NCSM Drummondville (J253)

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NCSM Drummondville
illustration de NCSM Drummondville (J253)
Le NCSM Drummondville

Autres noms SS Fort Albany en 1960
Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Constructeur Canadian Vickers Limited
Chantier naval Montréal - Québec, Canada
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Démoli en 1964
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 54,9 m
Maître-bau 8,7 m
Tirant d'eau 2,51 m
Déplacement 667 t
Propulsion 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty - 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 400 ch (1 790 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Pavillon Canada
Indicatif J253/181

Le NCSM Drummondville (pennant number J253) (ou en anglais HMCS Drummondville) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Royal Canadian Navy (RCN) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conception[modifier | modifier le code]

Le Drummondville est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1939-40 pour le chantier naval de Canadian Vickers Limited de Montréal au Québec au Canada. La pose de la quille est effectuée le 1er octobre 1940, le Drummondville est lancé le 21 mai 1941 et mis en service le 30 octobre 1941.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par 3 types de motorisation: moteur diesel, moteur à vapeur à pistons à double ou triple expansions et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 683 tonnes en charge normale. Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire possède des dimensions plus grandes que les premières versions à moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente alimentés par 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty et entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h). Le dragueur de mines peut transporter un maximum de 152 tonnes de fioul.

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rende instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Mis en service le 30 octobre 1941 à Montréal[3], le Drummondville arrive à la Base des Forces canadiennes Halifax à Halifax (Nouvelle-Écosse) le 11 novembre et sert pendant les trois premières années de sa carrière au sein de la Western Local Escort Force (WLEF) (Force d'escorte locale de l'Ouest), de la Gulf Escort Force (Force d'escorte du Golfe) et de la Halifax Local Defence Force (Force de défense locale de Halifax)[3].

Le 6 juillet 1942, alors qu'il escorte le convoi QS 15 composé de douze navires marchands avec le Bangor de Québec à Sydney (Nouvelle-Écosse), le convoi est attaqué par le sous-marin allemand (U-Boot) U-132[4],[5]. Le sous-marin parvient à couler trois navires marchands en une heure et demie[6]. Le Drummondville réussit à endommager gravement le U-Boot à son tour et à repousser le sous-marin[5].

En janvier 1943, les escortes de la Western Local Escort Force sont organisées en groupes. Le Drummondville est placé au 24.18.8 aux côtés de son navire-jumeau (sister ship) Kenora et des corvettes Quesnel et Saskatoon[7]. Il rejoint la Newfoundland Force (Force de Terre-Neuve) en février 1944. Il est réaménagé à Louisbourg (Nouvelle-Écosse), avant d'être envoyé aux Bermudes en août pour y être mis en état de marche. Il continue à travailler avec la Newfoundland Force jusqu'en juin 1945. De là, jusqu'en octobre 1945, il est occupé à des tâches côtières générales. Il est désarmé le 29 octobre 1945 et placé en réserve stratégique à Sorel, au Québec[3].

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Après la guerre, il reste en réserve stratégique jusqu'en 1952, date à laquelle son statut est reclassé en réserve et envoyé à Sydney[3]. Le navire reçoit le nouveau numéro de fanion (pennant number) 181[8]. Cependant, il n'est jamais remis en service et est vendu en septembre 1958 à Beauchemin Nav Ltd. et enregistré à Halifax[3],[9],[10]. Le dragueur de mines est converti en 1960 en navire marchand SS Fort Albany de 617 tonneaux de jauge brute et sert en tant que tel jusqu'à ce qu'il coule lors d'une collision près de Sorel[3],[10]. Le 8 décembre 1963, alors qu'il transporte un chargement de barres de calcium et d'acier, le Fort Albany entre en collision avec le cargo norvégien Procyon dans un épais brouillard et coule dans le fleuve Saint-Laurent près de Sorel[10],[11]. Quatre des dix membres de l'équipage meurent alors que le navire coule rapidement[11]. La coque est renflouée et démolie à Sorel en 1964[3],[10].

Honneurs de bataille[modifier | modifier le code]

  • Atlantic 1942-45
  • Gulf of St. Lawrence 1942

Participation aux convois[modifier | modifier le code]

Le Drummondville a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

Commandement[modifier | modifier le code]

  • T/Lieutenant (T/Lt.) James Phillip Fraser (RCNR) du au
  • T/Lieutenant (T/Lt.) Henry Clifford Hatch (RCNVR) du à mi-1944
  • T/Skipper/Lieutenant (T/Skr/Lt.) Francis William Maxwell Drew (RCNR) de mi-1944 au
  • T/Lieutenant (T/Lt.) George Enderby Cross (RCNVR) du au
  • T/Skipper/Lieutenant (T/Skr/Lt.) Maurice Aikins Turner (RCNVR) du au

Notes:
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Brown, p. 124
  2. a et b Chesneau (1980), p. 61
  3. a b c d e f et g Macpherson and Barrie (2002), p. 180
  4. Rohwer, p. 178
  5. a et b Sarty, pp. 100–101
  6. German, p. 117
  7. Rohwer, p. 222
  8. Macpherson and Barrie (2002), p. 317
  9. Colledge, p. 117
  10. a b c et d "Drummondville (5117896)". Miramar Ship Index. Consulté le 30 octobre 2016.
  11. a et b « Snow Delays Bid to Recover Bodies of Collision Victims », Montreal Gazette,‎ , p. 3 (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes[modifier | modifier le code]