Dugny
Modèle:Seine-Saint-Denis localisation ville
Dugny est une commune française, située dans le département Seine-Saint-Denis et la région Île-de-France.
Histoire
Son nom vient du Gallo-Romain duniacom qui signifie « domaine du vainqueur ».
Les origines
La première apparition de Dugny dans les documents historiques date de 832, mais la paroisse pourrait être d'origine mérovingienne.
En 1119, le prieuré de Saint-Martin-des-Champs possède l'église de Dugny ainsi que des moulins.
Les aménagements du Croult datent du XVIe siècle, et permettent la création de 3 moulins au XVIIe siècle, qui ne survivront pas à minoterie industrielle.
En 1790, Dugny se sépare du Bourget pour devenir une commune autonome.
Durant la guerre de 1870, Dugny est occupé par les prussiens et subit des tirs de l'artillerie française implantée au Bourget.
En 1896, Dugny demeure un village avec 643 habitants. Il est constitué de 82 maisons, soit 170 logements, ainsi que de 7 ateliers et 6 boutiques.
L'agriculture céréalière domine l'activité économique de la commune, mais on note une usine pour la fabrication des couleurs et vernis, occupant 50 ouvriers et une fabrique d’épingles en bois pour blanchisseurs, occupant 10 ouvriers. Cette fabrique est située dans l’ancien moulin Cretté de Palluel.
Un moulin à farine, dit le Grand Moulin, situé tout au bout du pays, rue Cretté de Palluel, est actionné par l'énergie hydraulique et avec un moteur à vapeur. Avec ses 7 salariés, il peut moudre jusqu’à 1 000 quintaux de farine par jour.
La guerre de 1914-1918 et la création de l'aérodrome
Pendant la première guerre mondiale, les terrains situés entre Le Bourget et Dugny sont expropriés par l'armée, et une base militaire aérienne y est installée.
L'entre-deux-guerres
L'aérodrome militaire s'ouvre au trafic civil : le 18 août 1918, Le ministre des Postes inaugure la première liaison postale aérienne réalisée par l'adjudant Houssais et le sergent Van Caudenberg entre Dugny-Le Bourget et Saint-Nazaire, et une première aérogare est ouverte.
En 1920, La caserne De Rose accueille le 3e régiment d'aviation, et le conseil général de la Seine achète un terrain pour y faire édifier une cité-jardin par l'office départemental d'HBM de la Seine.
Le 8 Mai 1927, Nungesser et Coli décollent de l'aéroport de Dugny-Le Bourget à bord de L'avion l'Oiseau-Blanc pour tenter la traversée de l'Atlantique nord. Les pilotes disparaissent en mer. Le 22 Mai 1927, à 22 heures 30, le Spirit of Saint Louis piloté par Charles Lindbergh atterrit à Dugny-Le Bourget acclamé par une foule considérable qui salue la première traversée de l'Atlantique, exploit réalisé en trente-trois heures et trente minutes.
En 1932, La cité de l'Eguillez est édifiée par les architectes Georges Albenque et Eugène Gonnot pour l'Office public d'HBM de la Seine, et en 1933 Le foyer du Progrès et de l'Avenir fait édifier par l'architecte Germain Dorel la Cité du Pont-Yblon composée de 334 logements. Cet ensemble HBM, isolé du centre de Dugny par l'aérodrome, accueillant exclusivement des militaires à partir de 1934, intégrait un dispensaire et un groupe scolaire.[1]
En 1935, l’architecte Georges Labro remporte le concours en vue de la construction d'une nouvelle aérogare pour l'exposition internationale de Paris de 1937. Le projet lauréat est un bâtiment à l’architecture sobre, long de 233 mètres, intégrant l’ensemble des fonctions pour l’accueil des passagers et la gestion de l’aéroport. Pas entièrement achevée pour accueillir les premiers visiteurs de l’Exposition en juin, l’aérogare sera officiellement inaugurée le 12 novembre 1937.
En 1939, Le Bourget, avec 21 000 mouvements d’avions et 138 000 passagers, est le second aéroport d’Europe derrière celui de Berlin-Tempelhof. Sérieusement endommagé pendant la seconde guerre mondiale, il est reconstruit à l'identique, et sert d'aéroport civil de Paris jusque les années 1970.
La seconde guerre mondiale et la destruction de Dugny
L'aérodrome, devenu une base aérienne allemande, subit d'importants bombardements allemands, anglais et américains entre 1940 et 1943. Celui du 3 juin 1940, menée par l'aviation allemande, endommage le quart des habitations de la Commune. Celui du , appelé opération Starkey, destiné à détruire l'aéroport, rase la commune et le nord de la ville du Bourget. Le centre-ville est entièrement détruit, et on compte plus de 200 morts.
Le 26 août 1944, La caserne de Dugny est occupée par des Allemands qui refusent de se rendre. Il y a 10 chars Tigre et de nombreux nids de mitrailleuses essaimés dans la plaine entre Dugny, la Courneuve, Stains et la rivière Croult. La ville ne sera libérée que le lendemain.
L'ensemble des bombardements aura détruit à 90 % la commune, qui sera décorée de la Croix de guerre avec palme le 11 novembre 1948.
La reconstruction
En février 1946, l'architecte Louis Kehr et la Coopérative de reconstruction dirigée par François Larivière et René Verrier établissent un plan d'aménagement et de reconstruction de la commune, mais les autorités hésitent à reconstruire Dugny. La lutte des habitants et de la municipalité permet à Dugny de renaître en 1951.
