Opération Starkey

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Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’opération Starkey est une composante du Plan Cockade, imaginé par la LCS et conduit par les forces alliées pour faire croire aux Allemands que le débarquement allié aurait lieu ailleurs qu’en Normandie. L’opération Starkey consiste à faire croire qu’il aurait lieu dans le Pas-de-Calais le [1].

L’opération Starkey comprend des bombardements ciblés du 15 au , des raids dans le Pas-de-Calais à partir du et une recrudescence des parachutages d’armes aux réseaux action de Résistance, en juin.

Parmi les sites atteints par les bombardements :

  • L'aérodrome du Bourget. Situé au nord de Paris, cet aérodrome a subi d'importants bombardements allemands en 1940, puis il est devenu une base aérienne allemande, il est une cible privilégiée des bombardements britanniques et américains. Le , l'aviation américaine rase l'aérodrome, mettant ses deux pistes hors service[2] et endommageant des bâtiments aux alentours comme l'hôtel de ville. Dugny, commune voisine, est presque totalement détruite, avec son église et sa mairie[3],[4]. L'opération est menée de 10 h 20 à 10 h 35 par 169 bombardiers américains qui en trois vagues larguent 900 tonnes de bombes (2 649 engins)  : 18 immeubles et 24 pavillons sont rayés de la carte, et environ 800 bâtiments partiellement endommagés[5]. Le bilan humain est proche de 200 morts[6]. Toute la partie nord du Bourget est également touchée : l'église est détruite ainsi que des pavillons route de Bonneuil, allée des Marronniers et route du Moulin. On compte plus d'une quinzaine de morts et de nombreux blessés. Des bombes tombent aussi sur Le Blanc-Mesnil et même le fort de Stains[7].
  • Autres bombardements réalisés : du 15 au  : Abbeville, Bernay, Calais, Beaumont-le-Roger, Denain ; du au  : Rouen, Abbeville, Amiens, tous les terrains du nord de la France, de la Belgique et des Pays-Bas ; à partir du  : Orléans, Conches, Rouen, Abbeville, Boulogne-sur-Mer, terrains principaux et de dégagement le long de la côte (de la Normandie aux Pays-Bas), nœuds ferroviaires du nord de la France, de la Haute-Normandie, de la Belgique et des Pays-Bas.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Outre Starkey, le plan COCKADE comprend deux autres composantes : TINDALL (menace de débarquement en Norvège à l’été 1943) et WADHAM (menace d’occuper la Bretagne à l’automne 1943).
  2. « Commémoration du 16 août 1943 », Mairie du Bourget (consulté le ).
  3. Église Saint-Denis, Dugny.
  4. Par Le 16 août 2002 à 00h00, « Le 16 août 1943 les Américains bombardaient la base allemande », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  5. « 46FI/14 - Bombardements de Dugny en 1943 : 18 photographies », seinesaintdenis.fr (consulté le ).
  6. « Dugny commémore le bombardement aérien de 1943 », leparisien.fr, (consulté le ).
  7. « Le 16 août 1943, Dugny était anéanti par les bombes », leparisien.fr, (consulté le ).
  8. Bombardements de septembre 1943.
  9. La ville du Portel détruite à 90 % : un tas de ruines.
  10. Les bombardements de 1943.