Corbinières
Site des Corbinières | ||||
Bois de Baron | ||||
Localisation | ||||
---|---|---|---|---|
Coordonnées | 47° 46′ 19″ nord, 1° 51′ 04″ ouest[1] | |||
Pays | France | |||
Région | Bretagne | |||
Département | Ille-et-Vilaine | |||
Compléments | ||||
Protection | ZNIEFF | |||
Essences | Chênes, hêtres européens et résineux (pins sylvestres, pin Weymouth, sapin de Douglas et sapin pectiné) | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
| ||||
modifier |
Le site des Corbinières[2],[3] est une vallée boisée située en région Bretagne dans le département d'Ille-et-Vilaine sur les communes de Guipry-Messac et de Langon. Il est traversé par la Vilaine. En gallo, Corbinières se dit Corbiniour.
Ce site de 800 hectares est composé des bois de Bœuvres et de Baron, des châteaux de Bœuvres et des Corbinières, de deux moulins à vent, de vestiges médiévaux (motte féodale), d'un ermitage et d'ouvrages d'art ferroviaires (viaduc et tunnel), routiers et fluviaux. Il représente un réservoir de biodiversité.
Viaduc et tunnel de Corbinières
[modifier | modifier le code]Le viaduc de Corbinières est un pont ferroviaire[4] enjambant la Vilaine érigé au XIXe siècle lors de la création de la ligne de chemin de fer de Rennes à Redon. Il se distingue par la présence d'arches inclinées[5], conçues pour supporter d'importantes charges. Sa construction débute en 1860. Sa longueur totale est de 139 mètres. Il est prolongé par un tunnel ferroviaire de 635 mètres, le plus long de Bretagne, édifié de 1860 à 1862. La ligne ferroviaire est officiellement mise en service en 1862.
Bois de Bœuvres
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'une zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF)[6],[7]. Bœuvres, à l'instar de Beuvron, dérive de bièvre, terme médiéval désignant le castor.
Flore
[modifier | modifier le code]Parmi les phanérogames déterminantes et à statut non réglementé, il y a : muguet de mai , clochettes des bois, épipactis à larges feuilles, hélianthème à bouquets, hélianthème en ombelle, astérocarpe blanchâtre, faux sésame, astérocarpe pourpre, châtaigne d'eau et mâcre nageante.
Faune
[modifier | modifier le code]Parmi les espèces déterminantes et à statut réglementé, on y trouve :
Mammifères : murin de Bechstein (chauve-souris), grand murin, murin à moustaches, Myotis nattereri, Myotis myotis et grand rhinolophe.
Oiseaux : engoulevent d'Europe, pic noir, faucon hobereau, bondrée apivore et bécasse des bois.
Ermitage de Bœuvres
[modifier | modifier le code]Sur les schistes d'un promontoire naturel qui surplombe un méandre de la vallée de la Vilaine se trouve le site de l'Ermitage. C'est sur cette crête que résiderait vers 1703 le premier ermite de Bœuvres, frère Bernot[8], dans une modeste construction jusqu’à sa mort en 1733. Au XVIIIe siècle, un second ermite, frère Jacques-Noël Félin[9], frère du Tiers-Ordre régulier de saint François, en quête d’isolement et de recueillement, creuse une grotte dans le rocher en contrebas et aménage une source, connue par la suite sous le nom de « la Fontaine au prêtre ». L'ermite quitte l’ermitage et disparaît lorsque, contre sa volonté, le seigneur local y fait construire une cellule et un oratoire.
Château de Bœuvres
[modifier | modifier le code]Le château se trouve en contrebas du bois de Bœuvres, où le dernier loup est abattu en 1892. Propriété privée, le château de Bœuvres[10] remonte au XVIIe siècle et subit plusieurs rénovations, notamment la construction de la chapelle de 1620 à 1650. Incendié pendant la Révolution, le château est réaménagé et d'importants travaux aux XIXe et XXe siècles lui confèrent sa forme actuelle.
Château des Corbinières
[modifier | modifier le code]Le château des Corbinières[11],[12],[13], bâti de 1885 à 1890, alors propriété de la famille du Halgouët, branche de la Famille de Poulpiquet, est dû aux architectes Arthur Regnault et Frédéric Jobbé-Duval.
Bois et étang de Baron
[modifier | modifier le code]Le bois de Baron est composé essentiellement de pins sylvestres. Il est bordé par un étang[14],[15], alimenté par le ruisseau de la Vionnais.
Il s'agit d'une zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF)[16].
Flore
[modifier | modifier le code]Parmi les espèces déterminantes et à statut réglementé, on y trouve : droséra intermédiaire, droséra à feuilles rondes, gentiane des marais, naïade marine, narthécie des marais, Pinguicula lusitanica, Potamogeton nodosus, Rhynchospora alba, Simethis mattiazzii et Utricularia vulgaris, ainsi que des Ptéridophytes.
Faune
[modifier | modifier le code]Parmi les espèces déterminantes et à statut réglementé, il y a des oiseaux : pic noir, faucon hobereau et busard Saint-Martin.
Motte féodale de Baron
[modifier | modifier le code]La motte féodale est au centre du bois de Baron[17],[18]. Au Moyen Âge, cette butte de terre est le socle d'une forteresse en bois qui permet de surveiller le passage fluvial et ainsi de prévenir un éventuel danger. Il existe alors un petit moulin où les paysans voisins viennent faire moudre leurs céréales. La forteresse est détruite par les Anglais en 1345. La motte féodale est globalement circulaire[17], avec un diamètre de 33 m, à la base et une hauteur de 7,60 m, pour un volume de 2 500 m3.
