Didier de Vienne
Didier de Vienne | ||||||||
Statue du saint en l'église paroissiale de Saint-Didier (Ille-et-Vilaine). | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | VIe siècle Autun (Morvan) |
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Décès | v.612 Saint-Didier-sur-Chalaronne |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Dernier titre ou fonction | Archevêque de Vienne | |||||||
Archevêque de Vienne Primat des Sept provinces | ||||||||
v.590 – v.607 | ||||||||
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Didier de Vienne | |
Saint, martyr | |
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Naissance | VIe siècle Autun (Morvan) |
Décès | v.612 Saint-Didier-sur-Chalaronne |
Vénéré à | l'Ain |
Vénéré par | Église catholique, Église orthodoxe |
Fête | 23 mai |
Attributs | Palme du martyre |
Saint patron | de Saint-Didier-sur-Chalaronne Correzzana (Italia) |
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Didier de Vienne ou saint Didier, disciple de saint Syagre, évêque de Vienne en Dauphiné en 596, assassiné en 608, (ou 607 ou 612?) à Saint-Didier-sur-Chalaronne (Ain) par ordre, selon une tradition, de la reine Brunehilde.
Ce Saint Didier (le plus célèbre) est fêté le 23 mai.
Histoire et tradition
Né à Autun, (Saône-et-Loire), dans le Morvan, il part très jeune rejoindre en 558 Namatius évêque de Vienne. En 570, c'est Philippe, évêque de Vienne, qui le fait entrer dans le clergé de son église. En 586, il devient diacre sous saint Vére III, à qui il succède en 596[1].
Ayant critiqué la conduite de la reine-mère Brunehaut, celle-ci, réputée belliqueuse et manipulatrice, intrigue auprès de son fils Thierry II, roi de Bourgogne qui finit par bannir Didier en 607 ; il est de surcroît déposé par un concile d'évêques réuni à Chalon-sur-Saône, et exilé à « Levise » pendant quatre ans[1]. Alors que, sous escorte, il est conduit de Vienne à la cour de Chalon-sur-Saône ou Autun, Brunehaut le fait assassiner en 612 par trois brigands nommés Beffan, Galifred et Betton à Priscianicum (Saint-Didier-sur-Chalaronne) où il est enseveli[1].
Le Pape Grégoire lui fit des reproches parce qu'il enseignait la grammaire et lisait des poètes profanes. [2]
Certains[2] considèrent improbable que Brunehaut ait été à l'origine de ce meurtre « sans utilité ». Il est vrai que les chroniqueurs, membres de l'Église ou de l'aristocratie qui la haïssaient autant les uns que les autres, ont eu une nette tendance à noircir cette reine. Cependant, femme et reine dans un monde strictement et uniquement fait par et pour les hommes , elle a pu considérer que des critiques de quelque bord que ce soit ne pouvaient que rendre sa tâche, voire sa survie, plus difficile que celle-ci ne l'était déjà, car elle affronta de nombreuses luttes et fut fort malmenée[3].
Le , Domnole, évêque de Vienne fait transporter le corps de Didier à l'église Saint-Pierre de Vienne[1].
Sisebut, roi wisigoth d'Espagne (612-621), écrivit une petite biographie sur Didier intitulée De Vita et passione Sancti Desiderii.
Bibliographie
- Histoire hagiologique de Belley ou recueil des vies des saints et des bienheureux nés dans ce diocèse, Jean-Irénée Depéry, édition Bottier, 1834, p. 49 à 57 .Google livres
- Alban Butler, Vies des pères, des martyrs et des autres principaux saints, Toulouse (Broulhiet) 1808.
- Roger-Xavier Lantéri, Brunehilde, la première reine de France, Paris (Perrin) 1995.
Notes et références
- Histoire hagiologique de Belley ou recueil des vies des saints
- Coutépée : « Description du Duché de Bourgogne » 1778. Dijon. p. 532.
- [classiques.uqac.ca/classiques/lot_ferdinand/Naissance_de_la_france/lot_naissance_france.doc Naissance de la France].