Centurion (film, 2010)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Centurion

Réalisation Neil Marshall
Acteurs principaux
Sociétés de production Celador Production
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Péplum, aventure
Durée 97 minutes
Sortie 2010

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Centurion est un péplum britannique réalisé par Neil Marshall et sorti en 2010. L'intrigue est librement inspirée de la légende de la disparition de la neuvième légion romaine en 117 ap. J.-C.

Synopsis[modifier | modifier le code]

En 117 ap. J.-C., sous l'Empire romain, les légions font face à la résistance farouche des Pictes au nord la province romaine de Bretagne (au sud de l'actuelle Écosse). Le centurion Quintus Dias, unique survivant d'une garnison massacrée par les Pictes, rejoint la 9e légion, commandée par le général Titus Flavius Virilus, chargée de lancer une attaque décisive contre les Pictes et leur roi Gorlacon. Mais la bataille attendue tourne au massacre, et, après la disparition du général, Quintus Dias se retrouve à la tête d'une poignée d'hommes en plein territoire ennemi. Quintus jure de les ramener vivants aux frontières de l'empire, mais le groupe est traqué par la redoutable Etain, pisteuse picte qui a de bonnes raisons de haïr les Romains. Dans leur course pour la survie dans un pays froid et inhospitalier, l'endurance et les convictions mêmes des légionnaires vont être mises à rude épreuve.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse[modifier | modifier le code]

Neil Marshall a évoqué le projet de Centurion pour la première fois en  : le script était alors titré Ninth Legion[2]. L'histoire s'inspire de celle de la neuvième légion romaine, qui a longtemps passé pour avoir disparu corps et bien en 117 ap. J.-C. peu après un affrontement contre les Pictes. Neil Marshall a indiqué qu'il ne recherchait pas l'exactitude historique, mais s'inspirait d'une légende pour réaliser un film d'action à suspense (« It’s not meant to be historically perfect. I’m picking up on a legend and exploring it... it’s an action thriller. »)[2]. D'ailleurs, le déroulement de la bataille s'inspire de la défaite de Varus lors de la bataille de Teutoburg, qui n'eut lieu ni à la même époque, ni sur le même lieu.

Tournage[modifier | modifier le code]

Le film a été tourné en partie sur site, en Angleterre dans la forêt d'Alice Holt[3], et en Écosse à Badenoch et Strathspey[2] et dans le domaine Glenfeshie[3] en milieu entièrement naturel. Certaines scènes ont été tournées en studio, dans les studios d'Ealing[3], à Londres, et les studios de Shepperton[2], dans le Surrey.

Accueil[modifier | modifier le code]

Accueil au Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

Le film a reçu des accueils variés au Royaume-Uni. Le , le site de critique britannique Rotten Tomatoes lui donnait une note globale de 52 %[4].

Parmi les critiques globalement positives, Alistair Harkness, dans le journal écossais The Scotsman[5], juge que « bien que certaines scènes d'action sanglantes auraient gagné à faire l'objet d'une mise en forme dramatique plus élaborée, l'effort est globalement satisfaisant » (« while some of the blood-spilling action scenes could have benefited from a little more dramatic shaping, it's a mostly satisfying effort »).

Dans Daily Mirror, David Edwards[6] estime que « malgré une superbe bataille peu après le début, lorsque les Romains sont pris en embuscade par les autochtones, on comprend bientôt qu'il s'agit d'un film de course-poursuite profondément moyen » (« While there's a terrific battle near the start as the Romans are ambushed by the locals, the realisation soon dawns that this is a deeply average chase movie »).

Parmi les critiques défavorables, Xan Brooks, dans The Guardian, donne au film deux étoiles sur cinq[7] et regrette que le « régime-express » appliqué par Neil Marshall au genre « corpulent » de l'épopée romaine se soit étendu aussi à l'intrigue et aux personnages (« Full marks to director Neil Marshall (...) for putting the corpulent Roman epic on a crash diet; it's just a shame his rationing extended to the plot and characters too »). Christopher Tookey, dans le tabloïd le Daily Mail[8], donne à Centurion une étoile sur cinq, et juge que le film « est un curieux mélange de Gladiator, de Braveheart et d’Apocalypto, mais beaucoup moins bon que chacun d'entre eux » (« Centurion is a curious mixture of Gladiator, Braveheart and Apocalypto, but not nearly as good as any of them »).

