Kléber Haedens

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Kléber Haedens
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Biographie
Naissance
Décès
(à 62 ans)
Aureville
Nom de naissance
Kléber Gustave HaedensVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Parti politique
Mouvement
Genre artistique
roman, essai
Distinction
Œuvres principales

Kléber Haedens, né le à Équeurdreville (Manche) et mort le à Aureville (Haute-Garonne), est un écrivain français, romancier, essayiste et journaliste.

Biographie

Fils d'un officier d'artillerie, Kléber Haedens fait ses études au prytanée national militaire de La Flèche, puis intègre l'ESC Bordeaux avant d'opter pour le journalisme.

Membre de l'Action française dans les années 1930, il collabore à de nombreuses publications parmi lesquelles les périodiques Aux Écoutes de Paul Lévy et Je suis partout, les revues de la Jeune Droite L'Insurgé (avec Maurice Blanchot, Jean-Pierre Maxence et Thierry Maulnier) et Combat et le quotidien L'Action française (chroniques sportives et littéraires).

Replié à Lyon pendant l'Occupation, il est alors, avec Michel Déon, un des secrétaires particuliers de Charles Maurras tout en continuant à écrire dans L'Action française et dans d'autres périodiques comme Compagnons du mouvement Jeune France ou la revue Idées. Il publie en 1943 chez Julliard une Histoire de la littérature française.

À la Libération, il travaille pour l'éditeur Robert Laffont tout en tenant la critique dramatique d'Aspects de la France, journal néo-maurrassien animé par Pierre Boutang.

En 1947, Sacha Guitry et René Benjamin, écartés de l'académie Goncourt, décident de lui attribuer un prix Goncourt dissident, le prix « Goncourt hors Goncourt » pour son roman Salut au Kentucky[1].

Il collabore également à Paroles françaises un journal de droite publié en France après 1944, puis à France Dimanche, Paris-Presse et au nouveau Candide (de 1961 à 1968).

En 1968, il participe avec Thierry Maulnier, Marcel Pagnol, Pierre de Bénouville et beaucoup d'autres au comité Charles Maurras, présidé par le duc Antoine de Lévis-Mirepoix à l’occasion du centenaire de la naissance de Maurras.

Ami d'Antoine Blondin, de Michel Déon et de Roger Nimier, il est souvent rattaché à l'école littéraire des « Hussards ».

Prix

Distinction

En 1974, les Écossais de l'Académie du Pure Malt décernent à Kleber Haedens le Glenfiddish Award à la Tour d'Argent[2].

Postérité

Kléber Haedens a donné son nom à un prix littéraire, qui a existé dans les années 1980 : le Prix Kléber-Haedens a été décerné de 1980 à 1988. Une Association des amis de Kléber Haedens a été créée en 2000[3].

Polémique

En 2008, un collège de La Garenne-Colombes est baptisé du nom de Kléber-Haedens, ce qui provoque une polémique du fait de la proximité de l'écrivain avec l'Action française[4].

Philippe Juvin, maire UMP de La Garenne-Colombes, à l'origine de cette initiative, souhaite également faire distribuer Une histoire de la littérature française aux enfants entrant en sixième[5]. Cette proposition[6] est rejetée deux mois avant l'ouverture du nouveau collège[7] lors de la séance du conseil général des Hauts-de-Seine du .

À la suite de cette polémique, un cercle de réflexion de l'Action française décide en de prendre le nom de Cercle Kléber-Haedens[8]. Il a son siège dans les Hauts-de-Seine.

Œuvre

  • L'École des parents, Paris, Corrêa, 1937. Prix Cazes
  • Magnolia-Jules, Paris, R.A. Corrêa, 1938[9]
  • Gérard de Nerval, ou la sagesse romantique, Paris, Grasset, 1939
  • Une jeune serpente, Paris, Gallimard, 1940
  • Paradoxe sur le roman, Marseille, Sagittaire, 1941
  • Le Duc de Reichstadt, pièce en trois actes, Les Cahiers de « Patrie », 1re année, 1941, nº 3[10]
  • Poésie française : une anthologie, 1942, rééd. 2009, Paris, La Table Ronde
  • Une histoire de la littérature française, Paris, Julliard, 1943
  • Franz, Paris-Marseille, Robert-Laffont, 1944[11]
  • Adieu à la rose, Paris, Gallimard, 1945
  • Salut au Kentucky, Paris, Laffont, 1947
  • Adieu à la rose (roman), Gallimard, 1955
  • L'Air du pays, Albin Michel, 1963 (réédité en 1986 avec une préface de Geneviève Dormann)
  • La France que j'aime, Paris, Sun, 1964
  • L'été finit sous les tilleuls, Paris, Grasset, 1966. Prix Interallié
  • Londres que j'aime, Paris, Sun, 1970
  • Adios, Paris, Grasset, 1974. Grand prix du roman de l'Académie française
  • Paradoxe sur le roman, Paris, Grasset, 1974
  • Lettres de la petite ferme, publication posthume, Paris, Grasset, 2000 (ISBN 2-246-60421-4)[12]

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes