Gouvernement Antonio Barrette
Gouvernement Sauvé | Gouvernement Barrette | Gouvernement Lesage | |||||||
25e législature | 26e législature | ||||||||
1959 | 1960 |
Le mandat du gouvernement d'Antonio Barrette, de l'Union nationale, devenu premier ministre du Québec à la suite de la mort de son prédécesseur Paul Sauvé, s'étendit du 8 janvier au .
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Alors que Paul Sauvé avait succédé à Maurice Duplessis sans problème, Antonio Barrette est contesté par une partie de son caucus dès le début de son gouvernement. Il parvient malgré cela à mettre en place la plupart des réformes annoncées par Sauvé. Il institue une commission d'enquête sur l'assurance-hospitalisation, fait adopter un projet de loi créant le Code de la route et fait renaître le Conseil supérieur du Travail.
La campagne électorale du printemps s'engage cependant mal. L'Union nationale n'a pas de programme comme tel et les organisateurs de la campagne, Joseph-Damase Bégin et Gérald Martineau, laissent tomber leur chef. Barrette perd ses élections, mais les résultats sont tellement serrés (51 % de la population a voté pour les libéraux contre 47 % pour les unionistes) qu'on ne peut parler de victoire décisive pour Jean Lesage, le nouveau premier ministre.
Chronologie
[modifier | modifier le code]- : assermentation du cabinet Barrette devant le lieutenant-gouverneur, Onésime Gagnon.
- : Fernand Lizotte, député unioniste de L'Islet, conteste le leadership de son chef, alléguant que les députés n'ont pas été consultés quant à son choix.
- : dépôt du projet de loi sur l'instruction publique, donnant le pouvoir d'imposition aux commissions scolaires.
- : le Conseil supérieur du travail est remis en place. Son principal but est de fournir un Code du travail au Québec.
- : Antonio Barrette déclenche des élections générales pour le 22 juin.
- : le Parti libéral de Jean Lesage remporte les élections, mettant fin à 15 ans de règne de l'Union nationale. 50 candidats libéraux sont élus contre 44 unionistes. Les ministres Antoine Rivard, John Bourque et Jacques Miquelon perdent leur siège.
Composition
[modifier | modifier le code]Composition le :
- Antonio Barrette : premier ministre, ministre du Travail
- John Bourque : ministre des Finances
- Yves Prévost : secrétaire provincial.
- Antoine Rivard : procureur général, ministre des Transports et des Communications
- Laurent Barré : ministre de l'Agriculture
- Joseph-Damase Bégin : ministre de la Colonisation
- Camille Pouliot : ministre de la Chasse et des Pêcheries
- William Cottingham : ministre des Mines
- Jean-Jacques Bertrand : ministre de la Jeunesse et du Bien-Être social
- Daniel Johnson : ministre des Ressources hydrauliques
- Antonio Talbot : ministre de la Voirie
- Roméo Lorrain : ministre des Travaux publics
- Paul Dozois : ministre des Affaires municipales
- Jean-Paul Beaulieu : ministre de l'Industrie et du Commerce
- Jacques Miquelon : ministre des Terres et Forêts
- Arthur Leclerc : ministre de la Santé
- Antonio Élie : ministre d'État (sans portefeuille)
- Wilfrid Labbé : ministre d'État (sans portefeuille)
- Gérard Thibeault : ministre d'État (sans portefeuille)
- Maurice Bellemare : ministre d'État (sans portefeuille)
- Maurice-Tréflé Custeau : ministre d'État (sans portefeuille)
- Armand Maltais : ministre d'État (sans portefeuille)
Il n'y eut aucune modification à la composition de ce gouvernement au cours de son mandat.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Paul-André Linteau, René Durocher, Jean-Claude Robert et François Ricard, Histoire du Québec contemporain. Tome II, Boréal Express, .
- Louis La Rochelle, En flagrant délit de pouvoir, Boréal Express, .
- « Informations historiques », sur www.assnat.qc.ca, Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).