Discussion:Monnaie/Archives 1

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Théorie de la monnaie[modifier le code]

Le mot monnaie s’applique à deux ensembles très différents dans leur nature, d’une part les anciennes monnaies métalliques et d’autre part la monnaie actuelle qui se présente sous deux formes, soit fiduciaire (les billets et pièces) soit scripturale (les comptes courants bancaires). Cette monnaie actuelle n'est qu'une "information", un "contenu" quel que soit le "contenant" (billet, chèque, virement, carte bancaire, etc.). Ces contenants n'ont pas d'autre but que de transmettre l'information, le contenu. Il est bon de se poser la question de savoir pourquoi les utilisateurs de notre monnaie actuelle ont confiance dans les institutions qui les ont émises (billets et pièces) ou qui les gèrent (comptes courants bancaires).

Inutile de proposer une théorie des anciennes monnaies métalliques car il s’agissait d’un simple troc, l’échange d’un bien ou d’un service contre un certain poids de métal précieux. Certes, il y eu d'innombrables tentatives pour remplacer ces métaux précieux par des biens ayant peu de valeur, pièces en bronze ou en fer par exemple, mais biens supposés avoir une valeur supérieure à leur valeur intrinsèque. Les échecs répétés de ces tentatives ont fait l’objet d’innombrables ouvrages qui tentent avec plus ou moins de bonheur de raconter l'histoire de la monnaie. Notre propos n'est pas d'écrire un histoire supplémentaire de la monnaie dans sa forme métallique ou sous la forme d’un billet susceptible d’être échangeable contre du métal précieux, mais de proposer une théorie de la monnaie actuelle.

Cette monnaie, toujours exprimée dans le langage rigoureux des chiffres, a deux fonctions. La première est soit l’estimation d’une transaction envisagée, soit l’enregistrement de la valeur d’un droit constaté et accepté, droit qui peut être ou ne pas être enregistré dans une comptabilité. Nous en donnerons un exemple en fin d’article. Nous désignons cette première fonction par le mot monnaie employé seul (M). La deuxième fonction est soit le règlement sur le champ d’un achat ou d'une vente, soit le règlement d’un droit enregistré. Nous désignons cette deuxième fonction par monnaie disponible (MD) car il faut avoir la « disponibilité » de cette monnaie, soit des billets, soit un montant positif sur son compte bancaire équivalent à un montant, lui aussi positif, à l’actif de son bilan supposé avoir une situation nette positive au passif. Notons que la troisième fonction de la monnaie dite de « réserve » n’existe que si cette situation nette est positive.

La théorie de la monnaie seule (M), celle de l’estimation ou de l’enregistrement d’un droit, ne mérite pas un long développement. Cette théorie est tout simplement l’accord des deux partenaires. Il n’en n’est pas de même pour la monnaie disponible (MD) car il faut se poser la question de savoir pourquoi les deux partenaires ont confiance dans cette MD, cette information échangée, quel que soit le moyen utilisé, pour annuler une dette. Notre propos concerne la théorie de cette monnaie disponible MD.

Cette théorie est indissociable de la théorie comptable que nous supposons acquise. Cette théorie démontre que toutes les entités, aussi bien les entreprises que les particuliers, ont un bilan, même s’il n’est pas explicitement établi. La colonne de gauche, dénommée actif ou patrimoine juridique, comprend en plus des biens et dettes à recevoir, la monnaie disponible MD. La droite du bilan représente l’origine de ce patrimoine juridique, avec les éventuelles dettes à payer. La différence entre le patrimoine juridique et les dettes à payer est la situation nette qui équilibre l’égalité du patrimoine juridique, l’actif, avec son origine, le passif.

Cette monnaie disponible MD, au même titre que les autres éléments du patrimoine juridique à l’actif, peut avoir deux origines au passif. Soit elle appartient en propre à l’entité et son origine est dans la situation nette, soit elle provient d’un emprunt et son origine est une dette à payer. Cette distinction peut être étendue à toutes les entités. Le total de la monnaie disponible MD, dans le patrimoine juridique à l’actif, se partage en deux parties, une partie que nous appellerons MD1 qui appartient en propre aux entités et l’autre partie MD2 dont l’origine est une dette à payer au passif. Ce total MD = MD1 + MD2 est la masse dite M1 de tous les comptes courants de toutes les banques. Nous faisons l’impasse sur les espèces, les billets et pièces émises par la banque centrale, car les remises ou les retraits de billets par une entité sont incluses dans les entrées et sorties de son compte courant bancaire.

Tous les mouvements d’entrée et de sortie sont compensés quotidiennement par l’intermédiaire d’une banque centrale. Il est donc possible de regrouper toutes les banques dans une énorme banque virtuelle dont les entrées et les sorties sont l’exact reflet des mêmes entrées et sorties de leurs clients dans l’égalité évidente du total des entrées égal au total des sorties.

La théorie de la monnaie MD égale à MD1 plus MD2 se résume en quelques phrases. Il faut et il suffit que la trésorerie à l’actif de cette banque virtuelle ne soit jamais inférieures à la masse MD1 qui appartient en propre aux clients. Nous verrons ultérieurement que la masse MD2 est égale aux dettes à recevoir des banques, et ces dettes à recevoir sont égales aux prêts accordés aux clients. Le montant de ces prêts pouvant être chiffré, on peut en déduire que la masse MD1 est égale à la masse MD (le total des dépôts M1) moins MD2 le total des prêts.

La trésorerie d’une banque, à l’actif de son bilan, ne doit jamais devenir négative car il s’agirait d’une dette sans contrepartie, sans tiers à qui serait due cette dette. Or les banques qui ont plus de sorties que d’entrées à l’actif de leur bilan peuvent devenir déficitaires d’un montant égal à la trésorerie excédentaire des autres banques. La banque centrale chargée de gérer ces compensations a deux leviers entre ses mains. D’abord elle peut imposer un niveau de trésorerie, à l’actif du bilan, au dessous duquel il est interdit de descendre. Elle peut également imposer le montant des intérêts que les banques déficitaires doivent régler lorsque elles se réapprovisionnent auprès des banques excédentaires.

La deuxième partie MD2 est une dette à payer aux banques par leurs clients et les banques ont l’équivalent en dettes à recevoir. Souvent dénommée création monétaires par les théories monétaires, cette masse MD2 trouve sa limite dans la prudence que les banques doivent avoir pour être certains du remboursement de leurs dettes à recevoir équivalentes à cette masse MD2. Une dette non remboursée entraîne une diminution du patrimoine juridique à l’actif et d’un même montant de la situation nette au passif. Précisons que les placements souvent dénommés quasi monnaie ne sont pas de la monnaie disponible MD mais des dettes à payer par les banques et à recevoir par leurs clients. Ces dettes réciproques se traitent conformément aux règles comptables, elles mêmes conformes à la théorie comptable.

On peut illustrer cette synthèse de la comptabilité et de la monnaie par l’exemple d’une première dette due par Pierre à Paul et d’une deuxième dette quasiment égale et due par Paul à Pierre. Pierre et Paul peuvent compenser l’essentiel de leurs dettes et cette compensation peut être, ou ne pas être, enregistrée par une écriture dans leurs bilans avec l’information monnaie seule (M) que l’on peut définir comme étant la variable de toutes les écritures comptables. Le reliquat de ces dettes sera un transfert de monnaie disponible (MD), qui, lui aussi, peut être on ne pas être enregistré dans les deux comptabilités de Pierre et Paul. Les écritures correspondantes peuvent toujours être justifiées par les mêmes écritures enregistrées dans les comptes courants des banques de ces deux partenaires.

Bien qu’elle ait perdue sa valeur intrinsèque les économistes continuent d’appeler notre monnaie actuelle un « bien » et leurs différentes théories ne semblent pas aller au delà d’une « croyance collective » dans sa valeur et d’une « confiance » dans les institutions qui la « créent ». La théorie comptable associée à la théorie monétaire explique sur quoi est basée cette « croyance » et cette « confiance ».

Devrait-on fusionner avec Unités monétaires? -- Looxix 16 aoû 2003 à 18:21 (CEST)

Serait bon de clarifier monnaie scripturale / monnaie fiduciaire

Pgreenfinch

Merci pour cette remarque, et j'ai proposé une clarification entre monnaie scripturale et monnaie scripturale dans le premier chapitre de l'article "Théorie de la monnaie" Jean-François Bougeard (d) 30 novembre 2007 à 10:02 (CET)

Introduction[modifier le code]

Monnaie et taxation[modifier le code]

Je ne comprends pas la phrase d'introduction "En outre, la monnaie peut servir indirectement d'outil de taxation par le pouvoir émetteur" Dans tous les cas, ce n'est à mettre dans l'introduction Maurege 9 fev 2005 à 21:14 (CET)

Définition de la monnaie[modifier le code]

L'introduction est calamiteuse et donne une définition qui n'en est pas une. Qu'est ce qu'un bien économique ?

Je donnais lors de mes cours la définition suivante :

"La monnaie est l'instrument spécialisé qui est permet d'éteindre la dette née d'un achat, d'une prestation de service reçue, d'un emprunt ou de toute autre obligation".

Cette définition ne prend pas parti sur le caractère matériel ou non de la monnaie. Elle souligne l'aspect capital de la monnaie : son pouvoir libératoire et donc le fait qu'elle est acceptée comme tel soit par confiance soit par obligation légale. L'histoire de la monnaie est le remplacement de la confiance par l'obligation légale...

J'ajouterai aussitôt :

"Elle a pris au cours de l'histoire les formes les plus diverses : sel, nacre, ambre, métal etc. Aujourd'hui la monnaie est presqu'entièrement dématérialisée et circule sous des formes scripturales ou électroniques.


les fonctions de la monnaie doivent être étudiées dans le corps de l'article pas en introduction. Léon Chaix

Ce que je ne comprend pas c'est que cette définition revient à définir la monnaie comme un moyen de paiement or il ne s'agit àmha que d'une des fonctions de la monnaie exposées actuellement. Cordialement. Apollon (d) 3 novembre 2008 à 19:11 (CET)
Je suis d'accord. Et pour citer quelqu'un avec qui je suis souvent en désaccord profond : « La monnaie est un objet qui sert à la fois d'intermédiaire dans les échanges, de moyen de réserve et d'unité de compte. ». Bernard Guerrien, Dictionnaire d'analyse économique, La Découverte, Paris 1996. Économie internationale de Paul Krugman et Maurice Obstfeld dit la même chose, de même que le Marocéconomie de Gregory Mankiw. À ce stade, j'estime que la définition acttelle représente le consensus académique sur la question. -- Bokken | 木刀 3 novembre 2008 à 23:44 (CET)


Définir la monnaie comme un moyen de paiement ou de règlement suppose une définition du concept de paiement et de règlement. On tourne vite en rond. Eteindre une dette c'est faire en sorte que vous soyez LIBERE. D'où le pouvoir libératoire de la monnaie qui suppose une ACCEPTATION par le débiteur et qui explique que la problématique monétaire soit justement d'assurer cette acceptation au moins dans une zone. L'autre conséquence est la nature de l'émission monétaire. Une monnaie est EMISE. Elle ne nait pas spontanément et ne fait consensus que dans un cadre localisé et organisé. Les monnaies métalliques sont frappées. Les billets ne sont émis que par un seul organisme pourvu d'un monopole. Les monnaies scripturales associées aux dépôts ne sont acceptées que parce que ces dépôts ont cours légal et que la banque est autorisée à émettre des dépôts par ses prêts. La notion de liquidité fait également référence à la qualité intrinsèque de la monnaie d'éteindre sans autre intermédiaire ni délais une dette. Il ne faut pas confondre l'épargne et la thésaurisation. Thésauriser c'est conserver par devers soi de la monnaie c'est à dire le moyen de se libérer immédiatement en cas de besoin et seulement en cas de crise bancaire se protéger contre l'évanouissement de son épargne. La fuite devant la monnaie est la perte de confiance dans la capacité d'une monnaie d'éteindre les dettes à venir.

On voit que sans une forte sémantique on peut rater beaucoup de choses et compliquer sans expliquer. Dans l'article on ne parle pas d'émission. On ne parle pas de cours légal ni de règlementation monétaire. On ne parle pratiquement de monnaie que sous la forme d'espèces, encore un terme de sens proche mais différent. On a oublié complètement le caractère monétaire des dépôts et les conditions particulières de leur émission et de leur régulation, sans parler de la dématérialisation presque totale de leur utilisation comme mode de paiement.

Un article sur la monnaie doit donner des définitions solides et distinguer les termes proches. Il doit évoquer les formes de la monnaie et les conditions de leur émission et régulation. Il doit évoquer les problématiques de fond associées à la gestion de la monnaie : course vers la liquidité ou cours inverse en cas de fuite devant la monnaie avec les grands drames monétaires, c'est à dire la perte de valeur brutale et immédiate de la valeur de la monnaie. L'histoire des monnaies ne doit pas être réduite à la seule évolution de ses formes numismatiques mais aussi évoquer les grandes ruptures qui ont conduit au système actuel et les difficultés actuelles de notre modèle monétaire.

Une personne qui lit l'article Wiki sur la monnaie doit sortir de là en sachant faire la distinction entre monnaie, unité de compte, pièces de monnaie, espèces, liquidité, devise, numismatique... on doit le préserver du simplisme : parler d' un bien économique est compris par un lecteur non averti comme si on parlait d'une marchandise et le ramène immédiatement au métal. On doit lui montrer la nécessité de la monnaie, la complexité historique à en créer des formes pratiques en lesquelles on puisse avoir confiance et l'état des lieux actuels. Il doit pouvoir connaître les problématiques monétaires telles qu'elles se posent aujourd'hui : inflation, déflation, dévaluation. L'aspect international ne peut donc être totalement absent. Nous vivons actuellement une grave crise monétaire et le lecteur qui cherche "monnaie" sur Wiki va espérer une compréhension de ce qui se passe.

On voit que partant de définitions vagues et un poil tautologiques, même si c'est la tradition dans ce domaine économique très mal enseigné (définir la monnaie comme un "objet" comme dans la référence citée est un incroyable contre sens et une énorme sottise : aller expliquer cela à quelqu'un qui paiera avec son téléphone portable !), on finit par ignorer l'essentiel et produire un article très en deçà de ce que peut espérer un lecteur wiki. Il faudrait le réécrire entièrement.

Léon Chaix

  1. quand j'achète mon journal avec une pièce de 2 euros, c'est un peu gros de dire que je me libère d'une dette ! La fonction libératoire de la monnaie n'est qu'un aspect très particulier de sa fonction de moyen de paiement. Sans compter qu'on peut aussi libérer d'une dette en nature : je peux devoir un repas à un copain, une dette que j'éteins en l'invitant au restaurant. Faut-il pour cela que dans la définition du mot repas figure le fait que c'est un moyen de ma libérer d'une dette ? (message tronqué de Elvin)
la fonction libératoire de la monnaie est TOUT CE QUI FAIT LA MONNAIE; Votre exemple l'illustre à merveille. Sans monnaie vous ne pouvez éteindre une dette que par compensation, dont la définition est justement l'extinction d'une dette par la fourniture d'un bien de valeur ou d'une prestation. La monnaie permet de se passer des inconvénients de la compensation : rien ne dit que le contractant a envie de vos prestations et des biens dont vous disposez. La valeur d'échange entre deux personnes n'est opposable qu'à ces deux personnes. La monnaie a justement l'intérêt et le rôle phénoménalement important de multilatéraliser l'instrument d'extinction de la dette : le crédit que vous avez reçu en échange de votre bien ou d'une prestation pourra être échangé ailleurs avec quiconque et contre n'importe quoi, n'importe quand. C'est l'apport propre de l'innovation formidable qu'est la monnaie. Le monnaie c'est une système multilatéral d'évaluation nominale des dettes pour échapper à la compensation. C'est la base des sociétés commerciales modernes ! Peut être venez vous de comprendre en quoi l'apparition de la monnaie est un pas de géant de l'histoire de l'humanité ! C'est cette compréhension qu'il faut transmettre au lecteur de Wiki !

Léon Chaix

  1. contrairement à ce que dit Leonchaix, l'article parle de l'émission de monnaie, de sa dématérialisation et de son histoire, et renvoie sur ce dernier sujet à un article spécial. Tout cela est peut-être insuffisant ou incomplet, mais la règle de WP est que ceux qui ne sont pas satisfaits travaillent à l'améliorer. Si Leonchaix pense qu'il faut réécrire entièrement l'article, qu'il le fasse sur une nouvelle page qui sera soumise aux avis des autres wikipediens

--Elvin (d) 5 novembre 2008 à 10:43 (CET)

J'ajoute que les règles de WIkipédia veulent que totu ajout soit rapporté à une source fiable et vérifiable. J'ai cité à l'appui de la version existante des travaux qui, pour imparfait qu'ils soient, représentent un certain consensus dans la recherche et l'enseignement de l'économie. Si vous voulez présenter une autre conceptualisation de l'économie, il faut (1) citer des sources à l'appui (en l'occurence, publications universitaires dans des revues à comité de lecture ou des manuels largement utilisés) (2) vous restreindre à ce que la place accordée dans l'article à cette conceptualisation soit à la mesure de sa réception dans la recherche et l'enseignement de l'économie. Je suis bien d'accord que cet article est améliorable, mais les fondements même de Wikipédia veulent qu'il doit, sans discussion possible, refléter majoritairement l'état de ce qui est communément enseigné et admis dans le domaine de l'économie monétaire, même si une place peut être faite aux théories alternatives. -- Bokken | 木刀 5 novembre 2008 à 10:58 (CET)

Quand vous achetez un roudoudou avec une pièce de 5 centimes vous éteignez la dette née de la transaction. Le vendeur n'a plus rien à réclamer. Et qu'est-ce qu'il vous a fourni : un droit de tirage de 5cts sur l'économie. Ce droit de tirage il vous l'a fourni sous une forme donnée ; il aurait pu le faire sous mille autres formes. Il aurait pu transférer un droit stocké dans une banque dans le compte bancaire de son vendeur. La monnaie doit être absolument distinguée de son support ou de son mode de transfert : la carte de crédit n'est PAS une monnaie mais un procédé juridique et technique pour transférer la monnaie d'un compte à un autre. La monnaie est un droit c'est à dire une convention abstraite dont l'efficacité dépends de l'organisation sociale. Ce droit pourra ou ne pourra pas être exercé car il s'agit d'un droit nominal. Si vous conservez ce droit trop longtemps en période d'inflation forte, façon Zimbabwe, il peut perdre tout son pouvoir d'achat. Évidemment tout cela est abstrait. Mais la monnaie est une de ses "sublimes abstractions" que propose l'économie. Lorsque vous remettez deux euros dans votre compte en banque vous n'avez fait que changer le réceptacle de votre droit. Vous n'avez pas créé de nouveaux droits. Vous n'en avez perdu aucun. Ce droit vous pourrez le transférer de mille façons : en le transférant par virement, par téléphone portable, par carte de crédit, par chèque. L'ayant transféré vous l'avez perdu, il est passé à votre contractant. Vous pourrez aussi lui donner une autre forme monétaire : le convertir en billet ou en pièce ou en devise. Mais votre droit est alors conservé. Il s'est simplement métamorphosé.

L'analyse de la monnaie en terme de "droit" rend plus clair le circuit des deux euros que vous remettez à votre banque. La pièce ne file pas dans votre compte mais à la Banque de France, si la banque a déjà une encaisse de pièces suffisante. Cela n'empêche pas que votre droit à deux euros est présent dans votre compte. Il se peut que la banque centrale fournira la pièce de deux euros à une autre banque pour un autre particulier. Votre droit est conservé alors que l'objet support que vous avez un moment utilisé suit son propre destin. De même l'analyse en terme de droit fait litière d'un contre sens fréquent sur la nature du prêt bancaire. La banque ne prête pas la monnaie que vous avez déposée. Votre droit est conservé et reste statiquement dans votre compte tant que vous n'y touchez pas. Il n'a pas été prêté et n'est pas prêtable à qui que ce soit. Il est à vous et peut être récupéré ad nutum. Si la banque ne peut vous le rendre sous forme de numéraire un jour c'est qu'elle n'a plus de moyens de se les faire fournir par la Banque Centrale du fait de pertes sur ses prêts ou de manque de papiers escomptables (distinguer la crise de liquidité et la crise de solvabilité). Vos droits existent toujours mais vous avez perdu le moyen de les exercer jusqu'à ce que la faillite les efface et qu'il y a dé-émission de monnaie. Votre monnaie a disparu et cesse de circuler. A noter que c'est un acte JURIDIQUE qui annule l'émission de monnaie (qui est également un acte juridique). A bien noter aussi que votre pièce de deux Euros continue probablement de courir. Décidément parler de monnaie comme d'un objet ou d'un bien au lieu d'un droit ne conduit qu'à de malheureuses confusions.

