Guy de Montjou

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Guy Gaborit de Montjou
Fonctions
Député 1919-1928
Gouvernement IIIe République
Groupe politique ARS (1919-1924)
URD (1924-1928)
Biographie
Date de naissance
Date de décès (à 47 ans)
Lieu de décès 15e arrondissement de Paris

Guy de Montjou (de son vrai nom Marie-Emile-Martin-Guy Gaborit de Montjou), né le à Saumur et mort le à Paris, est un homme politique français.

Famille[modifier | modifier le code]

La famille Gaborit de Montjou est originaire de Vendée et du Poitou. Il est le fils de Marie-Louis-René Gaborit de Montjou, lieutenant, né à Tours vers 1858, et de Suzanne Martin du Nord, née à Trouville vers 1864. Le mariage de ses parents eut lieu à Paris en 1887. Il est le demi-frère de Marc de Montjou, condisciple d'Henry de Montherlant, tué en 1917 lors de la Première Guerre mondiale. Il est le neveu de Gérard de Montjou, député de la Vienne.

Il épousa :

  • Maud Fitzhugh, le à Paris (XVIe arrondissement) ;
  • Adrienne-Bérengère née Jouet, le à Saint-Jean-Cap-Ferrat. De ce second mariage, il eut une fille, Marie-Thérèse, dite Monique, et un fils Marc, décédé en 2004, marié à Michèle Izac, père de deux enfants Guy et Anne.

Parcours[modifier | modifier le code]

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Entré à Saint-Cyr en 1906 le plus jeune de sa promotion[1]. Après une année comme simple soldat au 81e régiment d'infanterie, il est nommé sous-lieutenant au 114e régiment d'infanterie.

L'aviation[modifier | modifier le code]

L’aviation, encore à ses débuts, le tente bientôt. Il obtient en 1911 le vingt-septième brevet militaire de pilote pour aéroplane[1]. Après avoir pris part à l'organisation des centres d’aviation militaire de Chàlons, Pau et Etampes, il est commandant du centre de Villacoublay. Il prend part comme aviateur aux Grandes manœuvres de l'Est en 1911. L’année suivante, en 1912, il monte un triplace[2], l’appareil le plus puissant de l’époque, avec lequel il effectue les Grandes manœuvres du centre de 1912. Il est alors à 24 ans nommé chevalier de la Légion d'honneur[1].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Après avoir donné sa démission de l'armée en 1914, il tente la députation aux Élections législatives de 1914, vainement contre Jean Chaulin-Servinière.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Il prend part à la Première Guerre mondiale,comme Officier aviateur, il est pilote de chasse et de reconnaissance,d'abord en France puis au Maroc à partir de 1916, officier de la Légion d'honneur et Croix de guerre. Il obtient quatre citations[1].

Député de la Mayenne[modifier | modifier le code]

Aussitôt démobilisé, il subit avec succès l’examen de la licence en droit et se fait inscrire avocat à Mayenne. Il est élu aux élections législatives de 1919 député de la Mayenne, candidat sur la liste d-Union nationale et républicaine. Lors de la XIIe législature de la Troisième République française, il intervient fréquemment à la tribune de la Chambre. Par exemple, le 23 mars 1920, il dépose un texte additionnel à la proposition de loi concernant l'indemnité parlementaire[3],[4]. Le 29 mars 1920. il prend la parole dans la discussion de l’interpellation Georges Ancel, sur le change, et[5], il demande au Gouvernement quelles mesures il entend prendre pour faciliter la diffusion des chèques dans le but de réduire la circulation de la monnaie fiduciaire[4]. Le 15 juin 1920, il prend une large part à la discussion du budget de l’aéronautique. Le 10 juin 1921, il intervient dans la discussion du programme naval. Le 1er juillet 1921, il prend la parole au cours de la discussion de l’amendement, de Victor Lesaché, en faveur des petits commerçants, des artisans et des façonniers, et réclamait pour eux le sursis. Le 14 décembre 1921, il intervient à nouveau dans la discussion du budget de l’aéronautique. Le 20 juin 1922, il prend la parole dans la discussion de la loi militaire, demandant que cette loi soit revue nécessairement tous les 5 ans. Les 28 et 30 novembre 1922, il prend part à la discussion des budgets de l’aéronautique civile et de l’aéronautique militaire. Les accords de Washington l'amènent à la tribune et, à la séance du 3 avril 1924, il obtient de Raymond Poincaré des précisions sur la situation créée par la disparition du Sous-Secrétariat d’Etat de l’Aéronautique[4]. Chargé par la Commission de la Marine de rédiger un rapport sur l’organisation de l’aéronautique navale, il a effecté un énorme travail de documentation et a déposé sur le bureau de la Chambre un rapport qui compte près de 800 pages.

Entre temps, poursuivant ses études juridiques, il obtient le grade de docteur en droit. Chargé d’une mission en Allemagne sur le désarmement, il remet au Gouvernement, lors de son retour en 1921, un rapport politique et un autre sur le désarmement aérien des vaincus[6].

Il est réélu aux élections législatives de 1924. Aux élections législatives de 1928, il est battu par César Chabrun (cette dernière campagne est le prétexte dans la presse locale à des chansonnettes satiriques qui firent la joie des électeurs). Il adhère à l'U.R.D., puis à l'Action républicaine et sociale.

Il est conseiller général du canton de Lassay de 1919 à 1928. Il est membre de la Société d'Agriculture de France, et propriétaire du château du Bois-de-Maine, à Rennes-en-Grenouilles. Il est aide de camp du maréchal Lyautey à Rabat.

Journaliste et écrivain[modifier | modifier le code]

Il est rédacteur, en ce qui concerne l’aviation et l’aéronautique, au Journal des Débats, et est directeur politique de la Revue Maritime et Aviation[4].

Il publie en 1922, après une enquête approfondie en Allemagne, un ouvrage intitulé « Impressions d’Allemagne et le résultat du contrôle interallié. Il est aussi l'auteur d'une plaquette sur les subventions aux Sociétés sportives dans le département de la Mayenne. Il est aussi l'auteur d'un ouvrage sur le « Chèque et la Déflation monétaire »[4].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Impressions d'Allemagne (D'où viennent nos déceptions - Enquête sur l'aviation allemande). Plon-Nourrit et Cie, 1922. Il y exprime ses craintes sur le réarmement allemand.
  • Le ministère de l’air, un état de fait, conséquences et perspectives. Présidence de M.de Peyerimhoff. Séance du lundi . Comité National d’études sociales et politiques. 1928. par L’Escaille, Hirschauer, Niessel, Bares, Guy de Montjou, André Michelin.
  • Le Règlement de la question du Riff, Messageries Hachette, 1926. extrait des numéros des , 1er avril et .
  • Le Chèque et la déflation monétaire, Imprimerie Floch- Mayenne, 1923.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Guy de Montjou », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Solacroup de Ladevie, Histoire des Familles Anciennes, Cahors 1759

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d La Mayenne, 4 mai 1924.
  2. Avec un moteur de cent chevaux.
  3. Il y demande que l’augmentation prévue par ce projet ne soit accordée que lorsque « toutes les primes de la démobilisation, les primes mensuelles auront été payées ; lorsque les pensions des orphelins, des veuves, des ascendants, des soldats morts, des blessés et réformés de la guerre de 1914-1918 auraient, été liquidées ».
  4. a b c d et e La Gazette de Château-Gontier, 4 mai 1924.
  5. Ayant déjà en tête l’important travail qu’il a publié sur « le Chèque et la Déflation monétaire »
  6. Il en publia sous le titre Impressions d’Allemagne

Liens externes[modifier | modifier le code]