Chaussée romaine de Reims à Cologne

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Voie romaine Reims-Cologne
Image illustrative de l’article Chaussée romaine de Reims à Cologne
La Chaussée Romaine à Buret.
Caractéristiques
Extrémité nord Durocortorum (Reims)
Extrémité sud/ouest Agripina (Cologne)
Territoire traversé
1 région Gaule belgique & Germanie inférieure

La chaussée romaine de Reims à Cologne - ou plutôt la Voie Romaine de Reims à Cologne est une grande voie de communication romaine datant de la moitié du Ier siècle de notre ère, époque où l'empereur Claude organise la région en vue de la conquête de l'Angleterre.

Sources[modifier | modifier le code]

Deux sources anciennes attestent l'existence d'une voie romaine allant de Reims à Cologne: la Table de Peutinger et la borne milliaire de Tongres.

La Table de Peutinger montre une voie Reims - Cologne et quatre étapes intermédiaires dont la station Meduanto qui devrait se trouver en Ardenne belge.

Le Milliaire de Tongres est un indicateur routier retrouvé à Tongres en 1817 datant des environs de 200 apr. J.-C. Sur cette borne se retrouvent des informations correspondant à une partie de l'itinéraire donné par la Table de Peutinger.

Le terme de "voie romaine" est, dans ce cas, préféré à l'appellation "chaussée romaine"[1]. En effet, le terme de chaussée s'applique plutôt à ces grandes routes pavées dont l'assise, aménagée, est capable de supporter le poids des attelages. Cette assise permettait également de surélever la route la mettant à l'abri des inondations.

Ce n'est pas le cas de cette voie pour laquelle plusieurs fouilles n'ont pas montrés de structure similaire aux chaussées romaines. Cependant, cela ne signifie pas que la voie ne fut pas fréquentée pendant la période romaine car elle est jalonnée de tombelles, de tumuli, de nécropoles et de "villas romaines" (Steinbach, Limerlé, Gouvy, Rettigny, Basbellain).

La structure même du sol sur la partie du territoire des communes de Gouvy, Houffalize et Bastogne explique probablement pourquoi cette voie ne fut pas pavée: la voie circule, en effet, à quelques mètres en contrebas des crètes et le sol rocailleux lui confère une assise naturelle et moins boueuse.

Villes[modifier | modifier le code]

La voie fut tracée peu après l'invasion romaine (1re moitié du Ier siècle) à partir de voies empruntées par les Celtes.

Les principales stations sont les suivantes :

  • Noviomagus, St-Loup-en-Champagne ou Roizy, passage de la Suippes ;
  • l'Oppidum de Nandin, passage de l'Aisne ;
  • Mose, sur la Meuse, peut-être Castrice à Charleville-Mézières ;
  • Meduanto, Mande-Saint-Étienne ;
  • En dehors du village de Buret, la voie ne traverse aucun village. Le tracé sur les communes de Limerlé et de Tavigny (aux environs de Boeur et de Buret) correspond pratiquement à celui du Grand Chemin de Bastogne à Stavelot et St Vith qui figure sur la carte Ferraris de 1771-1778 ;
  • Monerica, Gemünd;
  • Agripina.

C'est également le chemin des Allemands ou des Pèlerins, chemin du pèlerinage allant à St Hubert depuis 1720.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

[2],[3],[4],[5]

  1. La traversée des Pays et des Ages - Topo-guide de randonnées transfrontalières - PNDO
  2. Ch.Dubois, La grande voie romaine à travers l'Ardenne, Parcs nationaux 1949
  3. A.Contet, La voie romaine Reims-Cologne, 60 km de Bastogne à Bullange, Segnia IV, 4, 1979
  4. J.Mertens, Les routes romaines de la Belgique, Aechaelogica Belgica, 33, Brux. 1957
  5. # Inventaire archéologique de l'arrondissement de Bastogne des origines au XIXe siècle - III - Le canton de Houffalize, Amy Simonet et Jean-Marie Caprasse, Editions du CRIL, 1985