Parlez de la monnaie c'est naturellement expliquer comment un droit a pu être instrumentalisé et rendu valable dans le temps et dans l'espace d'une communauté pour éteindre toute dette quelle qu'elle soit : travail, achat, imposition, obligation. Ce droit abstrait est transférable donc accepté, mais dans certaines limites qu'il faut bien préciser. Un droit transférable circule et n'a pas vocation à être "consommé" : ce n'est pas un bien de consommation. Il persiste dans toutes les transactions. Mais ce droit peut se perdre (faillite de banque qui laisse le dépôt non mobilisable comme on vient de le voir, démonétisation, pertes etc.).

Le point de départ de la présentation de la monnaie ne peut donc pas être des vocables de type "bien" "objet". Ce ne peut être qu'une élaboration autour de "la notion d'instrument transférable représentatif d'une créance sur l'économie acceptée par les autres agents de la sphère monétaire concernée". Les considérations juridiques, psychologiques, sociales et politiques sont indissociables du concept de monnaie. De même que les considérations techniques sur la nature du stockage et de la mobilisation des droits sont parfaitement contingentes et ne touchent que les formes et pas la nature intrinsèque de la monnaie

En disant cela je ne cherche pas à être désagréable avec quiconque. J'admets que la littérature sur le sujet est, de tradition, très pauvre, souvent condamnable comme dans l'exemple navrant donné plus haut , et n'aide personne. L'abstraction des concepts, la superposition des vocables, les changements de formes au cours de l'histoire, les incertitudes de la doctrine, rien ne rend l'affaire facile. Mais on peut tout de même garder une certaine ligne directrice en évitant de tuer le sujet dès le premier mot. Je verrai assez bien le plan suivant :

Définition large avec suppression de toute référence à une quelconque matérialité (objet, bien etc.).

Puis :

1. Du besoin d'unité de compte au besoin de monnaie

C'est là que s'analyse les inconvénients de la compensation et la force de l'innovation monétaire mais aussi la complexité de sa mise en oeuvre qui supposera des étapes.

2. Les formes élémentaires de la monnaie - la monnaie marchandise - la monnaie métallique : ses formes ; son émission ; ses inconvénients - la numismatique, science des pièces de monnaies - le rôle moderne de la monnaie métallique

3. Le billet de banque - intérêt du billet de banque - histoire succincte du billet de banque -- Law -- Les assignats -- Naissance de La Banque de France -- Rôle de la Banque de France : De la fabrication à l'émission des billets de banques -- Place actuelle des billets dans l'économie française et évolution

4. Les formes scripturales de monnaies -- Nature du dépôt -- Fonctionnement du dépôt : pourquoi et comment le droit qui y est stocké est mobilisé et accepté -- L'émission de la monnaie sous forme de dépôt (les prêts créent des dépôts donc des droits monétisés) -- le contrôle de la création de monnaie par les banques

5. Le change des monnaies - les monnaies inconvertibles - les monnaies convertibles

6. les crises monétaires - les fuites devant une forme de monnaie ( les mauvaises monnaies qui chassent les bonnes)

  - Dans un environnement bi métallique
  - Des dépôts vers les espèces
  - des espèces vers des biens durables ou vers la consommation
  - de la monnaie nationale vers les autres monnaies

- Monnaie, inflation et déflation

7. Quelques grands moments de la monnaie nationale française

- Le Franc Germinal- ... - Pinay - Le rejet de l'Amgot - Le Nouveau Franc - L'Euro.

8. Les tendances modernes de la monnaie - la démonétisation des métaux et notamment de l'or - la complexité technologique croissante des formes monétaires et le problème de la confiance - la création de zones monétaires et la dénationalisation partielle des monnaies - la crise monétaire de 2008

Il me semble qu'en lisant tout cela un lecteur de Wiki trouvera tout de même quelque chose d'éclairant et de substantiel. Ce plan n'a pas valeur de modèle : il peut être complété et discuté à loisirs. Je ne cherche pas à critiquer ni à imposer quoi que ce soit. Je veux simplement transmettre mon malaise devant un article qui actuellement n'est pas pédagogique (et même propre à créer des confusions) et très incomplet. Et donner des directions pour faire un peu mieux.

Léon Chaix

En dehors de l'exigence de sources que je vous rappelle pour la troisième fois, je vois un gros problème à ce plan : il traite de la monnaie en France exclusivement. Or, un article sur un sujet aussi général que celui-ci se doit de n'être pas lié à un seul pays, fût-ce à titre d'illustration. En outre, il s'agit d'un plan purement chronologique, et je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de la meilleure manière d'approcher le concept de monnaie. J'y vois aussi de graves erreurs factuelles, comme la démonétisation des métaux qui, loin d'être une tendance moderne, commence dès le XIIe siècle (voir cet article), ainsi qu'un très grand accent mis sur l'aspect matériel de la monnaie au dépends de ce qui fait l'essentiel de son rôle. Je pense qu'il est urgent d'attendre pour se mettre d'accord sur l'organisation à donner à cet article. -- Bokken | 木刀 5 novembre 2008 à 21:25 (CET)

Il traite de la monnaie en France exclusivement : faux. Il ajoute un chapitre sur les grands événements marquants de la monnaie nationale. Tout le reste peut être illustré de nombreux exemples étrangers.

Vous pensez à la démonétisation des métaux dans un cadre national. La démonétisation de l'or comme monnaie internationale est très récente (1973). Léon Chaix


il y a des tas de choses vraies dans ce que dit Leonchaix, à part son insistance à définir la monnaie d'abord comme moyen de se libérer d'une dette. Mais que de mots pour dire ce qu'à mon avis l'article dit déjà en grande partie beaucoup plus simplement ! Ces propositions relèvent amha de modifs ou d'ajouts à l'article existant, pas d'une réécriture complète (sans compter que l'article actuel a paru satisfaisant à de très nombreux wikipediens, qui ne sont pas tous des ignorants en matière d'économie).
J'invite Leonchaix à proposer plutôt des modifs ponctuelles (avec lesquelles je prédis que perso je serai souvent d'accord), ou s'il tient à tout réécrire, à le faire sur une autre page.
--Elvin (d) 5 novembre 2008 à 21:45 (CET)

Impossible d'écrire quoi que ce soit sous une définition de départ aussi discutable qui rend le phénomène de la création de la monnaie incompréhensible. On voit bien à certains commentaires ici même combien la nature de la monnaie est mal comprise. Maintenant, s'il y a là traduction du "consensus universitaire" et satisfaction générale, je préfère faire une rapide génuflexion et en rester à l'expression d'un dissent en espérant que certains liront la discussion et comprendront la logique des remarques faites. Comme disait Milton Friedman : "la question de la monnaie ressemble à un jardin japonais. Une apparente simplicité cache une réalité complexe". Un bonne part du fameux consensus est de dupliquer des sophismes sur l'apparente simplicité et de fuir la complexité en se laissant emporter par les apparences trompeuses. En cette affaire la compilation est moins importante que l'analyse. Si vous voulez que je vous fasse la liste de la dizaine de manuels qui expliquent que le chèque et la carte de crédit sont une monnaie au même titre que les pièces et ceux qui ne font aucune distinction entre monnaie et unité de compte ! Sans parler de ceux qui prétendent que la monnaie est un "objet avec un rôle spécial" ou un "bien comme les autres". Et pour clore une discussion qui ne peut plus avancer j'inviterai ceux qui pensent que j'insiste trop sur la capacité de la monnaie d'éteindre une dette à relire ce qui est marqué sur un billet de five_dollars des Etats-Unis: " This note is legal tender for all debts public and private" . C'est bien une référence et internationale, non ?

Pour finir il me semble qu'il serait bon de marquer que l'invention de la monnaie n'est pas seulement le fait du monde marchand. Le besoin de monnaie est né principalement du problème de la solde des militaires et plus généralement des fonctionnaires. Comment les rémunérer alors qu'ils ne produisent rien ? Une solution est de les laisser exercer eux mêmes leur créance sur la société : cela s'appelle le pillage. Les Romains promettaient un champ aux survivants. Mais c'était un peu loin. Les billets de réquisition, c'était pas très bien vu comme moyen de paiement. On a vite compris qu'il valait mieux donner un pouvoir d'échange et d'achat plus civil à ces militaires. C'est ainsi que les pouvoirs établis ont frappé monnaie c'est à dire émis un droit à l'échange qui s'imposait à tous et qu'il aurait été malvenu (et dangereux) de refuser. D'où la définition amusante de la monnaie : "la monnaie est un viol mais avec un préservatif" pendant de cette autre "la monnaie c'est de la liberté frappée". La monnaie est indissociable du pouvoir régalien. Et si le public aime sa monnaie c'est qu'elle lui donne un sentiment d'appartenance et une certaine forme de protection. Un monde sans monnaie n'est pas civilisé. "Une nation est grande quand elle a foi en Dieu, en elle même et ...dans sa monnaie". Non ce n'est pas une citation d'Obama mais cela aurait pu. La nation a toujours été vue comme protectrice et sa monnaie participait à l'idée. C'est pour cela que les monnaies sont encore presque toutes nationales. Le fait que l'Euro soit mal aimé en Europe et chargé injustement d'avoir provoqué l'inflation ne s'explique pas autrement. La confiance dans la monnaie est un aspect crucial de la vie en société. Cette confiance n'existait pas en URSS où la possession de monnaie ne donnait aucun pouvoir : il n'y avait rien dans les rayons et des tas de billets dans les (anciennes) boites à biscuit. D'où la généralisation des pratiques "antisociales" comme on disait là bas : le vol de la production de l'entreprise par les employés et son troc sur des marchés parallèles, la généralisation des mafias chargées de multilatéraliser le troc. La grande surprise des Allemands de l'est est d'avoir constaté que la monnaie servait tout à coup à quelque chose et qu'ils n'avaient plus besoin de recourir aux réseaux parallèles pour satisfaire leurs besoins. La monnaie est civilisatrice et permet d'échapper aux voies de fait et aux intermédiaires douteux (remplacés par les banques...). C'est là son rôle principal.

Je ne suis pas sûr que le texte actuel rende bien compte de cette réalité fondamentale. A votre bon coeur ! Il est noté que "l'article devrait être un peu mieux illustré". Il me semble avoir fourni quelques images utiles.

Léon Chaix

@ Leonchaix

Au vu de vos interventions, je trouverais dommage que vous renonciez à collaborer à cet article à cause d'un désaccord sur ses premières lignes.

En tout état de cause, je continue à penser que ce désaccord n'est pas fondé. Pour reprendre votre cas des roudoudous à 5 centimes, la dette qui vous semble essentielle à la définition de la monnaie n'existe que pendant une fraction de seconde entre l'instant où le marchand m'a donné le roudoudou et celui où je lui donne les 5 centimes, et elle n'est matérialisée par rien. Il n'est pas utile d'introduire cette notion de dette virtuelle pour définir les fonctions essentielles de la monnaie, ce qui n'empêche pas que dans les cas où il y a naissance d'une dette réelle, la monnaie est effectivement un moyen de s'en libérer.

Toutefois:

  1. et si le marchand méfiant attend que je lui ai donné mes 5 centimes pour me donner le roudoudou ? Selon votre logique, c'est alors lui qui a une dette envers moi pendant une fraction de seconde, et c'est le roudoudou qui est le moyen d'éteindre cette dette. Je n'accepterais pas qu'il s'en libère en me rendant les 5 centimes.
  2. plus généralement, une dette (réelle cettte fois) peut être en nature, et c'est alors le bien ou le service convenu qui est le moyen de s'en libérer, et il est possible que la monnaie ne soit pas admise comme moyen libératoire. Si vous m'avez promis un bon repas en échange d'un service, et que vous me proposez de vous libérer de cette dette en monnaie, je refuserai parce que ça me priverait du plaisir de faire votre connaissance.

A bientôt donc pour travailler ensemble sur cet article. Quelques points où je suis d'accord avec vous (liste non exhaustive):

  • définir la monnaie comme un bien économique est effectivement inexact
  • actuellement, la monnaie est principalement dématérialisée
  • il faut parler de valeur de la monnaie, d'inflation et de déflation, de politiques monétaires
  • la monnaie doit (aussi) être analysée comme un droit
  • la monnaie a un rôle civilisateur

--Elvin (d) 6 novembre 2008 à 10:23 (CET)

@Elvin puisque vous m'y invitez si gentiment

Voici le texte que j'aurai mis en chapeau avant de passer aux chapitres détaillés.

"La monnaie est une innovation fondamentale dans l’histoire de l’humanité au même titre que le feu, la roue, l’écriture, la boussole ou l’imprimerie. La monnaie a été un des principaux vecteurs du développement historique de l’économie. Elle est une des facettes les plus importantes de la modernité.

La monnaie est un instrument spécialisé accepté par la généralité d’une communauté en règlement d’un achat, d’une prestation et de toutes sortes de dettes notamment fiscales. L’usage de la monnaie s’oppose aux autres formes possibles d’échanges : le don ; la réquisition ; la corvée ; le rationnement et plus généralement la compensation définie comme l’extinction d’une dette par la fourniture d’un bien en nature ou d’une prestation au pair. La monnaie permet de se séparer librement d’un bien ou de produire librement un travail sans avoir à déterminer à l’avance le ou les biens de consommation ou de production que l’on voudra acquérir ni de préciser quand et à qui. Elle permet réciproquement d’acquérir des biens et de rémunérer des services sans avoir à se préoccuper de l’emploi que fera le vendeur ou le prestataire de la rémunération qu’on lui a versée. Elle facilite le prêt.

La monnaie est un mode de paiement. Mais tous les modes de paiement ne sont pas monétaires. Les caractères propres à une monnaie sont la confiance qu’ont ses utilisateurs dans la persistance de sa valeur et de son pouvoir d’échange, sa circulation (la monnaie n’est pas un bien de consommation ou de production qui est détruit au moment de son utilisation) et son pouvoir libératoire pour toutes les formes de dettes vis à vis de quiconque. Elle a donc des dimensions sociales, politiques, psychologiques, juridiques et économiques qui font d’une institution familière en apparence toute simple un sujet d’étude particulièrement complexe et controversé.

Les formes de la monnaie accompagnent les différentes étapes d’évolution de nos sociétés économiques et changent constamment. Alors que les économies fondées sur l’agriculture, l’artisanat et le commerce ont principalement utilisé des monnaies métalliques, la révolution industrielle a vu la généralisation de l’emploi de monnaies purement fiduciaires comme les billets de banques et les comptes de dépôts. Le nouvel âge de notre économie voit s’imposer des monnaies abstraites que l’on mobilise par des procédés techniques constamment modernisés, comme le transfert électronique via un terminal d’ordinateur et bientôt un téléphone portable. La monnaie a cessé d’être un bien marchand dans nos sociétés modernes pour devenir une créance immatérielle sur l’économie acceptée en paiement par tous parce que la croyance s’est établie par une expérience répétée qu’elle possède bien un pouvoir d’achat et aussi parce que les Etats ont organisé l’absence d’alternatives en démonétisant les métaux précieux et en donnant cours forcé aux autres formes de monnaie. Ils l'ont fait pour permettre la création régulière des quantités de monnaie exigées par la croissance de l'économie sans avoir à se soucier des conditions matérielles d'extraction des métaux et de la localisation des gisements.

L’histoire de l’emploi de la monnaie n’a jamais été tranquille et les accidents monétaires ont été fréquents qui ont provoqué et provoquent encore aujourd'hui des drames traumatisants. La régulation de l’émission de monnaie pour éviter inflation, déflation, faillites bancaires et crises économiques est une mission reconnue de l’Etat dont les modalités et l’efficacité sont à la source de nombreux débats.

Le champ géographique d’utilisation des monnaies n’a cessé d’évoluer. D’abord limitées aux villes et aux royaumes qui les émettaient, elles sont pratiquement toutes devenues nationales avec la généralisation des nations constituées au 19ième et 20ième siècle. La mondialisation des échanges internationaux de services, de marchandises et d’instruments financiers pose le problème de l’adaptation des systèmes monétaires nationaux. On voit apparaître des monnaies non nationales comme l’Euro et les crises économiques récentes posent la question de la régulation mondiale de la création monétaire globale et de la forme optimale d’un système monétaire international concerté".

Le détail de l'article permettrait alors d'aller plus loin sur les divers aspects sémantiques, historiques, théoriques, sémiologiques, politiques etc. de la monnaie. Mais au moins le lecteur profane aura-t-il pu mesurer rapidement l'ampleur de la problématique monétaire, sans que la présentation ne prenne partie dans des polémiques théoriques ni n'emploie des mots qui fâchent. Il aura compris à peu près de quoi on parle en matière de monnaie, à charge pour lui d'entrer progressivement dans les arcanes de la complexité et...des polémiques théoriques ou autres.

Léon Chaix (7 novembre 2008).

Pas le temps de commenter là tout de suite, mais je vous conseille de lire WP:CHAPEAU : cela nous évitera de longues discussions de forme pour nous concentrer sur le fond. -- Bokken | 木刀 7 novembre 2008 à 17:47 (CET)

@ Bokken

"Le résumé introductif d’un article encyclopédique est un texte qui précède le sommaire et le corps de l’article. Il devrait être autonome et auto-suffisant, si bien qu’un lecteur arrivant sur un article, ignorant tout de son contexte doit savoir de quoi il est sujet.

Après une courte définition le résumé introductif donne une vision globale de l’article en établissant le contexte, résumant les points les plus importants, expliquant l’intérêt du sujet et résumant d’éventuelles controverses s’il y a lieu."

Qu'ai-je fait d'autre ? Et en quoi le chapeau actuel répond-il mieux à la norme alors que non seulement le lecteur arrivant sur l'article ne peut pas comprendre de quoi il est question mais pire on lui aura servi une définition fausse et trompeuse; tout en gommant toutes les problèmatiques ?

Si quelqu'un a le temps et le talent de faire encore plus synthétique, plus pédagogique et plus court que ma proposition sans tomber dans l'erreur ou l'approximation tant mieux. Je vote pour. Aucune vanité d'auteur. Mais le chapeau actuel est indéfendable sur le fond et non conforme aux règles que vous évoquez pour la forme. La totale.

Et si vous trouvez dans mon texte des éléments qui sont contesté par la majorité des meilleurs économistes merci de m'en donner la preuve. Sinon je vous renvoie notamment à Leroy Ladurie sur le rôle civilisateur de la monnaie.

J'ajoute que l'article sur un sujet pareil est bien trop court et si le chapeau parait long c'est aussi pour cela. L'article actuel est faux, trompeur, incomplet et en dessous de l'intérêt immense du sujet et de son actualité. Lisez mes autres remarques si vous n'avez pas trouvé les erreurs vous-mêmes alors quelles sont GIGANTESQUES et pour l'une d'entre elle IMPARDONNABLE ! Je n'ai écrit autant dans cette discussion que pour tenter de colmater des lacunes aussi abyssales qu'affligeantes.

Maintenant, je le répète, je ne suis pas une autorité officielle et ne souhaite pas l'être. Que ces dernières, dont j'espère que vous ne faites pas partie tant vos connaissances paraissent hélas limitées sur un sujet dont toutes vos interventions jusqu'ici montrent qu'il vous dépasse, fassent ce qu'elles croient bon. Quand on est largué sur le fond on se revanche sur la forme. C'est humain mais pénible. Wikipédia me parait valoir mieux qu'un article sur la monnaie aussi largement et visiblement controuvé, lacunaire et insignifiant.

