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NCSM Clayoquot (J174)

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NCSM Clayoquot
illustration de NCSM Clayoquot (J174)
Le NCSM Clayoquot

Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Constructeur Prince Rupert Dry Dock and Shipyards
Chantier naval Prince Rupert, Colombie-Britannique, Canada
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le 24 décembre 1944
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 49,4 m
Maître-bau 8,51 m
Tirant d'eau 2,51 m
Déplacement 601 t
Propulsion 1 moteur diesel B&W 9 cylindres - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 000 ch (1 500 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
1 x canon de 2 livres QF Mark VIII "pom-pom" (40 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Indicatif J174
Localisation
Coordonnées 44° 25′ 00″ nord, 63° 20′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
NCSM Clayoquot
NCSM Clayoquot
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Écosse
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Écosse)
NCSM Clayoquot
NCSM Clayoquot

Le NCSM Clayoquot (pennant number J174) (ou en anglais HMCS Clayoquot) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Royal Canadian Navy (RCN) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conception

Le Clayoquot est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1940-41 le 23 février 1940 pour le chantier naval de Prince Rupert Dry Dock and Shipyards de Prince Rupert en Colombie-Britannique au Canada. La pose de la quille est effectuée le 20 juin 1940, le Clayoquot est lancé le 3 octobre 1940 et mis en service le 22 août 1941.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par 3 types de motorisation: moteur diesel, moteur à vapeur à pistons (double et triple expansions) et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 683 tonnes en charge normale. Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire possèdent des dimensions plus grandes que les premières versions à moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente alimentés par 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty et entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h).

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire

Seconde Guerre mondiale

Commandé le 23 février 1940[3] sous le nom de NCSM Esperanza, le navire fut rebaptisé NCSM Clayoquot en 1940[4]. Le Clayoquot est mis en service le 22 août 1941 à Prince Rupert[5].

Il quitte la Base des Forces canadiennes Esquimalt située à Esquimalt, en Colombie-Britannique, après s'être mis au travail et se rend à Halifax, en Nouvelle-Écosse, où il arrive le 14 novembre 1941. Le Clayoquot fait d'abord partie de la Halifax Local Defence Force (Force de défense locale de Halifax), mais il est transféré à la Western Local Escort Force (WLEF) (Force d'escorte locale de l'Ouest) en mars 1942. En mai 1942, le Clayoquot est affecté à la Gulf Escort Force (Force d'escorte du Golfe)[5]. Le 7 juillet, alors qu'il répond à une attaque de sous-marin allemand U-Boot sur un convoi dans le Golfe du Saint-Laurent, le Clayoquot tombe sur la coque abandonnée du navire marchand Dinaric, qui a été torpillé pendant l'attaque. Le Clayoquot coulée le navire avec des tirs d'artillerie et des grenades sous-marines[6]. Le 10 septembre, il retourne à Gaspé au Québec après escorter un convoi à Rimouski avec la corvette Charlottetown à ses côtés, lorsque le Charlottetown est touché par deux torpilles. Le Clayoquot cherche, mais ne trouve pas le sous-marin. Pendant les attaques de grenades sous-marines sur des cibles possibles, la radio du Clayoquot est mise hors service et empêche le navire d'informer le commandement de la perte de la corvette[7],[8]. Il retourne sur le site du naufrage et sauve 55 survivants, ce qui prend au moins trois heures et demie[5],[9]. En octobre 1942, il rejoint la Sydney Force[5] .

Le 29 décembre 1942, le Clayoquot est envoyé pour un grand carénage qui l'emmena de Halifax à Liverpool, en Nouvelle-Écosse, jusqu'à Pictou. Le réaménagement s'achève en mai 1943. Après ses essais en mer, il rejoint la Sydney Force. En janvier 1944, il est affecté au Cornwallis en tant que navire-école d'officiers pour la lutte anti-sous-marine. Après dix mois de service d'entraînement, il est réaffecté à la Halifax Force (Force de Halifax)[5].

Naufrage

Le 24 décembre 1944, alors qu'il cherche des sous-marins près du phare de l'île de Sambro en vue d'escorter le convoi XB 139, le Clayoquot est touché à l'arrière par une torpille tirée par le sous-marin allemand U-806[10]. Il coule rapidement à la position géographique de 44° 25′ N, 63° 20′ O et huit personnes perdent la vie. Il n'y a pas assez de temps pour désarmer les grenades sous-marines tenues prêtes, qui explosent lorsque le navire coule, causant des blessures parmi les survivants, qui sont récupérés par la corvette Fennel[5],[11]. La frégate Kirkland Lake et le navire-jumeau (sister ship) Transcona, qui accompagnent le Clayoquot, sont également pris pour cible par le sous-marin, mais les torpilles explosent avant d'endommager les navires[12]. Une importante force de recherche est envoyée pour s'occuper du sous-marin, mais elle ne réussit pas à le retrouver[10].

  • Atlantic 1942–44
  • Gulf of St. Lawrence 1942

Participation aux convois

Le Clayoquot a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

Commandement

  • T/Lieutenant (T/Lt.) George Alexander Victor Thomson (RCNVR) du au
  • T/A/Lieutenant Commander (T/A/Lt.Cdr.) Robert Baird Campbell (RCNR) du à
  • T/Lieutenant (T/Lt.) Henry Ernest Lade (RCNR) du au
  • T/Lieutenant (T/Lt.) Claude Lane Campbell (RCNVR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Donald Richard Baker (RCNVR) du au
  • T/Lieutenant (T/Lt.) James William Fitzpatrick (RCNVR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Alexander Craig Campbell (RCNVR) du au

Notes:
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Voir aussi

Notes et références

  1. Brown, p. 124
  2. a et b Chesneau (1980), p. 61
  3. « HMCS Clayoquot (J 174) », sur Uboat.net (consulté le )
  4. Colledge, p. 81
  5. a b c d e et f Macpherson and Barrie, p. 170
  6. Sarty, p. 106
  7. Schull, p. 119
  8. Sarty, pp. 166–170
  9. Darlington and McKee, p. 69
  10. a et b German, p. 179
  11. Darlington and McKee, pp. 196–199
  12. Schull, p. 384

Bibliographie

  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes