Maître

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Un maître ou maitre[1] est une personne qui domine un art (peinture, sculpture, musique, spiritualité, art martial…) et susceptible de l'enseigner. Le terme est également utilisé pour désigner un ensemble de rangs ou de statuts.

Armée[modifier | modifier le code]

Culture[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

  • Maître (féminin : maîtresse), enseignant(e) ou instituteur/institutrice. Ancien titre donné aux instituteurs (maître ou maîtresse d'école).
  • Maître de conférences :
    • un maître de conférences, en France, est un enseignant-chercheur fonctionnaire appartenant au corps éponyme.
    • Maître de conférences, en Belgique francophone, est le titre (et non le grade) porté par les personnes étrangères au corps académique d'une université et qui, à titre temporaire, y donnent des cours libres ou qui y suppléent un membre du corps académique[2],[3].
  • Un Maître est un titulaire d'une maîtrise universitaire au Canada ou en France (Maître ès arts, Maître ès sciences).
  • Dans les divers arts martiaux, le terme Maître (grand maître pour les fondateurs ou membres de statuts particuliers) désigne la personne expérimentée occupant le rôle de professeur ou de formateur. Nommé Sensei au Japon et Sifu en Chine, ces deux termes sont aussi valables dans d'autres domaines. Par exemple la littérature, l'artisanat ou bien la calligraphie (notion de transmission du savoir). D'autres pratiques adoptent des termes plus spécifiques: Mestre dans la Capoeira, Oyakata dans la pratique du Sumo.

Le terme Maître d'armes existe dans de nombreuses disciplines (escrimes, boxe française, canne-bâton, ...). On remarquera cependant le refus d'une partie des pratiquants des arts martiaux historiques européens (AMHE), l'utilisation de ce vocable. Les raisons sont diverses : savoirs hérités de manuels anciens, refus de la hiérarchisation mais aussi d'une standardisation des techniques. À l'heure actuelle en France, le terme fait encore débat (disciplines et démarches récentes, multiplicités des points de vue, ...). Des termes plus neutres lui sont préférés, tels instructeur, formateur, ou encore "coach" (U.S.A). Dans le reste de l’Europe (Europe Centrale), le terme ne semble pas gêner.

Professions du droit[modifier | modifier le code]

Rangs et statuts[modifier | modifier le code]

  • Maître est un propriétaire (propriétaire d'un chien, d'une maison…).
  • Dans l'Antiquité et jusqu'à l'époque contemporaine, le maître était le propriétaire d'un ou plusieurs esclaves.
  • Sous l'Ancien Régime, le « Maître de guilde » occupe le premier rang au sein d'une corporation. On parlait ainsi de « maître de forge », de « maître drapier », etc.
  • Un appellatif honorifique réservé aux roturiers, sous l'Ancien Régime.
  • Maîtresse, est un mot employé dans le milieu BDSM (domination ou sadomasochiste) pour désigner la propriétaire d'une esclave volontaire, d'une soumise ou soumis. La maîtresse peut-aussi être pris dans le sens de femme dominatrice ou encore Domina.
  • Maitre, est le terme utilisé dans le BDSM (domination ou sadomasochisme) pour désigner celui qui guide, éduque une soumise ou un soumis à son service. Il peut être le propriétaire d'une esclave volontaire.
  • Une maîtresse, dans le registre sentimental, et plus particulièrement de l’adultère, captive les pensées de son amant (Voir maîtresse royale).
  • Le « Maître de maison » est une expression désignant le chef de famille.

Spiritualités[modifier | modifier le code]

  • L'emploi du terme est déconseillé dans le christianisme, en vertu d'un passage de l'évangile :
« Pour vous, ne vous faites point appeler maître, car il n'est pour vous qu'un seul maître, le Christ, et vous êtes tous frères. »[4]

Patronyme[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Commentaires d'auteurs sur le terme et la fonction[modifier | modifier le code]

Étienne de La Boétie dans Discours de la servitude volontaire a tracé les lignes essentielles de sa réflexion sur les « maîtres et tyrans » (« C'est un extrême malheur que d'être assujetti à un maître, dont on ne peut être jamais assuré qu'il soit bon, puisqu'il est toujours en sa puissance d'être mauvais quand il voudra. »)[5]. Descartes, lui, emploiera ce terme dans la sixième partie du Discours de la méthode (« nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature »).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Académie française, « Les rectifications de l'orthographe -Conseil supérieur de la langue française » (consulté le )
  2. En Belgique francophone, ce titre est donc, en lui-même, totalement étranger à la qualité de fonctionnaire.
  3. Loi du 28/04/1953 sur l'organisation de l'enseignement universitaire par l'État, art. 34 (universités organisées par la Communauté) et Loi du 27/07/1971 sur le financement et le contrôle des institutions universitaires, art. 41 (universités libres subventionnées par la Communauté).
  4. Matthieu 23:8
  5. Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1549.

Articles connexes[modifier | modifier le code]