Charles Samuel

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Charles Samuel
Naissance
Décès
(à 75 ans)
CannesVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
Activités
Maître
Conjoints
Clotilde Kleeberg (à partir de )
Juliette Samuel-Blum (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Charles Samuel, est un sculpteur et médailleur belge, né à Bruxelles (Belgique) le et décédé à Cannes (Alpes-Maritimes) le [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Samuel est le fils de Luc Samuel, changeur originaire de Rotterdam et d'Élisabeth Vaz[2]. Il se marie à Paris le 17 décembre 1900 avec Clotilde Kleeberg, pianiste virtuose, qui décède le 7 février 1909 puis avec Juliette Blum, artiste peintre et sculptrice canadienne qui décède en 1931[3].

Après un apprentissage d'orfèvrerie chez un ami de son père, le sculpteur et médailleur Léopold Wiener (lui-même formé initialement par son frère sculpteur Jacques Wiener), des études de sculpture à l'Académie royale des Beaux Arts de Bruxelles avec comme professeurs Eugène Simonis, Joseph Jaquet et Charles Van der Stappen puis pour la médaille chez l'orfèvre-sculpteur Philippe Wolfers, il commence sa carrière en tant qu'orfèvre et continue par une brillante carrière de sculpteur-médailleur à partir de 1883.

En 1905, il se fait construire par l'architecte Ernest Van Humbeeck une maison-atelier[4], rue Washington, 36, à Ixelles. Cet atelier ne doit pas être confondu avec un autre atelier d'artiste situé non loin de là au 28 et 30 rue Washington, construit en 1889 par l'architecte Henri Van Dievoet comme maison de rapport pour l'agent de change Félix Rodberg[5]. Cet atelier de rapport fut loué par Félix Rodberg à plusieurs artistes : au peintre Louis Artan de Saint-Martin (1837-1890) vers 1893 et à l’artiste-peintre Hippolyte Wulffaert (de 1897 à 1912).

Charles Samuel créa des œuvres aussi bien en pierre, en marbre et en bronze qu'en bois dur.

Il exposa au Salon des artistes français de Paris.

Il meurt le 31 janvier 1938 et est inhumé le 6 février 1938 au cimetière Dieweg à Uccle.

Ses œuvres[modifier | modifier le code]

La Fortune (1894), Collection Fondation Roi Baudouin.

Il était membre de L'Essor, cercle artistique réaliste à Bruxelles (1876 - 1883), et expose pour la première fois au Salon de Gand en 1883.

On le verra tour à tour exceller dans le portrait en buste, ou dans la création de statues monumentales qui font désormais partie de l'imaginaire de chacun :

  • Batetela défendant une femme contre un Arabe (1897), groupe réalisé pour l'Exposition coloniale de 1897 à Tervuren (Belgique).

Il obtint une médaille d'or lors de l’Exposition universelle de 1900 de Paris.

  • Monument à Pierre Van Humbeeck (1901 - 1902), angle des rues Antoine Dansaert et rue Rempart-des-Moines à Bruxelles[7].

En , il participe à Munich à la dixième exposition quadriennale des beaux-arts organisée dans le Palais de Verre de la métropole bavaroise par la Münchener Künstlergenossenschaft et la Münchener Secession ; il fait partie de la délégation d'artistes belges à Munich, dirigée par le sculpteur et peintre Jacques de Lalaing. Une relation en a été publiée par Albert van Dievoet, chroniqueur de l'Expansion Belge.

  • Monument de Smet de Naeyer (1912), place Jean Jacobs à Bruxelles, groupe en marbre blanc en souvenir du naufrage en 1906 du navire-école Comte de Smet de Naeyer.

En 1916, il réalise une paire de médaillons en bronze à l'effigie du roi Albert Ier de Belgique et de la reine Élisabeth, pour le compte du Foyer des Orphelins et vendus à son bénéfice.

  • Monument aux morts (1926), dans le cimetière d'Ixelles.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Albert van Dievoet, La participation des Belges à l'exposition quatriennale à Munich, dans L'Expansion Belge, VII, , p. 485.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Nécrologie », Le Soir,‎ , p. 7 (lire en ligne Accès limité)
  2. Ville de Bruxelles, « Acte de naissance n°5614 » Inscription nécessaire, sur Familysearch, (consulté le )
  3. Autour de l'art juif: Encyclopédie des peintres, photographes et sculpteurs by Adrian M. Darmon, page 330
  4. Maison et atelier du sculpteur et médailleur Charles Samuel (1862-1938), architecte Ernest Van Humbeeck, 1905, rue Washington 36, dans : L'Émulation, 1900, planche 45.
  5. Félix Florent Frédéric Rodberg, agent de change, né à Spa le 14 septembre 1866, résident à Ixelles, veuf de Marie Henriette Cloëts, morte à Spa le 2 août 1906, fils de Lambert Charles Léon Rodberg et de Marie Rosalie Josephine Françoise Hanicq, demeurants à Ixelles, épousa à Bruxelles le 26 février 1907 (contrat de mariage près Maître Lepage notaire à Saint-Gilles le 18 février 1907), Inès Todros, née à Rome le 06 juillet 1881 demeurant à Bruxelles rue Juste Lipse, 53 , fille de Gabriel Todros et de Debora Annina Reynach.
  6. « Monument à Charles De Coster – Inventaire du patrimoine architectural », sur monument.heritage.brussels (consulté le )
  7. Dictionnaire historique de la laïcité en Belgique by Jean-Michel Dufays, Martine Goldberg, page 282
  8. Charles Samuel : Tijl en Nele (1925), marbre de Carrare, à Knokke-Heist
  9. « Statue de La Brabançonne – Inventaire du patrimoine architectural », sur monument.heritage.brussels (consulté le )
  10. « Monument aux morts du Génie / Art en espace public - Schaerbeek – Inventaire du patrimoine mobilier », sur collections.heritage.brussels (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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