Alexander Schallenberg

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Alexander Schallenberg
Illustration.
Alexander Schallenberg en 2023.
Fonctions
Ministre fédéral autrichien des Affaires européennes et internationales
En fonction depuis le
(2 ans, 4 mois et 18 jours)
Chancelier Karl Nehammer
Gouvernement Nehammer
Prédécesseur Michael Linhart
[a]
(2 ans, 4 mois et 8 jours)
Chancelier Brigitte Bierlein
Sebastian Kurz
Gouvernement Bierlein
Kurz II
Prédécesseur Karin Kneissl
Successeur Michael Linhart
Chancelier fédéral

(1 mois et 25 jours)
Président fédéral Alexander Van der Bellen
Gouvernement Schallenberg
Législature XXVIIe
Coalition ÖVP-Grünen
Prédécesseur Sebastian Kurz
Successeur Karl Nehammer
Ministre fédéral des Arts, de la Culture et des Médias

(7 mois et 4 jours)
Chancelier Brigitte Bierlein
Gouvernement Bierlein
Prédécesseur Gernot Blümel
Successeur Werner Kogler (Arts et Culture)
Biographie
Nom de naissance Alexander Georg Nicolas Christoph Wolfgang Tassilo Schallenberg
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Berne (Suisse)
Nationalité Autrichienne
Parti politique ÖVP (depuis 2021)
Diplômé de Université de Vienne
Université Panthéon-Assas
Collège d'Europe
Profession Juriste

Alexander Schallenberg
Chanceliers fédéraux de l'Autriche

Alexander Schallenberg (/alɛˈksandɐ ˈʃalənbɛrk/[b]), né le à Berne, est un homme d'État autrichien, membre du Parti populaire autrichien (ÖVP).

Après avoir été ministre fédéral de la Culture et ministre fédéral des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition de Brigitte Bierlein entre et , il est confirmé dans cette seconde fonction dans le second gouvernement du conservateur Sebastian Kurz.

À la suite de la démission de Sebastian Kurz, il prend sa succession comme chancelier fédéral en mais ce dernier, en qualité de président du parti et du groupe parlementaire ÖVP, reste le principal instigateur de la politique gouvernementale. À la suite du retrait de Sebastian Kurz de la vie politique en , Alexander Schallenberg renonce à ses fonctions de chancelier au profit du nouveau président de l'ÖVP, Karl Nehammer, qui le nomme de nouveau chef de la diplomatie autrichienne.

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Origines et vie privée[modifier | modifier le code]

Alexander Schallenberg naît le à Berne[1]. Selon le Genealogisches Handbuch des Adels, ses prénoms sont Alexander Georg Nicolas Christoph Wolfgang Tassilo[2].

Il est issu de la vieille famille aristocratique des comtes de Schallenberg[3]. Fils du diplomate Wolfgang Schallenberg, il grandit en Inde, en Espagne ou encore en France, au gré des affectations de son père[1].

Il épouse Marie-Isabelle Hénin (née en 1969 à Uccle, Belgique) à Saint-Pierre en 1995. Elle est une petite-fille de l'architecte français Noël Le Maresquier et d'une noble espagnole, Conchita López de Tejada[2], et la petite-nièce du Premier ministre français Michel Debré[4]. Ils ont ensuite divorcé, après avoir eu quatre enfants[1].

Études et carrière[modifier | modifier le code]

De 1989 à 1994, Alexander Schallenberg étudie le droit à l'université de Vienne et à l'université Panthéon-Assas à Paris. Après avoir obtenu son diplôme, il poursuit ses études au Collège d'Europe (Belgique) jusqu'en 1995. En 1997, il entre au ministère des Affaires étrangères autrichien.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Ministre fédéral des Affaires étrangères[modifier | modifier le code]

Le , Alexander Schallenberg succède à Karin Kneissl au poste de ministre fédéral des Affaires étrangères de l'Autriche dans le gouvernement dirigé par Brigitte Bierlein. En , il est reconduit dans le deuxième gouvernement de Sebastian Kurz.

Il s’illustre notamment par son soutien au gouvernement israélien. Lors de la crise israélo-palestinienne de , qui fit 14 victimes israéliennes et plus de 250 palestiniennes, le drapeau israélien est hissé sur le ministère des Affaires étrangères et la Chancellerie à Vienne[5].

