Chapelle Saint-Louis du Champ des Martyrs

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Chapelle Saint-Louis du Champ des Martyrs
Vue intérieure de la chapelle.
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Localisation
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La Chapelle Saint-Louis du Champ des Martyrs, couramment appelée Chapelle du Champ des Martyrs, est située au Champ des Martyrs sur la commune d'Avrillé, près d'Angers dans le Maine-et-Loire.

Il s'agit d'une nécropole puisque plus de 2 000 personnes environ, fusillées dans le champ de la ferme Desvallois en 1794, reposent dans douze fosses ; cette chapelle expiatoire est construite sur ce terrain en 1852.

Contexte[modifier | modifier le code]

À la suite de la défaite des Vendéens durant la virée de Galerne, à la mise en place de la Terreur, les républicains font prisonniers des milliers de Vendéens. S'ensuivent les fusillades d'Avrillé.

À Angers, dirigés par les représentants en mission, Nicolas Hentz et Adrien Francastel, les prisonniers passent en jugement sommaire devant les commissions militaires. Les exécutions ont lieu au parc de la Haie-aux-Bonshommes à Avrillé ; le lieu est par la suite rebaptisé le Champ des Martyrs. Au total on relève neuf fusillades, du au .

La chapelle[modifier | modifier le code]

Construite en 1852, la chapelle commémore le souvenir des hommes et des femmes catholiques fusillés à l'écart de la ville d'Angers. Il y eut neuf fusillades de janvier à . Environ 2 000 personnes reposent dans douze grandes fosses. Dès 1795, une fois la Terreur passée, cet endroit devient un lieu de pèlerinage et des guérisons miraculeuses sont constatées : les croyants se pressent pour prier sur ces lieux.

L'idée de construire un lieu de culte conforme au sacrifice des martyrs se dessine. Dès 1817, une souscription est lancée par Charles Montault, évêque d'Angers, qui se propose de construire une chapelle sur le terrain cédé par Jean-Antoine Landais et son épouse Marie Casenove (à condition qu'il soit clos de murs). Le projet échoue, en raison des craintes ayant remonté au ministère de l'Intérieur[1] et de la politique de réconciliation menée par Louis XVIII et ses successeurs royaux.

Une grande croix de bois, entourée d'ex-voto, se dressait dans ce sanctuaire en pleine nature[2]. À certaines fêtes, Simon Gruget, qui n'avait pas quitté Angers durant toute la Révolution, célébrait des messes dans le champ et évoquait le souvenir des défunts[3].

En 1847, l'abbé Boreau de Roincé va reprendre cette idée et c'est lui qui initie le mouvement final nécessaire à l'édification de la chapelle. Il va payer, de ses propres deniers, la moitié de la somme nécessaire à la construction[4]. C'est Louis-Napoléon Bonaparte qui donne l'autorisation de la construction, soucieux de se ménager les conservateurs[3]. La chapelle est commencée en 1851.

Le , la chapelle est bénie solennellement par Guillaume Angebault ; la grande croix de bois est conservée[3]. La chapelle est agrandie en 1894. Lieu d'une ferveur populaire toujours intacte, un millier de messes y seront célébrées au début du XXe siècle[5].

La chapelle possède des vitraux de Jean Clamens réalisés en 1895. Ces vitraux sont classés aux monuments historiques.

Architecture[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-Louis du Champ des Martyrs est de facture néo-classique, bâtie par l'architecte, M. Tendron[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]