Vol Swiss International Air Lines 850

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Vol Swiss International Air Lines 850
HB-IZY, le Saab 2000 impliqué, lorsqu'il opérait encore pour Crossair, ici photographié en février 2002.
HB-IZY, le Saab 2000 impliqué, lorsqu'il opérait encore pour Crossair, ici photographié en février 2002.
Caractéristiques de l'accident
Date
CausesMauvaises conditions météo, gestion des ressources de l'équipage insuffisante, phraséologie incorrecte du contrôle aérien et erreur du marquages au sol.
SiteAérodrome de Werneuchen, en Allemagne
Coordonnées 52° 37′ 58″ nord, 13° 46′ 12″ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilSaab 2000
CompagnieSwiss International Air Lines
No  d'identificationHB-IZY
Lieu d'origineAéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg, en Suisse
Lieu de destinationAéroport international de Fuhlsbüttel, à Hambourg, en Allemagne
PhaseAtterrissage
Passagers16
Équipage4
Morts0
Blessés1
Survivants20 (tous)

Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Vol Swiss International Air Lines 850

Le vol Swiss International Air Lines 850 était un vol international régulier reliant Bâle, en Suisse, à Hambourg, en Allemagne. Le , le vol n'a pas pu atterrir à l'aéroport international de Fuhlsbüttel en raison des mauvaises conditions météorologiques. Après plusieurs tentatives d'atterrissage dans les aéroports à proximité, les pilotes se sont décidés à atterrir à Werneuchen.

Lors de l'atterrissage, l'avion a heurté un talus de terre qui a arraché les trois jambes du train d'atterrissage et s'est immobilisé sur le ventre avec un moteur en feu. L'un des seize passagers a été légèrement blessé. L'avion a été gravement endommagé puis radié après l'accident.

Avion[modifier | modifier le code]

L'appareil impliqué est un Saab 2000, immatriculé HB-IZY et a effectué son premier vol le pour la compagnie suisse Crossair. Au moment de l'accident, il a effectué 12 303 heures de vol et 12 069 cycles de vol (décollage/atterrissage).

Accident[modifier | modifier le code]

Le vol 850 a décollé de Bâle à 17h55, soit dix minutes après son heure de départ prévue. Le vol n'a pas pu atterrir à Hambourg en raison des conditions météo défavorables dues à l'approche d'une tempête. Les tentatives ultérieures d'atterrissage à Brême, à Hanovre et à Berlin ont également dû être interrompues en raison des conditions météorologiques défavorables dans la région. L'équipage a ensuite effectué une approche vers Eberswalde près de Berlin, mais l'a dépassé et, comme le carburant restant approchait de la réserve minimale, l'équipage a demandé au contrôle aérien de lui fournir d'urgence un aéroport de dégagement ouvert.

Ils ont ensuite été dirigés vers l'aérodrome de Werneuchen, un ancien aérodrome militaire à environ 60 km au nord-est de Berlin. La piste non éclairée à Werneuchen a une longueur de 2 400 m, mais ne dispose pas d'un système d'aide pour l'approche. Le contrôle aérien avertit l'équipage d'un obstacle sur la piste. Cet obstacle était un remblai en terre d'1m de haut, posé en travers de la piste, quelque 900 m au-delà du seuil de piste, afin d'empêcher les courses de voitures illégales sur la piste. La piste restante était encore utilisée pour les vols d'aviation générale.

L'équipage n'a pas remarqué l'obstacle et l'appareil a atterri quelque 300 m après le seuil de piste. L'avion est entré en collision avec le remblai, provoquant le cisaillement du train d'atterrissage et l'avion s'est immobilisé sur le ventre. L'alarme incendie du moteur bâbord s'est déclenchée et l'équipage a effectué des exercices d'incendie sur les deux moteurs. Seule une passagère s'est légèrement blessée à la jambe lors du crash.

Enquête[modifier | modifier le code]

Le Bureau fédéral allemand d'enquête sur les accidents d'aviation (BFU) a ouvert une enquête sur l'accident. Il a conclu qu'une combinaison de facteurs avaient causé l'accident. Si l'équipage avait reçu les données météorologiques adéquates, le BFU considère qu'il est probable que l'équipage se serait rendu compte que les orages n'étaient pas isolés, mais faisaient partie d'un système, et aurait donc pris des décisions différentes de celles qu'ils ont prises.

La décision d'interrompre l'approche sur Fuhlsbüttel a été soutenue par le BFU, mais pas la décision de se dérouter vers Hanovre. La décision de se dérouter vers Tegel a été soutenue par le BFU, sur la base des informations incorrectes, données à l'équipage, des différents rapports météo. À l'approche de Werneuchen, le contrôleur aérien n'a pas utilisé la terminologie correcte pour cette phase du vol. Il a également constaté que les marques de piste à Werneuchen n'étaient pas conformes à la norme requise, n'indiquant pas clairement quelle section de la piste était utilisable.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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