Frédéric Mazzella

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Frédéric Mazzella
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BlaBlaCar
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Frédéric Mazzella, né le à Nantes, est un chef d'entreprise français, dirigeant de la plateforme de covoiturage BlaBlaCar.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un professeur de mathématiques et d'une professeur de français, il a grandi à Sérigné (Vendée)[1]. Il a étudié au collège François Viète (Fontenay-le-Comte) où sa mère était professeur de français, au lycée Rabelais (Fontenay-le-Comte), au lycée Racine (Paris)[2], puis comme boursier au lycée Henri-IV en maths-sup et spé, étant reçu à l'École normale supérieure en physique puis à l'université Stanford (États-Unis) entre 1999 et 2002[3],[4],[5].

En 2006, il rachète covoiturage.fr (devenu BlaBlaCar en 2013), une plate-forme permettant de mettre en relation des personnes souhaitant effectuer un covoiturage. Les débuts sont difficiles (il emprunte 70 000 euros pour sa formation à l'INSEAD, qu'il rembourse en 2013) et il ne se verse son premier salaire qu'en 2009. Xavier Niel dit de Frédéric Mazzella qu'il est « la plus grande star française de l'Internet »[4]. À l'automne 2015, l'importante levée de fonds réalisée par son entreprise le met sur le devant de la scène[6],[7].

En mai 2015, il lance avec d'autres chefs d'entreprise le mouvement « Reviens Léon, on innove à la maison ! », afin d'inciter les entrepreneurs français expatriés à revenir innover dans leur pays[4],[7].

En parallèle de sa carrière professionnelle, il est passionné de musique, ayant étudié au Conservatoire national de musique de Paris[4] et jouant de quatre instruments, dont le violon et le piano[7].

À l'automne 2016, tout en restant président du conseil d’administration, il transmet la direction générale de BlaBlaCar à Nicolas Brusson, afin de se concentrer sur les futures innovations de l'entreprise[8].

Le 22 novembre 2018, il est élu co-président de l'association France Digitale[9].

En janvier 2020, il fait partie du jury d'investisseurs de l'émission Qui veut être mon associé ?, diffusée sur M6[10].

À partir de septembre 2022, il anime (avec Stéphanie Coleau) l'émission Les pionniers sur BFM Business[11].

Controverses[modifier | modifier le code]

Frédéric Mazzella en achetant covoiturage.fr a transformé un service gratuit et participatif en un service payant et privé (avec une commission allant jusqu'à 20% du prix hors taxe du trajet[12]). Le géant du covoiturage a absorbé des sites webs et des réseaux locaux, menés et initiés gratuitement par des associations ou des collectivités territoriales pour promouvoir le covoiturage, notamment sur les trajets domicile-travail[13]. Pourtant pour l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), ces réseaux peuvent être tout aussi efficaces pour la promotion de courts trajets en covoiturage[13].

Frédéric Mazella a ainsi mené Blablacar à une situation de quasi monopole du covoiturage[14]. Blablacar a aussi été décriée pour son fonctionnement pouvant créer un déséquilibre entre passagers et conducteurs, notamment par son système de notation et son algorithme proposant des détours non initiés par les conducteurs[15].

Enfin, Frédéric Mazella est le président de Comuto (Blablacar), actionnaire majoritaire de l'entreprise de bus low cost BlaBlaCar Bus. Cette entreprise a été décriée pour les conditions de travail des chauffeurs (horaires, sous traitance, accès aux toilettes, temps de pause, paie)[16],[17],[18], pour l'accueil des usagers (passagers oubliés sur des aires d'autoroute, correspondances non assurées au milieu de la nuit, accès aux toilettes, vol de bagages, retards, service client ne respectant pas les conditions générales de ventes)[19],[20],[21],[22],[16], et son bilan écologique négatif (on observe une baisse significative du nombre d'usagers des TER à la suite de la création des "bus macron" mais pas du nombre d'usagers de la voiture[23]. Les Services Librement Organisé (SLO) d'Autocars auraient donc un impact carbone plus lourd sur les déplacements, le train émettant moins de CO2 que l'autocar. La dépense publique pour l'entretien des routes a également augmenté pour entretenir la voirie utilisée par les autocars)[23].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Donald Hébert, « BLABLACAR. Musicien, stratège, patriote... 10 choses à savoir sur Frédéric Mazzella », tempsreel.nouvelobs.com, 21 septembre 2015.
  2. Marie-Laure Delorme, De bons élèves. L'École normale supérieure vue de l'intérieur, Stock, 2015.
  3. (en) « BlaBlaCar has turned ride-sharing into a multi-million-euro business », sur WIRED UK (consulté le ).
  4. a b c et d Marie-Pierre Gröndahl, « Frédéric Mazzella - Le créateur de BlaBlaCar vient de lever 200 millions de dollars auprès d'investisseurs », Paris Match, semaine du 1er au 7 octobre 2015, pages 102-103.
  5. Juliette Deborde, « Frédéric Mazzella. Transporté », liberation.fr, 1er octobre 2014.
  6. Richard Poirot, « Frédéric Mazzella, Blabla cash », sur liberation.fr,
  7. a b et c Valérie de Senneville, « Frédéric Mazzella, une réussite sans bla-bla », sur lesechos.fr, (consulté le )
  8. Vincent Jolly, « Frédéric Mazzella : quand BlaBlaCar tire son épingle des grèves », Le Figaro Magazine, semaine du 13 avril 2018, p. 23.
  9. GUILLAUME BREGERAS, « Frédéric Mazzella élu à la tête de France Digitale », sur Les Echos Executives, (consulté le )
  10. M6 prépare le "The Voice" des entrepreneurs, Challenges, le 13 décembre 2019 (consulté le 21 janvier 2021)
  11. Annonce vidéo de la nouvelle émission, sur le site de BFM Business
  12. « Frais de service », sur BlaBlaCar (consulté le )
  13. a et b « BlaBlaCar avale le covoiturage local, c’est grave ? », sur L'Obs, (consulté le )
  14. « BlaBlaCar monopolise le covoiturage : et la libre concurrence, alors ? », sur L'Obs, (consulté le )
  15. « Le forum des consommateurs - UFC-Que Choisir », sur forum.quechoisir.org (consulté le )
  16. a et b Mouais, le journal dubitatif, « Service privé VS public : pour en finir avec les « bus Macron » », sur Mediapart, (consulté le )
  17. Dan Israel, « Les «cars Macron» en difficulté, Blablabus délocalise au Maroc », sur Mediapart, (consulté le )
  18. « Bus low-cost : la grogne de certains chauffeurs », sur ladepeche.fr (consulté le )
  19. Benoît LASCOUX, « Six heures de retard avec un Blablabus : cette Caennaise se fâche pour être remboursée », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  20. « Besançon. Oubliée par BlaBlaBus sur une aire d’autoroute : « J’ai cru que je rêvais ! » », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
  21. « Lyon. Leur Blablabus part sans elles, le calvaire de cinq femmes bloquées à la gare toute la nuit », sur actu.fr, (consulté le )
  22. [1]
  23. a et b [2]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]