Aller au contenu

Kepler-16 b

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 mars 2021 à 07:30 et modifiée en dernier par Bob Saint Clar (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Kepler-16 (AB) b
Représentation du système de Kepler-16.
Représentation du système de Kepler-16.
Étoile
Nom Kepler-16 (AB)
Constellation Cygne
Ascension droite 19h 16m 18s
Déclinaison +51° 45′ 27″
Type spectral K7V / M

Localisation dans la constellation : Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Planète
Type Jupiter froid circumbinaire
Caractéristiques orbitales
Demi-grand axe (a) 0,704 8 ± 0,001  UA  [1]
Excentricité (e) 0,006 9+0,001
−0,001 5
 [1]
Période (P) 228,776+0,02
−0,037
 d  [1]
Inclinaison (i) 90,032 2+0,002 2
−0,003 3
°  [1]
Argument du périastre (ω) 318+10
−22
°  [1]
Caractéristiques physiques
Masse (m) 0,333 ± 0,016 MJ [1]
Rayon (R) 0,753 8 ± 0,002 5  RJ  [1]
Masse volumique (ρ) 0,964+0,047
−0,046
 g/cm3
Température (T) 170 à 200  K
Découverte
Découvreurs Laurance Doyle et al.[2]
Méthode transits
Date 15 septembre 2011
Statut confirmée[3]

Kepler-16 (AB) b, plus simplement nommée Kepler-16 b de façon usuelle, est une planète extrasolaire (exoplanète) circumbinaire confirmée en orbite dans la zone habitable du système stellaire Kepler-16 (AB), une étoile binaire à éclipses de type Algol située à une distance de ∼ 245 a.l. (∼ 75,1 pc)[4] du Soleil dans la constellation du Cygne.

Elle a été découverte à l'aide de données fournies par le télescope spatial Kepler[2].

Il s'agit d'une exoplanète ressemblant à Saturne par sa taille (trois quarts de rayon jovien) et par sa masse (un tiers de masse jovienne), vraisemblablement constituée pour moitié de gaz et pour moitié de glaces mêlées de roches[5], avec une température d'équilibre de −100 à −70 °C.

Sa découverte constitue la première confirmation directe par transit de l'existence de planètes circumbinaires.

Caractéristiques du système

La méthode des transits a permis de calculer avec une rare précision les paramètres des différents corps qui composent le système de Kepler-16. Ainsi, Kepler-16A est une naine orange de type spectral K d'environ 0,690 masses solaires et 0,649 rayons solaires, tandis que Kepler-16B est une naine rouge de type spectral M d'environ 0,203 masses solaires et 0,226 rayons solaires. Ces deux étoiles orbitent l'une autour de l'autre en 41 jours avec un demi-grand axe d'environ 0,224 UA, tandis que l'exoplanète Kepler-16b orbite autour du barycentre des deux étoiles A et B en 228,8 jours avec un demi-grand axe d'environ 0,705 UA. On a pu également déterminer que Kepler-16b cesserait de transiter devant Kepler-16B en 2014, et devant Kepler-16A en 2018, avant de recommencer à transiter devant ces étoiles autour de 2042.

Nom

Kepler-16b est surnommée « Tatooine » en référence à la planète fictive de Luke Skywalker dans la saga Star Wars, qui possède également deux soleils.

Représentation du système Kepler-16 sous forme de gif animé
Vue d'artiste du système Kepler-16
Kepler-16A en jaune (Naine orange), Kepler-16B en orange (Naine rouge) et Kepler-16 (AB) b en violet (planète)

Habitabilité

La zone habitable du système Kepler-16 s'étend d'approximativement 55 à 106 millions de kilomètres des deux étoiles. Kepler-16 b, avec une orbite d'environ 104 millions de kilomètres, réside dans la bordure externe de cette zone habitable[6].

Bien que les chances de trouver de la vie sur la géante gazeuse elle-même soient infimes, des simulations menées par des chercheurs de l'Université du Texas suggèrent qu'à un moment donné dans l'histoire du système, des perturbations par d'autres corps pourraient avoir causé la migration d'une planète tellurique depuis le centre de la zone habitable, la faisant quitter son orbite et permettant à Kepler-16 b de la capturer en tant que lune[6].

De plus, les chercheurs à l'origine de cette hypothèse ont également envisagé la possibilité d'une autre planète habitable plus éloignée, orbitant à environ 140 millions de kilomètres des deux étoiles, dans une zone habitable « étendue ». Cette seconde planète hypothétique pourrait retenir l'énergie thermique nécessaire au maintien de l'eau à l'état liquide, par le biais d'un épais mélange de gaz à effet de serre comprenant du dioxyde de carbone et du méthane[6].

Notes et références

  1. a b c d e f et g (en) « Star: Kepler-16 (AB) », sur Exoplanet.eu,
  2. a et b (en) Laurance R. Doyle et al., « Kepler-16: A Transiting Circumbinary Planet », Science, vol. 333, no 6049,‎ , p. 1602-1606 (lire en ligne) DOI 10.1126/science.1210923
  3. Kepler-16 b sur la base de données SIMBAD.
  4. (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2: Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365)
  5. (en) « On Kepler-16b, shadows come in pairs », sur ScienceNews.org,
  6. a b et c (en) Victoria Jaggard, « "Tatooine" Planet With Two Suns Could Host Habitable Moon? », National Geographic, (consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes