Georges Champavert

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Georges Champavert
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Georges Alphonse Emmanuel ChampavertVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité

Georges Alphonse Emmanuel Champavert[1], né le à Commentry (Allier)[2] et mort le 12 novembre 1931 à Trucy-l'Orgueilleux (Nièvre)[3], est un acteur et auteur de théâtre, un scénariste et réalisateur de cinéma français.

Biographie[modifier | modifier le code]

On ne sait pratiquement rien de la formation et des débuts de Georges Champavert sur scène, sinon qu'il semble avoir fait ses premières armes comme chansonnier[4]. Son nom n'apparaît en effet dans la presse qu'en septembre 1898 et surtout en août 1901 à l'occasion de la première de la revue La Tour, Messieurs ! dont il est l'auteur et également l'un des interprètes.

En avril 1907, il devient le premier directeur de la Comédie-Royale nouvellement construite au 25, rue Caumartin[5]. Mais il ne restera à sa tête que jusqu'en décembre de la même année[6], sans doute remercié par le propriétaire des lieux, Francis Robin[7], fondateur du théâtre de la Robinière où il avait fait ses débuts sept ans plus tôt. Désormais son nom disparaît des programmes des théâtres parisiens.

Champavert se marie en septembre de l'année suivante[8] et dépose son bilan en tant que négociant trois mois plus tard[9]. Ensuite on n'entends plus parler de lui jusqu'à la déclaration de guerre de 1914-1918 sans que l'on sache ce qu'il est devenu pendant toute cette période

Mobilisé en mars 1915, Georges Champavert est réformé un an et demi plus tard en octobre 1916 pour raisons de santé[10]. De retour à la vie civile, il entre aux Cinématographes Phocéa où il réalise son premier film dès 1917. S'ensuivent plus d'une quinzaine de films jusqu'en juin 1928, date de sortie de son dernier film Cigale moderne tourné à Nice quelques mois plus tôt. Deux ans plus tard, en avril 1930, on le retrouve à Paris donnant une causerie autour de son avant-dernier film Ginette et le petit bouchon[11]. On perd ensuite sa trace dans la presse.

Mort à la fin de l'année suivante à l'âge de 61 ans, il était marié depuis septembre 1908 avec Alexandrine Paquette[12], fille d'un charron originaire de Trucy-l'Orgueilleux[13].

Postérité[modifier | modifier le code]

Un de ses films de 1921, Le Porion (The Foreman, titre anglais) a été projeté pendant le International Silent Film Festival (ISFF) à Manille le 27 novembre 2021[14], cent ans après sa sortie sur les écrans parisiens.

Carrière au théâtre[modifier | modifier le code]

comme auteur
  • 1898 : La Fiancée de Zenello, idylle dramatique en 1 acte, musique de E. Radcliffe Middleton, au théâtre Pompadour (27 septembre)[15]
  • 1901 : La Tour, Messieurs !, revue en 1 acte, musique de Pierre Letorey[16], au petit théâtre de la Robinière de la Tour Eiffel (5 août)[17]
  • 1902 : Les Deux jarretières, comédie-vaudeville en 1 acte, au théâtre de la Robinière (26 mars)[18], puis en tournée[19]. 1.000e représentation le 21 octobre 1904[20].
  • 1902 : Mon oncle, comédie lyrique, au théâtre de la Robinière (10 septembre)
  • 1902 : Sandrina, ou Tout vient à point, comédie en 1 acte, au théâtre de la Robinière (13 septembre) puis en tournée[21].
  • 1902 : À toutes les sauces, pièce en 1 acte, avec René Mérac, à l'Eldorado puis à Ba-Ta-Clan (octobre)[22]
  • 1902 : En cage, pièce en 1 acte et en vers, musique de scène de M. Borghèse, au théâtre de la Robinière (18 décembre) puis en tournée. Reprise en juillet 1903 au théâtre de l'Olympia à Bruxelles puis le 5 juillet 1911 au théâtre de verdure du Pré-Catelan[23]
  • 1903 : Au coin tranquille, comédie musicale en 1 acte, au théâtre de la Robinière (25 mars)
  • 1903 : Viens, Maboul, revue d'hiver aux théâtres de la Robinière de Paris et de Bruxelles (décembre)
  • 1904 : Paris-Bruxelles, opérette-revue en 1 acte, avec Antoine Chavanon, à la Scala de Bruxelles (14 mai)
  • 1904 : Mimi Moineau, revue-opérette en 1 acte et 2 tableaux, musique de Pierre Garnot, au théâtre de l'Alcazar (25 septembre)[24]
  • 1904 : Rosita, opérette en 1 acte et 2 tableaux, avec Étienne Guérin, musique de Pierre Garnot, à l'Alcazar Saint-Georges (1er décembre) et au théâtre de la Robinière (25 décembre)[25]
  • 1909 : La Volière, drame en 1 acte et en vers sur un épisode de la guerre de Vendée, au théâtre Malakoff à Paris (16 juin)[26] et au théâtre de verdure de Biarritz (octobre). Il s'agit de la reprise - sous un autre titre - de sa pièce En cage représentée pour la première fois au théâtre de la Robinière en décembre 1902.
comme acteur
  • 1901 : La Tour, Messieurs !, revue en 1 acte de et avec Champavert, au petit théâtre de la Robinière à la Tour Eiffel (5 août)
  • 1902 : En cage, pièce en 1 acte et en vers de et avec Champavert, au théâtre de la Robinière (18 décembre) : le comte d'Estiel
  • 1903 : Docteurs !, pièce de Léo Trézenik, au théâtre de la Robinière (20 mars) : le docteur Turlot[27]
  • 1903 : Rallié, comédie de Maurice de Marsan, au théâtre de la Robinière (3 avril)[28] et en tournée[29].
  • 1903 : Sainte-Nitouche, comédie en 1 acte d'Auguste Lescalier, au théâtre de la Robinière (30 avril) : Georges[30]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Comme réalisateur[modifier | modifier le code]

