Cet article a été promu comme Article de qualité en vertu de ce vote.
Merci de remplacer ce modèle par {{Contestation CdQ}} si le vote est remis en cause.
Le marché noir est un phénomène très important en France pendant l’Occupation. Il se poursuit jusqu’en 1949, date du rétablissement du marché libre. Le marché noir est la conséquence de la création par Vichy d’une économie administrée, moyen de gestion de la pénurie, cette dernière étant principalement imputable au pillage économique de l’occupant et à la rupture des communications.
J’ai commencé à créer cette page en juin dernier après avoir découvert par hasard que le sujet n’était pas traité sur WP. L’historiographie (Paul Sanders, Fabrice Grenard (surtout) et d’autres) s’est vraiment emparée de ce thème depuis une vingtaine d’années et permet de faire une synthèse assez complète et notamment de dégager des inflexions chronologiques. Quand la pénurie dure et s’aggrave, les jugements portés sur le marché noir et le marché gris changent. Le marché noir de 1944, souvent gris en fait et qui permet à beaucoup de survivre, n’est plus celui de 1940, à tous points de vue.
La page (que les contributeurs de WP en anglais ont commencé à traduire) a bénéficié des relectures, apports et réflexions d’Arcyon37 : (auteur des graphiques et des cartes), de Pierrette13 :, de Skimel : et de Ydecreux :. Un grand merci à eux pour ce moment de coopération wikipédienne très sympa et, j’espère, très efficace.
Article de qualité Aboutissement attendu pour cette page, j'en profite pour louer l'esprit d'ouverture d'Histo et sa gentillesse avec les contributeurs et leurs suggestions ah bon ce n'est pas la page d'élection d'admin ?? --Pierrette13 (discuter) 20 août 2023 à 20:29 (CEST)[répondre]
Article de qualité Étant une période à laquelle je suis très attentif de par l'histoire chez moi, il me semble important de voter en faveur du travail effectué pour cet article très intéressant. SachaKanar (discuter) 21 août 2023 à 09:10 (CEST)[répondre]
Neutre C'est intéressant et bien documenté mais l'article s'appuie notamment sur La France du marché noir de Grenard qui, sur ce sujet là, semblerait moins orienté que pour d'autres sujets historiques (qu'il a traité) mais bon, ce n'est pas à mes yeux le meilleur référencement. Personnellement, je pense que l'étude du marché noir ne peut s'étudier que sur les journaux intimes et témoignages directs de ceux et celles qui l'ont vécu (profité ou subi) et lorsqu'on se rend dans certaine archives municipales ou départementales, on peut faire de belles découvertes. Il y a en outre quelques erreurs dans l'article ; les soldats allemands ne doivent pas leurs noms de doryphores à l'existence du marché noir mais en raison de la couleur de veste verdâtre (rayé de noir par les galons) et leur grand nombre durant l'Occupation (ce terme de "doryphore" a d'ailleurs été utilisé pour désigner les réfugiés durant la même période); le marché Otto n'a strictement rien de clandestin mais a pignon sur rue (même si l'hôtel Stern qui a compté jusqu'à 400 employés 1942 n'existe plus). En ce qui concerne la vision (deux oeuvres qualifiées de majeures) que peuvent avoir Jean Dutourd (Au bon beurre) ou Marcel Aymé (La traversée de Paris) du marché noir, on est dans le caricatural (et encore plus si on se réfère aux adaptations ciné et télé qui sont dans la réécriture de l'histoire). Encore une fois de plus, rien ne vaut le témoignage direct...J-P C.Discuter26 août 2023 à 11:28 (CEST)[répondre]
Je vais essayer de répondre point à point à vos remarques.
L'article s'appuie principalement (mais pas seulement) sur les deux ouvrages existants sur le sujet, celui de Paul Sanders et celui de Fabrice Grenard, issu de sa thèse. Ce sont à ma connaissance les deux principaux livres sur la question, tous deux bien accueillis par la critique, si j'en crois les recensions. Pour Sanders, cf. [1], pour Grenard, cf. [2], [3], [4]. Quel autre ouvrage de qualité peut-on ajouter ?