En 1952 est construit l'Hôtel de Ville et la municipalité réalise L'école maternelle Irène-et-Frédéric-Joliot-Curie et une école provisoire, baptisée Victor-Hugo. En 1971 sera inaugurée l'église Saint-Denis.
Géographie
Le territoire de la commune est essentiellement occupé par l'aéroport du Bourget (200 hectares), 100 hectares pour le Parc départemental de La Courneuve, 20 hectares à l'armée (Caserne de rose) et seulement 80 hectares sont disponibles pour l'agglomération.
Hydrologie
La commune est située dans une plaine marécageuse, constituée probablement par un ancien bras mort de la Marne, et est baignée par de nombreux petits cours d'eau qui ont été pour la quasi-totalité busés et enterrés au cours du XXe siècle.
La monographie sur Dugny de de la collection État des communes du département de la Seine à la fin du XIXe siècle, éditions Montévrain décrit ainsi le réseau hydrologique de la commune :
Le Croult prend sa source à Goussainville, traverse Dugny sur une étendue de 1 580 mètres et se jette dans la Seine, à Saint-Denis.
Le Rouillon est un cours d’eau fait de main d’homme, alimenté par une prise d’eau dans le Croult, dite "le Trou Provendier", située immédiatement avant le grand moulin de Dugny. Cette rivière, après avoir traversé la commune sur une étendue de 950 mètres, va se jeter dans le Croult, à Saint-Denis.
Le Moleret prend naissance à Rosny-sous-Bois, reçoit les égouts de cette commune, entre sur le territoire de Bondy, où il reçoit l’égout de la route nationale n° 3 et le canal d’assainissement de la voirie de Bondy, puis traverse le territoire du Bourget où il reçoit l’égout de la route nationale n° 2. A partir de la traversée de cette route au Bourget, le Moleret prend le nom de la Molette.
Ce ruisseau traverse le territoire du Bourget, forme limite entre les communes de La Courneuve et de Dugny et se jette dans le Rouillon, entre le petit moulin de Dugny et le moulin neuf de Stains, après avoir passé sous le Croult et par-dessus la Vieille Mer.
Il traverse la commune sur une étendue de 2 400 mètres.
Le ru de la Salle prend sa source à la Fontaine aux Prêtres, à Garges-lès-Gonesse, et se jette dans le Rouillon, à 200 mètres en aval du petit moulin de Dugny, après avoir traversé la commune sur une longueur de 1 100 mètres.
Le ru des Petites-Eaux prend sa source dans le département de Seine-et-Oise et se jette dans le Rouillon. Sa longueur, toute entière sur Dugny, est de 950 mètres.
Le ru de la Vieille Mer prend sa source à Dugny, au lieu dit "le Bois des Brouillards", passe sous le Croult et sous la Molette et se jette dans le Croult, à Saint-Denis. Sa longueur, dans la traverse de la commune, est de 750 mètres.
Le ru de la Busine prend naissance à la source de la Busine et se jette dans la Vieille Mer. Sa longueur est de 600 mètres.
Le ru des Provendiers prend naissance à la source des Provendiers et se jette dans la Vieille Mer, après avoir parcouru 400 mètres sur Dugny.
La la Morée prend sa source au Tremblay (Seine-et-Oise) et se jette dans le Croult, à Dugny, à 150 mètres en aval du moulin Cretté de Palluel. Sa longueur dans la traverse de Dugny est de 2 600 mètres.
Communes voisines
En Seine-Saint-Denis :
- Stains et La Courneuve, dans la Communauté d'agglomération Plaine Commune ;
- Le Bourget, dans la Communauté de communes Drancy-Le Bourget ;
- Le Blanc-Mesnil.
En Val-d'Oise :
Monuments et sites
- Une partie du territoire communal est situé sur le Parc de La Courneuve.
- L'aéroport du Bourget se trouve en grande partie sur la commune de Dugny
Démographie
Administration
La ville de Dugny a formalisé en juin 2008 sa demande d'adhésion à la Communauté de communes Drancy-Le Bourget. Cette adhésion devrait prendre effet au premier janvier 2009[2].
La Mairie
Mairie de Dugny - 1 rue de la Résistance - 93440 DUGNY Tél.:01 49 92 66 66 Fax:01 49 92 66 77
Liste des Maires
Transports en commun
Personnalités
- Larbi Benboudaoud, champion du monde en 1999, second aux jeux olympiques de 2000
- Djimi Traoré ancien joueur de Liverpool , qui a remporté la Ligue des Champions 2004/2005 .
- Basile Boli, ancien joueur de l'Olympique de Marseille avec qui il a remporté la Ligue des Champions en 1993, y a vécu par le passé.
- Thomas Pitiot, Musicien, compositeur, chanteur.
Voir aussi
articles connexes
- Aéroport du Bourget
- Musée de l'air et de l'espace
- Liste des maires de la Seine-Saint-Denis
- Communes de la Seine-Saint-Denis
Bibliographie
- Le patrimoine des Communes de la Seine-saint-Denis, Flohic éditions, 1994, (ISBN 2-908958-77-5).
Notes, sources et références
- Plaquette coordonnée par Jean-Barthélémi Debost, Éléments d'architecture des années 1930 - Dugny, Le Blanc-Mesnil, Le Bourget , Conseil général de la Seine-Saint-Denis, vers 2004, 6 p.
- J.B., « Dugny s'unit à ses voisines, Drancy et Le Bourget », Le Parisien, édition de la seine-Saint-Denis, {{Article}} : paramètre «
date» manquant - Liste des maires de Dugny sur www.francegenweb.org