Moulin des Bruyères
[modifier | modifier le code]C'est un moulin à vent de type tour cylindrique. La date de 1866 est gravée sur une poutre du 4e étage. Hors service depuis 1953, le moulin conserve la majeure partie de ses mécanismes et de ses machines de meunerie[19]. En gallo, Bruyères se dit Beurrieure ou Beurrioure.
Moulin de la Tombe
[modifier | modifier le code]Le moulin de la Tombe est un moulin à vent sur le territoire de la commune de Saint-Ganton au lieudit Gominé (en gallo Gomineu). Selon la légende, la femme du meunier est enterrée devant la porte de moulin.
Pont de Saint-Marc
[modifier | modifier le code]Le pont de Saint-Marc[20] est un pont routier métallique enjambant la Vilaine, érigé en 1895 afin de faciliter le passage de la route reliant Saint-Ganton à Bain-de-Bretagne.
Écluse de Mâlon
[modifier | modifier le code]Les travaux de construction de l'écluse de Mâlon, dernière écluse avant d'atteindre Redon, sont achevés en 1788[21]. Une échelle à poissons y est installée dès 1888.
Hameaux et maisons traditionnelles
[modifier | modifier le code]Le site de Corbinières est entouré de plusieurs hameaux à l’habitat traditionnel tels Mâlon [22], La Guignardais[23], La Chopinais[24], Remdon, Villermy, Beaucel, ou Les Forges.
Croix de chemin
[modifier | modifier le code]Certains chemins de campagne sont dotés de croix[25],[26].
Fêtes champêtres
[modifier | modifier le code]Au XXe siècle, le site de Corbinières accueille de nombreuses fêtes : la Fête du pain de ménage de l’étang de Baron[27], la fête paroissiale (kermesse) de Saint-Ganton à proximité de la Vilaine[28] et la Fête de la musique de Messac au pont de Saint-Marc[29].
Dans les années 1970, la commune libre de Mâlon organise des concerts sous chapiteau avec les chanteurs C. Jérôme, Mike Brant, Dave et Jacky Reggan[30].
La course sur sentier (trail) de Bœuvres-Baron-Corbinières", épreuve inscrite au calendrier des courses à pied (running) en Bretagne, a lieu en octobre.
Galerie
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Viaduc de Corbinières (104 m pour 22 m de haut) sur la Vilaine au PK 417,475 47° 45′ 50″ N, 1° 50′ 35″ O
- Tunnel de Corbinières (636 m) au PK 417,574 47° 45′ 36″ N, 1° 50′ 30″ O
- Motte Féodale de Baron 47° 47′ 01″ N, 1° 51′ 12″ O
- Château de Bœuvres 47° 46′ 42″ N, 1° 49′ 51″ O
- Château des Corbinières 47° 45′ 43″ N, 1° 50′ 53″ O
- Moulin des Bruyères 47° 47′ 34″ N, 1° 51′ 54″ O
- Moulin de la Tombe 47° 46′ 44″ N, 1° 53′ 12″ O
- Ermitage de Bœuvres 47° 45′ 51″ N, 1° 49′ 02″ O
- Ecluse de Mâlon 47° 47′ 55″ N, 1° 50′ 32″ O
- Pont de Saint-Marc 47° 46′ 30″ N, 1° 50′ 21″ O
Références
[modifier | modifier le code]- Coordonnées relevée au centre du site à l'aide de Google Maps
- « La vallée boisée de Corbinières »
- « Guipry-Messac - La vallee boisée de Corbinières »
- « Merimee - Viaduc de Corbinières (Langon) »
- « Patrimoine.bzh - Viaduc de Corbinières »
- « Le Bois de Boeuvres - Carte », sur INPN - Museum National d'Histoire Naturelle
- « Le Bois de Boeuvres », sur INPN - Museum National d'Histoire Naturelle
- « Ouest-France Une grotte sur la Vilaine »
- « Infobretagne Messac »
- « Château de Boeuvres - Messac »
- « Merimee - Château de Corbinières - Langon »
- « Inventaire-Patrimoine.Région-Bretagne - Château des Corbinières »
- « Théodore Ridouël, bâtisseur du Château des Corbinières »
- « Etang et Bois de Baron »
- « Etang et Bois de Baron- Circuit »
- « Inventaire National du Patrimoine Naturel - Bois de Baron »
- « Vallons en Bretagne -Motte Féodale de Baron »
- « Cerapar - Centre d'Etudes et de Recherche ARchéologique - Site de Baron »
- « Moulin à vent des Bruyères - Inventaire Patrimoine Région Bretagne »
- « Patrimoine.bzh - Pont de Saint-Marc - Corbinières »
- « Mérimée - Ecluse de Mâlon - Guipry »
- « Ferme à Mâlon en Guipry »
- « Maison à La Guignardais en Guipry »
- « Hameau à la Chopinais en Guipry »
- « Croix-de-chemin à la Boitelais en Guipry »
- « Croix-de-chemin érigée par Anne Lebreton et ses enfants »
- Ouest-France, Quotidien du 26 juillet 1975, , p. 24
- Ouest-France, Quotidien du 19 juillet 1980, , p. 27
- Ouest-France, Quotidien du 18 juin 2003, , p. 2
- Ouest-France du 12 Avril 1974 – Pages locale de l’édition de Redon
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Ligne de Rennes à Redon
- Schéma de la ligne de Rennes à Redon
- Gare de Messac-Guipry
- Gare de Fougeray - Langon
- Chapelle de la Coëfferie
Liens externes
[modifier | modifier le code]