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Giovanni Antonio Pellegrini

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Giovanni Antonio Pellegrini
Autoportrait vers 1717 (National Portrait Gallery, Londres)
Naissance
Décès
Activité
Lieux de travail
Parentèle
Rosalba Carriera (belle-sœur)Voir et modifier les données sur Wikidata

Giovanni Antonio Pellegrini (Venise, - ou ) est un peintre vénitien rococo, qui a été actif au début du XVIIIe siècle.

Giovanni Antonio Pellegrini, fils d'un cordonnier de Padoue, étudie d'abord auprès de Girolamo Genga et ensuite de Paolo Pagani et de Sebastiano Ricci.

En 1704, il épouse Angela Carriera, sœur de Rosalba Carriera.

Il est principalement connu pour son travail en Angleterre où il a séjourné de 1708 à 1713, à l'invitation du comte de Manchester, Charles Montagu, avec Mario Ricci[1]. En 1711, il devient administrateur de l'Académie de Londres de Sir Godfrey Kneller.

Il présente des modèles de coupole pour la nouvelle cathédrale Saint-Paul et obtient les faveurs de Christopher Wren, mais il perd la commande au profit de Sir James Thornhill.

Il retourne en Angleterre en 1719. Cette fois il a moins de succès, en raison principalement de la concurrence d'autres peintres vénitiens dont son mentor Sebastiano Ricci.

Il retourne à Venise en 1720 où il exécute des commandes pour des étrangers et des retables pour les églises vénitiennes dont celui de l'église San Stae avec Le Martyre de saint André[1].

L'un de ses élèves a été Antonio Visentini.

Giovanni Antonio Pellegrini a concilié le style Renaissance de Véronèse avec le baroque de Pietro da Cortona et de Giordano. Il est considéré comme l'un des peintres vénitiens les plus importants du début du XVIIIe siècle et un important prédécesseur de Tiepolo.

Peintures murales

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  • En 1701 à Venise, la coupole au-dessus de la cage d'escalier, de la Scuola Grande de San Rocco.
  • En 1702 à Padoue, le plafond de la bibliothèque Antoniana (it).
  • Résidences anglaises dont le château Howard (détruit en 1940) et le château de Kimbolton.
  • Londres, le 31 St James's Square pour le duc de Portland. George Vertue a noté dans ses carnets le hall et l'escalier et un ou deux des grandes pièces[2].
  • Il achève de nombreux travaux dont le plafond de la Banque de France à Paris (détruit), la salle dorée du Mauritshuis à La Haye, ainsi que d'autres réalisations à Prague, Dresde et Vienne
  • En 1713-14, il travaille sur une série de quatorze tableaux célébrant la vie et le règne de Johann Wilhelm, électeur palatin, dont celui de son mariage avec Anne-Marie-Louise de Médicis, fille de Cosme III de Médicis, grand-duc de Toscane, qui avait eu lieu en 1691. Cette série destinée au palais de Bensberg, près de Düsseldorf, est aujourd'hui au château de Schleissheim, près de Munich. Cette série est généralement considérée comme son œuvre la plus importante[3].
  • En 1720, il réalise les fresques (39 × 8 m) ornant le plafond qui dominait l’espace principal de la Banque Royale rue Quincampoix à Paris, connu sous le nom de Salle du Mississippi. Allégorie de la richesse que la Louisiane exporterait vers la France : la Seine était représentée embrassant le Mississippi ; sur les rives de la Seine[4], des navires déchargeaient des piles de trésors directement débarqués de la Louisiane[5].
  • Entre 1736 et 1737 il peint quatre plafonds au château de Mannheim pour la chambre de l'empereur : La Lutte entre l'Allemagne et la France pour la Conquête du Rhin, L'Allégorie de l'Aurore, Les Quatre parties du monde et Le Triomphe des arts et des sciences. Ces quatre plafonds furent détruits durant la dernière guerre. Il reste une esquisse au Louvre[6].
Dates non documentées
  • Montée au Calvaire (plume, encre brune, lavis brun, pierre noire, sanguine), 34 × 49 cm, département des Arts graphiques, Musée du Louvre, Paris[29]
  • Une Reine en prières au pied d'un autel (plume, encre brune, lavis brun, pierre noire, papier beige), 15 × 23 cm, département des Arts graphiques, Musée du Louvre, Paris[30]
  • L'Évanouissement d'Esther devant Assuérus (dessin), département des Arts graphiques, Musée du Louvre, Paris
  • Décollation de saint Jean-Baptiste (plume, encre brune, lavis brun-rouge), 28 × 19 cm, département des Arts graphiques, Musée du Louvre, Paris[31]
  • Le Sacrifice d'Iphigénie, (plume et encre brune, lavis gris-brun, aquarelle opaque blanche sur craie noire sur papier vergé), 168 × 268 cm, Musée des beaux-arts de San Francisco[32]
  • Alexandre et Diogène (encre brune et lavis sur craie noire avec reflets blancs), 20 × 30 cm, Art Gallery of Greater Victoria (Colombie-Britannique)[33]
  • La Chute de Babylone (encre, lavis, graphite), 18 × 30 cm, Art Gallery of Greater Victoria (Colombie-Britannique)[34]

Bibliographie

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  • A. Bettagno, Antonio Pellegrino : Il maestro veneto del Rococco alle corti d'Europa, Catalogue d'exposition : Padoue, 3 septembre 1998 - 10 janvier 1999, Marsilio Editore, 1998
  • (en) Edward Croft-Murray, Decorative Painting in England 1530-1837, 2 volumes, Londres 1962, 1971.

Liens externes

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