Léon Chaix.

incohérence de syntaxe dans la parenthèse de Monnaie#Par les banques[modifier le code]

Dans le paragraphe Par les banques, il y a une incohérence syntaxique ou de ponctuation qui rend le sens du propos obscur:

...et c'est d'ailleurs cette création permanente est absolument nécessaire pour créer la monnaie qui servira à payer les intérêts des prêts antérieurs.

La modification étant d'un auteur anonyme que je ne peux interroger, je corrige comme suit, espérant ne pas trahir sa pensée, et ne voyant pas d'autre sens possible:

« D'ailleurs, le paiement des intérêts des prêts antérieurs nécessite absolument cette création permanente de monnaie. »

Muselaar 31 juillet 2005 à 20:11 (CEST)


Suppression d'ajout inutile[modifier le code]

Je ne vois pas trop l'intérêt de ce passage aussi fumeux qu'un mauvais potage, ajouté anonymement à la définition :

On soulignera en passant que cette définition "fonctionnelle" est très critiquable car

  • elle fait abstraction de l'essence de la monnaie qui est d'être le nom donné au couple (chose-organisation) qui permet de réduire les coûts des échanges ou des transactions évalués par les êtres humains,
  • en conséquence, elle ne permet pas de distinguer le fond et les formes de la monnaie (cf. par exemple sur ce thème [1]),
  • autre conséquence, elle exclut de comprendre le processus d'évolution des formes de la monnaie, la disparition de certaines formes de monnaie, la juxtaposition d'une nouvelle aux anciennes.

Les formes de la monnaie évoluent, certes, mais cela se dit en une demi phrase et est explicité dans le paragraphe d'après.Htournyol 31 août 2005 à 13:57 (CEST)

Suggestion de lecture[modifier le code]

Aux origines de la monnaie (Sous la direction d'Alain Testart), 2001, Paris : Errance.

Gaëlle 15/11/2005

Une (petite) réflexion ?[modifier le code]

Bonjour ! Je me suis permis de rajouter un petit texte autour de la question de la gêne vis-à-vis de l'argent, ainsi que les éventuels fondements de sa... comment dire... "contingence" !!!

l'Antichrist (une initiative de Ache). 30.11.2005

Salut. Merci pour ta contribution. Mais elle présente deux défauts : son caractère de travail inédit et le fait qu'elle soit copiée de sites internet. J'ai donc été contraint de la supprimer. Alvaro 30 novembre 2005 à 01:59 (CET)

monnaie/argent[modifier le code]

Le sujet dont traite l'article est plus courament appelé "argent" non ? Il faudrait que l'article en parle, peut-être que ce ne sont pas des stricts synonymes. Astirmays 23 novembre 2006 à 18:05 (CET)

"du moment que tout le monde l'accepte (de gré ou de force ...)" j'ai du mal a comprendre ca. Ca s'impose de force une monnaie :D

Définition[modifier le code]

Que pensez vous de la définition suivante : L'argent est du travail figé.

Qu'elle est techniquement fausse, idéologiquement datée ( il n'y a de valeur que de travail ; le travail s'échange contre du travail ; la monnaie n'est qu'un voile) et susceptible de tromper l'esprit peu informé même si la phrase peut être littérairement évocatrice. Leon chaix. Quand une banque crée par un prêt de la monnaie qui sert à spéculer en bourse et que le gain sert à acheter un vieux livre, on peut toujours chercher le travail, figé ou non.

Le problème c'est que la monnaie a une valeur donnée (relativement aux prix, par exemple) à un moment donné dans un pays donné, alors que le travail a une valeur floue (il dépend de l'employeur, du temps de travail, de l'effort très difficilement quantifiable, des qualifications, de l'ancienneté ...). C'est peut-être une bonne piste de réflexion, mais il ne me semble pas que cela définisse à proprement parler l'argent.
-- 
cornibus 10 mai 2007 à 01:12 (CEST)
L'idée que l'argent est du travail figé est directement issue de la théorie de la valeur de Karl Marx, elle-même découlant de la valeur travail de l'École classique. Le raisonnement est séduisant, mais conduit à la fois à des contradictions et des apories logiques et surtout à des contradictions avec le prix observé des biens. Cette notion a été plus ou moins abandonnée au profit de la valeur d'échange. Bokken | 木刀 10 mai 2007 à 10:49 (CEST)
En effet, on constate que dans une économie de marché théorique, le prix est fixé par un équilibre entre offre et demande, indépendamment du travail fourni. Et ce n'est que théorique, car les fluctuations économiques extérieures au vendeur déformant les prix sont nombreuses. Et le vendeur lui-même, s'il vend plusieurs produits, peut augmenter celui du produit qui est beaucoup vendu et réduire celui du prouit qui se vend le moins bien. Ce genre de stratégie déforme aussi le prix.
En fait la corrélation entre travail et monnaie est extrêmement faible.
-- 
cornibus 18 mai 2007 à 01:45 (CEST)

Lien externe[modifier le code]

Aurait-on l'obligeance de m'expliquer pourquoi refuser ce lien quant au texte de Jean-Baptiste Say?--Dostix 25 juin 2007 à 08:55 (CEST)

Conformément à Aide:Liens externes, ce lien vers un blog n'apporte rien à l'article. Esprit Fugace causer 25 juin 2007 à 09:02 (CEST)
Naturellement, je ne doute pas que vous ayez pu le lire en quelques minutes (cinq très exactement) ou même que vous n'ignorez pas que J-B Say n'est pas le pseudonyme d'un blogueur mais l'un des plus éminements économistes français... Consultez sa notice Wikipedia. Et quel mépris tout wikipédien du média blog...--Dostix 25 juin 2007 à 09:13 (CEST)
Je ne méprise pas les blogs en général, juste leur usage en tant que liens externes sur Wikipédia. Ils ne sont ni assez pérennes, ni assez vérifiables pour ça. Si J-B Say est un grand économiste, je suppose qu'il a écrit des livres/essais/articles intéressants qui pourraient être cités et servir à enrichir l'article : mais son blog n'a pas de pertinence particulière en tant que lien externe. Esprit Fugace causer 25 juin 2007 à 09:23 (CEST)
Addenda : lisant l'article, je me rends compte que ça a peu de chance d'être son blog ^^. Mieux : ses textes sont dans le domaine public, on devrait donc pouvoir les mettre sur Wikisource et s'y référer ainsi. Esprit Fugace causer 25 juin 2007 à 09:26 (CEST)
PS : s:Catéchisme d’économie politique Se trouve déjà sur wikisource. Il suffit, si c'est utile et pertinent, de pointer là-dessus. Esprit Fugace causer 25 juin 2007 à 09:30 (CEST)
Qu'écrivais-je à l'instant? Ma pauvrette... Say est décédé il y'a de cela plus d'un siècle. Quant à la pérennité des blogs... vaste pantalonnade. Aperto Libro est destiné à s'inscrire dans le temps, de par son sujet même: la diffusion des textes fondamentaux de la philosophie libérale. Bref, une sélection selon des thèmes, des sujets, non l'ouvrage entier, je crains que l'internaute n'ait pas le courage de relire tout le Catéchisme d'Economie Politique pour trouver le passage concernant la monnaie. De même que l'on ne lira pas Atlas Shrugged dans son intégralité pour les quelques pages sur les Droits de l'Homme--Dostix 25 juin 2007 à 09:34 (CEST)
Bref, je crains que vous ne m'obligiez à lancer un débat sur les blogs... Puisque selon vous, il ne peut s'agit de sources fiables, même lorqu'il s'agit d'articles d'opinion... Tandis que le Monde Diplo, l'Huma ne semblent pas vous inquiéter plus que cela. A croire que le média définit même la pertinence. --Dostix 25 juin 2007 à 09:41 (CEST)
Je ne vous oblige à rien, et surtout pas à m'appeler "ma pauvrette", on n'a pas gardé les moutons ensemble. Ce texte auquel vous voulez vous référer se trouve sur Wikisource : il vous suffit de pointer sur le passage précis là-bas. Pas la peine de changer un différend sur un lien externe en débat grandiloquent. Esprit Fugace causer 25 juin 2007 à 09:45 (CEST)
Pas de blog en lien externe, c'est pourtant clair... On ne vous vise pas personnellement. MaCRoÉ©o bla bla 25 juin 2007 à 09:48 (CEST)
C'est simple, soit vous voulez qu'un lien pointe sur le texte sur la monnaie, auquel cas Wikisource peut très bien le faire, soit vous voulez que ce blog apparaisse, auquel cas c'est de la publicité. Daïn, the Dwarf causer ? 25 juin 2007 à 09:50 (CEST)
Car le Monde Diplo ou l'Humanité sont sans doute plus fiables? hmm? Ou même le Figaro, Libération? De qui vous contrefichez-vous? @L'esprit fugace: Depuis lors, je me suis aperçu que vous vous êtiez érigée en Grande Faucheuse des liens externes... Une aversion pour les blogs, "sources non fiables"... Selon quels critères au juste? Les votres? Entendu, je m'incline. Je m'en vais supprimer mon compte wikipedia.--Dostix 25 juin 2007 à 09:52 (CEST)
Et inutile de lâcher vos chiens, je pars--Dostix 25 juin 2007 à 09:52 (CEST)

Partie sur la numismatique supprimée[modifier le code]

Il me semble que la partie "Définir la valeur d'une monnaie (cotations)" est totalement hors-sujet : elle traite de la façon de déterminer la valeur (dans une monnaie donnée) d'une PIECE de monnaie. Bref, il s'agit d'une partie de numismatique, traitant donc d'un "support" de la monnaie. Pour moi, c'est hors sujet. Je la supprime Cxielarko (d) 3 février 2008 à 22:11 (CET)

La transférer sur pièce de monnaie aurait été encore mieux, mais c'est pas grave ! –MaCRoEco [oui ?] 3 février 2008 à 23:42 (CET)

Origine de la valeur de la monnaie[modifier le code]

Il est complètement faux de dire que "La nature même de la monnaie est une question peu étudiée par les économistes[4], à quelques illustres exceptions près". On n'en finirait pas de donner au contraire la liste des économistes qui ont écrit sur ce sujet, depuis Aristote et Oresme jusqu'à Keynes et Mises en passant par Locke, Galiani, Smith, Say, Ricardo, Mill ou Menger. En revanche, ceux qui sont aujourd'hui à la mode dans la ligne de Walras, c'est à dire les néoclassiques, l'ont en effet évacuée de leurs raisonnements. A priori, je pense donc qu'il faut supprimer tout le § qui commence par la contre-vérité ci-dessus, mais je vais y regarder à deux fois --Elvin (d) 28 février 2008 à 19:35 (CET)

ayant tout relu, je propose de supprimer toute cette section, qui commence par une énorme contre-vérité. Les thèses classiques sur l'origine de la monnaie (et donc de sa valeur) sont rapportées dans les autres sections. La thèse de Marx rapportée ici concerne la notion de valeur et non celle de monnaie. Celle d'Aglietta/Orléan, malgré la vogue dont jouissent leurs auteurs, ne mérite amha même pas d'être rapportée.
sauf protestations justifiées, je supprimerai cette section ce WE. --Elvin (d) 29 février 2008 à 16:55 (CET)

cet article est mauvais[modifier le code]

plus je le relis, et plus je trouve cet article mauvais. Non seulement il est mal structuré et contient des redites, mais il développe la thèse (absurde) selon laquelle les trois fonctions de la monnaie sont distinctes en s'appuyant sur une confusion entre monnaie et formes physiques de la monnaie. Par exemple, quand la monnaie était l'or, les différentes pièces d'or n'étaient pas des monnaies différentes mais des formes différentes d'une même monnaie, tout comme un billet de cinq euros et un billet de cinquante euros sont des formes différentes d'une même monnaie et non des monnaies différentes. De même une guinée n'était rien d'autre qu'une livre plus un shilling, et absolument pas une monnaie différente. Cela enlève toute validité aux élucubrations sur "monnaie de compte et monnaie d'échange", qui devraient purement et simplement disparaître.
j'hésite encore à me lancer dans cette refonte, qui éliminerait une bonne partie de l'article mais choquerait certains, notamment les amateurs d'Aglietta/Orléan . Des commentaires? --Elvin (d) 5 mars 2008 à 11:56 (CET)

Euh, oui. Sur le plan historique, vous vous trompez. Il me semble que Anchors Aweigh: The Transition from Commodity Money to Fiat Money in Western Economies (Angela Redish, The Canadian Journal of Economics / Revue canadienne d'Economique, Vol. 26, No. 4 (Nov., 1993), pp. 777-795 doi:10.2307/135820) montre que la possibilité de passer d'une monnaie d'or à l'autre était sévèrement limité par le coût de faire tester les différentes pièces concernées, et donc que la confiance dans la capacité de l'émetteur à contrôler le titrage de ses monnaies était fondamentale. Donc on ne peut pas considérer qu'il s'agissait des mêmes monnaies. Je suis d'accord que cet article est mauvais, mais il me semble que la distinction entre les fonctions de la monnaie est communément acceptée, y compris dans les pays anglo-saxons. Bokken | 木刀 7 mars 2008 à 18:02 (CET)
D'accord sur le fait que l'article est mauvais en général.... En particulier, WP ne doit pas se limiter à la pensée française et aux auteurs français. –MaCRoEco [oui ?] 5 mars 2008 à 12:18 (CET)
D'accord avec une petite précaution. Cette dernière se justifie par le fait que je n'ai pas lu l'article dans son enrtieté...Cependant, je vous conseille la refonte si vous le pensez. Nous sommes là pour dire vrai, qu'ils ne plaisent à tel ou tel. Et apporterons la contribution...

-–Oasisk Parlons en 5 mars 2008 à 19:27 (CET)

Ouch, fusionner monnaie de compte et monnaie d'échange, tu y va fort... "distinctes" ça ne veut pas dire "totalement indépendante". Affirmer que louis, doublon, florin et le ducat ne sont qu'une seule et même monnaie, parce que tout cela n'est au fond que de l'or qui serait la "vraie" monnaie, c'est aussi un peu brutal.
Il y a certainement des défauts, des redites inutiles, de la confusion entre la monnaie en tant que concept et la matérialisation de ce concept sous formes d'innombrables "devise", mais tu tombe toi-même cette confusion quand tu dis "quand la monnaie était l'or" : si tu veux identifier les différentes pièces d'or parce que toutes ne sont que de l'or, pourquoi t'arrêter en si bon chemin et ne pas inclure aussi les pièces en argent, en cuivre, vu que toutes ne sont que du métal précieux, et aussi les cauris etc. puisque tout cela n'est que matière physique ?
Je ne connais pas assez la guinée pour en parler, mais je sais en revanche qu'il est fréquent que plusieurs monnaies émises par le même souverain coexistent, et qu'il est tout aussi fréquent qu'on continue à utiliser pour compter une monnaie qui n'est plus émise depuis longtemps, voire même plus en circulation (le "sou" devant tenir une espèce de record en la matière).
d'Aglietta/Orléan sont des universitaires utiles, qui développent des idées originales, il n'y a donc pas de raison de les éliminer ; mais ils ne restent quand même que des auteurs mineurs, ça ne peut pas faire de mal d'en citer d'autres (je vois bien mention d'Aristote, mais c'est à peu près tout)
Cela étant, faut pas te priver de refondre, si le résultat est bon on sera content, sinon on en sera quitte pour revenir en arrière (faudra pas te vexer, c'est tout)
gem (d) 7 mars 2008 à 16:15 (CET)
je suis en train de préparer un nouveau texte mais ça me prend un peu de temps car ce n'est pas si facile, surtout comme je veux récupérer des parties de l'article actuel. Je note les remarques de Gem qui ne me font pas changer d'avis mais m'invitent à être plus explicite pour répondre à ses objections. Soyez tranquilles, je ne me vexerai pas si vous apportez des modifications --Elvin (d) 7 mars 2008 à 17:35 (CET)
Bon ben c'est pas mal, il y a clairement un mieux because moins de redites, mais il y a aussi des moins (notamment pas plus de sources, mais bon, je ne suis pas fort en sourçage moi-même). gem (d) 11 mars 2008 à 21:07 (CET)

les modifs de Hamidss44[modifier le code]

  1. je maintiens que la fonction de "capital" n'est pas une fonction distincte de celle de moyen d'échange (ce n'est que le cas particulier de l'acquisition de moyens de production aussi appelés biens capitaux) ou de celle de réserve de valeur si on adopte une autre définition du mot capital
  2. de même, la fonction de moyen d'achat n'est pas autre chose que la fonction de moyen d'échange

c'est pourquoi je reverte ces deux modifications
sur Marx que j'avais en effet oublié, il faut que je revoie en quoi sa position diffère de celle des classiques. Telle que la rapporte Hamidss44, elle n'en diffère pas du tout, mais je vais vérifier
--Elvin (d) 12 mars 2008 à 22:53 (CET)

Je trouve aussi que le dernier revert est fait à juste titre. En en tant qu'intermédiaire dans les échanges que la monnaie est moyen de paiement. Pas la peine de mentionner ce dernier terme, le premier est plus exact. De même, la monnaie n'est capital (fût-ce au sens de Marx) qu'en tant qu'elle est réserve de valeur. Bref, là encore, c'est une redit inutile. Bokken | 木刀 13 mars 2008 à 22:14 (CET)

Hamidss44 insiste pour ajouter dans l'intro la phrase suivante: "Une autre fonction et non des moindres c'est celle de la monnaie en tant que moyen d'investir en d'autres termes sa fonction de capital." Or investir, c'est acquérir des moyens de production ou des droits sur des moyens de production, pour lesquels la monnaie est le moyen de paiement. Que ces droits de production portent rémunération, nécessairement en monnaie, et que donc apparemment on "fait avec de l'argent plus d'argent" comme dit Hamidss44 (et Marx) ne change rien au fait qu'il s'agit bien de la fonction de moyen de paiement et pas d'une fonction distincte.
Je laisse à Hamidss44 le temps d'y réfléchir, et à d'autres de donner leur avis, avant de reverter, et peut-être d'insérer un peu plus loin une allusion (qui reprendra en partie le § précédent) à cette conception de la monnaie comme capital ayant une quatrième fonction distincte.
--Elvin (d) 14 mars 2008 à 21:47 (CET)

J'abonde. Le commentaire de la modification aujourd'hui a au moins le mérite d'éclairer sur le contresens : « L'argent fonctionne comme mesure de valeurs , moyen d'achat , moyen de paiement et comme capital c'est a dire de faire avec de l'argent plus d'argent. » L'erreur ici est de penser que la monnaie a un rendement positif, ce qui est en général faux, sauf dans le cas pathologique de la déflation. La monnaie ne permet d'investir qu'en tant qu'elle permet d'acheter des biens ou des titres de propriétés, c'est-à-dire sa fonction d'intermédiaire dans les échanges. La monnaie n'a un rendement positif que quand les prix baissent (déflation), et c'est alors une simple conséquence de son rôle de réserve de valeur. Enfin, si les investissement sont libellés en unités monétaires, c'est parce que la monnaie est unité de compte. Bref, ce n'est en aucun cas un rôle fondamental, mais une simple conséquence de l'un des trois autres. Bokken | 木刀 15 mars 2008 à 10:35 (CET)

sur le revert de Hamidss44 ce jour:
oui bien sûr, pour produire il faut à la fois des moyens de production et du travail. Il me semblait néanmoins que, tant qu'à distinguer les fonctions, acquérir des biens matériels et acquérir de la force de travail ont des implications assez différentes pour que les marxistes y voient deux fonctions différentes. Mais manifestement, Hamidss44 connaît Marx mieux que moi, et je me range à son avis sur ce point. --Elvin (d) 17 mars 2008 à 23:02 (CET)

Monnaie "Etalon" et mesure[modifier le code]

je reporte ici une discussion avec Gem dans nos pages de discussion respectives, qui peut intéresser d'autres wikipediens --Elvin (d) 13 mars 2008 à 13:47 (CET)

Gem m'a écrit:

Quand on dit d'une chose qu'elle mesure 3,4 m, on dit que sa longueur vaut 3,4 fois celle de l'étalon. On ne compare pas l'objet à l'étalon, on compare leur longueur respective. La longueur est une notion abstraite.
Quand on dit d'une chose qu'elle dure 3,4 s, on dit que sa durée vaut 3,4 fois celle de l'étalon.
Quand on dit d'une chose qu'elle vaut 3,4 €, on dit que son prix vaut 3,4 fois celle de l'étalon.
Idem quand on disait du dollar qu'il valait 1/35 d'once d'or, son prix était 1/35 fois celle de l'étalon.
On est bien dans un processus de mesure. Et, étalon-or ou étalon monétaire, c'est bien la même chose.
La seule différence, c'est que le prix n'est pas une grandeur stable dans le temps, mais on a bien le droit de mesurer la longueur des élastiques sans que pour autant nier la notion de mesure de longueur.
Dans le système d'étalon-or, on aurait même pu facilement mettre les prix dans le système métrique ou le système SI... Comme l'économie n'est pas un système conservatif il n'y a pas assez de lois physiques pour que ça présente un intérêt, mais c'eut été possible.
L'économie n'est cependant pas totalement déconnectée des réalités physiques, c'est même son objet. C'est pour ça que le prix des choses évolue en fonction des quantités disponibles. C'est aussi pour ça que plein d'économistes voient le marché comme un système de création et diffusion d'information, c'est à dire littéralement un instrument de mesure (bon ou pas, c'est une toute autre histoire, celle de l'économie, justement).
Bref, je vais remettre ça à sa place (en note annexe), et encore, c'est pour pas te vexer parce que je le jetterai bien volontiers.
Si l'idée de ce qui est ou n'est pas une "vraie" mesure te turlupine, je verrai bien ça dans l'article mesure ou métrologie, mais là c'est vraiment trop anecdotique.
gem (d) 13 mars 2008 à 12:56 (CET)

Je lui ai répondu

pas d'accord sur ton analyse de la notion de mesure en économie, et encore moins pour dire que c'est anecdotique. Je crois au contraire que c'est une distinction fondamentale, parce qu'elle invalide une bonne partie de l'économie quantitative contemporaine.
Mesurer une grandeur, c'est exécuter une opération concrète qui, étant donné un objet, donne le rapport de cette grandeur pour cet objet à la grandeur homologue d’un autre objet choisi comme étalon. Or on ne peut pas concevoir un tel dispositif pour les deux seules grandeurs proprement économiques que sont les valeurs et les prix, qui ne sont in fine que des jugements portés par les humains. Il n’existe pas de relations numériques exactes et universelles entre ces grandeurs au sens où la nature impose entre les valeurs des grandeurs physiques des relations exactes et universelles qui constituent les lois de la physique. Les valeurs et les prix ne sont donc pas des mesures.
La notion d'étalon-or est d'une autre nature. Elle consiste à dire que tous les prix de tous les biens, quelle que soit la monnaie dans laquelle ils sont exprimés, peuvent aussi être exprimés en or, et donc que l'or est l'étalon des monnaies. Mais puisque ni les prix ni les valeurs ne sont des mesures, il ne peut pas en être l'étalon
--Elvin (d) 13 mars 2008 à 13:38 (CET)

Effectivement, et j'ajoute :

ton propos relève de la Petitio principii, pas de la démonstration
Le marché est un instrument de mesure. Sa précision est contestable et contesté, mais toi tu vas plus loin, en contestant
1) le fait même qu'on puisse le considérer comme un instrument de mesure au motif que ce n'est basé que sur un "jugement humain", et même
2) qu'on puisse concevoir un instrument de mesure "objective" en matière de prix et valeur
sur le point 1),
D'abord le jugement humain est un excellent appareil de mesure. Aux échecs on n'a trouvé mieux que très récemment, et au go pas encore (sauf erreur). Et il ne fait pourtant aucun doute, dans les deux cas, qu'il existe une fonction de mesure (perdante/nulle/gagnante) objective et déterministe pour toutes les positions de ces jeux.
Ensuite et surtout, quand bien même le jugement humain ne serait qu'une modalité particulièrement complexe de l'aléa ou de l'arbitraire inconnaissable (?), il n'en demeure pas moins qu'il y a bien une décision est prise (acheter, vendre, ou ne rien faire ) et qu'elle peut faire l'objet d'une mesure tout ce qu'il y a de plus objectif. Voit ça comme des "variables cachées" dans la "boite noire", et dis-moi donc : Si les électrons avaient des variables cachées influençant leur mouvements dans le fil électrique, ça pourrait modifier ta perception de la qualité d'un ampèremètre, mais pas au point de lui dénier sa fonction de mesure, et encore moins de remettre en cause la notion même de mesure de l'ampérage ; Si ?
Sur le point 2) affirmer péremptoirement que "Il n’existe pas de relations numériques exactes et universelles [concernant le prix et la valeur]" n'est pas assez évident pour être posé comme vérité indiscutable. On programme des ordinateurs pour acheter et vendre en bourse, si on fait ça c'est qu'on estime (à tort ou à raison : on peut se tromper !) qu'il y a des règles à suivre, au moins dans un certain nombre de cas, ce qui va à l'encontre de ton affirmation. Ca ne prouve pas que tu ait tort, mais ça prouve au moins que ta position ne fait pas l'unanimité, loin de là. Plus profondément, postuler l'existence de lois est un préalable nécessaire à leur recherche et donc à la science, rejeter ce postulat revient à donner autant de "valeur" économique à un dé ou Mme Soleil qu'à une opinion d'économiste (même si ce n'est qu'un "jugement humain"... sans "valeur" ?). Or pour avoir vu qq'unes de tes contributions je crois sentir que tel n'est pas, en réalité, ton idée de la chose économique.
gem (d) 13 mars 2008 à 18:03 (CET)

nous risquons de nous lancer dans grande controverse épistémologique que je ne refuse pas, loin de là, mais qui n'a peut-être pas sa place sur WP, même dans les pages de discussion. Si Gem veut continuer offline, mon mail est sur ma page perso.
pour faire court:

  1. le mot "mesure" a un sens bien précis. Toutes les actions de faire correspondre un nombre à qqch ne sont pas des actes de mesure. Estimer ou juger, ce n'est pas mesurer. Pour qu'il y ait mesure, il faut qu'il y ait un étalon et un instrument de mesure, et que le résultat soit objectif, c'est à dire indépendant de celui qui mesure. Rien de tout ça n'est vrai pour la valeur.
  2. dire que le marché est un instrument de mesure, c'est amha tout à fait abusif, et en tous cas je n'ai jamais rencontré aucun auteur qui le soutienne. Les prix ne sont pas des mesures.
  3. rien à voir avec la notion de variables cachées. Quand une mesure est possible, elle peut en effet varier dans le temps comme la longueur d'un élastique ou dépendre de facteurs inconnus. Mais encore faut-il que la grandeur considérée ait les attributs d'une mesure, ce qui n'est pas le cas des prix.
  4. je ne dis pas qu'il n'y a pas de lois universelles en économie, bien au contraire. Mais je dis (avec d'ailleurs les économistes classiques et les autrichiens) que, de par la nature même des phénomènes dont traite l'économie, ces lois ne peuvent être universellement vraies que si elles sont purement qualitatives, et que toute relation quantitative ou bien ne peut pas être universellement vraie, ou bien n'est qu'approximative.
  5. je sais bien que ces positions ne font pas l'unanimité aujourd'hui. loin de là. Mais j'ai pour moi (entre autres) Say, Cairnes, JS Mill, Poincaré, Menger, Keynes père et fils, Mises - je ne me sens donc pas trop seul...

pour ceux qui veulent prolonger cette discussion, je peux vous envoyer un article publié dans le n° 58 de la revue Sociétal, mais pas disponible en ligne. Donc s'il y a des amateurs, RV sur mon mail [[2]]. --Elvin (d) 13 mars 2008 à 21:11 (CET)

Tu nous parle de "valeur", notion flou et inutilisable en pratique, alors forcément... Mais ce n'est pas de ça dont on parle : on parle de "prix", notion objective et claire (en dépit du fait que chacun puisse en toute subjectivité attribuer un prix à chaque objet, non, il n'y a pas de paradoxe).
Tu nie le caractère d'instrument de mesure au marché au motif que le prix n'est pas une mesure, et tu nie le caractère de mesure au prix au motif que tu nie l'existence d'instrument... Ce genre d'argument circulaire n'est pas sérieux.
Il y a un étalon (plusieurs, en fait, mais c'est le cas général en métrologie ; la pièce de monnaie de 1 euro fait parfaitement l'affaire), un instrument de mesure (le marché) et le résultat est objectif, c'est à dire indépendant de celui qui mesure (mesurons séparément les taux de change fournit par la BCE, et tu verra que nos mesures concorderont exactement ; comparons la même mesure fait par différents instruments, la Fed et la BCE par exemple, et nous constaterons que les différences seront faibles et parfaitement explicable). Que veux tu de plus ???
Que le marché soit fabriqué par des électrons sans variables cachées, et pas par des hommes ? Désolé, cette exigence nouvelle ne fait pas partie de la définition d'un instrument de mesure, même si on peut admettre qu'elle concoure à sa qualité (précision, fiabilité, répétabilité...).
Encore une fois, regarde l'article mesure, ou métrologie où tu trouvera comme exemple de mesure "cela coute 15 €" (exemple conserver depuis octobre 2004 sans que ça gène personne, et pour cause !) : il n'y a là rien qui disqualifie la monnaie comme échelle de mesure ! WP doit être cohérent, et si tu estime que ces articles sont fautifs parce qu'il distingue mal une "vraie" mesure il faut les corriger (tu vas avoir du mal à trouver de quoi, mais si tu t'en sens capable...). Dommage que je n'ai pas mon "Réflexions sur la mesure" sous la main. Consulte aussi les dictionnaires de ton choix, c'est instructif.
gem (d) 14 mars 2008 à 16:27 (CET)

que nous soyons d'accord sur le fait que la valeur n'est pas une grandeur mesurable, c'est déjà un progrès. Bien des économistes ne sont toujours pas d'accord là-dessus.
Quant aux prix, je maintiens que ce ne sont des mesures de rien du tout, et que le marché n'est pas un instrument de mesure. Pour prendre une analogie, les prix sont le résultat du fonctionnement du marché tout comme la pluie est le résultat de l'action (entre autres) des nuages. Mais personne ne dit que l'atmosphère est un instrument de mesure des quantités de pluie, qui sont mesurables par d'autres voies. Pour que les prix soient des mesures (de quoi d'ailleurs?) il faudrait qu'il existe une méthode différente du marché par définition (de même qu'un pluviomètre est différent des nuages qui produisent la pluie) qui permette, après que le marché ait produit ses effets, de déterminer les prix des biens et de les inscrire sur des étiquettes supposées vierges.
dit autrement, les prix n'existent pas avant que le marché ait fonctionné. Le marché fabrique les prix, mais ne sert pas à mesurer des prix qui auraient été fabriqués antérieurement. Et il n'existe pas d'instrument (de mesure) qui permettrait à quelqu'un qui ignore les prix que le marché a fabriqués de les déterminer.
je suis allé voir l'article instrument de mesure et je ne crois pas que le marché (ou des organismes comme la Fed ou la BCE) répondent à cette définition. Cet article, comme mesure et métrologie, s'abstiennent sagement de parler de mesure pour des grandeurs économiques, et pour cause! Et s'ils le font par mégarde, j'ai l'intention d'y mettre bon ordre!
--Elvin (d) 14 mars 2008 à 17:13 (CET)

Pour reprendre le cas de l'elastique, sa longueur en mètres varie, mais la longueur d'un mètre, elle, est constante. En économie un dollar varie. D'ailleurs $1=$2 dollars est une égalité plausible, selon l'emplacement dans le temps et l'espace des dollars respectifs.

Imaginons une économie avec 100 pièces et produisant 100 bananes et 50 noix de coco. Le passage à 200 bananes et 100 noix de coco peut se réaliser sans que la somme des prix n'en soit changée. La "mesure" en prix de la production de l'économie sera inchangé, ce qui montre clairement son impertinence.--Aliesin (d) 22 mars 2008 à 11:41 (CET)

La vraie nature de la monnaie ?[modifier le code]

Sans vouloir trop mêler mon grain de sel je voudrais signaler l'inexactitude quasi totale de cette article : il est basé sur la définition d'Aristote totalement erronée à mon avis. Déjà, première phrase : "La monnaie est un bien"...J'espère quand même que l'un de vous a un jour dans sa vie lu "La monnaie" de Jean Cartelier qui défini la monnaie non pas comme un bien mais un ensemble de règle...si vous ne pouvez pas trouver ce livre, lisez ça : Première partie de mon TPE et vous comprendrez que pour définir la monnaie il n'y a qu'un truc de valable : les 3 règles : unité de compte, moyens de paiement, règlement des soldes...après bon le problème c'est qu'il faudrait tout réécrire l'article^^ (sans oublier qu'il faut bien vous dire que le troc n'a jamais existé...) A bientôt --Misterti (d) 7 juillet 2008 à 13:19 (CEST)

l'opinion de Misterti et de Jean Cartelier est relativement courante mais quand même minoritaire (et à mon avis tout à fait erronée). En tous cas, elle ne fait pas suffisamment autorité pour qu'on puisse dire que l'article est "totalement inexact". Peut-être en effet faudrait-il ajouter une section qui présente cette thèse, mais uniquement comme une alternative (discutable). Mais ce n'est pas moi qui vais le faire... --Elvin (d) 7 juillet 2008 à 23:08 (CEST)

C'est une aberration que de dire qu'une thèse ne doit pas être prise au sérieux car elle est minoritaire! Et j'aimerais savoir pourquoi vous pensez qu'elle est erronée ? Avouez déjà qu'il n'est pas possible que le troc ait un jour existé ! (je sais je sais, tous les cours et documents d'éco disent le contraire, est ce que c'est une raison pour dire que c'est vrai ?)..."Bonjour monsieur, j'ai un lit pour vous, ça vous intéresse ? Il a quatre pieds en ébène, un sommier avec des petits motifs, il est assez large pour deux personnes et demi...et vous que me proposez vous ? Un sac de pommes de terre...Hum, il faudrait que j'y réfléchisse mais j'hésite car il y en a une qui est tordue...cependant l'autre là, au fond du sac, est assez grosse...mais d'un autre côté je préférerais ces très jolis radis que vous avez là, j'en veux 160...que me dîtes vous ? Ça n'en vaut que 158 ?" On s'en sort pas^^ Le troc a été utilisé de façon purement marginale...la monnaie NE DESCEND PAS DU TROC...qu'on se le dise...fin bon, c'est une question de point de vue : pour moi ce devrait la thèse comme quoi la monnaie est un bien qui devrait être noté comme indication en bas de la page...un bien...un bien qui régit tout ? Auquel nous obéissons ? Autour duquel la vie de 99,98% des habitants du globe tourne ? Aussi, savez vous quel a été le premier moyen de paiement utilisé : ce n'est pas l'or, ni l'argent...c'est les écritures bancaires! Et oui les paysans avec un livre de compte...Enfin...je vois à quel point il est difficile de demander aux gens de tenter de changer d'idée (ne serait-ce que tenter...)...--Misterti (d) 9 juillet 2008 à 17:58 (CEST)-- (désolé d'avoir modifié trois fois la page j'ai pas vu que j'étais pas connecté avant de poster^^)

en cas de controverse, il me semble qu'une encyclopédie doit présenter d'abord la position majoritaire, puis la ou les positions minoritaires, quelle que soit mon opinion, celle de Misterti et de tous les autres. Je rappelle à Misterti que j'ai proposé que quelqu'un (évidemment pas moi) ajoute la position à laquelle il adhère.
sur le fond, je trouve Misterti bien péremptoire et convaincu d'avoir raison contre Aristote, Hume, Smith, Say, Ricardo, Menger etc... Je veux bien en discuter avec lui, mais offline car ça dépasse largement le cadre de WP
--Elvin (d) 9 juillet 2008 à 22:10 (CEST)

En l'absence de sources de qualité, ça me semble un gros TI non admissible. --Gribeco (d) 3 novembre 2008 à 16:26 (CET)

@Misterti

Vous écrivez "le troc a été utilisé de façon marginale". Il a été institutionnalisé pendant près de 3000 ans dans l'Egypte des pharaons où existaient des unités de compte mais pas de monnaies circulantes (voir mon autre intervention sur le sujet dans la page discussion). On pourrait être d'accord avec une assertion proche mais moins péremptoire : "la monnaie est un fait de société qui s'est imposé très tôt dans l'histoire des hommes tant cette innovation était utile". Gardez à l'esprit qu'il y a eu des transactions très curieuses en unité de compte mais sans troc et qui n'étaient pas non plus monétaires. La fortune de tel ou tel dans certaines îles du Pacifique étaient symbolisées par des pierres indéplaçables au fond du lagon. Personne n'avait le moindre doute sur la réserve de valeur qu'elles représentaient. On pouvait échanger une maison ou un troupeau contre une de ses pierres. Cela devenait la pierre à Jules au lieu de la pierre à Jean. C'était un moyen de paiement sous forme d'une compensation totalement virtuelle utilisée en fait lors des héritages et des mariages. Ce n'était pas réellement une monnaie car elle n'était pas acceptée pour tout paiement, en toutes circonstances et ne circulaient pas. Quant les habitants des îles voisines venaient détruire la maison ou voler le troupeau, la pierre n'avait pas été touchée : il appartenait à la collectivité de fournir les biens perdus à concurrence de la valeur des pierres qui ouvraient ainsi un droit à compensation en nature sur la collectivité. Politiquement avoir beaucoup de pierres ne faisaient pas de mal...

Vous écrivez "le premier moyen de paiement... c'est les écritures bancaires,... les paysans avec un livre de compte". Vous n'avez pas tort mais tous les moyens de paiements ne sont pas monétaires et celui que vous évoquez ne l'est pas. Déjà à Sumer, ce qui ne nous rajeunit pas, on comptait les moissons en unités de comptes symbolisées par des figurines et un peu plus tard par des écritures sur des tablettes et des papyrus. Mais ces inscriptions ne circulaient pas et ne pouvaient éteindre toutes les sortes de dettes avec quiconque n'importe quand sous l'autorité du souverain. Ce qui est la caractéristique PROPRE et EXCLUSIVE de la monnaie. Les livres agricoles étaient des constats qui pouvaient conserver la trace des compensations. Pas des monnaies. Toujours et encore ce distinguo fondamental entre compensation et règlement monétaire. J'en profit pour corriger une autre erreur : la lettre de change n'est pas une monnaie faute d'un pouvoir libératoire permanent et universel. C'est un instrument de compensation spécialisé entre prêteurs et commerçants.

Une des sources d'erreur les plus communes provient de l'assimilation erronée de monnaie et moyen de paiement. "La monnaie est toujours un moyen de paiement. Un moyen de paiement n'est pas toujours une monnaie".

Vous écrivez "la monnaie est un ensemble de règles". C'est un bon début car il est vrai que le pouvoir libératoire de la monnaie est JURIDIQUE : c'est un droit protégé par la justice et opposable à l'Etat. Mais ce n'est qu'un début. "La monnaie est le droit à se libérer de toutes dettes par la fourniture d'un support dont le cours est soit forcé soit d'usage".

Léon Chaix

Unité de compte[modifier le code]

"On ne connaît pas d’exemple où une monnaie de compte ait été utilisée qui ne soit pas une monnaie d’échange".

Pratiquement aucunes des unités de compte utilisées en Egypte antique n'ont été des monnaies circulantes mais seulement un tertium comparationis comme disaient les Romains et une Moneta non coniata. Le Shat, le Deben son mutiple, ou le Quite le dixième du Deben n'ont jamais été des monnaies d'échange. Le troc était seul autorisé en Egypte. Je propose qu'on supprime cette phrase erronée (mais combien représentative des erreurs colportées ad infinitum sur la monnaie) . Léon Chaix


Rédaction de l'introduction[modifier le code]

Il me semble que la discussion sur l'introduction ne permet pas de faire une modification d'ensemble sans concertation préalable. En ce qui me concerne, il me semble absolument indispensable que cette introduction commence par les trois fonctions de la monnaie. Merci de commencer par proposer des versions de travail en page de discussion, ou dans une sous-page personnelle. -- Bokken | 木刀 16 novembre 2008 à 18:38 (CET)

Rédaction des parties relatives aux monnaies divisionnaires, aux billets et à la monnaie de compte[modifier le code]

Il n'y a rien sur les monnaies divisionnaires. Le chapitre Billet est insignifiant et mal structuré. La partie monnaie de crédit est indigente. Je propose les rédactions suivantes :



Le billet de banque[modifier le code]

Le billet nait comme substitut pratique mais provisoire et remboursable des monnaies métalliques. Après une histoire tourmentée, il finira par les remplacer totalement.

