Émile Goudeau

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Émile Goudeau
Portrait photographique de Goudeau vers 1890.
Biographie
Naissance
Décès
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Marie Nicolas Théodore Emile Goudeau
Nationalité
Formation
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Rédacteur à
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A travaillé pour
Œuvres principales
signature d'Émile Goudeau
Signature
Sépulture (détail) d'Émile Goudeau au cimetière Saint-Vincent à Paris.

Émile Goudeau, né le à Périgueux[1], mort le à Paris, est un journaliste, romancier et poète français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Germain Goudeau (1814-1858), architecte à Périgueux, et frère de Léo Goudeau[2] (compositeur sous le nom de Léo Montancey), parent de Léon Bloy, Émile Goudeau, après des études au séminaire, est surveillant dans différents lycées avant d'entrer comme employé au ministère des Finances, ce qui lui laissa le loisir de se consacrer avant tout à la poésie.

« Émile Goudeau, écrit Maurice Donnay, était périgourdin : il avait le teint très brun, les cheveux et la barbe fort noirs ; un strabisme accentué lui donnait l'air féroce ; mais c'était un tout à fait brave homme, et il avait beaucoup de talent, un talent original et savoureux comme le vin. [...] Émile Goudeau avait du génie ; seulement comme celle du duc Soulografiesky, sa soif était de Danaïde ; ceci noya cela. Quoi qu'il en soit, Émile Goudeau présidait avec bonhommie et autorité les réunions des Hydropathes. »

Le , il fonde le Cercle des Hydropathes. On boit énormément dans la bohème d'alors, particulièrement la « fée verte », l'absinthe verte, qui fait des ravages. Goudeau paye ses collaborateurs en boisson, et ce salaire a été fatal au plus doué d'entre eux, Jules Jouy. Les Hydropathes commencent par se réunir au Quartier latin, mais lorsque Rodolphe Salis ouvre le cabaret du Chat noir en , au pied de la butte Montmartre[3], il persuade Goudeau de les transférer dans son établissement.

Le nom du cercle vient de la valse Des hydropathes (Die Hydropathen, Waltz[4]), créée par le musicien hongrois-allemand Joseph Gungl[5].

Émile Goudeau s'est fait connaître pour ses mystifications, tel son propre enterrement confié à la maison Borniol dans Le Chat noir transformé en chapelle ardente.

Il meurt en son domicile, 7 rue du Printemps, dans le 17e arrondissement de Paris, le 18 septembre 1906[6].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Caricature d'Émile Goudeau.
  • 1878 : Fleurs du bitume
  • 1884 : Poèmes ironiques ; édition revue chez Paul Ollendorff, 1900
  • 1884 : La Revanche des bêtes
  • 1885 : La Vache enragée (roman)
  • 1886 : Voyages et découvertes du célèbre A'Kempis à travers les États-Unis de Paris, (fantaisie), dessins de Henri Rivière
  • 1887 : Les Billets bleus (nouvelles)
  • 1887 : Le Froc (roman)
  • 1888 : Dix ans de bohème (mémoires)[7], La Librairie illustrée, Paris, 1888
  • 1889 : Corruptrice (roman)
  • 1892 : Paysages Parisiens, choix de textes extraits surtout de Fleurs de bitume et des Poèmes ironiques, dessins de Charles Jouas gravés par Henri Paillard, éditeur Henri Beraldi.
  • 1893 : Paris qui consomme (fantaisie)
  • 1896 : Chansons de Paris et d'ailleurs
  • 1897 : Poèmes parisiens
  • 1900 : La Graine humaine (roman)
  • 1903 : Parisienne idylle illustré par Pierre Vidal
L'Hydropathe, no 1 du avec Émile Goudeau caricaturé par Georges Lorin (Cabriol).

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Une place porte le nom d'Émile Goudeau dans le 18e arrondissement de Paris, sur la butte Montmartre juste en dessous de la place du Tertre.
  • Une place porte le nom d'Emile Goudeau à Périgueux entre le musée d'art et d'archéologie de Périgueux et la cathédrale Saint-Front (modèle de l'architecte Abadie pour le Sacré-cœur). Elle a été inaugurée en 2007.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Son acte de naissance (n°448) dans le registre des naissances de Périgueux pour l'année 1849.
  2. voir Joseph Bollery, Léon Bloy, Paris, Albin Michel, 1947, t. 1, p. 35.
  3. au 68 boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement de Paris.
  4. Opus 149.
  5. Émile Goudeau, Dix ans de bohème, Paris, La Librairie illustrée, 1888 ; réédition Champ Vallon, Paris, 2000.
  6. Son acte de décès (n°2311) dans les registres de décès du 17e arrondissement de Paris pour l'année 1906.
  7. Réédition, suivi de Les Hirsutes de Léo Trézenik, avec introduction, notes et documents de Michel Golfier et Jean-Didier Wagneur et la collaboration de Patrick Ramseyer, Seyssel, Éditions Champ Vallon, 1996 (ISBN 2876732874).

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