Gare des Coteaux
Saint-Cloud Les Coteaux | |
L'ancien bâtiment voyageurs et l'entrée de la station de tramway. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Saint-Cloud |
Coordonnées géographiques | 48° 51′ 26″ nord, 2° 13′ 14″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | Commune de Saint-Cloud (ancien bâtiment voyageurs) SNCF Réseau (emprise de la gare et station du tramway) |
Exploitant | RATP |
Code UIC | 87382515 |
Site Internet | La gare des Coteaux, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions |
Service | |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Puteaux à Issy-Plaine |
Voies | 2 |
Quais | 2 |
Zone | 3 (tarification Île-de-France) |
Historique | |
Mise en service | |
Correspondances | |
Transilien | (Val d'Or, à distance) |
Bus RATP | RATP 471 |
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La gare des Coteaux (aussi connue sous le nom de gare de Saint-Cloud-Les Coteaux[1]) est une gare ferroviaire française de la ligne de Puteaux à Issy-Plaine (ligne des Moulineaux), devenue une station de tramway de la ligne 2 du tramway d'Île-de-France (ligne T2). Elle est située sur le territoire de la commune de Saint-Cloud, à proximité de l'hippodrome de Saint-Cloud, dans le département des Hauts-de-Seine, en région Île-de-France.
La gare est mise en service en 1901. Fermée en 1993 pour permettre la conversion en tramway de la ligne et de la gare, elle rouvre en 1997. Son bâtiment voyageurs est réaffecté.
Devenue une station de tramway de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), elle est desservie par les rames de la ligne T2.
Situation ferroviaire
L'ancienne gare ferroviaire des Coteaux est située au point kilométrique (PK) 12,756 de la ligne de Puteaux à Issy-Plaine (dite « ligne des Moulineaux »), entre les gares de Suresnes - Longchamp et du Pont de Saint-Cloud.
La station de tramway des Coteaux est située sur la ligne 2 du tramway d'Île-de-France (ligne T2), entre les stations Suresnes - Longchamp et Les Milons[Note 1].
Histoire
La construction de la gare des Coteaux est décidée en dans le cadre du lotissement des Coteaux-Longchamp (cf. lettre du ministre des Travaux publics du )[2].
Elle est achevée à la fin de l'année et la gare ouvre au public au début de [3] D'abord prévue sur le côté direction Puteaux, elle est finalement bâtie à cheval sur la voie. Elle est construite par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest à la même période que quatre autres « gares à cheval », celle du Pont de l'Alma, celle du pont Mirabeau, celle du pont de Grenelle et celle de La Bourdonnais, édifiées pour l'Exposition universelle de 1900. Une seule d'entre elles subsiste : celle du pont Mirabeau devenue la gare de Javel.
Juste Lisch, architecte de ces gares est un adepte de la construction métallique ainsi que de cette polychromie structurelle de plus en plus facilitée par les progrès techniques dans la production de briques et céramiques colorées. Architecte réputé, il fait preuve d'un grand souci d'élégance, de culture, de luxe et de confort dans ses œuvres[4].
La gare des Coteaux, sans pour autant avoir été édifiée par cet architecte, est marquée par ce style, construite en fer et en brique, matériaux dont le coloris rehausse la silhouette du bâtiment, avec un toit en ardoise en harmonie avec les toits voisins.
Elle permet d'accueillir les foules qui se pressent pour assister à l'envol des ballons dirigeables et à l'exploit d'Alberto Santos-Dumont, précurseur de l'essor de l'industrie aéronautique dans la commune. Les voyageurs admirateurs ont d'ailleurs tendance à faire référence à la station Santos Dumont plutôt qu'aux Coteaux[5].
La gare, à l'allure légère, s'intègre parfaitement dans l'aspect du coteau. Ni trop haute, ce qui ferait disparaître les perspectives, ni trop basse, ce qui la rendrait invisible[6], elle est une plateforme dans la montée et la descente des coteaux, balcon permettant un temps d'arrêt pour regarder le paysage du Val de Seine, le bois de Boulogne, la tour Eiffel et Paris en arrière-plan. De même à l'intérieur de la gare, la disposition de la salle des billets et de la salle d'attente permet d'admirer les versants du coteau tant vers le nord que vers le sud.
