Aller au contenu

Émile Fernand-Dubois

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 1 octobre 2022 à 15:06 et modifiée en dernier par MDPMuse (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Émile Fernand-Dubois
Émile Fernand-Dubois dans son atelier, photographie anonyme, Cosne-Cours-sur-Loire, musée de la Loire.
Naissance
Décès
(à 83 ans)
Villejuif
Nom de naissance
Dubois
Nationalité
Activités
Autres activités
Conservateur honoraire du Musée de Cosne de 1921 aux années de guerre
Maître
Distinction
  • Officier d'Académie en 1902
  • Officier de l'Instruction Publique en 1907
  • Prix Albert Maignan au Salon des artistes français de 1921 pour En rêve et Muse éplorée
  • Médaille d’or hors-concours au Salon des artistes français de 1922 pour La Douleur, Sanglots sur les ruines
  • Médaille d’or au Salon des artistes français de 1923
  • Chevalier de la Légion d'Honneur en 1932

Émile Fernand-Dubois né à Paris (XIe) le [1] et mort à Villejuif le 26 septembre 1952[2] est un sculpteur, graveur et médailleur français.

Il s'est illustré dans la réalisation de monuments aux morts de la Grande Guerre. Il a obtenu une médaille d’or au Salon des artistes français de 1923[3].

Biographie

D'abord élève de Sul-Abadie (Toulouse, 1853-1890), Émile Fernand-Dubois suit après sa mort l'enseignement de Jules Dalou. Il travaille ensuite quelque temps comme praticien pour Auguste Rodin[réf. nécessaire] et passe également trois années dans l'atelier du fondeur Pierre Bingen, où il réalise de nombreux tirages en bronze à la cire perdue.

Il se plaisait à se désigner comme étant un « statuaire », et vient s'installer à Cosne-Cours-sur-Loire sur les recommandations de Claude Goujat, alors maire de la petite municipalité. Il joue un rôle de premier plan dans l'histoire et le développement du musée de la Loire de Cosne-Cours-sur-Loire, dont il fut le premier conservateur en 1921. Il fera de nombreuses acquisitions et dressa avec son ami Casimir Cépède le premier inventaire.

En 1925 à Paris, il crée La Horde à Montparnasse, une association venant en aide aux artistes dans le besoin. Chaque année, l'association organise un bal de charité à la salle du bal Bullier qui, en 1926, avait pour thème « La Horde sous les Tropiques »[4]. Il y participe en créant pour l'occasion des costumes, accessoires, masques, boutons, etc.[5].

Il expose au Salon des artistes français, dont il est sociétaire en 1902, ainsi qu'au Salon des indépendants.

Il habit d'abord au 140, Avenue du Maine, puis dès 1905 au 66, Avenue de Châtillon à Montrouge et enfin 15, Rue Morère. Son atelier parisien était situé au 44, avenue de Châtillon à partir de 1902.

Il est inhumé au cimetière Saint-Agnan, auprès de son épouse Jane, à Cosne-Cours-sur-Loire.

