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August von Werder

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August von Werder
Fonctions
Colonel en chef
30e régiment d'infanterie « comte Werder » (4e régiment d'infanterie rhénan)
à partir du
Commandant
Corps équestre de la police militaire
-
Enseignant
École des cadets
-
Titre de noblesse
Comte
à partir du
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Botschagi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
GruszewoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Karl Wilhelm Friedrich August Leopold Graf von WerderVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activité
Militaire ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Werder (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Gruszewo (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Unités
Grades militaires
Lieutenant (à partir de )
Oberleutnant (à partir de )
Capitaine (à partir de )
Major (à partir de )
Lieutenant-colonel (à partir de )
Colonel (à partir de )
Major général (à partir de )
Lieutenant général (à partir de )
General der Infanterie (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflits
Distinctions

Le comte Karl Friedrich Wilhelm Leopold August von Werder est un général prussien né le à Schloßberg (de) en province de Prusse-Orientale et mort le [1] au château de Grüssow[2] en province de Poméranie.

August est issu de la famille noble von Werder (de) et est le fils du général de division Hans von Werder (de) (1771–1837) et de Johanna Marie Wedde (1783–1864), Werder s'enrôle le dans la 6e compagnie du régiment des Gardes du Corps de l'Armée prussienne. L'année suivante, il reçoit le brevet d'officier (lieutenant) du 1er régiment à pied de la Garde. En 1839, il est nommé inspecteur de l'École militaire de Berlin puis chef du service de topographie. En 1842-43, il s'engage comme volontaire dans la Guerre du Caucase au côté des Russes. De retour en 1846, il est promu capitaine auprès de l'État-major, puis commandant du 33e régiment de fusiliers. En 1853 il commande un bataillon de la Landwehr au sein du 40e régiment des fusiliers ; en 1856, le 4e bataillon de chasseurs à pied, puis, promu lieutenant-colonel, il est versé dans le 2e régiment à pied de la Garde et en même temps, il s'est vu confier la gestion des affaires de l'Inspection des chasseurs et des tirailleurs ainsi que le commandement du corps équestre de la police militaire.

Strasbourg le 28 septembre 1870.

En 1859, il est promu colonel et chargé de l'inspection des chasseurs à pied et à cheval. En 1863, il est promu général de brigade et en 1866, général de division. Au cours de la guerre austro-prussienne, il est placé à la tête de la 3e division d'infanterie, avec laquelle il s'illustre à Jičín et Sadowa. En 1870, il se voit confier le siège de Strasbourg. Après la capitulation de cette métropole, il est promu général d'armée (General der Infanterie), et est chargé du commandement du 14e corps d'armée (de) nouvellement formé. À la tête de ce corps, il envahit au mois d’octobre la Franche-Comté, occupe Dijon, et tient en échec les hommes de Garibaldi. Menacé par la percée du général Bourbaki, il doit rallier Belfort en , force le passage à la bataille de Villersexel (). Cela lui permet de s'opposer à temps à l'Armée de l’Est française, supérieure numériquement : il repousse la contre-offensive ennemie en trois jours à la bataille de la Lizaine (15–). Il accable les troupes françaises en déroute jusqu'à la frontière Suisse, où elles sont finalement désarmées.

Armée de Bourbaki déposant les armes à son passage en Suisse (Panorama Bourbaki, Lucerne).

Ce coup d'éclat lui vaut une renommée inouïe en Allemagne, et particulièrement en Bade : la ville de Fribourg fait édifier un monument à sa gloire et il est reçu docteur honoris causa de l'université[3]. Jusqu'en 2007, une rue portait son nom[4], comme dans bien d'autres villes de la région, et même à Cologne (quartier belge). Après la capitulation de la France, Werder fut élevé au rang de Grand-Croix de la Croix de fer et reçut du roi une pension de 200 000 thalers ; la même année, il est nommé chef du 30e régiment d'infanterie. En 1875, ses collègues célèbrent ses 50 ans d'états de service et le , à l'occasion de sa retraite, il est élevé au rang de comte. Il meurt le dans son château de Grüssow (arrondissement de Belgard (de) en province de Poméranie).

Notes et références

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  1. [1]
  2. La commune de Grüssow est, depuis 2005, incorporée à celle de Fünfseen.
  3. Cf. Hans Schadek, Freiburg ehemals, gestern, heute : Die Stadt im Wandel der letzten 100 Jahre, Fribourg-en-Brisgau, (ISBN 978-3-7984-0771-8), p. 83. – Werder
  4. « Freiburg: Der Organisator der Nächstenliebe - badische-zeitung.de » (consulté le )

Bibliographie

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  • Kurt von Priesdorff, Soldatisches Führertum, vol. VII, Hanseatische Verlagsanstalt Hamburg, p. 297–305
  • Wolfgang von Werder, Geschichte des märkisch-magdeburguischen Geschlechts von Werder., vol. III, Verlag für Sippenforschung U. Starke,
  • Bernhard von Poten, Algemeine Deutsche Biographie, vol. 41 (lire en ligne), « Werder, August Graf von », p. 762-766
  • Meyers Konversations-Lexikon, vol. XVI, Leipzig/Vienne, Verlag des Bibliographischen Instituts, 1885–1892 (réimpr. 4e) (lire en ligne), « August von Werder », p. 535
  • Emil von Conrady, Das Leben des Grafen August von Werder, (lire en ligne)
  • Oskar Höcker (de), General von Werder, der Vertheidiger Süddeutschlands : aus seinem Leben, (lire en ligne)

Liens externes

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