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Mohamed el-Maadi

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Mohamed el-Maadi
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Biographie
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Surnom
SS MohamedVoir et modifier les données sur Wikidata
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Mohamed el-Maadi, né le à la Séfia (aujourd'hui Mechroha) en Algérie et mort en Égypte vers 1954, est un français algérien nationaliste et antisémite.

Biographie

Fils du Caïd Mahfuz al-Ma'adi, Bachagha, commandeur de la Légion d'honneur et d'une Française[1], Mohamed El Maadi fut, comme Mohammedi Said ou encore Mohamed Begdane (alias « Jean le Manchot », ancien des Brigades internationales qui se faisait appeler « von Kerbach »), un membre de la Gestapo, qui collabora activement avec le Troisième Reich pendant le régime de Vichy.

Fortement imprégné du discours des Croix-de-Feu, cherchant à encourager l'antisémitisme musulman en Algérie, il joue un rôle crucial dans le déclenchement des « meurtres de Constantine » du 3 au , au cours desquels des musulmans ont tué vingt-cinq juifs (14 hommes, 6 femmes, 5 enfants, dont 14 décapités)[2].

Mohammed el-Maadi quitte l'armée en 1936. Il intègre ensuite la Cagoule[3]. Durant l'Occupation allemande, il milite au Mouvement social révolutionnaire, fondé par d'anciens cagoulards. Il devient ensuite le responsable des questions inhérentes au Maghreb au sein du Rassemblement national populaire de son ami Marcel Déat où il organise le Comité RNP nord-africain.

Durant la même période, il entre en contact avec les cercles indépendantistes algériens présents en France et fonde en janvier 1943, un bimensuel, Er Rachid, qui est financé par l'Abwehr et atteint un tirage de 80 000 exemplaires[4].

En 1943, Mohamed el-Maadi rencontre Henri Lafont, chef du bureau de la Gestapo parisienne, avec qui il fonde la brigade nord-africaine, officiellement constituée le , avec le patronage d'Helmut Knochen, le chef de la Gestapo en France. Cette brigade est formée d'environ 300 Algériens, provenant essentiellement du quartier de la Goutte-d'Or à Paris[5].

En , il se réfugie avec son épouse en Allemagne, où il est accueilli par le Grand Mufti, Amin al-Husseini.

Il serait décédé en Égypte entre 1954 et 1957.

Publication

  • L'Afrique du Nord, terre d'histoire, France-empire, 1943

Bibliographie

  • Roger Faligot et Rémi Kauffer, Le croissant et la croix gammée, Albin Michel, 1990
  • Mahfoud Kaddache, Histoire du nationalisme algérien, Société nationale d'édition et de diffusion, 1980, v.2
  • Charles-Robert Ageron, « Les Maghrébins et la propagande allemande » in L'Algérie algérienne de Napoléon III à De Gaulle, Sinbad, 1980, p. 167-216
  • Patrice Rolli, La Phalange nord-africaine (ou Brigade nord-africaine, ou Légion nord-africaine) en Dordogne : Histoire d'une alliance entre la Pègre et la Gestapo (-), Éditions l'Histoire en Partage, 2013, 189 pages
  • Joshua Cole, Lethal Provocation. The Constantine Murders and the Politics of French Algeria, Ithaca, Cornell University Press, 2019.

Notes

  1. Abdellali Merdaci, Auteurs algériens de langue française de la période coloniale, L'Harmattan, 2010, p.116
  2. (en) Joshua Cole, Lethal Provocation : The Constantine Murders and the Politics of French Algeria, Ithaca, Cornell University Press, , IX-317 p. (ISBN 978-1-50173-941-5).
  3. Ce soir : grand quotidien d'information indépendant, vendredi , 6e édition, 1re année, no 269, p. 1, [lire en ligne].
  4. « Le journal Er Rachid, que dirigeait un Algérien décoré de la Légion d'honneur, le capitaine Mohamed El Maadi », Jean-André Faucher, L'Algérie rebelle, Éditions du Grand Damier, 1957, p. 107;
  5. Sur l'action de la BNA en Dordogne voir Patrice Rolli, La Phalange nord-africaine (ou Brigade nord-africaine, ou Légion nord-africaine) en Dordogne : Histoire d'une alliance entre la Pègre et la Gestapo (15 mars-19 août 1944), éditions l'Histoire en Partage, 2013, 189 pages.

Voir aussi