Jean-François Portaels

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Jean-François Portaels
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Jean-François Portaels (Vilvorde, - Schaerbeek, ) est un artiste peintre belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Femme orientale (1877).

Jean-François Portaels également appelé Jean Portaels (Jan Frans Portaels ou Jan Portaels en néerlandais), né à Vilvorde le 30 avril 1818, est issu d'une famille bourgeoise. Il est le fils de Josse Portaels, brasseur, et de Catherine Cooreman[2]. En 1852, il épouse Marie Navez, fille de François-Joseph Navez artiste peintre qui a été son professeur. Son épouse décède un an après son mariage en donnant naissance à des jumeaux mort-nés[3].

Il étudie à l'Académie de Bruxelles auprès de François-Joseph Navez (qui devient par la suite son beau-père). Il commence par peindre des vues de la campagne brabançonne.

Pour se perfectionner, il suit les cours de Paul Delaroche à Paris. Dans les salons parisiens, il se découvre une attirance pour l'orientalisme.

En 1842, il obtient le Grand Prix de Rome et grâce à ce prix, passe quelques années en Italie, en compagnie de son ami, le peintre Alexandre Robert[4]. Ils se rendent ensuite en Orient, entre 1845 et 1847, séjournant en Turquie, au Liban, à Jérusalem, etc.[5]

Peintre de scènes historiques et orientalistes et de compositions religieuses, Portaels est aussi portraitiste et peint principalement à l'huile. Il est considéré, à tort, comme le fondateur de l'école orientaliste belge. En effet, une dizaine d'années avant lui (en 1838-1839), le peintre belge Jacob Jacobs (1812-1879) - moins connu, cependant - fit déjà le voyage en Orient, en compagnie d'un autre peintre belge, Florent Mols (1811-1896), et en revint avec de nombreux dessins, qu'il exploitera par la suite dans sa peinture. Tout comme celui-ci, Portaels s'inspirera, durant de longues années, des croquis réalisés au cours de son voyage, raison pour laquelle on lui attribue souvent ce rôle de précurseur de l'Orientalisme en Belgique[6],[7].

En 1847, Portaels succède à Van der Haert comme directeur de l'Académie de Gand.

Son beau-père, le peintre François-Joseph Navez possédant de vieilles maisons rue de l'Abricot, dans le quartier Notre-Dame-aux-Neiges, lui en cède une, située impasse Sainte-Apolline. Portaels en fait en 1858 un atelier libre, où il reçoit des artistes comme Édouard Agneessens, Émile Wauters, Camille van Mulders (en)[Quoi ?], André Hennebicq, Julia Frezin, Léon Rotthier, Georges Fichefet, le peintre français Fernand Cormon, Léon Frédéric, Isidore Verheyden, le sculpteur Charles Van der Stappen, Eugène Verdeyen, Antoine Van Hammée, Ernest Blanc-Garin, Jean Mayné (nl), Josse Impens, Vanden Kerkhoven, Henri Vanderhecht, Charles Joseph Louis Lefebvre, Albéric Coppieters (nl), les frères jumeaux Pieter (nl) et David Oyens (nl) ainsi que des architectes tels que Ernest Van Humbeeck et Charles Licot. Cet atelier fait tant d'ombre à l'Académie de Bruxelles que son directeur, Louis-Eugène Simonis, lui confie les cours de composition en 1863. Portaels occupe ce poste durant deux ans, puis revient à son atelier libre.

Juive de Tanger (1874).

Il se rend au Maroc en 1874 puis en Algérie, Égypte, Liban et en rapporte une grande quantité de croquis, ce qui lui permet de relancer ensuite son inspiration orientaliste[8],[9].

En 1878, Portaels devient directeur de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Il y exerce une influence importante sur la génération suivante de peintres belges, parmi lesquels Alfred Bastien, Eugène Broerman, Théo van Rysselberghe, Émile Wauters, Édouard Agneessens et Marie Antoinette Marcotte, le sculpteur Charles Van der Stappen et l'architecte Charles Licot.

Il peut être considéré comme un peintre de transition entre le néo-classicisme de Navez et le romantisme de Wappers.

Il décède le 8 février 1895 d'une congestion pulmonaire. Il reçoit des funérailles officielles à l'église royale Sainte-Marie de Schaerbeek et est inhumé au cimetière de Laeken.

Sélection d'œuvres[modifier | modifier le code]

Henri Conscience, portrait par Jean Portaels

Portaels était un artiste prolifique. Il a notamment exécuté :

  • deux vastes compositions religieuses à connotation symbolique pour l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg à Bruxelles (1885-1886) : la Crucifixion et la Croix salvatrice
  • des scènes bibliques comme :
  • des peintures de genre :
    • Loge à l'Opéra de Pest, Musées royaux des beaux-arts de Belgique.
  • des portraits d'officiels et de la haute société ou d'enfants :
  • des scènes orientales[10] et des portraits de femmes de pays « exotiques » :
    • Conteur dans les rues du Caire ;
    • Jeune juive ;
    • La Sulamite ;
    • Fatma, la Bohémienne ;
    • Convoi funèbre dans le désert de Suez ;
    • La fileuse grecque.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Un monument, œuvre du sculpteur Émile Namur, a été érigé à sa mémoire en 1897 à Vilvorde. Il y a une Portaelstraat à Vilvorde et à Schaerbeek.

Jean-François Portaels est :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_13124 »
  2. Commune de Vilvorde, « Acte de naissance » Inscription nécessaire, sur FamilySearch, (consulté le )
  3. « Mort de M. Jean Portaels », La Gazette de Charleroi,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  4. « Œuvres ; études et notices relatives à l'histoire de l'art dans les Pays-Bas (1920) (p. 386-390) », sur www.archive.org
  5. Collections permanentes, Charleroi, Musée des beaux-arts de Charleroi,
  6. Henri Simon Hymans, Françoise Élisabeth (Cluysenaar) Hymans et Max Rooses, Oeuvres; études et notices relatives à l'histoire de l'art dans les Pays-Bas, Bruxelles M. Hayez, 1920-1921 (lire en ligne)
  7. Maximiliaan P. J. Martens, « Enkele middeleeuwse muurschilderingen te Gent - I : gegevens op basis van kopieën. », Handelingen der Maatschappij voor Geschiedenis en Oudheidkunde te Gent, vol. 39, no 1,‎ (ISSN 0774-286X, DOI 10.21825/hmgog.v39i1.236, lire en ligne, consulté le )
  8. John Denison Champlin, « Primitive Portrait-Masks », The Monthly Illustrator, vol. 4, no 12,‎ , p. 123 (ISSN 2151-4348, DOI 10.2307/25582013, lire en ligne, consulté le )
  9. Aimé Champollion-Figeac, « Les deux Champollions, leur vie et leurs œuvres », dans Les deux Champollions, leur vie et leurs œuvres : leur correspondance archéologique relative au Dauphiné et à l'Égypte, Cambridge University Press (ISBN 978-1-139-08790-2, lire en ligne), v–v
  10. « Scène orientale | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )

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