Le premier billet a été utilisé au XIème siècle après JC en Chine à une période où une pénurie de métal bloquait le monnayage. Les Jiao Z I étaient des planches en bois portant inscription à l’encre vermillon et noire émises en règlement en substitut d’argent métal par des commerçants pour leur usage propre. Ces planches ne circulaient pas sur les marchés. Mais même limitée cette circulation n’alla pas sans abus qui permirent à la dynastie Song, à court de numéraire, de prendre l’initiative en 1024 de monopoliser l’émission et d’en rendre le cours légal : le papier monnaie pouvait dés lors être utilisé pour payer ses impôts. L’opération est un succès. Le papier monnaie sera utilisé plusieurs siècles durant profitant de progrès techniques comme le moulin à papier introduit en 1168 permettant d’imprimer sur un papier à base de pâte d’écorce de murier. Le papier disparaîtra au XIVème siècle à la suite d’émissions excessives, des exactions mongoles, de la grande peste puis de l’abondance de l’argent fourni par Venise.

Il réapparait à Amsterdam en 1609 pour faire face à une situation ennuyeuse pour un commerce alors en pleine expansion sur cette place. Plus de 400 pièces différentes de monnaies métalliques, plus ou moins rognées, plus ou moins trafiquées, circulent difficilement compte tenu des contrôles qui s’imposent à chaque échange. La banque d’Amsterdam a l’idée de recevoir toutes les monnaies (à un prix cassé) pour les refondre et les transformer en une monnaie métallique d’aloi certain. Au lieu de rendre directement cette nouvelle monnaie aux déposants, elle émet des billets de papier représentant cette monnaie et convertibles à vue. Les billets se mettent à circuler à la satisfaction générale, l’encombrement de ces espèces étant faible. Le portefeuille s’ajoute à la bourse classique. Le métal collecté sert à financer la prise de pouvoir par Guillaume d’Orange. La conjonction d’une innovation bancaire et d’un calcul politique se retrouvera à travers l’histoire.

En 1619 la Banque de Hambourg, créée par un banquier Vénitien, Warburg, reçoit sa charte. En 1661 la banque de Suède se crée sur des bases comparables. Vient alors le tour de l’Ecosse qui excentrée par rapport au lit du commerce manque régulièrement de numéraire. La banque d’Angleterre démarre en 1694, s’implante symboliquement sur l’emplacement du temple de Mithras et obtient le privilège d’émission en contrepartie du financement massif des besoins financiers de Guillaume III. La banque d’Ecosse créée en 1695 est totalement indépendante et émet ses billets selon les règles prudentielles qu’elles se donnent.

A la fin du 17ième siècle les billets sont une innovation à grand succès (alors que beaucoup croient qu'ils datent du XIXème siècle). La technique est prête à essaimer partout dans le monde. Les Ecossais en seront les promoteurs. C’est un écossais qui dirige la Banque d’Angleterre, un autre qui crée la première banque au Canada (qui conservera son droit d’émission jusqu’en 1934).

Et c’est à l’écossais John Law (prononcé "lass" en français de l’époque) que la Régence, aux prises aux difficultés budgétaires laissées par le Grand Siècle, fait appel pour mettre en place un système du même genre : Les monnaies métalliques seront apportées à la banque et mises aussitôt à la disposition de la Régence. En contrepartie des billets seront mis en circulation remboursables en une quantité donnée d’or monétaire.

L’opération s’avère un grand succès. Et ranime une activité commerciale déprimée. Comme les banquiers italiens de Florence, Law en profite pour se faire affermer la collecte des impôts et attribuer le monopole d’opérations commerciales extérieures avec la compagnie perpétuelle des Indes.

Le cumul de deux innovations, la banque émettrice de billets et les grandes compagnies par actions, allait provoquer l’apparition d’un agiotage frénétique. La Régence impose de nouvelles émissions et force Law à introduire, malgré ses plus vives protestations, une modification des statuts de sa banque : le billet n’est plus remboursable en une quantité précisée d’or mais « en or ». Puissance de la sémantique, la différence est rapidement perçue et lorsque la bulle financière éclate, la banque est submergée de demandes de remboursement jusqu’à la banqueroute générale. Law est exilé à Venise et rareté pour un banquier failli enterré dans une église. L’idée d’une banque émettant des billets est déconsidérée en France pour un temps.

Mais pas ailleurs. La banque d’Angleterre survit au krach de la Compagnie des Mers du Sud, après une frénésie boursière identique à celle qui a perdu Law et avec le temps devient le modèle la banque d'émission.

Dans les colonies américaines de la couronne britannique, le besoin de monnaie est chronique. Il est tel que la monnaie traditionnelle des "peaux rouges" comme le Wampum circule et que certains états mettent en œuvre des monnaies agricoles comme le tabac.

La première émission de monnaie papier a lieu au Massachusetts en 1690. Elle est suivie en Pennsylvanie en 1723 complétée par une seconde en 1729, avec de bons résultats sur l'activité. D'autres expérimentations eurent lieu un peu partout, l'argent étant émis par le biais de la dépense publique. L'exception du Maryland est remarquable : tous les contribuables recensés reçurent 30 shillings en billets ! Il est à noter que toutes ces émissions de billets furent rachetées en espèces au bout d'un certain temps.

La querelle entre colonisateur et colonisé, illustrée par les campagnes de Benjamin Constant qui publie en 1729 sa Modeste enquête sur la nature et la nécessité d'une monnaie de papier, porte largement sur la volonté de l’Angleterre d’imposer sa monnaie ce qui arrivera, provoquera une récession dans les colonies et accélérera le mouvement vers l’indépendance.

La révolution américaine se finance par l’émission de billets dits « du congrès ». L’inflation sera immédiate et après 42 émissions tournant à l'hyperinflation cette monnaie disparaîtra non sans laisser le dicton "Ça ne vaut même pas un billet du Congrès".

La révolution française pour les mêmes raisons se finance par l’impression de billets, les Assignats, dont on assure la garantie sur la valeur des biens nationaux confisqués au clergé et à la noblesse. La terre garantit la monnaie. Comme pour le système de Law les débuts sont excellents avec une reprise de l’activité et la constitution de remarquables fortunes comme celle des Perregaut, futur créateur de la banque de France. L’abus d’émission finit par faire perdre toutes valeurs aux assignats qui resteront de sinistre mémoire.

Bonaparte puis Napoléon refondent entièrement le système monétaire français créant une nouvelle monnaie, le Franc Germinal et une banque d’émission, la banque de France le 18 janvier 1800 qui obtient divers privilèges en 1803. Le billet, convertible en or, est désormais installé pour longtemps en France d’autant qu’en dépit de l’état de guerre permanent sous l’Empire, le billet reste constamment et effectivement convertible (ce qui ne sera pas le cas de son prinicpal adversaire, l'Angleterre).

Les deux siècles qui suivront verront la généralisation des billets avec une double évolution :

- La démonétisation de l’or et de l’argent pour la circulation privée puis comme instrument de réserve mondial. Les billets cessent d’être convertibles et sont seuls l’ultime forme de liquidité. La guerre de 1914 jouera le rôle principal dans cette évolution.

- La monopolisation de l’émission des billets dans des banques centrales à capitaux exclusivement publics mais devenues largement indépendantes des Etats.

Les banques privées n’ont désormais plus le pouvoir d’émettre des billets mais en contrepartie elles ont conservé et étendu celui d’émettre de la monnaie de crédit.

Les petites coupures sont des billets qui s’apparentent à la monnaie divisionnaire métallique avec laquelle elle entre en concurrence. Le plus petit billet reste dans les encaisses des commerçants et dans la poche des consommateurs. Ils ne sont pas souvent remis aux banques et ne reviennent que lentement à l’institut d’émission. C’est la raison de leur plus grande usure et saleté. Une polémique a été lancée en France pour la mise en circulation de billet d’1 Euro, moins couteuse à produire que la pièce. L’impossibilité d’en garantir la propreté et l’intégrité explique la réticence de la BCE à aller en ce sens.


La monnaie de crédit[modifier le code]

Le crédit permet de créer de la monnaie ex nihilo dans la mesure où l’écriture créditée sur le compte de l’emprunteur est généralement acceptée comme base de paiement par les commerçants et d’autres banquiers. Cette acceptation a d’abord été limitée aux réseaux de commerçants intéressés par l’emploi de monnaies fiduciaires pour des raisons pratiques, puis s’est généralisée par différents dispositifs prudentiels soit privés (la sélection des risques, l’ampleur des réserves en liquidité) soit d’organisation générale, comme l’instauration de banque centrale prêteuse de dernier ressort et la mise en place de politique monétaire conservatrice. Le contenu des dépôts est mobilisé lors des paiements par différents moyens : chèques, virement, cartes bancaires, puces des téléphones portables. Il est à noter que ces artefacts ne sont pas la monnaie mais le moyen de faire circuler la monnaie des dépôts.

Le chèque qui évite de transporter à grands risques des sommes importantes a supplanté le billet pour toutes les transactions importantes. Tant que le chèque était payant et n'avait pas cours légal le développement en fut lent. La possibilité de payer ses impôts par chèque date de Napoléon III. En France la possession de compte chèque ne s'est généralisée qu'à partir des années soixante, la paie restant exigible en espèces.

La traçabilité des mouvements de compte a conduit souvent les Etats à imposer le chèque pour certains règlements en même temps qu’ils interdisaient le transport de trop grandes masses d’argent liquide. Il a pu le faire grâce à la généralisation des succursales de banques de dépôts « à chaque coin de rue » qui a profondément bouleversé le physionomie de nos villes.

Les dispositifs électroniques permettent de faire circuler les monnaies à travers le monde à grande vitesse. Instantanéité et ubiquité ont donné un intérêt d’usage inégalable à la monnaie de crédit pour les transactions de placement ou d’achat liées à la mondialisation.

L’inconvénient systémique de la monnaie crédit est le risque d’un afflux de demandes de conversion en billets, appelé crise de liquidité, par opposition à la crise de solvabilité qui qualifie la déconfiture des crédits d’une banque entraînant sa banqueroute «de son fait» et non pas à cause d’une panique générale.

Il faut noter que la monnaie de crédit est fugace : elle disparaît lorsque le crédit est remboursé. Alors que l’émission de billets par les banques centrales est aujourd'hui permanente. La disparition de la monnaie de crédit suit donc celle du crédit, ce qui n’est pas sans inconvénient tant la déflation est crainte par les entrepreneurs.

La panique mondiale de septembre 2008 déclenchée par la faillite de la banque américaine [[Lehman Brothers)) et le renflouement des banques d’investissements de Wall Street et des sociétés d’assurances américaines, n’a pas pu être jugulée uniquement par les banques centrales. Il a fallu des mesures exceptionnelles et coordonnées de garantie de la part des Etats.

Ces mesures n’ont pas permis le déblocage du crédit interbancaire. La méfiance des banques entre elles a provoqué une restriction massive de l’activité de crédit et la réduction corrélative mondiale de la circulation monétaire, le gel du négoce international et un début de déflation des prix.

Nous assistons aujourd’hui à une crise monétaire sans précédent parce qu’elle est mondiale et qu’elle concerne des monnaies qui n’ont aucun substitut matériel (les transactions ne peuvent pas reprendre par exemple en Or ou en Argent), qui sont émises de façon anonyme partout dans le monde, qui circulent majoritairement sous une forme électronique totalement abstraite et dont la valeur relative est flottante.

La confiance n’est plus arrimée à quoi que ce soit de tangible et quand elle disparaît la question difficile devient  : « comment la rétablir ? ».

Cette difficulté est la grande problématique monétaire du moment et son actualité est pour le moins brûlante.

Léon Chaix

Je préfèrerais qu'on s'en tienne aux définitions classiques. Ce que vous appelez monnaie de crédit me semble habituellement désigné monnaie scripturale. Par ailleurs, vos développements témoignent d'un permanence en France d'une certaine méfiance envers ce type de monnaie que l'on trouve chez Charles Rist ou chez Jacques Rueff. Dans le cadre d'une définition générale devant reposer sur un certain consensus, ce ne peut être que signalé brièvement avec renvoi éventuel à une section traitant, à partir d'études universitaires, de ce sujet et des controverses y afférentes. -- fuucx (d) 25 novembre 2008 à 21:02 (CET)

La monnaie scripturale fait trop référence au chèque ou au côté écriture dans un compte qui ne sont pas des notions utiles. En signalant que ces monnaies sont la contrepartie directe du crédit on permet de comprendre comment elles naissent et les problèmes qu'elles posent. Ce terme est bien meilleur que les vocables monnaie dettes ou monnaie bancaire qu'on voit de temps à autres. Le billet de banque est AUSSI un monnaie bancaire et scripturale (le caissier les signait). Il faut absolument différencier les monnaies de type billets et les monnaies en compte émises par le crédit. Les billets sont une monnaie permanente alors que la monnaie de crédit disparait avec le crédit (qu'il soit remboursé ou que le débiteur fasse faillite). La situation actuelle montre bien la difficulté propre aux monnaies de crédit en cas d'évaporation des dettes. Monnaie de crédit est le meilleur terme possible. Il correspond à la réalité et à la problématique du jour. le concept de monnaie scripturale est trompeur et daté. les anglicisants sont un peu gênés aussi par la terminologie : monnaie de confiance est peu convaincant. En général on parle des "dépots". Mais les dépôts peuvent naître justement du dépôt de billets et de pièces, autant que d'un virement de compte en contrepartie d'un crédit. Ils ne sont pas homogènes. C'est encore un vocable trompeur (qui arrangent les banques qui ne veulent pas trop qu'on sache qu'elles créent de l'argent ex nihilo et parfois...ne le croient pas !).

Des vocables comme monnaie fiduciaire ou comme monnaie scripturale sont d'un emploi douteux.

Vous me faites penser que cet article ne parle pas des quasi monnaies ce qui est une lacune, car là l'emploi n'est pas douteux.

Pour finir je ne crois pas que mon texte témoigne d'une certaine "défiance". La crise actuelle montre en effet une forte perte de confiance des banques vis à vis des monnaies de crédit des autres banques dans un environnement général où il n'y a plus d'étalon. La défiance est une composante des faits actuels, pas un sentiment de l'auteur. Nous sommes dans une situation historique totalement nouvelle qu'il est important de faire ressortir.

Leroy Beaulieu au début du 19ième siècle dans son traité magistral d'économie politique évoquait avec mépris les monnaies non fondées sur un étalon métallique comme des "simili-monnaies" (tome III page 113) et cette idée rencontrait le consensus général des orthodoxes adeptes d'une "vraie et bonne monnaie", sincère et tout. La notion de monnaie scripturale avait déjà un siècle quand il écrivait ! Vous voulez vraiment qu'on parle de simili monnaies ? Allons monnaie de crédit est une définition fonctionnelle qui se suffit à elle même et qui est parfaitement comprise par les élèves et qui le sera sans difficulté par les lecteurs de WIKI qui viennent pour COMPRENDRE !

Léon Chaix.

Réécriture complète du chapitre 3[modifier le code]

Je propose la rédaction suivante pour le chapitre 3. Léon Chaix


L’évolution historique des formes de la monnaie[modifier le code]

1. Les monnaies disparues

1.1 Les proto-monnaies

Si on parle de monnaie dès qu’un objet a été mis en réserve pour un usage d’échange ultérieur ou à été utilisé régulièrement comme contrepartie des échanges ou qu’un symbole de dénombrement a permis de comptabiliser un bien, les premières monnaies remontent aux racines de l’humanité. La liste des matières ayant pu servir à l’une ou l’autre de ces fonctions devient également quasiment infinie. En vérité on peut épargner, troquer, compter en n’importe quelle matière. Pour les tout petits achats, où la perte à l’échange n’a pas grande importance, on a utilisé de tout temps comme moyen d’échange des objets commodes à transporter et sans réelle valeur propre sans que cela soit véritablement des monnaies. Parmi les moyens d’échange un peu réguliers que l’humanité a imaginés figurent : - Des matières naturelles o La pierre, le sel, l’ambre, les pierres précieuses, les coquillages, - Des produits agricoles ou de cueillette o Le bétail, le grain de blé, la graine de cacao, la feuille de tabac, le métrage de tissu, les peaux de bêtes… - Des produits artisanaux o Verroterie, couteaux, haches métalliques, anneaux, alcool, fusils, … - Des humains : Les esclaves. Des monnaies basées sur des biens commerciaux ont persisté jusqu’à la fin du XIXème siècle (le sel au Tibet, les cauris en Chine, le tabac en Virginie…) et réapparaissent sporadiquement lorsqu’il y a pénurie de monnaie, notamment pendant les grandes périodes de désordre et de pauvreté (le paquet de cigarettes en Allemagne juste après guerre). Ces phénomènes ne sont pas seulement anecdotiques : ils démontrent la force du besoin de monnaie d’échange.

1.2. Les unités de compte non circulantes

Les unités de compte existent depuis plus de 2000 ans. Une unité de compte, le Mine, existe par exemple dans le royaume d'Akkad (2300-2200 avant J.C.). L’Egypte antique des Pharaons dispose d’une série d’unités de compte : le Sha, le Deben son multiple, ou le Quite le dixième du Deben utilisés quotidiennement par les scribes. Les Aztèques (plus tard mais à un niveau de développement comparable) disposaient d’un système de numération et également d’une unité de compte étalon le Quachtli égal à 100 cabosses de cacao ou une pièce de coton (l’Ixtle). Mais la forme très hiérarchisée de ces sociétés, le peu de liberté des producteurs, le faible nombre de produits, le peu de division du travail, le rôle écrasant des autorités dans la collecte et la répartition des productions, expliquent que ces unités de compte ne circulaient pas. En Egypte seul le troc était légalement autorisé. Chez les Aztèques on ne commence à voir une circulation de la cabosse de cacao qu’à partir de l’arrivée des européens.

1.3.L’invention de la monnaie métallique

- La transgression des rois Lydiens

L’or et les métaux précieux existaient depuis longtemps. Leur force symbolique était très forte et touchait à la religion : les sanctuaires grecs conservaient par tradition les « trésors ».. L’abandon progressif des sacrifices humains pour se concilier les Dieux laissa la place aux donations en objets de valeur en or et en argent. Jusqu’à ce qu’un Roi Lydien désacralise l’or et le fasse circuler sous forme de pièces d’autant plus facilement acceptées qu’elles permettaient en dernier recours de se dégager de ses obligations vis-à-vis des Dieux. Le commerce des prostituées (proches des temples) et l’ensemble du commerce de détail local furent bientôt alimentés par ces pièces de monnaie qui étaient pratiques et qu’on était à peu près sûr de pouvoir échanger contre tout bien disponible à la vente.

L’histoire des innovations monétaires des deux derniers rois de la dynastie des Mermnades, Alyattès (610-560 av. J.-C.) et Crésus (560-546 av. J.-C.), en Asie Mineure occidentale racontée par Hérodote a été confirmée depuis par les études archéologiques et numismatiques. L’or du fleuve Pactole, la manufacture des pièces et leur circulation dans les villes, les îles et jusqu’aux colonies grecques lointaines (on a retrouvé des pièces à Marseille dès la fondation de la ville) ouvrent une nouvelle page de l’histoire de l’humanité.

- La mise en œuvre d’un système monétaire complet

L’invention de la monnaie est aussi importante que celle de la roue, de la boussole ou l’imprimerie.

Sans la monnaie, la distribution des biens ne peut se faire que de trois façons : - Le don - La réquisition - L’échange sous forme de compensation : troc de marchandises, ou paiement de prestations en nature ou « au pair ».

L’échange compensatoire est très compliqué.

Pour l’échange entre individus, il faut que les protagonistes aient la propriété de quelque chose et d’eux-mêmes. Ce n’est pas le cas général. En Egypte toute la propriété revient au Pharaon, une situation assez générale dans tous les royaumes de cette époque et qu’on retrouvera au Moyen Âge en Europe pendant longtemps. On n’échange individuellement que ce que le souverain vous laisse. Il faut que celui qui cède une prestation ou un bien se satisfasse du bien ou du service que l’autre partie est prête à concéder au moment du marché. Dans le cas des échanges entre tribus ou Etats le troc est facilité par le fait que l’on échange des biens qui manquent globalement à l’autre partie. Mais que faire si individuellement on vous propose du vin contre le pain dont vous êtes prêts à vous séparer alors que vous désirez autre chose ?

Pour les pouvoirs publics c’est pire encore : comment rémunérer une grosse armée et des cohortes de fonctionnaires ? La réquisition et la fourniture directe des moyens d’existence élémentaires, agrémentées par la perspective du pillage est une chose. La mobilisation de citoyens libres en est une autre.

La révolution athénienne est celle de la rationalité, de la citoyenneté, des libertés publiques, de la science théorique et appliquée, de l’innovation économique, de l’expansion par le commerce et par la guerre. La monnaie permet à ces nouveautés de s’exprimer complètement. La Cité peut rémunérer les citoyens libres qui la servent avec des pièces qui permettront d’accéder aux marchandises librement échangées par des producteurs ou des commerçants libres. Les productions se diversifient, les échanges s’intensifient, le prêt devient facile, la commandite d’expéditions lointaines aussi. Les hommes quittent les campagnes (où ils étaient près des vivres) pour les villes (où la monnaie permet de se fournir en vivres). La monnaie athénienne est une nomisma, de nomos, la règle. La monnaie est frappée sous contrôle public et a cours légal, c'est-à-dire que si les autorités peuvent rémunérer avec elle ses prestations, les citoyens peuvent réciproquement payer leurs impôts aussi. Ils peuvent aussi solder les dettes de toute nature. La monnaie grecque a un caractère légal et juridique. Les indemnités accordées par les juges peuvent se faire en monnaie, une nouveauté pleine d’intérêt qui limite les pensions en nature et les cessions de terre. On se souvient que Dracon fixait précédemment les amendes en « têtes de bétail », un système fort peu pratique pour un artisan fabriquant, par exemple, du pain.

La monnaie est l’enfant des libertés publiques, et se voit garantie par les autorités. On dira « la monnaie est de la liberté frappée ». Elle est aussi le symbole de la force de la cité, car la cité la plus prospère et la plus forte peut montrer sa supériorité par l’exposition de son numéraire. La tradition de symboliser les « temples de l’argent » par une réplique du Parthénon date de là.

En vérité Athènes ne monétise que l’argent, d’où l’identité historique entre monnaie et argent. Mais l’Asie mineure conservera le bimétallisme et même le trimétallisme initial de Crésus avec des monnaies en or, en argent, ou en électrum, avec un rapport relativement stable entre elles : l’or est à l’argent dans un rapport de 1 à 13 1/3. Le Drachme, le Statère le Sicle deviennent les unités de compte de la civilisation helléniques après avoir été des unités de poids.

Alexandre le Grand, après Philippe II de Macédoine, profite de la révolution monétaire et de l’afflux de la population vers les villes pour financer de grandes armées qui conquerront toute l’Asie mineure jusqu’en Inde et en Egypte. Pendant tout son périple il identifie les mines d’or et d’argent et monte partout des ateliers de frappe de monnaie. La monnaie est le « nerf de la guerre », dès ses débuts.

1.4 L’expansion de la monnaie métallique dans l’antiquité

La monnaie métallique gagne sur le modèle grec tout le monde antique. Elle sera un élément central de la vie économique et politique de deux empires : Rome et la Chine

1.4.1 Rome

Rome imita la Grèce en matière monétaire comme dans d’autres. Les premières monnaies furent d’argent et de bronze. Auguste utilisera l’or avec l’aureus. La difficulté à laquelle fut affrontée Rome est le manque de sources nouvelles et suffisantes de métal monétaire. Les dépenses militaires furent telles qu’il fallut se résoudre à de nombreuses dévaluations de la monnaie sous forme de changement des titres des pièces en métal précieux. La teneur en argent des pièces fondirent littéralement au cours des siècles. Une réforme importante fut entreprise par Dioclétien qui créa une nouvelle unité monétaire : le Solidus en or. Notons qu’il le fit en volant de façon éhontée tout l’or des temples païens qu’il put trouver. Le solidus marqua les esprits et la langue française puisque de lui vient le sol ou le sou.

Les manipulations romaines des monnaies leur ont valu une certaine mauvaise réputation auprès d’auteurs respectueux des canons de l’orthodoxie monétaire, au point que certains y ont vu une des sources de la chute de l’empire romain. JK Galbraith ironisera sur ces raisonnements idéologiques en notant qu’après tout les romains réussirent à dominer le monde pendant des siècles avec et peut être grâce à une monnaie fondante.

1.4.2 La Chine

En Chine on trouve très tôt l’utilisation d’outils métalliques comme intermédiaires dans des échanges (des couteaux et des houes) ainsi que des lingots métalliques, notamment en argent. On ne passe à une véritable monnaie avec tous ses attributs qu’à compter du règne de Shih Huang-ti (221-210 av. J.C.), qui non seulement unifia la Chine et créa la grande muraille mais imposa aussi l’usage exclusif de la monnaie ronde à trou carré en cuivre qui survécut jusqu’en 1837. C’était une véritable monnaie: elle servait à payer les troupes et était acceptée pour payer l’impôt. La société l’utilisait sur les marchés sous forme de ligature de Sapèques encore que les formes non monétaires de règlements aient persisté jusqu’aux époques modernes, la forme monétaire connaissant à certaines périodes des éclipses importantes. Il n’y eut jamais assez d’or et d’argent pour frapper des pièces en ces métaux. Mais les gros commerçants restèrent fidèles au lingot d’argent à travers les siècles, la Chine étant une destination de choix pour ce métal.

1.5 Les monnaies métalliques au Moyen âge

La monnaie connaît une régression dans l’Europe du Haut moyen âge avec les restrictions au commerce et la mise en place presque partout de systèmes féodaux laissant peu de places aux libertés économiques. Mais les Carolingiens frappent monnaie ainsi que leurs successeurs. Charlemagne en 781 remplace les pièces anciennes par une nouvelle monnaie frappée en argent. L'unité de base reste le denier, mais un nouvel étalon apparaît : la livre qui vaut 240 deniers. Le sou, dont le prestige demeure grand, n'a plus d'existence propre mais devient un multiple du denier. On a ainsi : 1 livre = 20 sous de 12 deniers = 240 deniers

Ce système monétaire restera en vigueur pendant mille ans. Il permettra une reprise des échanges commerciaux et une première renaissance économique.

En Asie mineure la monnaie d’or reste en circulation pendant toute la durée de l’Empire d’orient.

Le monde musulman, s’inspirant du monnayage Parthe (IIIème siècle), met en place un système monétaire trimétallique : le dinar d’or vient du syriaque denarius aureus, pièce d’or pour le nom et du solidus pour le poids. Le dirham est la drachme de l’antiquité et le fels, le follis de la haute époque byzantine. La grande réforme de 696 vit la refonte totale des premières monnaies et la mise en place peu après de monnaies faisant référence à l’Hégire et au Coran.

1.6. Les aléas du bimétallisme de la renaissance à 1873

Au Moyen Âge toutes les unités monétaires sont définies partout en référence à leur poids d’or et/ou d’argent. Sous réserves du contrôle de l’aloi, les monnaies peuvent être changées et substituées partout sur la base de leur poids d’or et d’argent. A partir du IXème siècle le commerce renait avec des foires de plus en plus importantes. Des villes parviennent à obtenir des franchises et les marchands des latitudes par rapport aux princes et au clergé.

La banque nait, d’abord sous la forme de changeur puis rapidement sous celle de banque au sens moderne. Venise, républicaine et indépendante, devient la plateforme monétaire du monde. Son succès est basé principalement sur l’arbitrage entre les cours respectifs de l’or et de l’argent entre orient et occident. Elle assèche l’argent existant en Europe provoquant de nombreuses difficultés monétaires et par ricochet favorisant les manipulations monétaires. Les rois de France usent de tous les artifices pour fausser en leur faveur le rapport entre valeur nominale des monnaies et teneur en métal.

L’histoire monétaire devient celle de la production relative de l’or et de l’argent et des conséquences de la variation des taux d’échange entre ces deux métaux (ils varieront entre 1 à 7 et 1 à 12 pendant toute cette période). La découverte massive de l’or du Klondike puis de nouvelle technique d’extraction de l’or qui permettent d’obtenir des rendements accrus en Australie et en Afrique du sud entrainent à partir du milieu du XIXème siècle de nombreuses difficultés. L’argent finira par être démonétisé, le passage au monométallisme d’or en 1873 aux Etats-Unis marquant la fin du processus au prix d’une crispation politique d’une rare intensité dans ce pays. Elle durera jusqu’à la guerre de 40, sous la pression des Etats américains producteurs d’argent.

1.7 La courte vie de l’Etalon-or

L’étalon-or connaîtra une période de vie relativement courte : 40 ans. La suppression de l’argent entraîne un peu partout une déflation qui créera des difficultés économiques sérieuses. Mais il s’agit d’un système international auto régulé qui marche effectivement comme la théorie le veut : quand un pays croit trop vite il se vide de son or et le crédit est restreint. En sens inverse les économies recevant de l’or voient leur crédit augmenter ainsi que les affaires et les prix. Il n’y a pas ou peu d’inflation permettant l'existence de rentiers. La révolution industrielle s’épanouit un peu partout en même que les banques et les bourses prennent de l’importance. Les crises spécifiques qui les affectent, comme la crise sévère de 1909 aux Etats-Unis, n’ont pas d’effet sur la valeur respective des monnaies. Le commerce international connaît un immense développement.

La guerre de 1914 signe la mort programmée de l’étalon or. Les belligérants suppriment la convertibilité des monnaies en or et en assure la collecte auprès des particuliers. L’or quitte les coffres européens pour les pays fournisseurs et notamment les Etats-Unis, où les autorités fédérales mises en place en 1913 (en particulier la FED) tentent par tout moyen d’éviter que l’afflux d’or ne provoque un excès de création monétaire et d’inflation.

L’or est si mal réparti au sortir de la guerre qu’il est impossible de revenir immédiatement à l’étalon or. En 1922 on met en place un système de change basé sur l’or mais de façon indirecte. Seuls la Livre et le Dollar sont réellement convertibles en or. Les autres monnaies ne sont convertibles qu’en dollar ou en livre. Churchill commet une grave erreur en essayant de stabiliser la Livre sur un cours en or intenable, provoquant la stagnation de l’économie britannique. Le Franc Poincaré sera moins ambitieux et sans conséquences négatives.

La crise de 1929 fait exploser le système.

Après de multiples péripéties les principales monnaies cessent d’être convertibles en or aussi bien dans la circulation nationale qu’internationale. A la libération de système de Bretton Woods revient à un système de Gold exchange standard avec seulement le dollar comme monnaie convertible et uniquement pour l’ajustement des balances de paiement. Le système succombe en 71 quand le Président Nixon suspend la convertibilité du dollar en or. En 1973, cent ans après la démonétisation de l’argent, la conférence de la Jamaïque entérine la disparition de l’or comme étalon monétaire, le cours des différentes devises devenant officiellement flottant.

2. Les formes actuelles de la monnaie

2.1 La monnaie divisionnaire

La monnaie divisionnaire, ce qu’on appelle les pièces de monnaie, est un dérivé de la monnaie. Les pièces n’ont pas de valeur intrinsèque même si elles ont un coût. Les variantes d’alliage et de composition de ces pièces n’ont qu’un but pratique. Les pièces sont généralement produites par le trésor public mais ne correspondent pas à une émission de monnaie : elles ne sont mises en circulation qu’après échange contre une quantité équivalente de billets.

L’humanité a toujours montré le plus grand pragmatisme pour le choix de ses monnaies divisionnaires qui circulent très vite et restent très peu de temps dans la poche des usagers. Le risque qu’elles perdent leur valeur pendant la période où elles sont conservées est quasi nul sauf très rares exceptions, et les sommes en jeu ne sont pas telles que la perte de valeur par démonétisation soit réellement grave.

Beaucoup des objets présentés comme monnaies primitives, sont en fait de la petite monnaie dont la valeur intrinsèque n’a pas grande importance pourvu que l’objet ait une certaine résistance et ne soit pas facile à dupliquer. Les coquillages (les cauris) en Chine ont par exemple joué un rôle multi-millénaire de petite monnaie (jusqu’à la fin du XIXème siècle) alors même que les étalons monétaires changeaient ainsi que la nature de la monnaie principale.

Pas de commerce de détail sans petites monnaies ! Ce qui rend les usagers peu regardants sur les substituts si la monnaie divisionnaire officielle vient à manquer. Sur les autoroutes italiennes on utilisait dans les années mille neuf cent soixante le bonbon pour le rendu de la monnaie aux péages des autoroutes. La dévaluation de la Lire avait rendu plus avantageux de fondre les pièces officielles de 1,2 5 et 10 lires plutôt que de les laisser en circulation, suscitant une étonnante prolifération de bonbons de très mauvaise qualité !

On constate à chaque démonétisation d’une pièce de monnaie divisionnaire qu’une part importante de la circulation n’est pas présentée à la conversion, ce qui a notamment été vérifié partout en Euroland lors du passage à l’Euro.

2.2 Le Billet de Banque

Le billet nait comme substitut pratique mais provisoire et remboursable des monnaies métalliques. Après une histoire tourmentée, il finira par les remplacer totalement.

Le premier billet a été utilisé au XIème siècle après JC en Chine à une période où une pénurie de métal bloquait le monnayage. Les Jiao Z I étaient des planches en bois portant inscription à l’encre vermillon et noire émises en règlement en substitut d’argent métal par des commerçants pour leur usage propre. Ces planches ne circulaient pas sur les marchés. Mais même limitée cette circulation n’alla pas sans abus qui permirent à la dynastie Song, à court de numéraire, de prendre l’initiative en 1024 de monopoliser l’émission et d’en rendre le cours légal : le papier monnaie pouvait dés lors être utilisé pour payer ses impôts. L’opération est un succès. Le papier monnaie sera utilisé plusieurs siècles durant profitant de progrès techniques comme le moulin à papier introduit en 1168 permettant d’imprimer sur un papier à base de pâte d’écorce de murier. Le papier disparaîtra à partir du XIVème siècle à la suite d’émissions excessives, des exactions mongoles, de la grande peste puis de l’abondance de l’argent fourni par Venise.

Il réapparait à Amsterdam en 1609 pour faire face à une situation ennuyeuse pour un commerce alors en pleine expansion sur cette place. Plus de 400 pièces différentes de monnaies métalliques, plus ou moins rognées, plus ou moins trafiquées, circulent difficilement compte tenu des contrôles qui s’imposent à chaque échange. La banque d’Amsterdam a l’idée de recevoir toutes les monnaies (à un prix cassé) pour les refondre et les transformer en une monnaie métallique d’aloi certain. Au lieu de rendre directement cette nouvelle monnaie aux déposants, elle émet des billets de papier représentant cette monnaie et convertibles à vue. Les billets se mettent à circuler à la satisfaction générale, l’encombrement de ces espèces étant faible. Le portefeuille s’ajoute à la bourse classique. Le métal collecté sert à financer la prise de pouvoir par Guillaume d’Orange. La conjonction d’une innovation bancaire et d’un calcul politique se retrouvera à travers l’histoire.

En 1619 la Banque de Hambourg, créée par un banquier Vénitien, Warburg, reçoit sa charte. En 1661 la banque de Suède se crée sur des bases comparables. Vient alors le tour de l’Ecosse qui excentrée par rapport au lit du commerce manque régulièrement de numéraire. La banque d’Angleterre démarre en 1694, s’implante symboliquement sur l’emplacement du temple de Mithras et obtient le privilège d’émission en contrepartie du financement massif des besoins financiers de Guillaume III. La banque d’Ecosse créée en 1695 est totalement indépendante et émet ses billets selon les règles prudentielles qu’elles se donnent.

A la fin du 17ième siècle les billets sont une innovation à grand succès (alors que beaucoup croient qu'ils datent du XIXème siècle). La technique est prête à essaimer partout dans le monde.

Les Ecossais en seront les promoteurs. C’est un écossais qui dirige la Banque d’Angleterre, un autre qui crée la première banque au Canada (qui conservera son droit d’émission jusqu’en 1934). Et c’est à l’écossais John Law (prononcé "lass" en français de l’époque) que la Régence, aux prises aux difficultés budgétaires laissées par le Grand Siècle, fait appel pour mettre en place un système du même genre : Les monnaies métalliques seront apportées à la banque et mises aussitôt à la disposition de la Régence. En contrepartie des billets seront mis en circulation remboursables en une quantité donnée d’or monétaire.

L’opération s’avère positive. Elle ranime une activité commerciale déprimée. Comme les banquiers italiens de Florence, Law en profite pour se faire affermer la collecte des impôts et attribuer le monopole d’opérations commerciales extérieures avec la compagnie perpétuelle des Indes.

Le cumul de deux innovations, la banque émettrice de billets et les grandes compagnies par actions, allait provoquer l’apparition d’un agiotage frénétique. La Régence impose de nouvelles émissions et force Law à introduire, malgré ses plus vives protestations, une modification des statuts de sa banque : le billet n’est plus remboursable en une quantité précisée d’or mais « en or ». Puissance de la sémantique, la différence est rapidement perçue et lorsque la bulle financière éclate, la banque est submergée de demandes de remboursement jusqu’à la banqueroute générale. Law est exilé à Venise et, rareté pour un banquier failli, enterré dans une église. L’idée d’une banque émettant des billets est déconsidérée en France pour un temps.

Mais pas ailleurs. La banque d’Angleterre survit au krach de la Compagnie des Mers du Sud, après une frénésie boursière identique à celle qui a perdu Law et avec le temps devient le modèle la banque d'émission.

Dans les colonies américaines de la couronne britannique, le besoin de monnaie est chronique. Il est tel que la monnaie traditionnelle des "peaux rouges" comme le Wampum circule et que certains états mettent en œuvre des monnaies agricoles comme le tabac.

La première émission de monnaie papier a lieu au Massachusetts en 1690. Elle est suivie en Pennsylvanie en 1723 complétée par une seconde en 1729, avec de bons résultats sur l'activité. D'autres expérimentations eurent lieu un peu partout, l'argent étant émis par le biais de la dépense publique. L'exception du Maryland est remarquable : tous les contribuables recensés reçurent 30 shillings en billets ! Il est à noter que toutes ces émissions de billets furent rachetées en espèces au bout d'un certain temps.

La querelle entre colonisateur et colonisé, illustrée par les campagnes de Benjamin Constant qui publie en 1729 sa "Modeste enquête sur la nature et la nécessité d'une monnaie de papier", porte largement sur la volonté de l’Angleterre d’imposer sa monnaie ce qui arrivera, provoquera une récession dans les colonies et accélérera le mouvement vers l’indépendance.

La révolution américaine se finance par l’émission de billets dits « du congrès ». L’inflation sera immédiate et après 42 émissions tournant à l'hyperinflation cette monnaie disparaîtra non sans laisser le dicton "Ça ne vaut même pas un billet du Congrès".

La révolution française pour les mêmes raisons se finance par l’impression de billets, les Assignats, dont on assure la garantie sur la valeur des biens nationaux confisqués au clergé et à la noblesse. La terre garantit la monnaie. Comme pour le système de Law les débuts sont excellents avec une reprise de l’activité et la constitution de remarquables fortunes comme celle des Perrégaux, futur créateur de la banque de France. L’abus d’émission finit par faire perdre toute valeur aux assignats qui resteront de sinistre mémoire.

Bonaparte puis Napoléon refondent entièrement le système monétaire français créant une nouvelle monnaie, le Franc Germinal et une banque d’émission, la banque de France le 18 janvier 1800 qui obtient divers privilèges en 1803. Le billet, convertible en or, est désormais installé pour longtemps en France d’autant qu’en dépit de l’état de guerre permanent sous l’Empire, le billet reste constamment et effectivement convertible (ce qui ne sera pas le cas pour son principal adversaire, l'Angleterre).

Les deux siècles qui suivront verront la généralisation des billets avec une double évolution :

- La démonétisation de l’or et de l’argent pour la circulation privée puis comme instrument de réserve mondial. Les billets cessent d’être convertibles et sont seuls l’ultime forme de liquidité. La guerre de 1914 jouera le rôle principal dans cette évolution.

- La monopolisation de l’émission des billets dans des [[banques centrales)) à capitaux exclusivement publics mais devenues largement indépendantes des Etats.

Les banques privées n’ont désormais plus le pouvoir d’émettre des billets mais en contrepartie elles ont conservé et étendu celui d’émettre de la monnaie de crédit.

Les petites coupures sont des billets qui s’apparentent à la monnaie divisionnaire métallique avec laquelle elle entre en concurrence. Le plus petit billet reste dans les encaisses des commerçants et dans la poche des consommateurs. Ils ne sont pas souvent remis aux banques et ne reviennent que lentement à l’institut d’émission. C’est la raison de leur plus grande usure et saleté. Une polémique a été lancée en France pour la mise en circulation de billet d’1 Euro, moins couteuse à produire que la pièce. L’impossibilité d’en garantir la propreté et l’intégrité explique la réticence de la BCE à aller en ce sens.

2.3 La monnaie de crédit (aussi dite scripturale ou "de confiance")

Le crédit permet de créer de la monnaie ex nihilo dans la mesure où l’écriture créditée sur le compte de l’emprunteur est généralement acceptée comme base de paiement par les commerçants et d’autres banquiers. Cette acceptation a d’abord été limitée aux réseaux de commerçants intéressés par l’emploi de monnaies fiduciaires pour des raisons pratiques, puis s’est généralisée par différents dispositifs prudentiels soit privés (la sélection des risques, l’ampleur des réserves en liquidité) soit d’organisation générale, comme l’instauration de banque centrale prêteuse de dernier ressort et la mise en place de politique monétaire conservatrice. Le contenu des dépôts est mobilisé lors des paiements par différents moyens : chèques, virement, cartes bancaires, puces des téléphones portables. Il est à noter que ces artefacts ne sont pas la monnaie mais le moyen de faire circuler la monnaie des dépôts.

Le chèque qui évite de transporter à grands risques des sommes importantes a supplanté le billet pour toutes les transactions importantes. Tant que le chèque était payant et n'avait pas cours légal le développement en fut lent. La possibilité de payer ses impôts par chèque date de Napoléon III. En France la possession de compte chèque ne s'est généralisée qu'à partir des années soixante, la paie restant longtemps après exigible en espèces.

La traçabilité des mouvements de compte a conduit souvent les Etats à imposer le chèque pour certains règlements en même temps qu’ils interdisaient le transport de trop grandes masses d’argent liquide. Il a pu le faire grâce à la généralisation des succursales de banques de dépôts « à chaque coin de rue » qui a profondément bouleversé le physionomie de nos villes.

Les dispositifs électroniques permettent de faire circuler les monnaies à travers le monde à grande vitesse. Instantanéité et ubiquité ont donné un intérêt d’usage inégalable à la monnaie de crédit pour les transactions de placement ou d’achat liées à la mondialisation. L’inconvénient systémique de la monnaie crédit est le risque d’un afflux de demandes de conversion en billets, appelé crise de liquidité, par opposition à la crise de solvabilité qui qualifie la déconfiture des crédits d’une banque entraînant sa banqueroute «de son fait» et non pas à cause d’une panique générale.

Il faut noter que la monnaie de crédit est fugace : elle disparaît lorsque le crédit est remboursé. Alors que l’émission de billets par les banques centrales est aujourd'hui permanente. La disparition de la monnaie de crédit suit donc celle du crédit, ce qui n’est pas sans inconvénient tant la déflation est crainte par les entrepreneurs.

La panique mondiale de septembre 2008 déclenchée par la faillite de la banque américaine Lehman Brothers et le renflouement des banques d’investissements de Wall Street et des sociétés d’assurances américaines, n’a pas pu être jugulée uniquement par les banques centrales. Il a fallu des mesures exceptionnelles et coordonnées de garantie de la part des Etats.

Ces mesures n’ont pas permis le déblocage du crédit interbancaire. La méfiance des banques entre elles a provoqué une restriction massive de l’activité de crédit et la réduction corrélative mondiale de la circulation monétaire, le gel du négoce international et un début de déflation des prix.

Nous assistons aujourd’hui à une crise monétaire sans précédent parce qu’elle est mondiale et qu’elle concerne des monnaies qui n’ont aucun substitut matériel (les transactions ne peuvent pas reprendre par exemple en Or ou en Argent), qui sont émises de façon anonyme partout dans le monde, qui circulent majoritairement sous une forme électronique totalement abstraite et dont la valeur relative est flottante.

La confiance n’est plus arrimée à quoi que ce soit de tangible et quand elle disparaît la question difficile devient : « comment la rétablir ? ».

Cette difficulté est la grande problématique monétaire du moment et son actualité est pour le moins brûlante.

Comme je l'ai rappelé plusieurs fois citez vos sources !. Ce n'est pas ici un caprice : j'ai peur que le prochain contributeur expérimenté qui passe ici accole un bandeau essai personnel ou Sources à l'article, en dépit de la qualité de vos améliorations. -- Bokken | 木刀 26 novembre 2008 à 10:40 (CET)
J'ai peur que la démarche relève du TI. En particulier sa réponse à mes observations me laissent songeur. Quand on écrit sur Wiki, il y a des termes le plus usuellement employés par les économistes. S'en défaire parce que cela vois plait pas est très problématique. Si vous avez un article paru dans une revue avec comité de lecture ou un livre publié par un économiste de trés grand renom vous pouvez en faire mention. Autrement non. Quand à Leroy Beaulieu, il a été célébre mais c'est de l'histoire et à ce titre ce peut être intéressant mais ce doit être traité comme tel en sachant que l'histoire peut être éclairer le présent ou le futur. Plus généralement, il faut sourcer. Dans un article comme la monnaie ñotre seul rôle est de donner aux lecteurs un état des savoirs sérieux, c'est-à-dire validés que l'on possède à ce jour -- fuucx (d) 26 novembre 2008 à 14:14 (CET)

@Fuucx

Si on préfère voir le titre changer en "monnaie scripturale et dépôts" je n'y vois qu'un inconvénient pédagogique (et il me parait plus utile d'accepter ce changement futile que de voir le contenu du sous article disparaître pour une raison insignifiante). Cela force simplement à donner une définition de plus autour d'un mot compliqué, mal compris et qui égare en partie le lecteur profane car il laisse supposer que la monnaie préexiste qu'elle a simplement changé de forme et que cette nouvelle forme est prêtée alors que la monnaie de crédit est créée par le prêt. Je signale au puriste de la tradition que les dépôts n'étaient pas considérés comme de la monnaie par une très grande fraction des économistes traditionnels spécialisés. La définition de la monnaie change au fur et à mesure que les pratiques changent et que le besoin de mieux comprendre s'affirment. Il n'y a pas un livre d'économie jusqu'en 1914 (à ma connaissance) qui parle des dépôts comme d'une monnaie car il n'y a pas un économiste "sérieux" qui ne considère que la monnaie est une marchandise avec une valeur en soi. Il y en a beaucoup après qui nient le caractère monétaire des dépôts. La monnaie scripturale définie comme la somme des dépôts est une notion statistique. Il faut noter que si les comptes chèques étaient rémunérés, ce qu'ils ont été longtemps et qu'ils sont encore parfois, ils entrent dans la catégorie des quasi-monnaies avec les dépôts sur les compte d'épargne ! Alors que du point de vue de leur nature et de leur rôle, rien n'est changé. 40 ans d'enseignement me prouvent que plus personne de comprend rien dès qu'on rentre dans ces schémas là. Si on le fait ici, il faut ajouter un sous chapitre sur les quasi monnaies et un autre sur la définitions des différentes masses monétaires et leur rôle, tout en discutant pourquoi M3 n'est plus établi par la FED depuis quelques années... A vous lire !

A propos de source je vous livre cette citation d'Emile James (Histoire de la pensée économique) : "la théorie moderne de la monnaie n'a jamais été présentée systématiquement par aucun auteur" ce qui donne une idée du fameux consensus des économistes sur la monnaie et sur la terminologie. D'accord il écrivait en 1965 et que les thèses monétaristes renouvelleront le sujet avec Milton Friedman après cela. Mais tout de même. Comme l'écrit également Galbraith dans "la monnaie", les économistes en matière de monnaie ont tendance à perpétuer les croyances qu'on leur a enseigné dans leur jeunesse et à s'y tenir contre toute évidence contraire.

Appelez ces remarques du TI, ce qui est trop aimable, si vous le voulez. Mais si je peux vous conseiller très amicalement, rédigez des parties utiles sur cet article (qui en a bien besoin) plutôt que de vous contenter d'aligner les adjectifs qualificatifs. Léon Chaix.


@ Bokken

Pratiquement tout ce qui est cité ici sont des faits historiques avérés et connus qui ne font aucune discussion comme les dates de création des banques, l'apparition des différentes monnaies métalliques etc. Indiquez svp les points sur lesquels des références sont demandées On essaiera d'en donner qui ne soit pas triviales (les faits sont cités dans un colonie de textes de qualité très différente et indéfiniment recopiés). Il ne s'agit en aucun cas d'un essai sur la monnaie, mais un essai d'améliorer ce chapitre 3 qui est indigent, faux et incohérent dans son plan. Si la rédaction fait penser à une expression d'opinion ce n'est que par maladresse de forme et en aucun cas intentionnel. Merci d'indiquer où, ou d'améliorer directement la présentation. Léon Chaix.

Il n'y a malheureusement pas de « faits historiques avérés et connus qui ne font aucune discussion » sur Wikipédia, comme vous vous en rendez compte dès qu'une personne mal informée viendra tenter de modifier votre texte. C'est pourquoi, justement sur la date de création des banques, il serait fort utile que vous indiquiez précisément dans quel ouvrage vous avez trouvé cette date. C'est à l'avenant pour la plupart des informations, qu'elle soient mineures (la possibilité de payer ses impôts par chèques) ou majeures et relèvent de l'analyse (que c'est des raisons de traçabilité qui ont poussé les États à favoriser les règlements par chèque). Croyez bien que je ne conteste pas ici ce que vous faites. Au contraire, j'essaye de vous éviter force déboires si vous ajouts sont intégrés dans l'article en l'état. -- Bokken | 木刀 26 novembre 2008 à 13:18 (CET)

Je vous remercie de vos efforts encore qu'on eût aimé qu'ils s'appliquassent à ce qui est actuellement écrit dans le lamentable chapitre 3 actuel.

Pour la date de création des banques il suffit de consulter les brochures de toutes les banques citées qui existent encore : elles donnent toutes leur date de naissance. les sites WEB sont très explicites aussi. Les banques adorent faire valoir leur ancienneté ! Pour le chèque, toute la législation initiale date des lois de 1865 et de 66 qui certes sont un peu dures à consulter. Mais on trouve la référence à ces textes dans tous les livres un peu sérieux sur la monnaie comme Charles Gide Principes d'économie politique, ou surtout J. Bouteron qui a écrit "la jurisprudence du chèque 1865-1937". A noter la date de départ ... Tous les ouvrages sur le Second Empire et la vie économique évoque la modernisation de l'économie et de la finance et notamment la législation sur le chèque. Sur la traçabilité des paiement sans aller jusqu'au Tracfin il suffit de rappeler la loi :


"la loi impose le paiement par chèque, par virement ou par carte de paiement ou de crédit, c’est-à-dire : – les traitements et salaires au-delà de 1 500 e par mois (paiement possible par chèque barré ou virement à un compte bancaire ou postal) [art. L. 143-1 C. trav.] ; – les paiements de plus de 3 000 e pour tout achat de biens ou de services par un particulier résident et non commerçant (par chèque, virement ou carte bancaire ou de crédit). Un règlement fractionné ne devrait pas permettre d’échapper à cette obligation. Il est cependant possible de régler l’acompte en espèces (art. L. 112-8 C. mon. fin.) ; – les paiements de plus de 3 000 e pour un ou plusieurs biens vendus aux enchères (art. L. 112-8 C. mon. fin.) ; – les règlements de plus de 750 e effectués entre commerçants (art. L. 112-6 C. mon. fin.). Toute infraction à ces dispositions est passible d’une amende de 750 à 15 000 e. Cette amende incombe pour moitié au particulier non-commerçant qui a effectué le règlement et au vendeur du bien ou prestataire de services qui l’a accepté (art. L. 161-1 C. mon. fin. et art. 1749 CGI). Si vous voyagez en France et si vous n’y avez pas de domicile fiscal, le règlement d’un bien ou d’un service d’un montant supérieur à 3 000 e peut s’effectuer en espèces ou en chèques de voyage, sous réserve de donner une justification d’identité et de domicile.

Qui a le moindre doute que la préoccupation principale soit de réduire les possibilités de dissimulation fiscale ?

Quand je dis que la majorité des éléments historiques cités sont factuels c'est qu'ils sont très faciles à vérifier à de très nombreuses sources souvent triviales qu'il serait vain de vouloir citer en tout ou en partie compte tenu de leur très faible valeur ajoutée sans parler de leur originalité. Sur les monnaies grâce à la numismatique qu'on a écartée de l'article un peu trop légèrement à mon avis ne serait-ce pour les apports qu'elle a permis à l'histoire économique (sans compter la datation historique) tout est vraiment bien connu.

Les grandes controverses devraient être évoquées dans des chapitres consacrés aux aspects de théorie économique. Là aussi il y a indigence presque complète de l'article. Mais il est vrai que si des théories et des interprétations des théories sont présentées plus largement alors des références seront nécessaires.

Pour les aspects historiques, en revanche la citation des dates et des noms suffit. Quand vous citez le roi Crésus vous n'avez pas besoin de donner une référence universitaire pour garantir qu'il existe bien ! De même la rivière Pactole ! Ou le Franc Poincaré ! Ou le Solidus.

C'est pour cela que l'accumulation de références alourdirait le chapitre 3 de façon rapidement excessive. C'est surtout sur les maladresses de forme et les imprécisions involontaires (elles viennent vite) qu'il faudrait se concentrer ou l'omission fâcheuse d'un évènement monétaire important.

Mais pour montrer ma bonne volonté : la phrase " La monnaie est de la liberté frappée" est de Dostoievski.

Ce qui compte c'est ne pas laisser cet article important dans cet état.

Léon Chaix

Je propose également une esquisse de rédaction pour le chapitre 4 sur la pensée économique et la monnaie

4. L’évolution de la pensée économique sur la monnaie

La pensée sur la monnaie traduit depuis toujours les oscillations de la pensée économique entre une approche théorique, neutre, conforme aux exigences de l’approche scientifique, quantifiée et cherchant à isoler des objets précisément et clairement définis, et permettant de définir des lois vérifiables, et des soucis doctrinaux largement liés aux intérêts des acteurs économiques, faisant intervenir des considérations éthiques, politiques et sociales, affirmant des attitudes et imposant des jugements et des politiques.

4.1 Les balbutiements

« Les premières réponses constituaient des vues doctrinales, des règles juridiques, des préceptes moraux et des recettes politiques » (Alain Barrère, Histoire de la pensée économique). Le normatif l’emporte le plus souvent sur l’analyse.

Aristote propose une vision fonctionnaliste de la monnaie mais également philosophique et morale. La poursuite du gain d’argent est néfaste. Dans l’échange monétaire l’important ce n’est pas la monnaie. La monnaie est en elle-même stérile.

Caton et Varron, représentatifs de la pensée romaine, placent l’agriculture au dessus du commerce et condamnent le prêt à intérêt donc le commerce de l’argent même si dans la pratique (non théorisée), les monetarii font le commerce de l’argent et pratiquent le prêt à intérêt, en même temps que les autorités manipulent les monnaies.

Les canonistes médiévaux posent la question du bien commun, notamment à travers les travaux de Saint Thomas et de ses réflexions sur la nécessité de la propriété privée, essentielle à l’apparition d’un droit monétaire individualiste, et de la recherche du juste prix dans les échanges. Ils se rangent aux conceptions d’Aristote sur la stérilité de la monnaie et interdisent conformément au dogme théologique le prêt à intérêt, interdiction qui entre dans le droit civil pour des siècles. La possibilité de la monnaie d’aider la spéculation, déjà entrevue et condamnée par Aristote, génère une méfiance séculaire, source de nombreuses interdictions. Le prêt à intérêt ne sera pratiqué pendant longtemps que par les syriaques (chrétiens d’orient) et plus tard par les juifs.

Nicolas Oresme, évêque de Lisieux, précepteur de Charles et conseiller de Charles V, publie en 1366 « de origine natura, jure et mutationibus monétarum » qui est le premier texte de politique monétaire destiné au Prince. Il explique le rôle de la monnaie et l’amoralité de ses altérations. Il donne une première analyse des conditions de fonctionnement d’un système bimétallique.

4.2 Le mercantilisme et la monnaie

Les conceptions mercantilistes dominent de 1450 à 1750. Contemporaines de l’émergence des grands Etats modernes, de la réforme religieuse, d’une montée des échanges et de la production, de la découverte des Amériques et des Indes, d’un gonflement de la richesse mobilière plus rapide que celui de la richesse liée à l’exploitation de la terre, elles posent la question de la richesse du Prince donc de celle de la nation.

Avec l’abondance des métaux précieux en provenance des mines d’Amérique du sud se posent de nombreuses questions comme la relation entre cette abondance et la hausse des prix très forte que l’on constate partout en Europe, le bien fondé des politiques commerciales qui laissent s’échapper le métal à l’étranger et donc la question de l’accumulation ou de la circulation des espèces. Ces réalités conduisent à une intense réflexion sur le rôle des monnaies et la législation qui s’impose aux échanges monétaires.

Des thèses font valoir que le marchand est puissant parce que riche d’espèces monétaires et que la puissance du prince est d’accumuler également les signes monétaires pour financer ses ambitions.

D’autres soulignent qu’il s’agit d’une illusion, l’illusion chrysohédonique, et que la vraie richesse est ailleurs. Deux auteurs ressortent de cette période : Jean Bodin qui publie en 1568 « Réponse à M. de Malestroit » et Thomas Gresham.

Le premier explique la montée des prix par l’abondance monétaire, jetant les bases de la théorie quantitative de la monnaie. Le second au contraire expliquait que l’abondance monétaire artificielle créée par des altérations politiques était une illusion car la « mauvaise monnaie chasse la bonne ».

L’activité manufacturière considérée dans un premier temps comme le moyen d’accumuler de la monnaie, par un renversement de point de vue remarquable devient un objectif per se, la monnaie abondante et peu chère en étant le moyen. Ces conceptions triomphent notamment en Angleterre et dans ses colonies à la fin du 16ième siècle et au début du suivant. Elles peuvent se résumer par cette règle : l’abondance de la monnaie et un taux convenable d’intérêt sont deux facteurs du développement de l’activité. Ce sont ces conceptions qui conduiront à la constitution de banque d’émission des billets comme complément et finalement substitut des monnaies métalliques.

Mais pendant toute la période des idées contraires sont proposées : Antoine de Montchrestien (1576-1621) publie en 1615 son « traité d’économie politique », imposant le nom de la nouvelle discipline, qui défend le nationalisme économique, les restrictions au commerce et exprime une grande méfiance vis-à-vis de l’excès de monnaie qui hausse les prix et déséquilibrent les échanges extérieurs. Il souligne la nécessité d’une intervention forte de l’Etat.

4.3 Les débuts de la science économique et la formation d’une doctrine monétaire orthodoxe

L’émergence de la science économique à partir des travaux de Boisgilbert puis des physiocrates autour de Quesnay qui définissent l’économie comme un ensemble complet de relations entre les agents économiques, son épanouissement au cours du 19ième siècle avec le triomphe du modèle classique puis néoclassique imposent paradoxalement l’élimination de la monnaie du lit principal des réflexions. « Il n’est pas en économie une chose moins importante en elle-même que la monnaie ».

D’Adam Smith à JB Say, de Ricardo à Marx, de Stuart Mill à Walras, les grands auteurs de la science économiques de l’époque,  s’accordent pour éliminer la monnaie du cœur des discussions. Elle est un voile. Elle est neutre. Elle est au mieux un lubrifiant. La réalité est ailleurs. Marx abonde dans ce sens en déclarant que la monnaie  est aussi un leurre qui cache la réalité des phénomènes de domination. 

