est prévue aux Editions Chihab, à Alger. Néanmoins, elle publie des textes courts à la demande et participe à une anthologie consacrée à l'Algérie des années 1970 sous la férule de Houari Boumediene, et parue en 2016, Les Années Boum, (Ed. Chihab, Alger)[5].
En 2015, elle entame un travail de recherche en littérature générale et comparée à l'université Paris-Sorbonne, et travaille sur l'œuvre d'Emmanuel Bove et sur celle de l'Iranien Sadeq Hedayat, Deux étrangers à Paris, sous la direction de Sophie Basch. Une façon d'aller sur les traces paternelles.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Littérature
- La Fille de la casbah (roman), Julliard, 1996
- Ravisseur (roman), Julliard 1998 :
- Le Châtiment des hypocrites (roman), Le Seuil, 2001
- L'Algérie des deux rives (collectif), Fayard, coll. « Mille et une nuits », 2003
- Les Criquelins ; suivi de Le sourire de la Joconde (nouvelles), Fayard, 2004
- La Jeune Fille et la Mère (roman), Le Seuil, 2005
- La Vie sexuelle d'un islamiste à Paris (roman) Albin Michel, 2007
- Le papier, l'encre et la braise (récit sociologique), Le Rocher, coll. « Gens d'ici et d'ailleurs », 2009
- signé avec son vrai nom Leyla Z. Mechentel
- Nouvelles d'Algérie (collectif), Magellan, 2009
- Algéries 50 (collectif), Éditions Magellan, 2012
- « Mon tuteur légal », in Muze, revue littéraire, 2014
- Les années boom (collectif), Éditions Chihab, 2016
Prix et bourses
[modifier | modifier le code]- Résidence, Wiepersdorf Schloss, Berlin (1997)
- Bourse d'encouragement, Centre national du livre (1997)
- Creator of Peace (Unesco), Grèce, 2000
- Prix Gironde, 2001
- Prix de la Société des gens de lettres, 2001
- Prix du roman français à New York, 2002
- Bourse de création, Centre national du livre (2002)
- Liberaturpreis, 2004, Francfort
- Narrativa Donna, Italie, 2004
- Prix Jean-Claude-Izzo, 2006
- Prix des écrivains de langue française, 2006
- Bourse de Création, Centre national du livre (2007)
Références
[modifier | modifier le code]- Hager Ben Youssef, « Marouane, Leïla (Leyla Zineb Méchentel, dite) [Djerba 1960] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 2793
- Achour Cheurfi,, Écrivains algériens : dictionnaire biographique, Casbah Éditions, 2004, (ISBN 9789961643983), p. 244
- Magdalena Malinowska, Corps de la femme maghrébine. Étude de la corporéité et de la sexualité féminines dans l'œuvre romanesque de Leïla Marouane', Wydawnictwo Uniwersytetu Śląskiego,, (ISBN 978-83-226-3699-2)
- Dominique Mataillet, « Ni dieu ni maîtresses », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Karima Dehilés, « “Les années Boum” ou la revisite des années Boumediene », Sud Horizons, (lire en ligne)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Zohra Bouchentouf-Siagh, Dzayer, Alger : ville portée, rêvée, imaginée, Casbah, 2006, p. 84-86 (ISBN 9961645766)
- Pierre Grenaud, Algérie brillante d'hier, amère Algérie d'aujourd'hui, L'Harmattan, 2000, p. 60 (ISBN 9782747501088)
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Biographie (site du Festival international de littérature de Berlin (en))
- « Leïla Marouane sans chaînes ni maître », interview de Leïla Marouane par Rémi Yacine, El Watan,
- Fayard, « Leïla Marouane - Biographie et livres » (consulté le )