Accueil en France[modifier | modifier le code]

En France, le film a fait l'objet de très peu de critiques dans la presse. Le , la page du film sur le site AlloCiné[9] ne regroupait que trois critiques de presse. Alex Masson, dans le magazine Première, donne au film deux étoiles sur un barème de quatre[10] et apprécie le film en tant que « série B ultranerveuse de l’ordre du plus pur plaisir coupable ». Sur le site de critique Excessif.com, Romain Le Vern donne au film deux étoiles sur une échelle de cinq, et y voit « un péplum barbare étrangement scolaire, récitant les conventions du genre avec un traitement de survival des années 1970[11]. »

Parmi les mauvaises critiques, Fabrice Leclerc, dans le magazine Studio Ciné Live[12], juge le film « involontairement aussi hilarant » qu'un film des Monty Python.

Accueil aux États-Unis[modifier | modifier le code]

Le film sort aux États-Unis quelques mois plus tard, le . Il y reçoit un premier accueil globalement positif : à la date du , le site américain Metacritic lui attribuait une note globale de 63 sur 100, fondée sur 19 critiques de presse[13].

Parmi les critiques les plus positives, celle de James Verniere dans The Village Voice[14] voit dans Centurion un « très agréable film d'action et d'aventure » (highly enjoyable action-adventure), et loue notamment la performance de Michael Fassbender dans le rôle principal, avant de conclure en comparant « le métier et l'absence de prétentions » du film (its craftsmanship and freedom from pretension) à L'Appât et L'Homme de l'Ouest d'Anthony Mann, deux classiques du western.

La critique du New York Times[15] commence par souligner la problématique du film, qui oppose les velléités de l'impérialisme à la lutte des indigènes pour la défense de leur territoire, puis conclut que « malgré toutes ses analogies avec l'Afghanistan, l'Irak, le Viêt Nam ou ailleurs, l'idée maîtresse sous-jacente de Centurion est sa célébration de la soif de sang, son affirmation que l'instinct primaire de l'humanité, ou du moins de la moitié mâle de l'espèce, est de faire la guerre ».

Parmi les critiques plus mitigées, The Boston Globe[16] donne au film 2,5 étoiles sur une échelle de 4 et Wesley Morris indique : « c'est juste que le film n'est pas terriblement inspiré ». Morris loue « le rythme implacable (relentlessness) et l'humour » que déploie Neil Marshall, mais juge que dans Centurion ne se retrouvent pas « le sens de l'énergie et le frisson de surprise » de ses précédents films ; il n'est pas non plus convaincu par la performance d'Olga Kurylenko.

Box-office[modifier | modifier le code]

Début , le film avait rapporté un peu plus de 6 365 000 dollars dans le monde entier[1] ; au , seuls 123 570 dollars provenaient de son exploitation en Grande-Bretagne[1]. Le budget du film s'était élevé à environ 12 millions de dollars[1].

Analyse[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Fiche du film sur le site Box Office Mojo. Page consultée le 6 novembre 2010.
  2. a b c et d (en) « Neil's back into battle », article de Coreena Ford dans le Sunday Sun, 22 mars 2009. Page consultée le 25 juillet 2010.
  3. a b et c Page des secrets de tournage de Centurion sur allociné, 2010. Page consultée le 25 juillet 2010.
  4. (en) Page du film sur le site Rotten Tomatoes, consultée le 13 juillet 2010.
  5. (en) Critique de Centurion par Alistair Harkness, sur le site du Scotsman, 24 avril 2010. Page consultée le 25 juillet 2010.
  6. (en) Critique de Centurion sur le site du Daily Mirror, 23 avril 2010. Page consultée le 25 juillet 2010.
  7. (en) Critique de Centurion sur le site du Guardian, 22 avril 2010. Page consultée le 25 juillet 2010.
  8. (en) Critique de Centurion par Christopher Tookey sur le site du Daily Mail, 23 avril 2010. Page consultée le 25 juillet 2010.
  9. Page du film Centurion sur allociné. Page consultée le 25 juillet 2010.
  10. Critique de Centurion par Alex Masson consultée sur le site de Première le 25 juillet 2010.
  11. Critique de Centurion sur excessif.com. Page consultée le 25 juillet 2010.
  12. Critique de Centurion sur le site de L'Express. Page consultée le 25 juillet 2010.
  13. Page de Centurion sur le site Metacritic. Page consultée le 31 août 2010.
  14. (en) « Classic Western Meets Roman Times in Centurion », critique de Centurion par James Verniere sur le site de The Village Voice, le 25 août 2010. Page consultée le 30 août 2010.
  15. (en) « Two Vastly Different Enemies Share a Common Thirst for Blood », critique de Centurion par Stephen Holder sur le site du New York Times le 26 août 2010. Page consultée le 30 août 2010.
  16. (en) « Centurion doesn't go for the kill », critique de Wesley Morris dans The Boston Globe le 27 août 2010. Page consultée le 30 août 2010.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]