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Hôtel d'Hallwyll

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Hôtel d'Hallwyl
Élévation de la façade sur la rue Michel-le-Comte
Présentation
Type
Style
Architecte
Construction
1766 et 1770
Patrimonialité
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
Carte

L’hôtel d’Hallwyll se situe, 28 rue Michel-le-Comte, dans le IIIe arrondissement de Paris, dans le quartier du Marais.

Histoire

Porte d'entrée de l'hôtel

Il se trouve à l'emplacement d'une maison ayant appartenu à l'orfèvre Guillaume Villain. Il fut construit à la fin du XVIIe siècle, puis fut remanié par Claude-Nicolas Ledoux. Il est le seul témoin subsistant de l’architecture domestique parisienne construite par ce grand architecte. L’hôtel d’Hallwyll fut considéré dès la fin du XVIIIe siècle par les contemporains comme l’un des hôtels particuliers les plus modernes du Marais.

Ledoux reçoit la commande en 1766 de Franz-Joseph d’Hallwyll, colonel de la Garde Suisse et son épouse Marie-Thérèse Demidorge pour la transformation de l’hôtel Demidorge, ancien hôtel de Bouligneux.

L’architecte tire parti de l’ancien bâtiment sur rue grâce à une composition symétrique et monumentale de la façade traitée en bossages à tables à la manière de la Renaissance italienne et dont l’axe est souligné par un portail à colonnes toscanes que surmonte un tympan orné de Grâces. Derrière ce corps de bâtiments renfermant les communs, une première cour abrite le corps de logis. Ledoux décore les intérieurs et déploie également un véritable talent d’architecte paysager pour la conception du jardin. Ledoux conçoit, en guise de jardin, un atrium bordé de galeries à colonnes doriques au fond duquel deux urnes renversées déversant des torrents d’eau (thème préfigurant la Saline royale d'Arc-et-Senans) encadrent une niche qui abrite une Grâce. Un décor en trompe-l’œil peint sur le mur aveugle du couvent des Carmélites donnant sur la rue de Montmorency.

Les écuries de cet hôtel pouvaient accueillir jusqu'à 18 chevaux. Il fut acquis en 1790 par le prince d'Esterházy, puis en 1818, par François Guyot de Villeneuve, qui l'habita jusqu'à sa mort en 1849. L'hôtel fut peu après dépouillé de ses œuvres d'art et livré au commerce.

Il a retrouvé assez récemment son portique et ses jardins du XVIIIe siècle. Quoique sobre il est l'un des plus élégants hôtels du temps de Louis XVI. À ne pas manquer, la porte monumentale, les ferronneries, les bas-reliefs sous la voûte d'entrée, le départ de l'escalier.

Madame de Staël y naquit en 1766.

L'ensemble des façades et des toitures, l'escalier intérieur avec sa cage, les sols de la cour et de l'ancien jardin avec les vestiges subsistants de l'ancienne décoration font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

Modèle:Station du métro de paris

Références

  1. « L'hôtel d'Hallwyl », notice no PA00086136, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture