Aller au contenu

Irma la Douce (film)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Irma la douce (film, 1963))
Irma la Douce

Réalisation Billy Wilder
Scénario Billy Wilder et I. A. L. Diamond
Acteurs principaux
Sociétés de production Mirisch Corporation
Phalanx Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie romantique
Durée 147 min
Sortie 1963

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Irma la Douce est un film américain réalisé par Billy Wilder, sorti en 1963 et librement adapté de la comédie musicale d'Alexandre Breffort et Marguerite Monnot créée en 1956.

À Paris, Nestor Patou, un agent de police naïf, vient d'être affecté dans le quartier des Halles. Il est étonné par la présence matinale de nombreuses femmes qui déambulent dans la rue Casanova[1]. Il interroge une mignonne brune aux bas verts qui prétend promener son chien. En la voyant entrer avec un homme dans l'hôtel Casanova devant lequel elle stationnait, il comprend qu'elle et les autres filles sont des prostituées. Il alerte son commissariat pour qu'une descente soit effectuée dans l'hôtel. Son chef, qui se trouvait parmi les clients appréhendés, est furieux, et Nestor est renvoyé de la police. Le nouveau chômeur, de passage rue Casanova, rencontre de nouveau la fille aux bas verts dite « Irma la Douce ». Mais le costaud Hippolyte, souteneur de celle-ci, voyant son gagne-pain perdre son temps en bavardages, vient brutalement interrompre leur conversation.

Dans la bagarre qui s'ensuit, et à la faveur d'heureuses circonstances, Nestor est vainqueur. Irma n'a alors d'yeux que pour lui et désire qu'il soit son nouveau protecteur. Profondément épris d'elle, Nestor voudrait qu'elle change de métier, mais Irma tient à son travail de « prostituée de mère en fille », sa fierté étant que, par le fruit de son labeur, l'homme qu'elle entretient soit le plus élégant et le plus envié du quartier. Avec l'aide du bistrotier Moustache, Nestor met au point un plan pour qu'Irma n'ait plus qu'un seul client qui lui assure son revenu habituel. Il se grime en « Lord X », un Anglais impuissant, qui rétribue Irma pour qu'elle prête seulement une oreille compatissante à ses malheurs. Mais Nestor a beaucoup de difficultés à assurer à chaque aube qui vient son dur travail d'homme à tout faire aux halles, de surcroît en cachette d'Irma qui commence à s'interroger sur les causes de sa fatigue.

Un matin, elle le surprend à son retour des halles et l'accuse d'avoir une liaison avec une fille du quartier, et leurs relations se détériorent. Il faudra que Nestor en arrive à faire disparaître Lord X pour retrouver les faveurs d'Irma, mais au prix d'un imbroglio, car il est suspecté d'avoir assassiné le Lord. Nestor avoue que, jaloux, il a commis un meurtre passionnel, la plus grande preuve d'amour pour Irma. Tout finit pour le mieux, car Nestor, après avoir « ressuscité » Lord X, réintègre la police et Irma accepte de devenir sa femme en renonçant à son activité pour se consacrer à sa nouvelle tâche de mère...

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Récompenses

[modifier | modifier le code]

Nominations

[modifier | modifier le code]

Adapté de la comédie musicale française Irma la Douce d'Alexandre Breffort et Marguerite Monnot jouée avec succès durant des années à Paris, Londres et Broadway, le film ne comporte néanmoins aucune chanson et ne peut donc être considéré comme film musical.

C'est néanmoins sur le thème musical de la chanson Ah ! Dis donc que Shirley MacLaine danse sur la table de billard dans le bistrot Chez Moustache, entourée de clients qui s'exclament avec elle « Dis donc ! ».

Le final avec l'accouchement n'existait pas dans la pièce où le couple se reformant adoptait deux jumeaux baptisés Nestor et Oscar.

Le film a été tourné en 1962 en extérieurs à Paris (Les Halles, église Saint-Étienne-du-Mont, rives de la Seine à Paris) et au Samuel Goldwyn Studio à Hollywood.

Autour du film

[modifier | modifier le code]

Si le Paris d'Irma la Douce est fantaisiste, l'équipe technique et les scénaristes ont fait en sorte qu'il soit néanmoins quelque peu vraisemblable. Il n'en contient pas moins quelques erreurs :

  • dans le milieu de la prostitution de rue, le paiement se fait toujours avant l'acte. Le paiement après étant une faveur réservée aux habitués ;
  • la scène où Jack Lemmon arrive en retard à son mariage à l'église n'a aucun sens en France où seul le mariage en mairie est légalement valable et doit s'effectuer au préalable. Et surtout il est fort improbable à cette époque que l'Église accorde sa bénédiction en grande pompe à un couple dont l'épouse est si visiblement enceinte.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Si la « rue Casanova » est imaginaire, il existe une rue Danielle-Casanova sur la rive droite de Paris, mais non située dans le quartier des Halles.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Revue de presse

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Elie Fovez, « Irma la Douce », Téléciné no 113-114, Fédération des Loisirs et Culture cinématographique (FLECC), Paris, -, (ISSN 0049-3287)

Liens externes

[modifier | modifier le code]