Alma Zadić

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Alma Zadić
Illustration.
Alma Zadić en 2020.
Fonctions
Ministre fédérale autrichienne de la Justice
En fonction depuis le
(4 ans, 4 mois et 2 jours)
Chancelier Sebastian Kurz
Alexander Schallenberg
Karl Nehammer
Gouvernement Kurz II
Schallenberg
Nehammer
Prédécesseur Clemens Jabloner
Députée au Conseil national

(2 ans, 1 mois et 29 jours)
Élection 15 octobre 2017
Réélection 29 septembre 2019
Législature XXVIe et XXVIIe
Successeur Georg Bürstmayr
Biographie
Date de naissance (39 ans)
Lieu de naissance Tuzla (Bosnie-Herzégovine)
Nationalité Autrichienne
Parti politique JETZT (2017-2019)
Die Grünen (depuis 2019)
Diplômée de Université de Vienne
Profession Avocate

Alma Zadić, née le à Tuzla (Bosnie-Herzégovine) est une avocate et femme politique écologiste autrichienne.

Depuis janvier 2020, elle est ministre de la Justice dans le gouvernement de coalition autrichien dirigé par Sebastian Kurz.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

En 1994, âgée de 9 ans, avec sa mère et son frère, Alma Zadić fuit, dans un convoi de l'ONU, Tuzla, une ville du nord-est de la Bosnie-Herzégovine alors attaquée par les troupes serbes, et rejoint après un périple de 15 jours la Croatie[1]. La famille se réfugie finalement à Vienne en Autriche[2].

Élève brillante, elle suit des études de droit à l'université de Vienne jusqu'au doctorat[1] et passe un semestre à l'université catholique du Sacré-Cœur de Milan[3]. Elle obtient une bourse pour étudier à l'université Columbia à New York[1].

Carrière juridique[modifier | modifier le code]

Alma Zadić devient ensuite avocate à Vienne[1].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Depuis 2013, Alma Zadić fait partie de la Global Shapers Community du Forum économique mondial à Davos, qui est une association de jeunes personnes souhaitant prendre des responsabilités pour la planète[4].

En 2015, au moment de la crise migratoire en Europe, elle songe à entrer en politique et est élue députée en 2017 sur la liste du JETZT, un parti écologiste dissident, avant de rejoindre le parti Les Verts (Die Grünen) à l'été 2019[1]. Elle devient le ministre de la Justice lors de la constitution du nouveau gouvernement autrichien à la suite de la coalition inédite entre les conservateurs de l'ÖVP et les écologistes. Elle est la première ministre autrichienne à ne pas être née en Autriche[1],[5]. Elle est alors victime de violentes attaques sur les réseaux sociaux de militants du FPÖ, le parti nationaliste, à cause de ses origines musulmanes[1], qui l'accusent de vouloir introduire la charia[6],[7]. Elle reçoit également des menaces xénophobes et misogynes, ce qui oblige le président de la République et le chancelier autrichien à intervenir et la police autrichienne à renforcer sa protection[1]dès le 8 janvier 2020[7],[8].

Vie privée[modifier | modifier le code]

De culture musulmane, Alma Zadić se revendique athée[1],[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Jean-Baptiste Chastand, « Alma Zadic, cible de l’extrême droite autrichienne », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (de) Josef Votzi, « Alma Zadić: Endlich angekommen », Die Zeit,‎ (ISSN 0044-2070, lire en ligne, consulté le )
  3. (it) « Austria, la ministra e l’Erasmus in Cattolica », sur www.cattolicanews.it (consulté le )
  4. (en) Kirk-Anthony Hamilton, « Who are the Global Shapers? », sur HuffPost, (consulté le )
  5. (de) Hans-Peter Siebenhaar, « Was die erste österreichische Ministerin mit Migrationshintergrund erreichen will » Accès libre, sur www.handelsblatt.com, (consulté le )
  6. (de-AT) « Rassistischer Hass gegen Grüne Zadić nach Posting von FPÖ-Politiker », sur DER STANDARD (consulté le )
  7. a et b (de-AT) Fabian Schmid, « Identitäre und FPÖ gegen Alma Zadić: Anatomie einer Kampagne », sur DER STANDARD (consulté le )
  8. (de) 20 08 2020 Um 11:51, « Bundespräsident Van der Bellen stellt sich hinter Alma Zadić », sur Die Presse, (consulté le )
  9. (en) Katrin Bennhold, « A Onetime ‘Refugee Child’ Takes On Austria’s Far Right », sur The New York Times, (consulté le ).