Église Saint-Eugène-Sainte-Cécile de Paris
Église Saint-Eugène-Sainte-Cécile | |
Image illustrative de l’article Église Saint-Eugène-Sainte-Cécile de Paris | |
Présentation | |
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Culte | Catholique romain |
Type | Église paroissiale |
Rattachement | Archidiocèse de Paris |
Début de la construction | 1854 |
Fin des travaux | 1855 |
Architecte | Louis-Auguste Boileau Adrien-Louis Lusson |
Style dominant | Néogothique (Architecture métallique) |
Protection | MH (1983) |
Site web | saint-eugene.net |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Paris |
Ville | Paris 9e |
Coordonnées | 48° 52′ 24″ nord, 2° 20′ 50″ est |
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L’église catholique Saint-Eugène-Sainte-Cécile, appelée couramment église Saint-Eugène est située au 6 rue Sainte-Cécile, dans le 9e arrondissement de Paris. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1]. La messe y est célébrée quotidiennement dans les deux formes du rite romain. Chaque dimanche à onze heures, ainsi que pour les fêtes, la Schola Sainte Cécile assure le chant dans un répertoire polyphonique et grégorien varié.
Historique
Construite de 1854 à 1856 par Louis-Auguste Boileau (1812-1896) et Adrien-Louis Lusson[2] en vingt mois[3] à l'emplacement de l'Hôtel des Menus-Plaisirs[4]. Les idées du maître d'ouvrage, l'abbé Coquant, curé de la paroisse, amateur d'art et historien, ont influencé les architectes[2].
Le 10 janvier 1857, Jules Verne se marie avec Honorine Viane dans cette église[5].
Le double vocable
En 1952, le chanoine Bony, curé de la paroisse, demande à Rome l'autorisation de donner à l'église un second vocable, celui de Sainte Cécile patronne des musiciens, en raison de la proximité du conservatoire de musique et de déclamation. Ainsi, l'église qui s'appelait originellement Église Sainte-Cécile porte depuis la seconde moitié du XXe siècle le double vocable de Saint Eugène et de Sainte Cécile.
Saint Eugène
Saint-Eugène, né à Rome au IIIè siècle après J.C., était un des principaux compagnons de Saint-Denis. Après avoir évangélisé l'Espagne, où il occupa le siège de Tolède, il vint en Gaule et fut victime dans la région de Paris des persécutions anti-chrétiennes de Maximien. Arrêté à Deuil et décapité, ses restes furent jetés dans le lac marchais. Son corps retrouvé fut déposé à l'abbaye de Saint-Denis, puis transféré à Tolède au XVIè siècle à la demande des Espagnols[6].Ceci n'est en faite qu'une légende, écrite vers l'an 800 par l'abbé Hildun dans son manuscrit Vita sancti Dionysii. et nous ne savons pas vraiment qui fut jeté dans ce lac mMarchais à Deuil-la-Barre.
Description architecturale
La façade est un pastiche de l'architecture du XIIIe siècle[3], mais l'intérieur est une transposition en métal du système constructif gothique qui correspond au mouvement néo-gothique propre au milieu du XIXe siècle, elle est l'application des théories constructives d'Eugène Viollet-le-Duc dans ses Entretiens sur l'architecture (publiés en 1858-1872) qui voyait là un moyen de réduire à la fois le prix et le temps de la construction[3]. L'église Saint-Eugène-Sainte-Cécile est la première de Paris à être entièrement métallique[2].
Les voûtes reposent sur des colonnettes inspirées de celles du réfectoire de Saint-Martin-de-Champs, mais plus élancées grâce aux performances de la fonte de fer[3], ce qui fait gagner de la surface sur le terrain exigu. L'église n'a pas de transept et les chapelles latérales assurent à elles seules le contrebutement des voûtes d'ogive de la nef et des collatéraux[3]. L'ossature permet de se passer d'arcs-boutants et de réduire le rôle des murs.
Les murs, les colonnes et les coûtes sont entièrement peints, le décor a été restauré en 1982-1984[2]. Les vitraux sont du maître-verrier Antoine Lusson[2].
La formule d'une ossature métallique dans une enveloppe de maçonnerie, qui est à attribuer à Henri Labrouste avec la bibliothèque Sainte-Geneviève en 1844, a été appliquée pendant un bon demi-siècle[3].
Vues de l'église
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Vue depuis la rue Sainte Cécile -
Vitrail central de l'abside : La Transfiguration, œuvre de Gaspard Gsell -
La nef et ses colonnes polychromes en fonte -
Les grandes orgues de tribune, créés pour l'Exposition universelle de 1855
Liturgie
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Messe solennelle -
Bénédiction des rameaux -
Élévation -
Schola chantant au chœur -
Messe solennelle de Pâques -
Adoration du Saint Sacrement à l'occasion de la Fête-Dieu -
Ornements liturgiques -
Messe pontificale de confirmations pour la solennité de Sainte Jeanne d'Arc -
Messe solennelle de requiem -
Procession de la Fête-Dieu
Notes et références
- Notice no PA00088907, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Georges Brunel, « Saint-Eugène », dans Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Guide du Patrimoine, Paris, Paris, Hachette, , 587 p., p. 433.
- Georges Poisson, Nouvelle Histoire de Paris : Histoire de l’architecture à Paris, Paris, , 765 p. (ISBN 2-85962-019-2), p. 482-483.
- Georges Poisson, Nouvelle Histoire de Paris : Histoire de l’architecture à Paris, Paris, , 765 p. (ISBN 2-85962-019-2), p. 351.
- http://www.saint-eugene.net/eglise.php
- http://www.saint-eugene.net/eglise.php