Youen Durand

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Youen Durand
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Naissance
Décès
Autres noms
Yves Durand
Nationalité
Activités
Autres activités
Tailleur
Directeur de criée
Formation
Autodidacte
Mouvement
Compléments

Youen Durand, parfois nommé Yves Durand, né le à Plobannalec-Lesconil et mort à Pont-l'Abbé le , est un peintre français.

Également directeur de criée, il est localement connu pour ses huiles sur toile et sa confection de maquettes et de tableaux à partir de coquillages, rattachés aux courants de l'art naïf et de l'art brut.

Biographie[modifier | modifier le code]

Deuxième fils de Marie Leroux et de Laurent Durand, Youen Durand est né handicapé, son fémur gauche étant atrophié, ce qui lui rend la marche difficile. Ne pouvant pas courir, il lit beaucoup, souhaite devenir architecte et intégrer l'école d'architecture de Quimper. La Seconde Guerre mondiale éclate et l'école ferme. Il devient tailleur, mais l'atelier où il travaille déménageant à Pont-l'Abbé, il doit choisir une autre orientation. Il se voit proposer la direction de la criée de Lesconil, qui compte à cette époque 58 chalutiers et 20 canots, laissant 400 marins débarquer chaque jour.

Son bureau est situé à l'étage, sans aménagement pour son handicap. En 1982, il se fait opérer, ce qui lui permet de marcher un peu mieux. Puis vient l'heure de la retraite où il peut se consacrer entièrement à son art. Malade des poumons en partie à cause des vapeurs de la colle qu'il respire lors de ses collages, il est hospitalisé à Pont-l'Abbé où il meurt le .

En 2005, Youen Durand lègue les œuvres en sa possession à la municipalité de Plobannalec-Lesconil : deux rosaces en pinna nobilis, une maquette (Carosse) et seize tableaux en coquillage[Note 1]

Réception critique[modifier | modifier le code]

Francis Pierre écrit : « Youen n'apparaît pas sur les écrans du radar de l'art. Il s'est toujours refusé à vendre ses tableaux malgré quelques juteuses propositions. Estimait-il que son art n'avait pas de prix ? Il avait choisi de rester à l'écart du grand cirque de l'art, par crainte d'y perdre son âme. Ses œuvres sont maintenant réparties entre sa famille, quelques proches et la commune qui a bénéficié d'un legs à la mort de l'artiste. Grâce à la municipalité et à une association, son œuvre est de nouveau montrée au grand jour pour le bonheur de tous[1]. »

Hommages[modifier | modifier le code]

En 2013, une association éponyme est créée, qui a pour objectifs « d'entretenir et promouvoir l’œuvre de Youen Durand, agir pour que son œuvre soit mieux connue et développer les recherches à son sujet »[2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

Les peintures de Youen Durand ne sont pas datées.

  • La Grande Odalisque, d'après Jean-Auguste-Dominique Ingres, mairie de Plobannalec - Lesconil.
  • Échoué, localisation inconnue.
  • Le Port, localisation inconnue.
  • Le Port 2, localisation inconnue.
  • Le Port à marée basse, localisation inconnue.
  • Oiseaux au couchant, localisation inconnue.
  • Bouquet 1, mairie de Plobannalec - Lesconil.
  • Bouquet 2, mairie de Plobannalec - Lesconil.
  • L'Oiselière [?], localisation inconnue.
  • La Bigoudène, localisation inconnue.

Maquette en coquillage[modifier | modifier le code]

  • Caravelle, localisation inconnue.
  • Vaisseau, localisation inconnue.
  • Galère de Malte, localisation inconnue.
  • Carrosse, mairie de Plobannalec-Lesconil.
  • Drakkar, localisation inconnue.

Tableau en coquillage[modifier | modifier le code]

Ces œuvres sont conservées à la mairie de Plobannalec-Lesconil.

  • Le Port byzantin, 1981, 2 190 × 90 cm, restauré en 2015[3].
  • Liberté, les chaînes brisées, 1988, 100 x 75 cm
  • Mythologie, Bellerophon monté sur Pégase terrassant la Chimère, 1988, 110 × 176 cm.
  • La Bigoudène, d'après un tableau de l'artiste, 1988, 68 x 79 cm
  • Scène de la vie tropicale, 1990, 80 x 100 cm
  • Les Musiciennes, 1991, 142 x 82 cm
  • La Bretagne paysanne et maritime, 1992, 162 × 87 cm.
  • Les Travailleurs
  • La Leçon de piano, 1992, 75 × 95 cm.
  • Les Merveilles de la nature, 1994, 80 x 100 cm
  • L'Oiselière, 1997, 75 x 100 cm
  • L'Hallali, 1995, 75 x 100 cm
  • Le Jardin d'enfants, 1995, 130 x 82 cm
  • Mon univers, 1992, 150 x 100 cm
  • Le Berceau, 1998, 80 x 100 cm
  • Le Rêve d'Aurélie, 1999, 80 x 100 cm
  • Si tous les enfants du monde, 2000, 114 x 94 cm
  • Ballet aquatique, 1988, 67 x 78 cm
  • Le Charmeur de serpent, 1990, 60 x 75 cm
  • Le Paon, 1990, 60 x 75 cm

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1991-2000 (sauf en 1995) : Plobannalec-Lesconil, « L'art des coquillages » Expositions qui se déroulent du vivant de l'artiste, dans sa maison dans un premier temps, puis à la maison des associations de Lesconil par la suite. Youen Durand n'a jamais souhaité vendre ses œuvres. Un document trouvé dans les papiers de l'artiste présente le décompte précis de visiteurs aux différentes expositions, plus de 4 000 à chaque fois, avec plus de 8 000 la première année. Les dons des visiteurs étaient reversés par l'artiste au centre communal d'action social, soit un total d'un peu moins de 50 000 francs pour les neuf expositions, entre 1991 et 2000[4].
  • 2014 : centre d'art contemporain de l'abbaye d'Auberive, « Mycelium : génie savant, génie brut »[5].
  • 2015 :
    • Plobannalec-Lesconil, « Coquillages et Debords de plage » ;
    • Rothéneuf, « L'art brut en Bretagne ».
  • 2016 :
    • Laval, « De Bric, De Broc » ;
    • Plobannalec-Lesconil, « Youen Durand, l'art des coquillages ».
  • 2017 :
    • Plobannalec-Lesconil, « Youen Durand invite Mich Mao “Art singulier”» ;
    • Treffiagat, « L'art des coquillages », Paul Amar et Youen Durand.
  • 2018 : Plobannalec-Lesconil, « Youen Durand invite Alexandre Duigou ; “raconte nous les coquillages” ».
  • 2019 : Loctudy, manoir de Kerazan, « L'art des coquillages ».
  • 2020 : Plobannalec-Lesconil.
  • 2021 :
    • L'Hôpital-Camfrout, salle des expositions, « Youen Durand et la mer », jusqu'au  ;
    • Plobannalec-Lesconil, « Youen Durand invite Aube Ellëouet », du au  ;
    • Guilvinec, à l'Abri Marin, médiathèque, « Youen Durand et la mer », du au .

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Cet article est rédigé à partir de la biographie de l'artiste publiée sur le site de l'association les amis de Youen Durand, cité en liens externes, et de l'ouvrage de Maie-Christine Durand, op. cit.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Francis Pierre, Youen Durand, sans date (francispierre.com en ligne sur francispierre.com).
  2. en ligne Site des amis de Youen Durand (consulté le ).
  3. Ouest-France, (en ligne, consulté le ).
  4. Télégramme de Brest, 29 août 1999, consulté le 3 février 2020 [1].
  5. José Francisco Abello Vives, Paul Amar, Joaquim Antunes, Joseph-Emmanuel Boudeau, Jean-Michel Chesné, Abbé Bernard Coutant, Youen Durand, Ghislaine, Jean-Luc Giraud, Jeanne Giraud, Joseph Kurhajec, Joël Lorand, Franck Lundangi, Maïthé D, Mister Imagination, Agnès Pataux, Jano Pesset, Raymond Reynaud, Jim Sanders, Ghyslaine et Sylvain Staëlens, Germain Tessier, Catherine Ursin, Jean-Paul Vidal, Serge Vollin, Davor Vrankic. Commissaire d'exposition : Laurent Danchin.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Caradec, Entre miens. D'Alphonse Allais à Boris Vian, Flammarion, 2010. — Ouvrage posthume. La page consacrée à Youen Durand date de 1997.
  • Marie-Christine Durand, Yves Durand l'Art des Coquillages, 2015, 79 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]