Jens Weidmann
Jens Weidmann | |
Jens Weidmann en 2012. | |
Fonctions | |
---|---|
Président du conseil d'administration de la Banque des règlements internationaux | |
– (6 ans, 1 mois et 30 jours) |
|
Prédécesseur | Christian Noyer |
Successeur | François Villeroy de Galhau |
Président de la Banque fédérale d'Allemagne | |
– (10 ans, 7 mois et 30 jours) |
|
Prédécesseur | Axel Weber |
Successeur | Joachim Nagel |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Solingen (Allemagne de l'Ouest) |
Nationalité | Allemande |
Diplômé de | Université d'Aix-Marseille Université de Paris Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn |
Profession | Économiste |
modifier |
Jens Weidmann, né le à Solingen, est un économiste allemand, président de la Banque fédérale d'Allemagne de 2011 à 2021.
Biographie
[modifier | modifier le code]Après l'obtention de son baccalauréat en 1987, Jens Weidmann part étudier l'économie en France à l'université d'Aix-en-Provence, puis à Paris, et finit ses études supérieures à l'université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn. Il effectue ses stages de fin d'études à la banque de France sous la direction de Jérôme Henry, et puis à la Banque centrale du Rwanda. En 1997, il décroche son doctorat en sciences économiques à l'université de Bonn[1].
De 1997 à 1999, Jens Weidmann travaille 2 ans au FMI. De 1999 à 2003, il est secrétaire général du Conseil allemand des experts économiques. Il rejoint finalement la Bundesbank en 2003 au poste de directeur du département d'analyse de la politique monétaire[1],[2],[3].
En , Jens Weidmann est nommé chef de la section IV (politique économique et financière) à la Chancellerie fédérale par Angela Merkel. À ce titre, il a été le négociateur en chef de son pays pour les deux sommets du G8 et du G20, en 2007[4],[2]. Il a également manœuvré dans le sauvetage d'Opel, la recapitalisation d'EADS, la recapitalisation de la Grèce[3]. Dans l'épisode EADS, il s'est opposé au rachat de la division automobile par l'État allemand, préférant la solution d'un consortium de banques et entreprises privées. Il intervient également dans le sauvetage des banques allemandes en 2008 qui a mené à une quasi-nationalisation d'Hypo Real Estate et de la Commerzbank[2].
En , Angela Merkel nomme Jens Weidmann à la tête de la Bundesbank, succédant ainsi à Axel Weber, et le retirant de facto de la course pour la présidence de la Banque centrale européenne[5],[6]. En , le mandat de Weidmann à la tête de la Bundesbank est renouvelé pour huit ans par le président de la République Fédérale d'Allemagne[7].
À ce poste, il défend, tout comme ses prédécesseurs, la conception conservatrice de la Bundesbank en matière de politique monétaire, estimant qu’une banque centrale doit être indépendante, peu interventionniste et avant tout soucieuse de la stabilité des prix[8].
Il a notamment fait obstacle aux eurobonds, qui visaient à une mutualisation de la dette européenne, à l'idée que la Banque centrale européenne (BCE) rachète la dette des pays en crise de la zone euro et s'est également opposé à tout assouplissement des « plans de consolidation budgétaire ». Il se montre critique à l'égard de la France, jugeant ses dépenses publiques trop importantes et lui recommandant d'adopter des réformes économiques sur le modèle de l'Allemagne[9].
Il annonce le 20 octobre 2021 qu'il quittera son poste de président de la Bundesbank d'ici la fin 2021, sur fond de désaccords quant à la politique monétaire européenne[10].
Autres mandats
[modifier | modifier le code]- Membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne[1]
- Gouverneur du Fonds monétaire international[1]
- Membre du conseil d'administration de la Banque des règlements internationaux[1]
- Membre de l'assemblée plénière et du comité de pilotage, président du Standing Committee on Budget and Resources du Conseil de stabilité financière (FSB)[1]
- Membre du conseil d'administration du Comité européen du risque systémique (CERS)[1]
Prix et récompenses
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- « CV de Dr Jens Weidmann », sur Bundesbank.de (consulté le )
- Émile Lévêque, « Qui est le nouvel homme fort de la Bundesbank? », sur Lexpress.Fr, (consulté le )
- Sabine Syfuss-Arnaud, « Qui est Jens Weidmann, l'Allemand qui s'oppose à Draghi au sein de la BCE ? », sur Challenges.fr, (consulté le )
- « Jens Weidmann à la tête de la Bundesbank », sur Lesoir.be (consulté le )
- Patrick Saint-Paul, « L'Allemagne renonce à la présidence de la BCE », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
- « Jens Weidmann, conseiller d'Angela Merkel, va présider la Bundesbank », sur Lemonde.fr (consulté le )
- « Le Président de la République fédérale d'Allemagne a nommé M. Weidmann à la présidence de la Bundesbank pour une nouvelle période de huit ans », sur www.bundesbank.de (consulté le )
- « Le conservateur Jens Weidmann, président de la Bundesbank, démissionne », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- « Jens Weidmann, le gendre idéal qui irrite la famille euro », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- « Démission surprise de Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, sur fond d’incertitude concernant la politique monétaire européenne », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Jean-Pierre Robin, « Le patron de la Bundesbank fait la leçon à la France », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative à la recherche :