Course en ligne féminine de cyclisme sur route aux Jeux olympiques d'été de 2008
Sport | Cyclisme sur route |
---|---|
Organisateur(s) | UCI et le CIO |
Lieu(x) | Pékin, Chine |
Date | |
Participants | 66 |
Site(s) | Vélodrome urbain sur route |
Tenant du titre | Sara Carrigan |
---|---|
Vainqueur | Nicole Cooke |
Deuxième | Emma Johansson |
Troisième | Tatiana Guderzo |
Navigation
La course en ligne féminine de cyclisme sur route, épreuve de cyclisme des Jeux olympiques d'été de 2008, a lieu le sur le Vélodrome urbain sur route (l'un des huit sites temporaires prévus pour ces Jeux).
La course se déroule sur une distance de 126,4 km. 66 coureuses de 33 pays ont pris le départ de la course.
Des fortes pluies ont accompagné les cyclistes durant toute la course. Un groupe de cinq coureuses ont réussi à s'échapper au cours du dernier tour et elles se sont jouées la victoire au sprint. La plus rapide d'entre elles, la Britannique Nicole Cooke s'impose. Avec cette victoire, Cooke remporte la 200e médaille d'or de l'histoire pour son pays aux Jeux olympiques. La deuxième, la médaillée d'argent est la Suédoise Emma Johansson, tandis que la troisième est l'Italienne Tatiana Guderzo.
La Française Jeannie Longo, présente sur la course et qui participe à ses septièmes Jeux olympiques, termine en 24e position.
María Isabel Moreno est contrôlée positive à l'EPO une semaine avant la course[1]. C'est le premier cas de dopage de ces Jeux.
Médaillées
[modifier | modifier le code]Or | Argent | Bronze |
Nicole Cooke | Emma Johansson | Tatiana Guderzo |
Qualification
[modifier | modifier le code]Des quotas de places sont attribués aux Comité nationaux olympiques (CNO) en fonction du classement UCI par pays du 1er juin 2008 : les seize premiers pays qualifient trois coureuses, les pays classés de la 17e à la 24e place en qualifient deux. Un CNO ayant une coureuse parmi les cent premières du classement UCI individuel au 31 mai 2008 reçoit une place prise aux pays classés de la 17e à la 24e place, dans l'ordre inverse[2].
En outre, trois places sont attribuées lors des championnats du monde B aux CNO ne s'étant pas qualifiés via le classement UCI[2]. Gu Sun-Geun, Hae Ok-Jeong et Thatsani Wichana obtiennent une place pour leur CNO par cette voie. Seule Gu Sun-Geun est cependant choisie par son comité pour participer aux Jeux.
La course a un quota de 67 coureuses. Le 5 juin, 66 sont qualifiées selon les règles ainsi fixées. Bien que la Chine et l'Autriche soient autorisées à aligner trois coureuses, ils n'en inscrivent que deux. Cela laisse trois places disponibles. Deux sont allouées à l'Afrique du Sud et à la Nouvelle-Zélande, grâce à leur place au classement UCI. La troisième est attribuée à Maurice, par invitation[3].
Seules 66 des 67 coureuses inscrites prennent le départ, l'Espagnole María Isabel Moreno étant écartée après avoir subi un contrôle antidopage positif.
Favorites
[modifier | modifier le code]La grande favorite à la victoire finale est l'Allemande Judith Arndt, deuxième à Athènes en 2004. Elle est en bonne forme et vient de remporter la Coupe du monde cycliste féminine de Montréal 2008. Les autres favorites sont la Néerlandaise Marianne Vos, la Britannique Nicole Cooke et l'Italienne Noemi Cantele. Par ailleurs, l'équipe d'Australie, incluant la vainqueur sortante Sara Carrigan, Oenone Wood et Katherine Bates forme un fort collectif[4]. La course étant vallonnée dans sa partie finale, la vainqueur se doit d'être une bonne grimpeuse. Il faut noter la présence de Jeannie Longo, quarante-neuf ans, qui bien que ne faisant plus partie des favorites en est à sa septième participation à l'événement, avec notamment une victoire en 1996[5].
Parcours
[modifier | modifier le code]Le Vélodrome urbain sur route (l'un des huit sites temporaires de ces Jeux) est d'une longueur de 102,6 km, la distance totale de 126,4 km, soit moins de la moitié de la distance des hommes. Contrairement aux éditions précédentes, le départ et l'arrivée ne se situent pas au même endroit. La ligne de départ se trouve vers le Yongdingmen Gate, un vestige de la vieille ville de Pékin, qui est une partie du district de Chongwen situé au nord de Pékin. L'épreuve se termine sur le Juyong Pass, dans le District de Changping.
La course débute dans le centre de Pékin et, par conséquent, la route est relativement plate. Aux environs du kilomètre 78,8, les coureurs atteignent la section de Badaling de la Grande Muraille, pour commencer leur première des sept boucles de 23,8 km. Les cyclistes rencontrent une première augmentation du pourcentage de la pente lors du passage du col de Badaling. Cette montée a un dénivelé positif de 338,2 mètres, sur une distance de 12,4 km entre le début du circuit et le point culminant de l'ascension. La pente maximale est de 10 pour cent. À partir de là, les coureurs roulent sur un faux plat, avant de descendre sur une autoroute en direction du Juyongguan. Les derniers 350 m de la course constituent une montée quelque peu raide, qui doit assurer une course intéressante jusqu'au bout.
