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Alphonse II (roi des Asturies)

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Alphonse II
Illustration.
Titre
Roi des Asturies

(51 ans)
Prédécesseur Bermude Ier
Successeur Ramire Ier
Biographie
Dynastie Asturo-Léonaise
Nom de naissance Alfonso
Date de naissance
Lieu de naissance Oviedo
Date de décès
Lieu de décès Oviedo
Sépulture Panthéon de rois asturiens
Père Fruela_Ier
Mère Munia de Álava
Religion Christianisme

Alphonse II (roi des Asturies)
Rois des Asturies

Alphonse II des Asturies, dit « Alphonse le Chaste », né à Cangas de Onís vers 760, et mort le à Oviedo [1], était roi des Asturies de 791 à 842.

Alfonso en espagnol ou Alphonse en français est le fils du roi Fruela Ier et de son épouse Munia.

À la mort de son père en 768, il a été élevé par sa tante Audesinde et instruit au monastère Saint-Julien de Samos, en Galice.

Il exerce la gouvernance du palais sous le règne de Silo, de 774 à 783. À la mort de ce dernier, il est soutenu par sa tante et des grands de la cour pour devenir roi. Mais son oncle Mauregat intervient et réussit à le déposer.

Alphonse se réfugie aussitôt en Alava, résidence de sa famille maternelle.

Il était en exil sous le règne du successeur de Mauregat, Bermude Ier.

Quand celui-ci renonce au trône après la déroute de ses armées à la bataille de Burbia, Alphonse revient des Asturies et est proclamé roi le .

Alphonse II, manuscrit de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Carte de la péninsule ibérique en 814 avec les campagnes de Charlemagne et la création de la marche d'Espagne.

Le long règne d’Alphonse II correspond à ceux de Al-Hakam Ier et d’Abd al-Rahman II en Al-Andalus, et de Charlemagne et de Louis le Pieux chez les Francs, dont le territoire s’étendait jusqu’au nord de l’Espagne actuelle. Selon les Annales regni Francorum[2], plusieurs ambassades sont envoyées à la cour franque en 797 et 798.

Le nouveau roi cherche à légitimer son pouvoir face à l’autorité du royaume wisigoth, et il veut faire d’Oviedo – fondée vers 781 – l’héritière de Tolède.

Il a fait construire un palais et diverses églises, mais aucune ne reste de nos jours mis à part l’église de San Tirso, aujourd’hui en ruines.

Dans les faubourgs de la ville, Alphonse édifie l’église de Santullano, crée pour son royaume une chancellerie royale avec un notarius regis, et nomme des comites et des judices afin d’assurer l’administration des territoires. Dans le domaine religieux, il crée un évêché dans sa capitale et se présente comme le successeur des rois wisigoths soutenus par l’Église [3].

C’est sous son règne qu’est « miraculeusement » découverte, entre 810 et 830, la tombe de Santiago ou saint Jacques dans le diocèse d’Iria Flavia, en Galice. Cet évènement est présenté comme « un signe du ciel ».

La lumière d’une étoile a éclairé l’endroit où était le corps de Santiago, c’est pourquoi quelqu’un l’a nommé Santiago de Compostela ou saint Jacques de Compostelle (le champ de l’étoile).

Dès 834, Alphonse II déclare l’apôtre comme « patronus et dominus totius Hispaniae » [4]. Son règne connaît toutefois quelques troubles liés aux factions du palais. Vers 801-802, Alphonse II est brièvement déposé et enfermé dans un monastère, puis rétabli dans son trône[5].

Le Royaume des Asturies de 814 à 850.

Alphonse II le Chaste est également un combattant valeureux. Alors qu’en 794, Oviedo est encore pillée, les expéditions envoyées par les émirs en Galice et en Alava sont contenues.

En 798, le roi parvient à atteindre Lisbonne, qui est mise à sac [6]. Il réussit aussi à vaincre les musulmans à Nalón et Anceo, en 825.

Il conforte ses positions en Galice, à León et à Castille, et favorise leur repeuplement. En 833, il appuie la rébellion contre Cordoue du mawla de Mérida, à qui il donne asile avant de le faire tuer [7].

Enfin, Alphonse II meurt en 842, « après avoir porté pendant 52 ans et de manière chaste, sobre, immaculée, pieuse et glorieuse le gouvernement du royaume », pour citer la chronique. Toutefois, il meurt célibataire, ce qui ouvre une crise de succession, avant que ne lui succède son cousin, Ramire.

Notes et références

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  1. (en) & (de) Peter Truhart, Regents of Nations, K. G Saur Münich, 1984-1988 (ISBN 359810491X), Art. « Europe/Southern Europe Europa/Südeuropa » Castilla, p. 3172.
  2. Georges Tessier, Le Mémorial des siècles – VIIIe siècle : Charlemagne, Albin Michel, Paris (1967) p. 161 & 163.
  3. Yves Bonnaz « Divers aspects de la continuité wisigothique dans la monarchie asturienne ». Dans: Mélanges de la Casa de Velázquez. Tome 12, 1976. p. 81-99.
  4. Adeline Rucquoi Histoire médiévale de la Péninsule ibérique Point Histoire H 180 éditions du Seuil Paris 1993 (ISBN 2020129353) p. 165.
  5. Adeline Rucquoi op.cit p. 168.
  6. Les Annales regni Francorum mentionnent les trophées qu’il envoyait à Charlemagne à cette occasion.
  7. Adeline Rucquoi op.cit p. 167.

Bibliographie

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  • Yves Bonnaz « Divers aspects de la continuité wisigothique dans la monarchie asturienne ». Dans: Mélanges de la Casa de Velázquez. Tome 12, 1976. p. 81-99.
  • Adeline Rucquoi Histoire médiévale de la Péninsule ibérique Point Histoire H 180 éditions du Seuil Paris 1993 (ISBN 2020129353).

Liens externes

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