Germaine L'Herbier-Montagnon

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Germaine L 'Herbier-Montagnon
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
Tournon
Nom de naissance
Germaine Marie Antony Montagnon
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions

Germaine L’Herbier-Montagnon, née le à Tournon (aujourd'hui Tournon-sur-Rhône), et morte dans cette même ville[1] le , est une infirmière-pilote IPSA – sigle faisant référence à l’Amicale des infirmières-pilotes et secouristes de l’air créée dans les années trente avec pour mission la « formation pratique des infirmières, en vue de leur affectation aux Services sanitaires et annexes de l’armée de l’Air » – qui, après la défaite de , créa à sa seule initiative et dirigea la Mission de recherches des morts et disparus de l'Armée de l'air.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le père de Germaine Montagnon est architecte[2]. En qualité de président du Comité des fêtes il organise un meeting d'aviation, près de Tournon, qui enthousiasme sa fille et fait naître sa vocation. Devenue par son mariage avec Fernand L'Herbier, Germaine L'Herbier-Montagnon, elle est élève, en 1936, dans la section aviation de la Croix Rouge française. En elle est brevetée pilote d'avion de tourisme et de parachutiste.

Après la défaite de 1940 elle consacre plusieurs années de son existence à retrouver les corps des aviateurs français abattus pendant la bataille de France, soit du au , ainsi que, clandestinement, des aviateurs alliés et français libres abattus. Chef de mission, Germaine L’Herbier-Montagnon réussit, avec l’aide d'autres bénévoles IPSA comme elle, à identifier au les restes de quatre cent trente et un aviateurs français et à leur donner une sépulture décente.

Le résultat de plusieurs de ses recherches et des récits des derniers combats d'aviateurs morts pour la France, sont relatés dans un ouvrage qu’elle fit paraître pendant la Seconde Guerre mondiale à Paris aux éditions Fasquelle : « Disparus dans le Ciel », livre préfacé par le général René Chambe. Elle écrivit de nombreux autres ouvrages retraçant les conditions difficiles de la Mission qu'elle s'était dévolue et exaltant notamment la mémoire d'aviateurs morts pour la France.

Femme de Lettres elle fut primée à plusieurs reprises pour ses œuvres qui ne se limitèrent pas à l'aviation. Elle se consacra en effet, sous son nouveau nom de Peyron-Montagnon à la suite de son remariage, à des travaux d'histoire locale de son Ardèche natale.

Le , alerté par les habitués des forums d'aerostories.org alors que la concession de la sépulture de Germaine L'Herbier-Montagnon était arrivée à expiration, le Conseil municipal de Tournon-sur-Rhône a attribué à l'unanimité à sa sépulture le caractère d'une concession honorifique perpétuelle, permettant ainsi à celle qui avait tant fait pour assurer à des aviateurs une sépulture digne de leur sacrifice, de reposer définitivement en paix dans la terre natale qu'elle chérissait.

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Notions de navigation et météo à l'usage des Benjamins de l'air. Préface de M. Philippe Wehrlé directeur de l'Office National de la Météorologie, Librairie des sciences aéronautique, F. Louis Vivien, 1939.
  • Disparus dans le ciel , Souvenirs de la mission de recherche des morts et disparus de l'Armée de l'air. Préface du Général d'aviation René Chambe, éditeur Fasquelle, Paris, (2e édition en 1943 et 3e édition en 1944), (ouvrage saisi par les Allemands en ). Prix Montyon de l'Académie française, séance du .
  • La couronne t'attend, éditeur Fasquelle, Paris 1er trimestre 1946.
  • Cap sans retour , Forces aériennes françaises libres. Mémorial des premiers compagnons. Préface du Colonel Pierre Pouyade, Commandant du groupe de chasse « Normandie-Niémen ». Éditeur Solar, Paris Monte-Carlo 1948. Prix Louis Miller, de l'Académie française, . Prix Émile Hinzelin, de la Société des gens de lettres, .
  • Vos fils , Introduction de Mme la Maréchale Leclerc, Impr Maraval à St-Pons (Hérault), .
  • Jusqu'au sacrifice , - Mémorial I.P.S.A., Préface de M. André François-Poncet de l’Académie française - Président de la Croix-Rouge Française, éditions E.C.L.A.I.R, Paris, . Prix Maria Star, Société des gens de lettres, .
  • Cap sur une étoile , vie et mort héroïque d'Arlette-Yolande Claude (1911-1944) Préface de Chantal Maisonneuve et Françoise Nougaret, éditeur Subervie, Rodez (Aveyron) * Quelques étapes de la vie de Claude Fauriel, Bulletin du Vieux St-Étienne #288, 1965, no 57, p. 3-4
  • Un héros dauphinois roi de l'air, Adolphe Pégoud (1889-1915), Préface du Général de Brigade Aérienne Louis Chantier, à compte d’auteur 1980.
  • Les trois frères de Tournon-Simiane au service de l'Empire, Bulletin de la Société d'Archéologie et de Statistique de la Drôme, 1969.
  • Une famille militaire : Les Charras, Préface d'Aimé Buix, Président de « L'Association des amis du Buis et des Baronnies ». Buis-les-Baronnies (Drôme) .
  • Un dauphinois otage de la Commune: Le Président Bonjean (1804-1871), Préface de Jacques de Font-Reaulx, Correspondant de l'Institut, Éditions S. O. R. E. P. I., Valence, .
  • François Ier et sa famille, le dauphin François mort à Tournon (1518-1536), Préface de M. Charles Jaillet de l’Académie Delphinale, Éditions Soerepi, Valence, .
  • Cinq maisons adossées à l'église Saint-Julien de Tournon , Impressions Modernes 1977.
  • Chronique de l'église et paroisse Saint-Julien de Tournon 1300-1900 , Tome I. Granges-lès-Valence, Impressions Modernes, 1978.
  • Grands notables du premier empire: Notices de biographie sociale Ardèche, éditions du CNRS, Paris, éditions du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), 1978

Préface[modifier | modifier le code]

- Préface de « Les Ailes dans la Tourmente 1939-1945 » de Jean Hallade, .

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

  • Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur : Germaine L’Herbier-Montagnon est nommée chevalier par décret du "Après avoir parcouru plus de 100.000 kilomètres en France, en Belgique et en Hollande, a réussi à retrouver et à identifier près de 500 aviateurs français et 1 300 aviateurs alliés. Accréditée dès la Libération pour continuer la recherche des aviateurs sur les territoires ennemis ou occupés, a retrouvé trace de 380 aviateurs français et de 950 aviateurs alliés. Magnifique exemple de courage, de volonté et de dévouement"[3]. c'est le général Juin qui lui remet la croix le .
  • Officier de l'Ordre de l'Empire britannique

Prix littéraires[modifier | modifier le code]

Iconographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]