L'étude du marché noir dans les services d'archives n'est pas notre sujet, à nous wikipédiens, même si je partage votre goût et votre intérêt pour les archives. Il nous faut résumer les travaux pertinents des historiens sur la question, utiliser les synthèses existantes et correspondant à l'état du savoir. Sinon, c'est du TI, dont la pertinence n'est pas assurée, quelle que soit la qualité de l'analyse produite.
Les doryphores. Affirmation sourcée (Grenard 2008, p.40, reprise aussi ailleurs). Si vous connaissez une référence de qualité qui donne une autre origine à l'expression (ce qui est fort possible, ces expressions populaires ayant souvent des origines diverses et complémentaires), merci de l'ajouter, cela enrichira l'article en introduisant une nuance, toujours bienvenue.
Le bureau Otto. Il n'y aucun doute sur le fait qu'il n'a rien de clandestin et a pignon sur rue. Ce qui est clandestin, c'est l'essentiel des achats qu'il effectue, ainsi qu'exposé dans ce passage de l'article. Références : Sanders 2001, p 175-181, Grenard 2008 p. 42-43, Grenard Le Bot et Perrin, 2017 p. 211-213.
Les livres de Dutourd et Marcel Aymé et leurs adaptations filmiques. Vous, moi ou d'autres pouvons aimer ou pas, ce n'est pas notre sujet. Selon les historiens, il s'agit bien de références culturelles majeures sur le sujet : Grenard 2008, p. 292, Sanders p. 7-9.
Bref, sur ce sujet là comme sur tous les autres, des références pertinentes et pas de TI, tel doit être notre mantra !
Des ouvrages de qualité, il n'y en a quasiment pas car l'histoire du peuple ne se lit pas dans les livres mais dans les témoignages personnels (mon père et mon oncle, anciens FFI, par exemple - dois je moins les croire que M. Grenard ?), mais aussi de certaines personnes qui ont directement vécu le fait et qui le retranscrivent telles que Monique Guyot Journal d'une pétainiste (avec un bel exemple du fonctionnement des colis aux prisonniers, par exemple). Mon père (porteur de ce brassard), mon oncle et d'autres personnes qui ont vécu "in situ" ne m'ont pas exactement raconté les mêmes histoires que ce que je lis dans certains livres... Qui dois je croire ?Le fond des études héraultaises, présentent de nombreux témoignages ([5] ) ou sinon les souvenirs de Marie-Josèphe Devaux ([6]) , etc... etc... En ce qui concerne l'appellation "doryphore", elle est bien connue et citée notamment dans Être soldat de Hitler de Benoit Rondeau, sachant que le mot "doryphore" désignait à l'origine des militaires... perses ! Mais tout de même sachez que tout n'est pas dans livres d'éditeurs et encore moins sur le web ! Sinon, si un jour, j'ai du temps à perdre (et si cela vous intéresse), j'ai plein de document d'origine en ma possession -carte FFI, brassard FFI, carte de rationnement, carte de circulation (en zone interdite), divers courriers officiels de l'époque etc... et je peux vous les scanner si vous voulez (avant que cela finisse -inexorablement- à la benne....) Cordialement. J-P C.Discuter26 août 2023 à 16:28 (CEST)[répondre]
Les témoignages personnels sont évidemment à prendre soigneusement en considération puisqu'ils participent de la construction d'une mémoire commune. Les questions que vous soulevez sont celles, classiques, des rapports entre histoire et mémoire. Pour l'histoire, il ne s'agit pas de croire, mais de construire un savoir, objet différent de la construction d'une mémoire, où le ressenti est beaucoup plus important. Les deux sont indispensables à la vie en société, les deux font sens (pas le même) et se nourrissent l'une l'autre. Quant aux doryphores, je vous en prie, ajoutez ce qui doit l'être à l'article, je n'ai pas la référence que vous évoquez.