Comme scénariste[modifier | modifier le code]

Critiques de Louis Delluc[modifier | modifier le code]

Louis Delluc écrit plusieurs critiques à son sujet : à propos du film La Phalène bleue, sorti en février 1919[68], du film L'Œil de Saint-Yves sorti le 28 mars 1919[69] et à propos des films Le Passé renaît et Les Deux jarretières sortis en avril et juin 1919[70].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Histoire du cinématographe. De ses origines jusqu'à nos jours, par Georges-Michel Coissac, préface de Jules-Louis Breton, éditions du Cinéopse, Paris, 1925[71].
  • Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs, par Jean Tulard, éditions Robert Laffont, collection Bouquins, Paris, 1982. Huitième réédition en 2001.
  • Catalogue des films français de fiction de 1908 à 1918, par Raymond Chirat et Éric Le Roy, éditions Cinémathèque française, Paris, 1995.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Connu aussi sous le nom de Géo Champavert.
  2. Acte de naissance no 420 (vue 72/248) avec mention marginale du mariage. Archives départementales de l'Allier en ligne, état-civil de Commentry, registre des naissances 1870-1872.
  3. Archives départementales de la Nièvre Table des Successions de Clamecy 1931-1942, vue 32 / 194, no 23
  4. Courrier des théâtres. Le Pays, 11 novembre 1902, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  5. Avant-premières. La Comédie-Royale. Le Figaro, 22 avril 1907, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  6. Théâtres. Aux jeunes ! La Critique indépendante, 26 décembre 1907
  7. Théâtres. Robin (Francis), directeur-fondateur de la Robinière. Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical, année 1906, pp. 580-581, à lire en ligne sur Gallica.
  8. Acte de mariage n° 2127 (vue 10/13). Archives en ligne de la Ville de Patis, état-civil du 11e arrondissement, registre des mariages de 1902. A l'époque, Champavert habitait à Enghien avec sa mère.
  9. Seine-et-Oise. Déclarations de faillites. Archives commerciales de la France, 14 novembre 1908, p. 1466, à lire en ligne sur Gallica.
  10. Champavert Georges Alphonse. Matricule 2335. Registres matricuks, bureau de recrutement de Riom, classe 1890.
  11. Courrier du cinéma. Le Petit Journal, 4 avril 1930, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  12. Acte de naissance n° 377 (vue 5/31) avec mention marginale du mariage. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 12e arrondissement, registre des naissances de 1877.
  13. Acte de mariage n° 288 (vue 17/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 12e arrondissement, registre des mariages de 1876.
  14. (en-US) « Here’s the lineup for the International Silent Film Festival Manila 2021 », sur RAPPLER, (consulté le )
  15. Théâtres. Petites nouvelles. L'Intransigeant, 27 septembre 1898, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  16. Pierre Letorey (1867-1947), compositeur et chef d'orchestre, était le mari de la chanteuse lyrique Rachel de Ruy (Rachel Emmanuel à l'état-civil).
  17. Théâtres et concerts. Le Journal, 5 août 1901, p. 6, à lire en ligne sur Gallica.
  18. Théâtres et concerts. L'Auto, 7 avril 1902, p. 7, à lire en ligne sur Gallica.
  19. Chronique régionale. Folies-Bergère. Le Travailleur normand, 12 juillet 1903, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  20. Derrière la toile. Petit courrier. Le XIXe siècle, 21 octobre 1904, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  21. Chronique régionale. Folies-Bergère. Le Travailleur normand, 12 juillet 1903, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  22. Propos de coulisses. Gil Blas, 5 octobre 1902, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  23. Chronique dramatique. Théâtre du Pré-Catelan. Le XIXe siècle, 8 juillet 1911, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  24. Soirée parisienne. Théâtre de l'Alcazar. La Petite presse, 27 septembre 1904, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  25. Courrier des théâtres. Le Progrès artistique, 29 décembre 1904, p. 96, à lire en ligne sur Gallica.
  26. Courrier des théâtres. Au jour le jour. Le Figaro, 16 juin 1909, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
  27. Chronique théâtrale. Le Journal du dimanche, 6 avril 1903, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  28. Courrier des théâtres. La Justice, 7 avril 1903, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  29. Le Tout-Lyon en villégiature. Charbonnières. Le Tout-Lyon, 6 juillet 1903, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  30. Courrier des théâtres. Le Pays, 4 mai 1903, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  31. Les films de la semaine. Présentation Gaumont, lundi 21 octobre à Majestic. Hebdo-Film, 26 octobre 1918, p. 26, à lire en ligne sur Gallica.