La route passe sur un total de huit districts : Chongwen, Xuanwu, Dongcheng, Xicheng, Chaoyang, Haidian, Changping, et Yanqing. Le décor de la course est décrit comme « majestueux », le paysage incluant le Temple du ciel, le Palais de l'Assemblée du Peuple, la place Tian'anmen, le Temple de Yonghe et la Grande Muraille de Chine. On peut également apercevoir les œuvres architecturales construites spécialement pour ces J.O. telles que le Stade national de Pékin et le Centre national de natation (familièrement appelé le « Cube d'eau »).
En raison des règles de sécurité mises en place par les organisateurs, aucun spectateur ne peut assister à la course au bord de la route. Cette décision est très controversée : plusieurs personnalités du cyclisme, y compris le président de l'UCI Pat McQuaid et les participants masculins australiens Stuart O'Grady[6] et Cadel Evans[7], critiquent cette position. Ils estiment que l'absence de personnes le long du parcours prive la course d'une atmosphère comparable aux autres épreuves cyclistes. Malgré ces protestations, la course se déroule sans spectateur[8].
Déroulement de la course
[modifier | modifier le code]La course s'élance à 14 heures, heure locale. La météo est fraiche, seize degrés, et nuageuse, les routes sont sèches lors du départ. À mi-course, il se met néanmoins à pleuvoir intensivement[9].
La Sud-coréenne Gu Sun Geun chute en entraînant d'autres concurrentes avec elle. Elle termine sa course dans un fossé bétonné au bord de l'autoroute. La Russe Natalia Boyarskaya s'échappe. Son avance atteint cinquante-neuf secondes en haut de la côte de Badaling. À une intersection, la signalisation peu claire l'oblige à s'arrêter pour savoir quel côté choisir[10].
L'Américaine Christine Thorburn mène le peloton, et réduit l'écart à trente-quatre secondes à l'amorce du dernier tour de 23,8 km. Emma Pooley (Grande-Bretagne) et Tatiana Guderzo (Italie) attaquent dans l'ascension et reprennent Natalia Boyarskaya à vingt-deux kilomètres de l'arrivée. L'équipe d'Allemagne poursuit le groupe et le reprend peu après. À treize kilomètres de l'arrivée, Guderzo place une nouvelle offensive et passe en tête de la dernière ascension du parcours. Elle est rejointe par Christiane Söder (Autriche), Emma Johansson (Sweden), Nicole Cooke (Grande-Bretagne) et Linda Villumsen (Danemark). À sept kilomètres de l'arrivée, ce groupe a seize secondes d'avance sur le peloton. Marianne Vos (Pays-Bas) est en tête de peloton avec Judith Arndt. Les cinq échappées se disputent la victoire. Nicole Cooke lance le sprint au deux cents mètres et s'impose devant Emma Johansson et Tatiana Guderzo. Marianne Vos règle le peloton vingt-et-une secondes plus tard.
Après la course, on apprend que Nicole Cooke se laissait lâcher intentionnellement dans les virages, ses pneus étant peu adaptés à la pluie[11]. Le sélectionneur national britannique Julian Winn explique : « Nous avions peur que quelqu'un chute devant elle, nous lui avons donc dit de rester sur la gauche. Nous savions qu'elle pouvait les rejoindre après »[12]. Nicole Cooke avait effectué un repérage du parcours. L'équipe de Grande-Bretagne a appliqué le plan tactique décidé au départ[11],[12].
Classement final
[modifier | modifier le code]Source : Résultats officiels[13]
Abandons
[modifier | modifier le code]Il y eut quatre abandons:
- Son Hee-Jung (chute)
- Vera Carrara
- Katherine Bates
- Jennifer Hohl (chute)
Liste des engagées
[modifier | modifier le code]Source[14]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| |
|
|
| |
|
|
| |
|
|
| |
|
|
|
|
|
|||
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Cycling at the 2008 Summer Olympics – Women's individual road race » (voir la liste des auteurs).
- « JO/Dopage: la cycliste Maria Isabel Moreno positive à l'EPO », dépêche de l'Agence France-Presse, 11 août 2008
- (en) [PDF] « Olympic Games Beijing 2008 - UCI Cycling regulations », sur uci.ch (consulté le )
- (en) [PDF] « Qualification des Jeux olympiques 2008 du cyclisme sur route », sur uci.ch (consulté le )
- (en) Greg Johnson, « World's best bound for Beijing », sur Cycling News (consulté le )
- (en) « Veteran Longo in no hurry to quit », sur BBC Sport, (consulté le )
- (en) Cycling race "was silent murder", Associated Press.
- (en) "Ghost course" haunts cyclists Stuart O'Grady and Cadel Evans, The Australian.
- (en) Leo Schlink (2008-08-13). China ignores pleas for better access to the cycling route, FOX Sports.
- Alfred North, Tout le cyclisme féminin performances 2008, , p. 8
- (en) « Olympics day two as it happened », sur BBC Sport, (consulté le )
- (en) Brendan Gallagher, « Timing to perfection as Nicole Cooke wins gold in women's cycling road race at Games », sur The Telegraph, (consulté le )
- (en) William Fotheringham, « Olympics: Cooke does her homework and gives Britain first gold of Games », sur The Guardian, (consulté le )
- (en) The Official Website of the Beijing 2008 Olympic Games, « Cycling - Women's Road Race Final Results »,
- (en) Liste des engagés sur Cyclingnews.com