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Marie Lambert (femme politique)

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Marie Lambert
Illustration.
Fonctions
Députée du Finistère

(2 ans, 11 mois et 19 jours)
Législature Ire (Quatrième République)
Groupe politique Communiste
Biographie
Nom de naissance Marie-Yvonne Perrot
Date de naissance
Lieu de naissance Landerneau (Finistère)
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décès Le Kremlin-Bicêtre
(Val-de-Marne)
Nationalité Française
Parti politique PCF
Père Yves Perrot
Mère Marie Frigent
Conjoint Henri Lambert
Georges Gosnat
Profession Journaliste

Marie Lambert (de son nom de naissance Marie-Yvonne Perrot[1]), née le à Landerneau (Finistère) et morte le au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), est une femme politique française.

Biographie

Jeunesse et résistance

Issue d'une famille d'agriculteurs, Marie-Yvonne Perrot est la fille d'Yves Perrot et de Marie Frigent[2].

Alors qu'elle est employée de la Poste, elle s'engage dans les Francs-tireurs et partisans et accède au grade de sous-lieutenant. Elle adhère au PCF en 1943[3].

Le PCF et la Guerre d'Indochine

Après la Libération, Marie Lambert rejoint le PCF dont elle devient secrétaire fédérale pour le Finistère puis, au printemps 1945, elle est élue conseillère municipale de Landerneau, sa ville natale.

Elle se présente aux élections législatives de juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale constituante et figure en quatrième position sur la liste du PCF conduite dans le Finistère par le journaliste Pierre Hervé, mais la liste n'obtient que deux élus avec 27,8 % des voix .

Marie Lambert doit à la démission de Pierre Hervé, en désaccord avec la ligne politique imposée par la direction du Parti, de faire son entrée au mois de juin 1948 à l'Assemblée nationale. Durant son mandat au palais Bourbon, elle siège dans plusieurs commissions : reconstruction et dommages de guerre ; agriculture.

En 1948 et au début 1949, elle occupe de manière transitoire la fonction de première secrétaire fédérale du Finistère[4], mais est écartée, tout comme 24 membres de la direction fédérale[4], lors de la XIIe conférence fédérale de février 1949 présidée par Jeannette Vermeersch[4], et remplacée par Daniel Trellu alors qu'on lui reproche la trop grande importance accordée à la question de la laïcité sous l’impulsion de Pierre Hervé[4].

Le 14 avril, une manifestation des femmes de l’UFF contre la guerre d'Indochine, à la mairie de Brest, se heurta à la police et elle fut tabassée et arrêtée. L'autre député communiste du Finistère, Alain Signor, fut emprisonné aussi pour avoir manifesté [5],[6]Le 17 avril 1950, une manifestation de protestation de 5 000 personnes fut vivement réprimée provoquant la mort de l’ouvrier Édouard Mazé, frère du conseiller municipal PCF Pierre Mazé. Libérés, Marie Lambert et Alain Signor ne furent condamnés à cinq et à six mois de prison avec sursis[4].

Le journalisme

Elle se représente aux élections législatives du 17 juin 1951 et subit le recul de la liste communiste conduite par Alain Signor qui ne recueille plus que 78 541 voix sur 375 012 suffrages exprimés soit 20,9%[4] contre 27,8 % en 1946[4].

Marie Lambert divorce la même année de l'officier d'infanterie dont elle était l'épouse et disparait de la direction fédérale en janvier 1953[4] pour se consacrer au journalisme, travaillant pour plusieurs journaux de la presse communiste française : successivement rédactrice au service de politique étrangère de L'Humanité puis au service politique de l'hebdomadaire France Nouvelle ; elle prendra ensuite la direction du journal Femmes françaises[4].

Lorsque est déclenchée l’insurrection en Algérie, le 1er novembre 1954, l’Humanité la dépêche sur place et c'est grâce à elle que le mot « guerre » a été imprimé par ce journal dès le 3 novembre 1954, alors que le conflit sera présenté par les autorités comme une simple opération de police[7]. Dans la foulée, lors d'un meeting au Vél’d’Hiv, le 5 novembre, pour célébrer l’anniversaire de la révolution d’Octobre, Jacques Duclos, numéro deux du PCF prononce le mot « indépendance »[7].

Le 8 novembre 1954, l’Humanité publia sous le titre "Des tortures dignes de la Gestapo", son reportage disant "Les arrestations se poursuivent en Algérie et de nombreuses personnes à des sévices innommables dans les locaux de la police [...] la bastonnade, le lavage d’estomac à l’aide d’un tuyau enfonce dans la bouche et le courant électrique"[4], scènes lui rappelant les tortures qu’avaient subies son premier mari en 1943[4]. Elle participa en 1955 au premier voyage de journaliste à Hanoï[4].

Famille et vie privée

Elle se marie en premières noces le avec Henri Lambert ; ils divorcent en .

En secondes noces, elle épouse, le à Ivry-sur-Seine, Georges Gosnat, député communiste.

Elle est inhumée au cimetière communal Monmousseau d'Ivry-sur-Seine[8].

Mandats

Mandat parlementaire

Mandat local

Notes et références

  1. Assemblée nationale, « Marie Lambert - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. « Généalogie de Marie Yvonne PERROT », sur Geneanet (consulté le ).
  3. Site de la section de Quimper du PCF.
  4. a b c d e f g h i j k et l Biographie Le Maitron de Marie Lambert [1]
  5. "Les manifestations de rue en France, 1918-1968 " par Danielle Tartakowsky[2]
  6. Hommage du Parti Communiste du Finistère à Gaby Paul [3]
  7. a et b "Alain Ruscio a produit sur les communistes et l’Algérie(1920-1962) un livre nuancé et documenté ", intervew dans L'Humanité du le 26 février 2019 [4]
  8. Voir sur bertrandbeyern.fr.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes