Jacques Boulenger

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Jacques Boulenger
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Jack Amand Romain Boulenger
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Société des études rabelaisiennes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jack Amand Romain Boulenger[1], dit Jacques Boulenger, né le à Paris 8e et mort le dans le même arrondissement, est un écrivain, critique littéraire, historien de la littérature et journaliste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ancien élève de l'École des chartes (promotion de 1900), il est également le cofondateur de la Revue du seizième siècle. Il fut l'un des collaborateurs de la Revue critique des idées et des livres de Jean Rivain et Eugène Marsan.

Spécialiste de la littérature médiévale et de la Renaissance, on lui doit plusieurs adaptations des romans de la Table ronde (Lancelot, légende du roi Arthur) et l'édition complète des œuvres de Rabelais dans la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard). Il compose également en 1911 une synthèse historique du Grand Siècle.

Critique littéraire, Boulenger est l'auteur de diverses études dont l'une sur le poète Émile Henriot (Éditions du Divan, 1913), sur Marceline Desbordes-Valmore, Nostradamus, Gérard de Nerval, Paul-Jean Toulet de même que sur le dandysme. Il rassembla ses chroniques de L'Opinion et de L'Écho de Paris dans le recueil Mais l'art est difficile (1921-1922).

Boulenger est aussi romancier, il a entre autres écrit Le Miroir à deux faces en 1928, Crime à Charonne en 1937, Adam et Ève en 1938, et conteur : Les Soirs de l'archipel, Contes de ma cuisinière en 1935.

Ayant affiché dès 1926 des sympathies pour le fascisme[2], il adhère dès sa création, en 1936, au Parti populaire français[3]. Collaborateur du journal Gringoire, il contribue pendant l'Occupation à plusieurs journaux collaborationnistes : Le Matin, Les Nouveaux Temps, Aujourd'hui, L'Émancipation nationale et Révolution nationale[4]. Il est aussi le rédacteur de nombreux pamphlets antisémites comme Accusés, levez-vous ! en 1941 ou Le Sang français en 1943[5].

Il est le frère du romancier et escrimeur Marcel Boulenger.

Jacques Boulenger meurt le au 8 avenue Montaigne, dans le 8e arrondissement de Paris[6]. Il est inhumé dans le cimetière de Montmartre (23e division)[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Ondine Valmore, Les Bibliophiles fantaisistes, Paris, 1909[8].
  • Marceline Desbordes-Valmore : d'après ses papiers inédits, Fayard, Paris, 1909[9].
  • Marceline Desbordes-Valmore : sa vie et son secret, Plon, Paris, 1926.
  • Nostradamus et ses prophéties, éditions Colbert, Paris, 1943.
  • Les Chevaliers de la Table ronde, 1948.
  • Les Amours de Lancelot du Lac, 1958.
  • Les Romans de la Table ronde, 1961.
  • Merlin l'enchanteur, 1965.
  • La Légende du roi Arthur, 4 tomes, 1993.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mairie de Paris 8e, Acte de naissance no 1256, sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 23.
  2. Jacques (1879-1944) Auteur du texte Boulenger, Entretien avec Frédéric Lefevre / Jacques Boulenger, Paris, Le Divan, (lire en ligne), p. 46
  3. Gisèle Sapiro, Les écrivains et la politique en France - De l'affaire Dreyfus à la guerre d'Algérie, Editions du Seuil, (ISBN 978-2-02-140215-5, lire en ligne)
  4. Gisèle Sapiro, « La collaboration littéraire », dans Les intellectuels et l’Occupation, 1940-1944, Autrement, (DOI 10.3917/autre.betz.2004.01.0039, lire en ligne), p. 39–63
  5. Antoine Compagnon, « Épisode 4 : « Le même degré d'hérédité que Montaigne » », sur www.college-de-france.fr (consulté le )
  6. Mairie de Paris 8e, Acte de décès no 820, sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 23.
  7. Mairie de Paris, Registre journalier d'inhumation (Montmartre), sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 10.
  8. Ondine Valmore sur Gallica.
  9. Marceline Desbordes-Valmore : d'après ses papiers inédits sur Google Livres.

Annexes[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

  • Nécrologie par Robert Marichal, Bibliothèque de l'École des chartes, 1946, p. 417-419.

Liens externes[modifier | modifier le code]