Cécile des Baux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cécile des Baux
Image illustrative de l’article Cécile des Baux

Titre Comtesse, puis régente du comté de Savoie
(1253-1259)
Prédécesseur Anne de Bourgogne
Successeur Agnès de Faucigny
Biographie
Dynastie Maison des Baux
Maison de Savoie
Naissance
Décès
Père Barral Ier des Baux
Mère Sibylle d' Anduze
Conjoint Amédée IV de Savoie
Enfants Boniface, Béatrice, Éléonore, Constance

Cécile des Baux, dite Passerose, née en 1230 et morte le , est, par mariage, comtesse, puis régente du comté de Savoie. Elle appartient à la famille des Baux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Cécile naît vers 1230. Elle est la fille de Barral Ier, seigneur des Baux et de Venaissin, vicomte de Marseille, et de Sibylle d'Anduze, fille de Pierre Bernard d'Anduze et de Constance de Toulouse[1]. Cette dernière est la sœur du comte de Toulouse, Raymond VII.

Elle est surnommée « Passerose » en raison de sa beauté[2],[3].

Mariages[modifier | modifier le code]

Cécile des Baux semble avoir été promise, selon Samuel Guichenon[1] ou encore l'Académie delphinale[4], à Guigues V, dauphin de Viennois, mais l'union ne sera pas consommée en raison de leur jeune âge. Toutefois, le généalogiste se trompe puisque les dates de vie de Guigues V (v. 1125-1162) sont antérieures d'un siècle, il s'agit en plutôt du contemporain Guigues VII de Viennois. Ce dernier a en effet été capturé par Barral Ier des Baux en Provence, qui lui promet de lui rendre la liberté en échange d'un mariage avec sa fille[5]. Libéré, le Dauphin retourne dans ses terres et épouse en 1253, Béatrice de Faucigny (1237-1310), fille du futur comte de Savoie Pierre II et d'Agnès de Faucigny[5].

Cécile est ensuite promise par le comte de Toulouse, son oncle, au comte de Savoie, Amédée IV, veuf d'Anne de Bourgogne[1],[2]. Le comte de Savoie promet « mille marcs d'argent de douaire, qui furent assignés sur les villes, et châteaux de Chambéry et de Montmélian »[1].

Elle épouse par procuration le représentant du comte, le chevalier Humbert de Seyssel, seigneur d'Aix[1],[2]. La cérémonie se déroule dans la chapelle Notre-Dame d'Orange, en [1],[2].

Comtesse puis régente de Savoie[modifier | modifier le code]

En 1252, un an avant de mourir, le comte de Savoie rédige un testament précisant que son frère Thomas II, seigneur de Piémont et comte de Flandres[6], et son épouse, Cécile, doivent servir de régents à Boniface si lui-même meurt prématurément. Boniface n'a que neuf ans lorsqu'il hérite du comté de Savoie et il est donc placé sous la régence de sa mère et de son oncle. Quand Thomas meurt, en 1259, Cécile reste seule régente et l'un de ses premiers actes en tant que telle est d'exempter Saint-Germain-sur-Séez de ses taxes contre l'aide de ses habitants pour guider les voyageurs à travers le col du Petit-Saint-Bernard. Sous cette régence, les oncles de Boniface, Pierre II et Philippe Ier continueront d'acquérir des territoires et d'influencer les régions alentour au nom du comte héritier.

La comtesse meurt le et elle est enterrée à l'abbaye d'Hautecombe[2].

Descendance[modifier | modifier le code]

Cécile des Baux et Amédée de Savoie auraient eu trois[3], voire peut être quatre enfants selon Guichenon :

  • Boniface (1244-1263)[7]
  • Béatrice (1245- ), épouse de Pierre de Bourgogne (de Chalon de Bourgogne-Ivrée), dit « le Bouvier », seigneur de Châtel-Belin, fils du comte Jean Ier de Chalon, puis en 1274 à Manuel de Castille et de Leon (1234-1283), Infant de Castille et de Leon, 1er seigneur de Villena[3],[8].
  • Constance, morte sans avoir été mariée[9].
  • Éléonore (Léonore), mariée en 1269 à Guichard, seigneur de Beaujeu[3],[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 272-273 (Livres I et II).
  2. a b c d et e Claudius Blanchard, Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie avec pièces justificatives inédites, Académie de Savoie, Tome 1 (1875), 744 pages, p. 161 (lire en ligne).
  3. a b c et d Palluel-Guillard, p. 13.
  4. Bulletin mensuel de l'Académie delphinale, 1885, p. 319.
  5. a et b Revue savoisienne, Volumes 122 à 124, 1982, p. 107[réf. incomplète].
  6. Édouard Secrétan, « Établissement et Premières acquisitions de la maison de Savoie dans l'Helvétie romane », dans Académie de Savoie, Mémoires de l'Académie impériale de Savoie, vol. Seconde série, t. VIII, Chambéry, (lire en ligne), p. 127.
  7. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 274 (Livres I et II).
  8. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 274-275 (Livres I et II).
  9. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 275 (Livres I et II).
  10. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 276 (Livres I et II).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :