Arey
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Arey, Érige ou Arige, est un saint de l'Église catholique romaine. Il a été évêque de Gap de 579 à 614[1].
Biographie
Aridius, ou Aregius, ou encore Érige, naquit à Chalon-sur-Saône, au milieu du VIe siècle, dans une noble famille gallo-romaine. Il fut ordonné prêtre par Syagrius Ier, évêque de Grenoble, et exerça son sacerdoce en Trièves puis à Gap. En 579, il succéda comme évêque de la ville à Sagittaire, déposé car plus porté sur les armes que sur la pastorale. Il se lia avec le pape Grégoire le Grand, les échanges de courriers qu'ils eurent en témoignent « L'amitié n'a fait qu'une âme de la vôtre et de la mienne ; aussi mon cœur, qui souffre des souffrances du vôtre, a-t-il vivement ressenti l'affliction que vous a causée la mort des membres de votre famille... » Grégoire à Arey évêque des Gaules[2].
Il participe au second concile de Mâcon, en 585[3].
À sa mort, en 614, le peuple lui fit des funérailles solennelles. Plusieurs légendes lui sont attachées, qui manifestent la vénération que lui portaient ses fidèles.
La légende de l'ours de Saint Arey ou Arige
Revenant de Rome en l'an 605, Arey passa le col du Montgenèvre, et, dans les bois, son attelage se trouva face à un ours, qui fit fuir l'un des bœufs qui le tirait. Arey ordonna alors à l'animal de prendre sous le joug la place du bœuf disparu. L'ours, docile, se laissa atteler, et Arey arriva à Gap dans cet équipage original. Reconnaissant à l'animal qui finalement ne l'avait guère dérangé, il le libéra. L'ours partit se réfugier dans les bois voisins, dont il ne ressortit que ... le jour de l'enterrement de l'évêque.
Cette légende comporte selon les villages de la région diverses variantes. Les uns localisent l'agression dans les pentes du Montgenèvre, d'autres près d'Orcières, ou encore au col de la Cayolle. Quant au « Bois de l'ours », il se trouve pour les uns à Boscodon (où on trouva en 1150 le squelette d'un ours de grande taille), pour d'autres en Champsaur sur les pentes du col de Manse.
Sur une peinture murale de l’église d’Auron, datée de la première moitié du XVe siècle, il est porté en terre sur un char tiré par un bœuf et un ours.
Églises sous le vocable de Saint-Arey
- Sancti Erigii de Valernes (disparue) ;
- Saint-Érige d'Auron ornée de fresques représentant l’évêque ;
- Saint-Arey du Freney-d'Oisans ;
- Saint-Arey de Serres.
Notes
- ou 610 selon certaines sources
- La vie de Saint Arey ou Arige tirée de "La France pontificale", texte additionnel.
- Odette Pontal, Histoire des conciles mérovingiens, Paris, CNRS - Cerf - Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, , 428 p. (ISBN 978-2-20403-191-2), p. 291 (pp. 161-167 dans la version en allemand).
Voir aussi
Bibliographie
- La légende dorée du Dauphiné, Gabrielle Sentis, 1984, éd. Didier-Richard, Grenoble (ISBN 2-7038-0028-2).
- Michel Pastoureau, L'Ours : Histoire d'un roi déchu, Paris, Éditions du Seuil, , 432 p. (ISBN 978-2-02-021542-8, BNF 40984404).
- Panneau d'information de l'association Le pont blanc, sur la route de Manse à Serre-Richard (commune de Forest-Saint-Julien, Hautes-Alpes).