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Donjon Lacataye

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Donjon Lacataye
Image illustrative de l’article Donjon Lacataye
Donjon Lacataye au pied du Midou.
Période ou style Architecture militaire au Moyen Âge
Type Maison forte
Début construction v.1313[1]
Fin construction XVIe siècle
Propriétaire initial Vicomtes de Marsan
Destination initiale Poste d'observation et tour de défense
Propriétaire actuel Commune de Mont-de-Marsan
Destination actuelle Musée Despiau-Wlérick
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1942)
Coordonnées 43° 53′ 32″ nord, 0° 29′ 56″ ouest[2]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Gascogne
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Commune Mont-de-Marsan
Géolocalisation sur la carte : Landes
(Voir situation sur carte : Landes)
Donjon Lacataye
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Donjon Lacataye

Le donjon Lacataye est un monument situé à Mont-de-Marsan[n 1], dans le département français des Landes. Il ne s'agit pas d'un « donjon » à proprement parler, mais de deux bâtiments contigus bien identifiables construits en pierres coquillières à partir de la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle[1] et dotées de créneaux sur leur partie supérieure au XVIe siècle. Il est inscrit aux monuments historiques par arrêté du [3] et héberge le musée Despiau-Wlérick depuis 1968.

Localisation

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Le monument est situé sur la commune de Mont-de-Marsan, dans le département français des Landes. Édifié dans l'ancien faubourg de Pujolin[n 2] sur la rive droite du Midou, il en surveillait le cours et défendait le côté oriental de la cité[4].

Le nom de « donjon Lacataye » date de la fin des années 1960, au moment de l'ouverture du musée Despiau-Wlérick en ces lieux afin de mieux le promouvoir. Avant cela, il était d'usage de parler de la « tour la Cataye » ou « tour Pujolin », du nom du quartier, ou bien encore de l'« ancienne caserne Lacaze ».

« Lacataye » viendrait de l'espagnol « castar », signifiant observer, surveiller. Cela s'explique par le fait que l'un des deux bâtiments aurait été une forteresse abritant la population et un poste d'observation des possibles assaillants[1].

Il est tout à fait possible que ces maisons aient remplacé une éminence précédente de type motte avec tour, car l'emplacement s'appelle aussi : « pujolin », c'est-à-dire « pouy jolin » (pouy : hauteur et jolin, déformation de lorenh : vers l'est).

La construction de l'édifice n'est attestée. Elle est attribuée à Marguerite de Moncade, épouse du vicomte de Foix-Béarn, vers 1313, lorsqu'elle décide de se retirer à Mont-de-Marsan près du couvent des Clarisses situé à quelques pas et dont elle se porte protectrice. Mais il est peut-être l'œuvre de son père Gaston VII ou de sa sœur Constance de Moncade à la fin du XIIIe siècle, la chapelle romane associée étant confirmée dès 1277[5].

Le monument est constitué de deux maisons romanes accolées[n 3], ce que l'on voit parfaitement extérieurement ou en entrant dans l'actuel musée dont le mur central comporte des fenêtres romanes, signe que l'une des deux maisons a été élevée avant la seconde. Les maisons, construite à l'intérieur des remparts de Mont-de-Marsan, contribuaient à la surveillance de la ville côté Midou, vers lequel la ville s'étend au XIIIe siècle[1].

Il semblerait que cet ensemble fortifié servait de poste d'observation et de tour de défense. Les maisons appartenaient aux vicomtes de Marsan, qui les ont délaissées quand ils se sont éloignés de la ville. Au XVIe siècle, on modifie leur partie supérieure et on les dote de créneaux, perdurant leur vocation militaire[1].

Marguerite de Navarre (sœur de François Ier et grand-mère d'Henri IV) trouve à l'abri des murailles de Mont-de-Marsan, son « ermitage », un lieu de retraite et de recueillement. Elle réside soit à Lacataye, soit au château Vieux. Elle apprécie particulièrement ces lieux pour leur proximité avec le couvent des Clarisses[n 4], où elle trouve calme et sérénité. En 1546, elle rédige L'Heptaméron. Le , jour de mardi gras, elle fait représenter dans une salle de Lacataye La Comédie de Montemarsan[6], œuvre précieuse et mystique : quatre femmes ont pour nom la Ravie de l'amour de Dieu, la Mondaine, la Superstitieuse et la Sage. La Mondaine et la Superstitieuse se disputent au sujet de leurs mérites ; la Sage intervient pour clarifier le débat. Mais une bergère vient affirmer que son Ami vaut mieux que richesse, science et sagesse.