Elle est beaucoup utilisée dans un premier temps par les turfistes qui se rendent par la rue du Val-d'Or à l'hippodrome de Saint-Cloud ouvert en . Devant la protestation des commerçants de la commune voyant une clientèle leur échapper[7], et qui réclament un accès plus proche de l'hippodrome, la municipalité de Saint-Cloud demande qu'un arrêt soit instauré sur la ligne de chemin de fer de Versailles. Une simple halte est d'abord mise en place en 1903, puis l'actuelle gare du Val d'or est ouverte en 1911.
La gare des Coteaux est désaffectée avec l'arrêt du trafic SNCF en 1993. Le bâtiment voyageurs, racheté par la commune de Saint-Cloud en tant que marqueur historique de la vie du quartier des Coteaux[8], a été réhabilité et est utilisé désormais dans le cadre des activités de l'Espace Seniors. Contrairement à beaucoup d'autres gares de la ligne des Moulineaux, la gare des Coteaux conserva, à l'instar des gares de Suresnes - Longchamp et de Puteaux, son nom d'origine à la suite de la réouverture et de la conversion en tramway de la ligne.
Service des voyageurs
Accueil
La station de tramway est équipée d'abris sur chacun des quais et d'automates pour l'achat de titres de transport. Deux rampes, une située à l'extrémité du quai en direction de Pont de Bezons, et une autre donnant sur le boulevard Senard face à l'avenue de Longchamp, permettent l'accès des personnes à mobilité réduite à la station de tramway. Un abri à vélos est aussi disponible. Le passage d'un quai à un autre se fait à niveau, aux deux extrémités de la station.
Desserte
Elle est desservie par les tramways de la ligne T2, à raison d'un tramway toutes les quatre à douze minutes.
Intermodalité
La station est desservie par la ligne 471 du réseau de bus RATP dont c'est l'un des terminus. Selon le schéma de la ligne L du Transilien[9], une correspondance par la voie publique (en empruntant l'avenue de Longchamp) est possible avec la gare du Val d'Or.
Notes et références
Notes
- Station créée lors de la conversion de la ligne en tramway.
Références
- « Plan de la ligne de bus RATP 471 », sur ratp.fr, (consulté le ).
- Pierre Bouchez, La ligne des Moulineaux, Paris, La vie du Rail, , 103 p. (ISBN 978-2-915034-89-9), p. 59.
- « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le ), p. 6, en haut de la troisième colonne.
- Karen Bowie, Les grandes gares parisiennes au XIXe siècle, 1992.
- Rapport CAUE (Conseil Architecture Urbanisme Environnement), Paysages des Hauts-de-Seine, Revue TOPOS, Hors-série, p. 90, 1995.
- Gallica : Société anonyme foncière des coteaux du bois de Boulogne.
- Gallica : Le Figaro, 18 octobre 1901.
- La gare de Chaville-Rive-Droite était du même type : Un nouveau bâtiment des voyageurs est érigé, sur le modèle de celui de la gare des Coteaux sur la ligne des Moulineaux. Il est placé à cheval sur les voies, et accolé à un pont métallique de trois travées et de vingt-et-un mètres d'ouverture qui franchit les voies. Pierre Bouchez, De Paris Saint-Lazare à Versailles et Saint-Nom-la-Bretèche (1839-2007), p. 102.
- « Schéma de la ligne L du Transilien », sur transilien.com (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Liste de gares en France
- Ligne de Puteaux à Issy-Plaine (ligne des Moulineaux)
- Ligne 2 du tramway d'Île-de-France (ligne T2)
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
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Porte de Versailles ou Les Moulineaux |
Les Milons | Suresnes - Longchamp | Victor Basch ou Pont de Bezons |