Le paradoxe est que la banque et les institutions monétaires prennent au même moment une expansion prodigieuse. La réconciliation entre réalité et théorie prendra la forme comme souvent de l’apparition d’une orthodoxie doctrinale dominante.

La doctrine s’articule autour des dogmes  suivants : 

- La monnaie ne doit pas être perturbatrice puisque ce n’est pas la chose au monde la plus importante. Elle doit donc être saine et gérée sainement. - La seule vraie monnaie est la monnaie métallique. Les billets de banques et les dépôts ne sont pas de la monnaie mais des substituts ou des dérivés, Irving Fisher dira des « succédanés ». - Le seul effet des créations monétaires est d’altérer le niveau général des prix, ce qui n’est pas souhaitable (la théorie quantitative de la monnaie de Bodin étendue par Ricardo devient officielle et la seule enseignée) - La production des billets ne peut être laissée à la fantaisie et à l’anarchie. Il faut des banques centrales et gérées par des gens de haute élévation morale et d’un grand sérieux afin d’éviter des perturbations causées par des comportements fâcheux et condamnables. - Les prêts des banques et leur création corrélative de monnaie « dérivée » doivent être strictement contrôlés. - L’étalon or internationalement reconnu est la solution la plus satisfaisante, le bimétallisme troublant le jeu économique sous-jacent. - Toute autre pensée est hérétique voire diabolique.

Cette doctrine atteint son apogée entre 1873 et 1913 avec la généralisation de l’étalon or partout en Occident et l’achèvement du mouvement d’établissement des banques centrales avec le système de réserve fédéral américain en 1913.

Avant que la guerre de 1914 puis la crise de 1929 fassent exploser cette orthodoxie, divers auteurs, en général mal considérés, en contestent l’essentiel.

Malthus montre qu’une hausse de la circulation monétaire est favorable à l’activité et à l’emploi.

L’apparition de crises économiques régulières conduit à des réflexions sur leurs causes et à la responsabilité des crédits et de l’activité irrégulière des banques. C’est notamment le cas de Clément Juglar.

La démonétisation de l’argent au profit exclusif de l'or conduit à de très nombreuses protestations politiques ou théoriques fondées essentiellement sur l’affirmation que la réduction de la quantité de monnaie ne peut être que néfaste aux affaires. L’abondance monétaire est mieux assurée avec deux métaux.

Les nominalistes contestent que la monnaie ne puisse être que métallique et que sa valeur est intrinsèque. Marcel Mongin en 1887 affirme que la monnaie est un « bon d’achat », en terme moderne une créance sur l’économie et qu’elle peut s’exercer par tout support ad hoc bien géré. F. Knapp établit que la monnaie se manifeste par sa geltung (son pouvoir libérateur à l’égard des dettes contractées précédemment). Et pas seulement sa Wert, son pouvoir d’achat. Pour lui c’est l’Etat qui fixe la Geltung et le marché la Wert.

K. Wiksell observe pour sa part que la réalité ne correspond pas à la doctrine : A la fin du XIXème les prix restaient déprimés alors que les taux d’intérêt étaient très bas. Il démontre la contradiction entre la loi des débouchés de Say et la théorie quantitative de la monnaie. Pour ne pas se couper de l’ idéologie dominante il voit ses observations comme un perfectionnement de la pensée classique mais en fait il dresse un constat d’échec de la théorie quantitative et fait apparaître des notions nouvelles comme les contradictions possibles entre le marché des biens de consommations et celui des biens de production et les effets cumulatifs, un trouble initial pouvant prend une ampleur cumulative et s’aggraver de façon accélérée.

Bertrand Nogaro part aussi d’un constat contraire à la Doctrine. Le prix des métaux dépend du fait qu’ils sont ou non monétisés. Donc la valeur de la monnaie n’est pas liée à une valeur intrinsèque du métal. La démonétisation de l’argent lui en donne une ample confirmation. Elle n’est pas « une marchandise ordinaire ». En même temps il prouve que la hausse des prix en cas d’abondance monétaire n’est ni générale, ni uniforme, ni inconditionnelle.

J. Schumpeter en 1911 dans « théorie de l’évolution économique » met en avant le rôle des entrepreneurs et signale que l’expansion du crédit, donc de la monnaie, est indispensable à l’investissement donc à l’activité et la croissance. La monnaie cesse d’être neutre.

4.4 Les troubles monétaires après la guerre de 1914 et la montée du Keynésianisme

La première guerre mondiale et industrielle avec ses énormes prélèvements en hommes et en richesses en même temps que la déstabilisation totale des relations économiques internationales qu’elle provoque, va signer l’échec des pratiques issues des doctrines dominantes avant guerre et provoquer un renouvellement complet de la pensée monétaire. La main passe aux partisans de l’activisme monétaire et au delà de l'interventionnisme des Etats.

Les Etats après guerre ne parviennent pas à rétablir l’étalon or et doivent faire face à des crises multiples (hyperinflation en Autriche et en Allemagne), récession de 1921 aux Etats-Unis et dans une grande partie du monde, en même temps que des guerres et des révolutions continuent un peu partout. La conférence d’Athènes au début des années 20 met en place un système de Gold Exchange, qui fonctionne mal. La tentative de restauration de la monnaie anglaise sur des bases surévaluées provoque une récession. On parle encore « d’assainissement » des diverses monnaies quand la crise de 1929 survient et prouve l’incapacité des banques centrales à éviter la récession et même pour certaines à l’aggraver.

Sur les ruines du modèle prévalent en 1900 s’installe une nouvelle orthodoxie autour de l’œuvre majeure de John Maynard Keynes : « théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie » publiée en 1936, trop tard pour être d’un intérêt pratique pour sortir de la dépression, mais dont la propagation rapide en fera le guide des politiques économiques d’après guerre. JM Keynes fait valoir que la loi de Say (pour simplifier : l’offre fournit les moyens de sa propre demande) est fausse et qu’on peut aboutir à des situations de chômage par insuffisance de la demande globale. L’action par les taux d’intérêt pour ranimer la conjoncture est inefficace et il faut une politique macro économique conduite par les gouvernements pour assurer le plein emploi.

4.5 Les changes flottants et la domination des idées de Milton Friedman

La période de croissance continue et d’inflation modérée appelées «les trente glorieuses » construite sur les idées keynésiennes s’arrête après la crise mondiale de 1973-1974, la plus dure depuis la guerre, et la période de stagnation et d’inflation, appelée stagflation, qui s’en suit pendant une dizaine d'années. L’échec de toutes les « relances keynésiennes » dans les années 1970 conduisent à un retour en grâce des thèses monétaristes sur la base des travaux de l’école autrichienne et les écrits éloquents de Milton Friedman et des économistes de l’école de Chicago. Ils dénoncent comme illusoires les politiques de relance monétaire et intenables les changes fixes.

Ces conceptions ont conforté de système de changes flottants qui s’est instauré de facto depuis l’explosion du système de Bretton-Woods en 1971 et les politiques libérales de dérégulation financières et monétaires qui ont été largement mises en place ultérieurement, en dépit de protestations théoriques vives comme celle du Français Maurice Allais qui critique les changes flottants et les risques d’une nouvelle crise globale de crédit : « ce qui doit arriver arrive », écrit-il.

4.6 Les incertitudes actuelles

La grave crise bancaire et monétaire qui se développe depuis l’été 2007 et qui a connu une brusque accélération en septembre et octobre 2008 avec un risque de faillite généralisée des banques du monde entier, est traité par des moyens monétaires (l’injection massive de liquidité) et macro économiques (déficit record, plan de relance d’investissement, distribution de pouvoir d’achat par baisses fiscales) qui font l’impasse sur les thèses de Milton Friedman et remettent les thèses de Keynes au premier plan. Dans un contexte de changes flottants , de mondialisation quasi-totale des échanges et de perfectionnement des produits financiers la théorie monétaire, largement émiéttée, ne permet pas de préjuger de leur validité.

La monnaie n’a encore révélé tous ses mystères.


Toute amélioration est naturellement bienvenue. Mais la mise en ligne des paragraphe 3 et 4 comme proposé donnerait quand même une autre allure à l'ensemble de l'article.

Leon Chaix

suppression indispensable du chapitre "monnaie restreinte"[modifier le code]

Alors que l’article principal est quasiment vide sur la monnaie proprement dite, il contient un développement sur les monnaies restreintes qui est tellement faux que les bras vous en tombent. Toutes les affirmations sont ridicules et trompeuses.

  • Chaque unité est autant qu'il a encaissé d'avance sans avoir fourni encore le moindre produit. Cette trésorerie est une "cash machine" géniale, qui rapporte sans rien couter.

Les billets émis par les distributeurs sont comptabilisées comme une créance contre eux-mêmes et quand ils sont finalement utilisés ils passent en pertes et profits. Les bons émis par les fabricants présentés aux caisses sont déduits du chiffre d’affaire et là aussi réduisent le résultat. Autant pour la « cash machine » géniale et qui ne coûte rien.

  • L'émetteur peut à loisir "battre monnaie". Attribuer des points "gratuits" fait plaisir au bénéficiaire sans presque rien couter, du moment qu'il reste du stock ou de la capacité de production inutilisée mais déjà financée (par exemple : des places vides dans un moyen de transport, des logiciels duplicables à l'infini à prix quasiment nul) .

On est en pleine confusion mentale. Les différents artifices utilisés pour fidéliser les clients et déclencher l’achat, qu’il s’agisse de cadeaux, de points vols, ou quoi que ce soit d’autres, ont un coût et sont financés par les marges. Ce coût peut être plus ou moins important mais il existe TOUJOURS ! Pensez que quand on a du stock distribué grâce à un billet gratuit cela ne coûte rien est une erreur absolument monstrueuse. Comment peut-on laisser passer de telles âneries ?

  • L'émetteur a tout pouvoir sur le taux de change. La monnaie n'étant pas convertible, il n'y a aucun risque que des utilisateurs profitent de la différence entre les taux de change normaux et celui de cette monnaie, ou encore entre deux taux de change à deux périodes différentes.

Tout cela n’a pas de sens. La plupart des législations imposent une durée et une sphère géographique à toutes les formes de ristournes et autres billets commerciaux.

  • Une entreprise internationale est en mesure de supprimer totalement le risque de change pour les produits vendus dans cette monnaie : la parité retenue revient à faire acheter l'utilisateur directement dans sa monnaie préférée, au taux de change qu'elle a choisi et sans égard pour le taux de change sur les marchés ni se préoccuper des variations de ce taux.

Totale invention. Curieux qu’aucune référence n’ait été demandée pour prouver cette ineptie. Même pour les avions, dont l’activité est internationale par nature, les points vols ne sont exigibles qu’auprès de l’instance nationale qui les a émise.

  • Le détenteur de cette monnaie ne peut rien en faire d'autre que d'acheter des services de l'émetteur …

Tautologie. C'est leur rôle et bien la preuve que ce n’est pas une monnaie.

  • Cette activité bancaire est assez simple pour échapper à la règlementation bancaire, et elle est sans concurrence car l'émetteur contrôle la circulation de sa monnaie.

Absurde. La législation bancaire n’a rien à voir avec les ristournes et autres procédés de promotion commerciale. Mais la législation commerciale si.

  • le système permet de recueillir de précieuses informations commerciales (qui achète quoi, quand, pour quel montant ; mesure en temps réel des campagnes de publicité ; etc.).

Tautologie : si les commerçants utilisent des procédés promotionnels c’est qu’ils considèrent qu’ils leur apportent quelque chose. Mais développer tout cela dans un chapitre sur la monnaie est grotesque.

  • le recueil de l'argent légal, avec les problèmes de sécurité qu'il implique, est concentré à un unique endroit, ailleurs ne circule que la monnaie restreinte qui n'intéresse pas autant les voleurs.

Absurdité complète. Les billets des distributeurs et les outils de ristourne des producteurs compliquent la gestion des caisses (et allongent les queues) et ne changent rien à la gestion des monnaies.

Tout ce chapitre est débile (au delà de l'imaginable) et doit être éliminé purement et simplement.

Au passage on peut être sidéré que certains censeurs bloquent des développements indispensables pour la compréhension de la monnaie et laissent passer des torrents d’inepties littéralement ahurissantes !

Si personne ne supprime rapidement ce chapitre grotesque je le ferai. Léon Chaix.

✔️ J'ai supprimé. -- Bokken | 木刀 28 novembre 2008 à 11:48 (CET)

Proposition de réécriture complète[modifier le code]

J'ai essayé une réécriture complète sur :

Discuter:Monnaie/Les monnaies

Leon Chaix

Merci de votre avis

Vous avez réalisé un travail important mais il est absolument nécessaire de le sourcer. Pour moi on ne peut modifier autant un article sans cela. Par ailleurs vous prètez à Keynes des idées qui étaient "anglo-saxonnes". Lionel Robbins, qui était alors tout sauf keynésien, fait état dans les années trente dans une lettre à Roy Forbes Harrod des problèmes qu'il rencontre avec les français (ces mêmes auteurs très présents dans votre bibliographie). C'est là que surgit le problème des sources, il n'y a référence qu'à très peu d'articles parus dans des revues académiques et à première vue à aucun récent. Or sur ce sujet et bien que n'étant pas comme vous un expert en monnaie, il n'étonnerait fort qu'il n'y ait pas une abondante littérature sur la question. Si dans votre article, il y a une foule de renseignements qui sourcés seraient très intéressants d'un point de vue encyclopédique et enrichirait grandement l'article, pour un sujet comme la monnaie qui doit être NPOV, vous me semblez reprendre les thèses d'anciens auteurs français sans jamais discuter pourquoi elles ont été abandonnées. De plus votre opposition Keynes et "libéraux" en l'état semble plus relever de vos travaux que se baser sur des études publiées. Sur ce point je crois que vous devriez envisager de soumettre d'abord vos thèses à une revue puis après en faire état éventuellement dans l'article -- fuucx (d) 29 novembre 2008 à 19:31 (CET)
J'ai relu votre article. Il me semble comme je l'ai dit comporter nombre d'éléments très intéressants mais qu'il faut sourcer. Quelques remarques. Aux Etats-Unis, il a existé à ma connaissance fin 18° début 19° une banque centrale (dirigée nun temps par Hamilton un des auteurs des fédéralistes papers), banque supprimée au 19°siécle. Dans la section change de monnaie entre elles vous introduisez le problème des crises financières sans que le lecteur voit bien le lien. Précisez ce que sont les CDO. Concernant le point sur la conception de la monnaie vous ne mettez peut-être pas assez l'accent sur l'opposition entre les nomminalistes ( Nicolas Oresme) et les autres et aux 19° vous omettez la discussion entre l'école de "Ricardo" et les autres (quelque chose comme banking systenm versus currency). Si vous exposez bien les thèses de Wicksell, je crois que la partie fin 19 ° vingtième est trop vite traitée surtout eu égard du bouleversement qui va voir se généraliser, ce que vous nommez le "monnaie de crédit". Sur la période récente votre prise de position est trop forte (et pour moi est POV) par rapport aux arguments avancés. Je crois que sur ce point vous devriez examiner la littérature sur la question. -- fuucx (d) 30 novembre 2008 à 09:40 (CET)


Mon intention n'est pas d'exprimer des théories personnelles (je n'en ai d'ailleurs aucune) mais d'améliorer l'article actuel qui malgré quelques petites améliorations est extrêmement mauvais en permettant à tout lecteur même peu averti de connaître vite tout ce que l'on sait d'important sur la monnaie. J'ai d'ailleurs repris tout ce qui était utilisable dans l'article actuel pratiquement sans modification.

En matière de sources j'en donne à peu près dix fois plus que dans l'article existant et j'ai doublé la bibliographie.

Sur la banque d'Hamilton, je n'ai pas insisté car elle n'est qu'une des banques qui ont été créées aux Etats Unis et que son histoire est celle de la difficulté d'établir une banque centrale aux Etats Unis et qu'il me semble que cela irait mieux à l'article correspondant. Mais il est vrai que sa mésaventure est très intéressante : les américains préféraient de mauvaises banques à une trop classique qui les aurait privé d'argent facile... La Fed ne fut créée très tard après la crise de 1909 et en l'équilibrant avec des institutions régionales qui ne perdirent leur pouvoir que sous Roosevelt. On aurait pu dire aussi que les Etats Unis sont un des premiers pays qui ont constitutionnalisé sa monnaie, avec des tas de conséquences intéressantes. Mais bon, c'était faire trop de place aux Etats-unis de l'époque qui n'était pas le centre du monde.


"Sur la période récente votre prise de position est trop forte (et pour moi est POV) par rapport aux arguments avancés. Je crois que sur ce point vous devriez examiner la littérature sur la question". Je ne suis pas sûr de comprendre l'objection. Il est vrai que la littérature récente sur la monnaie n'a rien de particulièrement original et n'offre pas de grands progrès théoriques. Les thèses sont très éparpillées et aucune oeuvre n'a véritablement frappé les esprits. La réalité des pratiques a été bien plus vite que les réflexions. Les instruments quasi monétaires compliqués se sont multipliés sans que la littérature n'ait encore eu le temps de les analyser même si les méfaits sont dans la presse quotidienne. Michel Aglietta est sans doute un des exemples intéressants du contraire dans la cinquième édition de sa "macro économie financière" (la découverte) mais il n'apporte pas grand chose à la théorie. Cela dit, je n'empêche personne de compléter et de densifier la présentation par les analyses récentes qui le mériteraient et qui m'auraient échappé.

Une fois encore la question réellement importante est de se débarrasser d'un article qui est pauvre et controuvé sur l'essentiel, même s'il est moins faux depuis quelques rectifications indispensables. Il me semble que la nouvelle forme apporte infiniment plus au lecteur peu informé et ne choquera pas celui qui l'est. Et elle est certainement très améliorable et j'invite tous les bons esprits à la compléter là où des manques ou des imprécisions seraient ressentis. Je crois que cet objectif sera plus rapidement obtenu si cette version de l'article remplaçait l'autre rapidement car son contenu informatif est tout de même sans aucune comparaison.

Léon Chaix

J'ai complété de façon importante l'article proposé qui est désormais presque complet Leonchaix (d) 3 décembre 2008 à 10:31 (CET)

Léon Chaix

J'ai désormais achevé la réécriture complète de l'article monnaie en essayant de répondre à toutes les interrogations qui étaient évoquées dans cette page de discussion. L'article est désormais sourcé de façon très importante. Il est égayé de nombreuses illustrations et (presque) toutes les questions qui touchent à la monnaie sont abordées offrant un cadre synthétique mais riche à quiconque viendrait à s'intéresser à la question.

Sur le partie théorie de la monnaie j'ai fourni un cadre pour ceux qui veulent aller plus loin dans la technique.

En espérant que ce (gros) travail sera considéré comme utile et de nature à éviter le très désespérant article actuel.

Leonchaix (d) 6 décembre 2008 à 00:47 (CET)

amha cete nouvelle rédaction est excellente, même si j'y vois des améliorations à apporter, ne serait-ce que dans la forme. Il me semble qu'il faut d'abord la renommer en quelque chose comme "Monnaie - nouvelle rédaction" pour qu'elle ait sa propre page de discussion et qu'on puisse la modifier et la commenter. Le moment venu, il faudra la mettre à la place de la page actuelle.

Félicitations à Léon Chaix.

--Elvin (d) 6 décembre 2008 à 19:55 (CET)

je viens de renommer la page en Monnaie - nouvelle rédaction proposée --Elvin (d) 6 décembre 2008 à 20:00 (CET)

Merci ! J'ai renoncé à faire un chapitre sur la monnaie dans les systèmes soviétiques, une question qui commence à manquer un peu d'actualité, et sur les "utopies" monétaires (la crise stimule suffisamment les énervés pour ne pas trop leur donner de place). En revanche j'ai prévu une case à développer pour les théories monétaires (distinctes du mouvement général de la pensée) sur des sujets pointus en espérant que ceux notamment universitaires qui sont à la fois synthétiques et pointus puissent montrer leur valeur.

Leonchaix (d) 8 décembre 2008 à 10:31 (CET)