  32. Les artistes de l'écran. Geneviève Félix. Les Spectacles, 12 juin 1925, p. 11, à lire en ligne sur Gallica.
  33. La salle obscure. Les Potins de Paris, 20 février 1919, p. 12, à lire en ligne sur Gallica.
  34. Théâtres. Omnia-Pathé. Le Temps, 28 mars 1919, p. 5, à lire en ligne sur Gallica
  35. Cinéma. L'Œil de Saint-Yves. Paris-Midi, 3 avril 1919, p. 2, à Gallica.
  36. La Ville et les Arts. Cinéma. Le Passé renaît (Pathé). Critique de Louis Delluc. Paris-Midi, 9 juin 1919, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  37. L'art au cinéma. Les grands films. La Presse, 21 octobre 1919, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  38. Chronique de l'Œil de Chat. Spectator, 2 janvier 1920, p. 9, à lire en ligne sur Gallica.
  39. Parmi les meilleurs : "Mea culpa". Ciné-Journal, 25 octobre 1919, p. 25, à lire en ligne sur Gallica.
  40. Échos ciné. Spectator, 7 février 1920, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  41. Production hebdomadaire. Cinématographes Phocéa. L'Été de la Saint-Martin. La Cinématographie française, 6 octobre 1923, à lire en ligne sur Gallica.
  42. La Ville et les Arts. Cinéma. Paris-Midi, 22 avril 1920, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  43. Théâtre, concerts & cinéma. Autour de Brest. Lambézellec. La Dépêche de Brest, 14 juin 1921, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  44. Cinémas. Présentations du 11 au 16 juin. Comœdia, 9 juin 1923, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  45. Un drame de la vie foraine. "La Hurle" de Georges Champavert. Comoedia, 11 mars 1921, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  46. Les cinémas. Ce que nos yeux ont lu. Les fauves au cinéma. Comoedia, 6 octobre 1920, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  47. Les beaux films et les vedettes de l'écran. Ève, 16 octobre 1921, p. 10, à lire en ligne sur Gallica.
  48. Les cinémas. Les prochains films. "Le Porion". Comoedia, 26 septembre 1921, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  49. Cinématographes. Présentations de la semaine. Comoedia, 28 mai 1926, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  50. Annonce du film dans Ciné-Journal, 1923, p. 24, à lire en ligne sur Gallica.
  51. Le vendredi cinématographique. Phocéa. "L'Évasion". Comoedia, 19 janvier 1923, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
  52. La vie du cinéma. Ce qu'on a fait, ce qu'on va faire. En France. L'Intransigeant, 5 septembre 1925, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  53. Le cinéma. Ce qui se passe en France. Paris-Soir, 19 septembre 1925, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
  54. Cinémas. La Liberté, 13 novembre 1925, p. 2, à lire en ligne sur Gallica. Le journal avait publié l'information le 8 septembre précédent.
  55. Les cinémas. À l'écran et dans les studios. La Neuvaine de Colette. Le Gaulois, 21 mai 1926, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
  56. Faites du cinéma. Rééditions. Les Jeunes, 16 février 1930, p. 112, à lire en ligne sur Gallica.
  57. Cinémas. Terpsica, 23 juin 1926, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  58. L'activité cinégraphique en France. Cinéa, 15 août 1926, p. 25, à lire en ligne sur Gallica.
  59. Quelques instants avec M. Champavert. Revue des sports mécaniques, 23 octobre 1926, p. 13, à lire en ligne sur Gallica.
  60. Programme des cinémas. Le Matin, 13 avril 1928, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  61. Lille. Théâtres et concerts. Au Casino. Le Grand écho du Nord de la France, 18 novembre 1928, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
  62. La page du cinéma. L'activité en France. Le Matin, 15 juin 1928, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  63. Cinéma. Au bout du film. Le Petit provençal, 6 juillet 1928, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
  64. Les beaux films. Suzanne Grandais dans "Mea Culpa". Le Petit Journal, 21 octobre 1919, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  65. Les cinémas. Informations. Les prochains films. Comoedia, 10 mars 1921, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  66. Scénarios de cinéma. La Hurle : scénario de Georges Champavert. Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle, cote 4-My-1217.
  67. Annonce parue dans le Ciné-Journal, p. 26, de 1923, à lire en ligne sur Gallica.
  68. Nos échos. Cinéma. Paris-Midi, 7 février 1919, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  69. Cinéma. L'Œil de Saint-Yves (Cinéma Saint-Paul). Paris-Midi, 3 avril 1919, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  70. Cinéma. Le Passé renaît (Pathé). Paris-Midi, 9 juin 1919, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  71. Quelques notices. Cinématographe Phocéa, p. 510, à lire en ligne sur Gallica.

Liens externes[modifier | modifier le code]