Fermement opposé à l’immigration, il suscite une polémique en lors de l'incendie du camp de réfugiés de Moria en Grèce en déclarant : « Pleurer pour la répartition [des migrants] ne peut être la solution. » Il se montre également opposé à la venue de réfugiés afghans lors de la prise du pouvoir par les talibans en 2021[5].

Courant 2021, il rejoint le Parti populaire autrichien (ÖVP)[6].

Éphémère chancelier fédéral[modifier | modifier le code]

Le , alors qu'un scandale de corruption plonge le gouvernement dans une crise politique grave, Sebastian Kurz annonce sa démission. Alexander Schallenberg est désigné par Kurz pour lui succéder[7]. Il est considéré comme un fidèle de Sebastian Kurz, auquel il doit l'essentiel de sa carrière politique. Il partage avec lui des convictions pro-Union européenne, anti-immigration et hostiles à la Turquie[8].

Peu après son départ de la chancellerie, Kurz reprend son siège de député et devient président du groupe parlementaire de l'ÖVP tout en conservant la tête du parti. De ce fait, il est perçu par l'opposition et les observateurs politiques comme un « chancelier fantôme », alors que la chancellerie ne procure formellement que peu de prérogatives institutionnelles. Schallenberg, perçu comme sa « marionnette », décide de conserver les conseillers gouvernementaux en place sous son prédécesseur[9],[10].

Face à la pandémie de Covid-19, il impose de nouvelles restrictions aux personnes non vaccinées à partir de novembre 2021. Il leur est notamment interdit d'acheter des produits n'étant pas considérés comme essentiels[11].

Kurz fait savoir le suivant qu'il souhaite se retirer de la vie politique, expliquant être « usé » par les accusations judiciaires dont il fait l'objet[12]. Le jour même, Schallenberg annonce ne pas briguer la tête des conservateurs et prévoir de démissionner de la tête du gouvernement de façon à permettre au futur président du parti de briguer la chancellerie[13].

Retour au ministère des Affaires étrangères[modifier | modifier le code]

Le lendemain, l'ÖVP désigne le ministre fédéral de l'Intérieur Karl Nehammer comme président du parti et futur chancelier, Alexander Schallenberg retrouve son précédent poste de ministre fédéral des Affaires étrangères le 6 décembre[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ministre fédéral de l'Europe, de l'Intégration et des Affaires étrangères jusqu'au 7 janvier 2020.
  2. Prononciation en allemand standard (haut allemand) retranscrite selon la norme API.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « Schallenberg takes over as new Chancellor of Austria », sur TASS, (consulté le )
  2. a et b Genealogisches Handbuch der gräflichen Häuser (Genealogisches Handbuch des Adels). XVIII/139. Limburg an der Lahn: C. A. Starke Verlag. 2006. p. 375. (ISBN 3-798-00839-6).
  3. « Fidèle de Kurz, diplomate... Qui est Alexander Schallenberg, le nouveau chancelier autrichien? », sur LExpress.fr,
  4. Bourdieu, Pierre (1998). The State Nobility: Elite Schools in the Field of Power. Stanford University Press. p. 293.
  5. a et b Samuel Ravier-Regnat, « En Autriche, Alexander Schallenberg, un chancelier de rechange pour que rien ne change », sur Libération,
  6. (de) christian.rainer,robert.treichler, « Außenminister Schallenberg soll Kurz nachfolgen: "Ich bin Bürgerlicher seit Geburt" », sur www.profil.at, (consulté le ).
  7. (de) 09 10 2021 um 19:54 von Hellin Jankowski, « "Möchte Platz machen": Kurz tritt zurück, Schallenberg... », sur Die Presse, (consulté le )
  8. « Alexander Schallenberg devient le nouveau chancelier d'Autriche », sur France 24,
  9. Pascale Hugues, « L’Autriche s’interroge sur son « chancelier fantôme » », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  10. https://communaute.lexpress.fr/journaliste/clement-daniez, « "Kurz n'a cédé aucun pouvoir" : en Autriche, l'ex-chancelier reste l'homme fort du pays », sur LExpress.fr, lexpress, (consulté le ).
  11. « Vaccination. En Autriche, le confinement qui “va accentuer les divisions au sein de la société” », sur Courrier international,
  12. Agence France-Presse, « L’ancien chancelier autrichien Sebastian Kurz annonce son retrait de la vie politique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Autriche : le chancelier Schallenberg annonce qu'il va démissionner », sur Les Echos, (consulté le ).
  14. Agence France-Presse et Reuters, « Autriche : le ministre de l’intérieur, Karl Nehammer, désigné pour devenir le prochain chancelier », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]