Et ta lumière
Qui en moi sera toute entière
Comme toi me fera légère
Tu l'as fait et je t'en mercie
Voilà l'état de la bergère
Qui suivant d'amour la bannière
D'autre chose ne se soucie

En 1560, le gouverneur du château de Nolibos s'installe dans cette maison forte où il trouve des conditions de vie plus confortable que dans la forteresse purement défensive. L'édifice est relativement épargné au moment des guerres de religion[n 5] et de la Fronde[5]. En 1860, Antoine Lacaze, maire et propriétaire du bâtiment, le lègue à la ville pour y loger les troupes. Le donjon Lacataye devient alors caserne départementale jusqu'à ce que les militaires déménagent à la caserne Bosquet en 1876 ; mais jusqu'en 1900 le bâtiment sert encore d'annexe à la nouvelle caserne et abrite les magasins d'équipements militaires[1]. Il conserve pendant près d'un siècle le nom de Caserne Lacaze, malgré les affectations civiles qui s'y succédèrent : pensionnat de jeunes filles, centre de gymnastique, atelier municipal[7]. Le , s'y tient la première émission de TSF de la ville[8].

De nos jours

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Le bâtiment étant restauré en 1963, le musée Despiau-Wlérick y est transféré sur l'initiative de Raymond Farbos, président de l'association des « Amis de Charles Despiau et Robert Wlérick », et du maire Charles Lamarque-Cando ; ce nouveau lieu est inauguré en 1968[9]. Ce musée est consacré à la sculpture figurative de la première moitié du XXe siècle et dédié aux deux artistes montois Charles Despiau et Robert Wlérick.

Une autre maison romane, jadis enserrée dans le rempart, est à 40 m à l'ouest du « donjon ». Ses murs est et ouest[10], garnis de corbeaux, soutenaient les planchers des maisons voisines disparues[11]. Elle abrite aujourd'hui le musée Dubalen. Mont-de-Marsan compte deux autres maisons romanes fortifiées, souvenir de son système défensif mis en place peu après sa fondation.

Notes et références

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  1. Sur la place Marguerite de Navarre
  2. Voir la fondation de Mont-de-Marsan
  3. Voir les maisons romanes de Mont-de-Marsan
  4. Le couvent des Clarisses se trouvait à l'emplacement de la préfecture des Landes
  5. Voir les guerres de Religion dans les Landes

Références

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  1. a b c d e et f Le donjon Lacataye, panneau de présentation réalisé par la Ville de Mont-de-Marsan et les Monuments Historiques, consulté sur site le 23 décembre 2021
  2. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  3. « Ancien Donjon de Lacataye », notice no PA00083975, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. André Châtelain, L'évolution des châteaux forts dans la France au Moyen Âge, Éditions Publitotal, , 319 p. (ASIN B004Z1ACJ4), p. 36.
  5. a et b Serge Pacaud, Mont-de-Marsan médiéval , collection de poche Poutchic, , 93 p. (ISBN 9782824003726), p. 57
  6. « Ils sont venus à Mont-de-Marsan », sur tourisme-montdemarsan.fr, office de tourisme (consulté en ).
  7. Panneaux de présentation des monuments de Mont-de-Marsan.
  8. Serge Pacaud, Mémoire en Images - Mont-de-Marsan, éditions Alan Sutton.
  9. « Musée Despiau Wlérick », notice no M0081, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. « Vue en caméra de rue sur le bâtiment du musée Dubalen », sur google.fr/maps (consulté en ).
  11. [Fritz 2018] « Patrimoine du Marsan #3 - Le musée Dubalen », présenté par l'historienne Jeanne-Marie Fritz [vidéo], sur youtube.com, Mont de Marsan, (consulté en ), 1'27.

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articles connexes

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Liens externes

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