Œuvres dans les collections publiques

  • Alligny-Cosne : Un médaillon en grès exécuté par les potiers de Saint-Amand-en-Puisaye en mémoire d'une victime des Allemands.
  • Avion : Monument aux morts, portant l'inscription « Tu ne tueras point » édifié en 1924.
  • Château-Chinon : Monument à Louis de Courmont, médaillon en bronze.
  • Cosne-Cours-sur-Loire :
    • Le Monument aux victimes du coup d’État de 1851, élevé en 1902 sur le Square Alphonse Baudin, bronze envoyé à la fonte sous le régime de Vichy[6], restitué en grès après la guerre.
    • Le Monument à la gloire de la République, élevé en 1906 en haut du boulevard de la République, bronze, envoyé à la fonte sous le régime de Vichy[6], disparu.
    • Le Monument aux morts de 1870-71, élevé en 1908 au cimetière Saint-Agnan sur lequel sera ajoutée plus tard la mention « 1914-1918 ».
    • Le Buste de son épouse Jane morte dans le bombardement du musée en juin 1940 au cimetière Saint-Agnan.
    • musée de la Loire, fonds d'œuvres d'Émile Fernand-Dubois[7], dont :
      • Émile Fernand-Dubois sculptant dans son atelier (croquis), dessin ;
      • Homme en costume antique ou médiéval portant casque et épée, dessin ;
      • Médaille avec portrait de Jean Jaurès (médaille montée par des clous sur une plaque en plastique rouge, imitation marbre), médaille ;
      • Petit masque dans le style du théâtre grec (tête grimaçante), plâtre patiné ;
      • Allégorie de la Musique : femme jouant de la flûte de pan, estampe ;
      • Amoureuse extase (femme nue), 1914, plâtre patiné ;
      • Buste d'Albert Thomas, plâtre patiné ;
      • Buste de Casimir Cépède, 1936, plâtre patiné ;
      • Cavalaire (Var), 1916, huile sur bois ;
      • Buste de Gavroche (buste sur socle en plâtre), 1913, plâtre patiné ;
      • Deux femmes enlacées (plaque avec relief), terre cuite ;
      • Esquisse de la Douleur (monument aux morts de Cosne), 1922, plâtre patiné ;
      • Ève à la pomme et au serpent, plâtre.
  • Forcalquier : Hésitation, ou Fugitive résistance, 1913, marbre.
  • Issy-les-Moulineaux, cimetière communal : Monument aux morts, 1924, marbre blanc.
  • Montmorency, ancien cimetière des Champeaux : Pleureuse, statue en marbre blanc.
  • Montrouge, square des États-Unis : Femme à la conque ou Femme au coquillage, marbre blanc, œuvre inscrite au patrimoine culturel d'Île-de-France[8].
  • Neuvy-sur-Loire : Un médaillon sur le monument aux victimes du Coup d’État de 1851.
  • Nogent-le-Rotrou :
  • Paris :
  • Puteaux, cimetière communal : Monument aux morts intitulé La guerre, la raison et l'humanité édifié en 1930.
  • Saint-Amand-en-Puisaye : Monument aux morts remplaçant celui en ciment armé du sculpteur Thomas Cartier (1920) édifié en 1934.

Salons

  • Salon des artistes français :
    • 1890 : Sans asile (médaille d’honneur) ;
    • 1891 : (mention honorable) ;
    • 1900 : (médaille d’argent pour une œuvre en collaboration avec Messager) ;
    • 1910 : Devant l'amour (mention honorable et médaille de 3e classe) ;
    • 1911 : Devant l’Amour (médaille de 2e classe) ;
    • 1912 : Fugitive résistance, plâtre ;
    • 1920 : Amoureuse extase ; Prélude d'amour, édité par la fonderie Susse ;
    • 1921 : Sanglots sur les ruines, modèle en plâtre (no 3521) ; En rêve et Muse éplorée (prix Albert Maignan) ;
    • 1922 : La Douleur ; Sanglots sur les ruines, marbre pour la ville de Cosne-Cours-sur-Loire sous le titre de Muse éplorée (médaille d’or hors-concours).

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit.
  • Casimir Cépède, La vie et l'œuvre d'Émile Fernand-Dubois, Éditions de l'Art de l'IBA, 1938.
  • Bernard Morot-Gaudry, « La sculpture en Morvan au XXe siècle et début du XXIe siècle », Bulletin de l'Académie du Morvan, no 82, 2017, p. 27.
  • Pierre Kjellbert, Dictionnaire des sculpteurs, les bronzes du XIXe siècle, Paris, Éditions de l'Amateur, 1996 ; rééd. 2005, 716 p. (ISBN 978-2859174224).
  • Yves Devaux, L'Univers des bronzes, Paris, Éditions Pygmalion, 1978.
  • Jean-Claude Renard, L'âge de la fonte, Paris, Éditions de l'Amateur, 1985.

Liens externes