Khoust

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Khoust
(uk) Хуст
Blason de Khoust
Héraldique
Drapeau de Khoust
Drapeau
Khoust
Khoust : vue générale.
Administration
Pays Drapeau de l'Ukraine Ukraine
Oblast  Oblast de Transcarpatie
Raïon Khoust
Maire Volodymyr Kachtchouk
Code postal 90400
Indicatif tél. +380 3142
Démographie
Population 28 448 hab. (2016)
Densité 1 293 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 11′ nord, 23° 18′ est
Altitude 113 m
Superficie 2 200 ha = 22 km2
Divers
Fondation 1090
Statut Ville
Ancien(s) nom(s) Huszt
Csebreny
Localisation
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Khoust
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
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Khoust
Géolocalisation sur la carte : oblast de Transcarpatie
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Khoust
Liens
Site web khust.org/new/

Khoust (en ruthène, ukrainien et en russe : Хуст ; en roumain : Hust ; en hongrois : Huszt ; en tchèque et en slovaque : Chust ; en yiddish : חוסט) est une ville de l'oblast de Transcarpatie, en Ukraine, et le centre administratif du raïon de Khoust. Sa population s'élevait à 28 448 habitants en 2016.

Géographie[modifier | modifier le code]

Khoust est située sur la rivière Khoustets, près de la confluence des rivières Tisza et Rika, à 89 km au sud-est d'Oujhorod et à 9 km de la frontière roumaine.

Histoire[modifier | modifier le code]

La localité est mentionnée pour la première fois, sous le nom de Huszth, en 1329 : elle se situe alors dans le comitat hongrois de Máramaros (et ce, jusqu'en 1918). Son château, construit en 1090 par Ladislas Ier de Hongrie pour se défendre contre les Coumans, est détruit lors de l'invasion mongole de la Hongrie, puis reconstruit vers 1318. La ville obtient des privilèges en 1329.

En 1458, le roi Matthias emprisonne son oncle, le rebelle Mihály Szilágyi dans le château. En 1514, au cours de la révolte paysanne de György Dózsa, les paysans ruthènes, roumains et hongrois de la région s'emparent du château. En 1526, Khoust est incorporée à la Principauté de Transylvanie.

L'armée de Ferdinand Ier du Saint-Empire romain germanique s'empare de la ville en 1546. En 1594, les Tatars de Crimée la détruisent, mais sans réussir à prendre le château. Le 4 septembre 1605, Giorgio Basta y est fait comte d'Hust. Le château est à nouveau assiégé en 1644 par l'armée de Georges Ier Rákóczi, en 1657 par les Polonais, en 1661-1662 par l'Empire ottoman et à nouveau les Tatars. Le comte François Rhédey, prince régnant de Transylvanie, meurt dans le château le .

Le château est gravement endommagé par la foudre et incendié le . Une tempête abat la tour en 1798. Depuis lors, le château est en ruines. Huszt est renommée Csebreny en 1882, au cours de la magyarisation. La communauté juive locale était importante. En 1861, le rabbin Moshe Schick installe la plus grande Yeshiva d'Europe de l'Est de l'époque avec plus de 800 étudiants.

En 1910, Hust était le siège du district de Huszt du comitat de Máramaros, et avait 10 292 habitants, dont 3 505 Hongrois, 3 230 Ruthènes, 1 535 Allemands, 1 194 Juifs et 828 Roumains. La ville appartient à la Hongrie jusqu'en 1919 lorsque le président Grigor Zatkovitch et le général Stepan Klotchourak déclarent la République houtsoule ; au traité de Trianon celle-ci rejoignit la première république tchécoslovaque[1], dans le cadre de laquelle elle forme la région de « Podkarpatsko ». Le dirigeant local est Augustin Volochyne, un prêtre gréco-catholique.

La Tchécoslovaquie accorde à la région une large autonomie, mais après la dislocation de la Tchécoslovaquie, le , le gouvernement d'Augustin Volochyne proclame l'indépendance de la république carpatho-ukrainienne, à Khoust, mais avant qu'aucun État ne la reconnaisse, deux jours plus tard, le , les troupes hongroises de l'amiral Horthy pénètrent dans son territoire. En , 6 023 Juifs vivaient dans la ville représentant 28 % de sa population. Ils sont enfermés dans un ghetto et contraints aux travaux forcés. Du au , ils sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz[2].

Le , les troupes soviétiques occupent la ville, qui est ensuite annexée par l'Union soviétique et rattachée à la république socialiste soviétique d'Ukraine. La population d'origine hongroise, allemande ou roumaine est alors expulsée. Depuis la dislocation de l'Union soviétique, Khoust fait partie de l'Ukraine indépendante.

Population[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Recensements (*) ou estimations de la population[3] :

Évolution démographique
1910 1959* 1970* 1979* 1989* 2001*
10 29220 90223 81027 52231 28729 080
2011 2012 2013 2014 2015 2016
28 43828 53728 64328 60028 44828 448

Nationalités[modifier | modifier le code]

Au recensement de 2001, la population de Khoust comprenait 89,3 pour cent d'Ukrainiens — dont une grande partie de Ruthènes, non comptabilisés séparément —, 5,4 pour cent de Hongrois, 3,7 pour cent de Russes et 0,4 pour cent de Roms[4].

Transports[modifier | modifier le code]

Khoust a une gare et se trouve à 122 km d'Oujhorod par le chemin de fer et à 109 km par la route.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Personnalités liées[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. PRECLÍK, Vratislav: "Profesor Masaryk a Podkarpatská Rus právě před sto lety" (Professor Masaryk and Subcarpatian Russia just hundred years ago), in Čas: časopis Masarykova demokratického hnutí, leden - březen 2019, roč.XXVII. čís. 125. ISSN 1210-1648, str.18 – 23
  2. (he) La Shoah à Khoust sur le site www.yadvashem.org.
  3. « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org(uk) « Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2010, 2011 et 2012 », sur database.ukrcensus.gov.ua« Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2011, 2012 et 2013 », sur database.ukrcensus.gov.ua
  4. Office des statistiques d'Ukraine
  5. numéro : 21-108-0001.
  6. numéro : 21-108-0004
  7. numéro : 21-108-0005
  8. numéro : 21-108-0002

Liens externes[modifier | modifier le code]

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