Emmanuel Dilhac
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École Estienne, Paris |
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Artiste contemporain |
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Distinction |
Prix Pierre Schaeffer - Prix du Musée de Radio France |
Emmanuel Dilhac, né le 17 avril 1939 à Paris est un peintre, sculpteur, auteur, musicien et poète français[1].
Son œuvre picturale et plastique est à rapprocher du land art, de l'art singulier et de l'art brut[2] et plus généralement de l'art contemporain.
Musicien, il développe depuis les années 1980 des installations sonores monumentales[3] et un intrumentarium constitué de lithophones[4], didjeridoos, racines, écorces d'arbres, coquillages, ossements et autres objets d'origine naturelle[5].
Biographie
[modifier | modifier le code]Il étudie la gravure à l'École Estienne à Paris[5]. Il y fut notamment l'élève d'Albert Flocon, de Jean Cluseau-Lanauve et de René Cottet.
Pendant son service militaire de 1960 à 1962, il se lie d'amitié avec le futur directeur du Conservatoire de Rouen, Jean-Sébastien Béreau[6].
En 1968, l'artiste co-organise le premier Salon d’Art moderne de la ville de Beauvais avec les peintres Jacques Démoulin, André Gence, Esposito Farese et Eliane Guérardt, puis, devenu animateur culturel sur les hauts de Rouen, y crée le premier Salon d’Art moderne en 1970.
Peinture, dessin et sculpture
[modifier | modifier le code]Dès 2009 jusqu'en 2016, il produit plus d'une cinquantaine de séries picturales sous le titre Rytmique Peinture[5].
En 2011, il est en résidence au centre Culturel René-Char de Digne-les-Bains avec le duo d'artiste Scénocosme[7].
Liste non exchaustive des expositions
[modifier | modifier le code]- 1ère exposition en 1958 à la Galerie Royale à Paris[8]
- Abbatiale Saint-Ouen de Rouen lors du Festival Courant d'Art en 2010[9]
- Galerie Art Culture France de Caen en 2012[10]
- Festival d'Art Singulier "Le Génie des Modestes[11]" en 2016[12]
- "La Passerelle" de l’IUFM de Mont-St-Aignan en 2017[13]
- Centre culturel Rive Gauche, à Saint-Étienne-du-Rouvray en 2017 lors d'une exposition monographique couvrant 40 années de son travail[14]
- Galerie 24b à Paris entre 2019 et 2020[15]
- 6ème Biennale d'art contemporain de Rouen National Arts à la Halle aux toiles en 2024[16]
Musique
[modifier | modifier le code]Chanson Française
[modifier | modifier le code]A la fin des années 1960, Emmanuel Dilhac côtoie les chanteurs de l'émission La Fine Fleur de la Chanson française de Luc Bérimont[17]. Il se produit alors accompagné de sa guitare à travers la France et dans les cabarets parisiens[18], notamment Chez Ubu à Montmartre (tenu par chanteuse Monique Morelli)[19].
Avec Michel Henry, Allain Leprest, Julien Heurtebise, Annie et Didier Dégremont, il co-fonde en 1976 le collectif « chanson 76 »[20].
Il sort son premier album en 1971, Emmanuel Dilhac Chante[21], sur disque microsillon avec l'aide de l'ingénieur du son Georges Batard (Le Kiosque d'Orphée[22]). Il s'agît d'un disque de chansons originales accompagnées à la guitare.
Musiques expérimentales : 1977 à 1984
[modifier | modifier le code]Deux disques microsillons mêlant chansons et musique expérimentale suivront : Enfant de la Terre[21] en 1977 et Entre Ombre Et Lumière en 1979[23].
En 1977, il co-fonde et anime le Groupe de recherche et d'improvisations musicales collectives[6] (GRIMC) du Conservatoire national régional (CNR) de Rouen.
Son quatrième album paru en 1984, Cosmophonigeste, rompt avec la Chanson Française[21].
Installations sonores monumentales et Woolloo-Wakan : 1990 à aujourd'hui
[modifier | modifier le code]Ses concerts Woolloo-Wakan sont constistués de corps sonores répartis sur trois plateaux de chacun 12 m²[3].
Il se produit à la fois sur des scènes conventionnées, des festivals, en milieu culturel ou naturel et dans différents musées : Le musée de l'Homme[24] à Paris, Le musée national de préhistoire des Eyzies, Le musée de préhistoire de Tautavel[3], la Cité de la Musique[25], le Musée du Quai Branly[3], le festival Le Rêve de l'aborigène[26],Centenaire de la Société préhistorique de France[27], Le musée des confluences à Lyon[25], etc.
D'avril à juin 2016, sa musique est utilisée lors de l'exposition intéractive de Stéphane Blanquet Sillon Tympan au Centre Pompidou à Paris[28]
En 2000, il obtient le grand prix chasseur de sons sur France-culture, le prix des créations musicales Pierre Schaëffer et le prix du musée Radio-France[8].
Discographie
[modifier | modifier le code]- 1977 : Dilhac, Emmanuel, Enfant de la Terre, disque microsillon[29]
- 1979 : Dilhac, Emmanuel, Entre Ombre et Lumière, disque microsillon[30]
- 1984 : Dilhac, Emmanuel, Cosmophonigeste, disque microsillon
- 2000 : Suarri & Dilhac, Emmanuel, Ocre Rouge, disque compact
- 2000 : Dilhac, Emmanuel, Pangée, disque compact
- 2000 : Dilhac, Emmanuel, Pierres et Didg, disque compact
- 2001 : Suarri & Dilhac, Emmanuel, Transpariétal, disque compact
- 2003 : Dilhac, Emmanuel, Mineral Music, disque compact
- 2004 : Dilhac, Emmanuel, Lithophonie, disque compact
- 2004 : Dilhac, Emmanuel, Homo Musicalis - L'homme qui fait chanter les pierres, disque compact
- 2005 : Petiton, Bernard & Dilhac, Emmanuel, Terre Ethers, disque compact
- 2006 : Dilhac, Emmanuel, Alliances, disque compact
- 2007 : Petiton, Bernard & Dilhac, Conjugaisons, disque compact
- 2007 : Dilhac, Emmanuel, Les sons de la nature, disque compact
- 2008 : Suarri & Dilhac, Emmanuel, Aya Wasca, disque compact
- 2013 : Dilhac, Emmanuel, Fusion de Lave, disque compact
- 2013 : Bruyas, Frédérique & Dilhac, Emmanuel, L'écriture des Pierres, disque compact
- 2014 : Dilhac, Emmanuel, Woolloo Wakan, disque compact
- 2014 : Boudet, Bernard, Darbord, Catherine & Dilhac, Emmanuel, Boudiddah, disque compact[21],[23],[31].
Poésie
[modifier | modifier le code]Emmanuel Dilhac est l'auteur de plusieurs reccueils : sa poésie est réunie en 17 volumes dont certains sont illustrés par l'auteur. La plupart sont auto-publiés[32].
Il illustre aussi des poèmes d’autres auteurs : Van Der Velde, Luis Porquet, Léna Lesca[33].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Peinture
- 1997 : Signes d'un ailleurs
- 2016 : Rythmique Peinture (Ed Art Culture France)
- 2021 : Signes d'un Ici et d'un Ailleurs (Ed Art Culture France)
- Musique
- 2022 : Célébration d'une Musique Originelle, Editions du Cosmogone, livre cartonné, 82 pages, format 21 x 29.7 cm à l'horizontal, tout en couleur, sur papier édition. (ISBN 978-2-8103-0330-4)
- Recueils poétiques
- 1974 : Chansons pour construire le temps (E.Dilhac)
- 1975 : Par petites touches (E.Dilhac)
- 1975 : Masques ... 1 (E.Dilhac)
- 1975 : Portraits et paysages (E.Dilhac)
- 1976 : Chemins raccourcis (E.Dilhac)
- 1980 : Amandes (Texte de Luis Porquet ; illustration, E.Dilhac. Ed. L'Instant perpétuel)
- 1981 : Forces nées (Ed. L'Instant perpétuel)
- 1981 : L'Invétérielle (Claude Robert Van De Velde ; illustration, E.Dilhac. Ed. L'Instant perpétuel)
- 1982 : Poètre me dit l'enfant (Ed Art Culture France)
- 1983 : Je suis plusieurs (Ed Art Culture France)
- 1983 : Casa Joaquina (Luis Porquet ; ill. de E.Dilhac et Maurice Maillard . Ed. Les Feuillets d'Éole)
- 1985 : Le chant du simourgh (Luis Porquet ; illustration de couverture, E.Dilhac. Paris : Saint-Germain-des-Prés)
- 1993 : Célébration (Léna Lesca & E.Dilhac)
- 1996 : Indien quelque part (Ed. Nouvelle Pléiade)
- 1997 : Signes d'un ailleurs
- 1998 : Infuses (Léna Lesca & E.Dilhac)
- 2000 : Endosmoses (Léna Lesca & E.Dilhac)
- 2007 : Mots Coquillages Archéo mise en Page (E.Dilhac)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Movimento : Emmanuel Dilhac », sur France Culture
- ↑ (en) Mike Zwerin, « A Hunter of Sounds Finds Music All Over », sur New York Times,
- « Wooloo Wakan : Emmanuel Dilhac fait chanter les pierres », sur Actu.fr
- ↑ Frédérique Bruyas, « Pierres réfléchies de Roger Caillois », sur Site de Frédérique Bruyas
- « L'artiste Emmanuel Dilhac ouvre les portes de son atelier, près de Rouen. » [archive], sur Actu.fr
- Collectif et CREM, Multiphonies : Tome I : Neuf réflexions sur la musique contemporaine, Rouen, Presses universitaires de Rouen et du Havre (ISBN 978-2-87775-785-0, lire en ligne), page 132
- ↑ « Scenocosme »
- « Mairie d'Yquebeuf - Nos artistes », sur Site de la mairie d'Yquebeuf
- ↑ Dominique Rivaux, « COURANT D'ART 2010 - Le Bourg-Dun (76) », sur Site de du sculpteur Dominique Rivaux
- ↑ « Artistes Contemporains »
- ↑ « Site les Gris-Gris de Sophie »
- ↑ « Programmation : Trait Personnel »
- ↑ « Circonscription de Barentin »
- ↑ « De 1960 à aujourd'hui : la rétrospective de l'œuvre de l'artiste Emmanuel Dilhac, près de Rouen », sur Actu.fr
- ↑ « Oxygène #.2 Exposition — Du 15 octobre 2019 au 24 mars 2020 », sur Site de la gallerie 24b
- ↑ « JDS - Atelier d'artiste », sur Site du JDS
- ↑ « Hommage à Luc Bérimont » [archive], sur France Culture
- ↑ « Emmanuel Dilhac », sur Enfance, culture, musique et pédagogie
- ↑ A vérifier
- ↑ Julien Heurtebise, « Julien Heurtebise »
- (en) « Emmanuel Dilhac's discography », sur Discogs
- ↑ Sacha Sieff, « KIOSQUE D’ORPHEE – Une épopée de l’autoproduction en France – 1973/1991 », sur Born Bad Records
- « Discographie », sur Encyclopédisque, l'encyclopédie en ligne du 45 tours Francophone
- ↑ « Fêtes des arts et de la préhistoire », sur Musée de l'Homme
- « Un artiste sensible à la vie : Emmanuel Dilhac, peintre, musicien et poete », sur Le courrier Cauchois
- ↑ « Programme du festival Airvault 2004 » [archive], sur Charly Didgeridoo
- ↑ "Lieux et Programmes des manifestations", Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 101, n°3, (lire en ligne), Pages 651 à 682
- ↑ « Goudron pressage - Sillon tympan », sur Centre George Pompidou
- ↑ « Emmnanuel Dilhac », sur Rate your music
- ↑ « Entre ombre et lumière », sur Last Dodo
- ↑ « France culture »
- ↑ André Ruellan, « Deux livres de Poésie par Emmanuel DILHAC. », sur Art Culture France
- ↑ « Lena Lesca - Urgence », sur Centre international de poésie marseille
Liens externes
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