Au passage, j'en profite pour ajouter mon grain de sel, un peu hors-sujet cela dit : ça me fait toujours le même effet de tristesse quand je lis « à la benne ». Il existe sans doute des archives, un centre de mémoire ou un musée local ou national, voire des passionnés qui seraient heureux d'accueillir parmi leurs collections des objets témoins de l'Histoire et, qui sait, des historiens pourraient un jour s'en servir pour de futures recherches. En tout cas, il ne faut pas s'en débarrasser comme ça. DarkVador[Hello there !]27 août 2023 à 03:19 (CEST)[répondre]
Bonjour @DarkVador79-UA. Dans le contexte de l'histoire de la Seconde guerre mondiale, votre intervention n'est pas si hors-sujet car des milliers (peut-être plus) de documents et objets divers datant de cette époque, dorment dans des milliers de maisons et d'appartements (leurs sous-sols et leurs greniers) et leurs désirs de conservation perdent leur intérêt au fils du temps (on en arrive à 4éme génération) et ces reliques sont soient déposés dans des brocantes, données, vendues (quand cela a de la valeur), soit détruites. Pour ma part, j'ai étudié les documents que m'a légué mon père et notamment ceux-ci :
PV de fascicule de mobilisation (1940)
Convocation du secrétariat à la production industrielle et au Travail (1941) (une appellation bien mensongère car presque tout partait en Allemagne, l'administration étant dirigé par le pétainiste René Belin, ancien de la CGT, créateur du STO qui incita mon père à se lancer dans la Résistance mais aussi de la retraite par répartition qui fait encore parler d'elle aujourd'hui).
Carte de circulation en zone interdite (1941)
Carte professionnelle de mineur (1941)
Carte de FFI avec photo (1944)
Certificat d'incorporation (1944)
Brevet militaire du Génie (1944)
Les journaux (intimes) de mes parents et grands parents (vieille habitude familiale) couvrant la période entre 1910 et 1960 (ainsi que des documents militaires datant de la Première guerre mondiale)
avec instruction auprès de mes enfants et de mes petits enfants de, soit les conserver personnellement, soit de les détruire car les souvenirs c'est à nous, à notre famille et à personne d'autre...J-P C.Discuter27 août 2023 à 11:13 (CEST)[répondre]
Article de qualité et (pour) / (pour + bon article + attendre) = 100 % > 90 %
Arcyon37 : (auteur des graphiques et des cartes), de 
. Uchroniste 40 11 septembre 2023 à 18:15 (CEST)
Neutre C'est intéressant et bien documenté mais l'article s'appuie notamment sur La France du marché noir de Grenard qui, sur ce sujet là, semblerait moins orienté que pour d'autres sujets historiques (qu'il a traité) mais bon, ce n'est pas à mes yeux le meilleur référencement. Personnellement, je pense que l'étude du marché noir ne peut s'étudier que sur les journaux intimes et témoignages directs de ceux et celles qui l'ont vécu (profité ou subi) et lorsqu'on se rend dans certaine archives municipales ou départementales, on peut faire de belles découvertes. Il y a en outre quelques erreurs dans l'article ; les soldats allemands ne doivent pas leurs noms de doryphores à l'existence du marché noir mais en raison de la couleur de veste verdâtre (rayé de noir par les galons) et leur grand nombre durant l'Occupation (ce terme de "doryphore" a d'ailleurs été utilisé pour désigner les réfugiés durant la même période); le marché Otto n'a strictement rien de clandestin mais a pignon sur rue (même si l'hôtel Stern qui a compté jusqu'à 400 employés 1942 n'existe plus). En ce qui concerne la vision (deux oeuvres qualifiées de majeures) que peuvent avoir Jean Dutourd (Au bon beurre) ou Marcel Aymé (La traversée de Paris) du marché noir, on est dans le caricatural (et encore plus si on se réfère aux adaptations ciné et télé qui sont dans la réécriture de l'histoire). Encore une fois de plus, rien ne vaut le témoignage direct...J-P C. Discuter 26 août 2023 à 11:28 (CEST)
!
