Vin's

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Vin's
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Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Charlie BouanVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Vin'sVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Rappeur (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Vin's, né dans les années 1990 à Avignon, est un rappeur français.

Son nom de scène est emprunté au personnage de Vinz dans le film La Haine[1].

Origines[modifier | modifier le code]

Né à Avignon, Vin's a vécu dans plusieurs villes dont Montpellier, Marseille, Lyon[2].

Petit, il écoute les Psy 4 de la Rime, Sniper, ou Sinik, et rêve de faire du rap[3].

Il quitte l’école à 16 ans, et sa famille à 18[3] pour aller à Grenoble où il se lance dans la musique[2].

Carrière musicale[modifier | modifier le code]

Début[modifier | modifier le code]

Vin's publie ses premiers premiers clips sur Internet[3]. En 2014, il publie FBitch et Burnout qui font réagir les réseaux sociaux et dépassent le million de vues[3].

Son premier album Freeson sort la même année[4],[5], un album de 20 titres avec plusieurs featurings.

Médiatisation avec 23h59 et #Metoo[modifier | modifier le code]

Il se fait réellement connaître du grand public à partir de 2018 avec son album 23h59[3],[6]. Il y dénonce notamment l'injustice, le sexisme et le racisme[2]. Il signe ensuite chez le label Capitol Music, une filiale d’Universal Music[7].

En 2018, il prend part au mouvement #MeToo[4] en publiant un morceau du même nom[8], pour mettre en lumière les "abus" qui sont "banalisés", et dénoncer les violences faites aux femmes[9],[10]. Cet engagement, rare dans le domaine du rap, est remarqué[10],[11],[12]. Pour Les Inrocks, « Vin's s’attaque aux violences faites aux femmes dans un freestyle engagé et inspiré, baptisé #MeToo. Dans un texte sans équivoque, très loin des clichés machistes qui collent à la peau des rappeurs »[13]. Il avait déjà abordé auparavant le thème de la condition des femmes dans plusieurs titres comme FreeSon ou FB...[1].

Son album Sophia sort en 2019, avec 17 titres[14].

Liberté, Egalité, Fraternité[modifier | modifier le code]

En 2019 également, il publie Fraternité, l’un des trois morceaux qui composent une « trilogie »[5] avec Egalité et Liberté, dans lequel il s’attaque aux discriminations vécues par les personnes de confession musulmane et dénonce la surmédiatisation de leur foi[10].

En 2020, à la suite du mouvement des gilets jaunes, il publie Egalité dans lequel il dénonce les inégalités de classe entre une élite déconnectée de la réalité et des classes sociales inférieures écrasées par les prélèvements, en intégrant une déclaration faite par Coluche en 1981, comme pour montrer que rien n'a changé depuis 40 ans[15].

En janvier 2021, il conclut la devise avec Liberté, publié pendant la crise sanitaire de la covid-19, dans lequel il exhorte à la liberté et au libre-arbitre et dénonce les abus des gouvernants, les violences policières, la loi sécurité globale, ainsi que l'impunité des puissants[16]. Le titre est censuré sur Youtube[17] : « Le morceau avait été supprimé alors qu’il prenait de l’ampleur sur les réseaux[18] ». Quelques mois plus tard, il décide donc de proposer « une version neuve, totalement recomposée, accompagné en live par Herman Shank[18]. »

Derniers albums[modifier | modifier le code]

La sortie de son album Manifeste se fait la même année[4],[5].

En 2023 sort La chambre d’écoute[19], un maxi de quatre titres[20].

Réception[modifier | modifier le code]

Son rap est qualifié d'engagé[2],[1], percutant[3],[21],[2] et sans langue de bois[6],[2].

Le magazine Les Inrocks évoque les « artistes modernes comme Chilla ou Vin’s, emblèmes d’un rap déconstruisant sa propre imagerie virile[22] », et le journal Le Figaro écrit : « comme Vin's, une partie de la nouvelle génération de rappeurs consacre leur plume à la condition des femmes[1] » et souligne sa « déconstruction de l'image hypervirile de l'homme[1] ».

Discographie[modifier | modifier le code]

2014 : Freeson
  1. Freeson
  2. Rien à fêter
  3. La Belle Époque Featuring – Squad
  4. Pressé par le Temps Featuring – Sakage
  5. Le Cœur à vif
  6. Obsession Featuring – Psh
  7. Le Temps d'un don Featuring – El'ka
  8. Comme un Cadavre A la Mer
  9. Me Parlez pas Featuring – Melan
  10. One Shot
  11. Un Brin d'excès Featuring – Tekilla
  12. Panier percé Featuring – Liam & Remsouze
  13. Grosse Tôlée
  14. Mauvaise Influence Featuring – Nocive
  15. FB
  16. Plus j'avance Featuring – Adescobar & Apoca
  17. Comment Faire
  18. Le Vide m'entoure Featuring – Squad
  19. Ca Va Merci Featuring – Melan
  20. Tout le Bonheur du monde
2018 : 23h59 (Capitol Music France)
  1. Bête noire
  2. La haine
  3. Disquette
  4. Kremlin Featuring – El'ka
  5. Marianne
  6. S.L.T
  7. Adrénaline
  8. Hors ligne
  9. #METOO
  10. Peur Featuring – Sylver
2019 : Sophia (Capitol Music France)
  1. Ca C'est Fait
  2. Vincent
  3. Coté Sombre
  4. La Seule
  5. Abimé - Featuring – El'ka
  6. Blessant
  7. Oubliez-moi
  8. Frérot
  9. Faux Sourire
  10. Charlie (interlude)
  11. Faut Pas T'en Faire
  12. Cette Vie-la
  13. Salut Papa
  14. Dis-moi
  15. Cafard
  16. Rue Charrel (interlude)
  17. Sophia - Featuring – Sylver (7)
2021 : Manifeste (Moneyment)
  1. Terrier
  2. High - Producer – 2K
  3. Pas trop mal
  4. Comme un film - Producer – Nid De Renard
  5. Waza - Producer – 2k
  6. Dans Le Rouge - Producer – 2k
  7. Manifeste - Producer – 2k
  8. Liberté (version Accoustique)
2023 : La chambre d'écoute (Temps d'Avance)
  1. D.A
  2. Khaliss
  3. Dujardin
  4. Avant l’heure

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d et e Julie Profizi, « Vin'S veut sortir le rap de ses stéréotypes machistes et misogynes », sur Le Figaro, (consulté le )
  2. ↑ a b c d e et f Marie-Charlotte Perrier, « Sexisme, racisme et injustice : l'artiste Vin’s casse les codes du rap avec des textes engagés et incisifs », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
  3. ↑ a b c d e et f « VIDÉO. Avec le percutant « 23h59 », Vin's réveille le rap français », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  4. ↑ a b et c « Les 30 meilleures punchlines de Vin’S », sur RapCity, (consulté le )
  5. ↑ a b et c Benjamin Foucaud, « Vin’s nous décrit son « Paysage » », sur raplume.eu, (consulté le )
  6. ↑ a et b Thierry Martin, « Alès : Vin’s sur la scène du Cratère… sans langue de bois ni concession », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. ↑ « Musique : Vin's, la relève du rap montpelliérain », sur actu.fr, (consulté le )
  8. ↑ « Pour le rappeur Vin's, "Metoo" n'a pas fait disparaître l'injonction à être viril », sur Le HuffPost, (consulté le )
  9. ↑ « Le rappeur Vin's prend position contre les violences faites aux femmes », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  10. ↑ a b et c « #MeToo : un rappeur prend position en faveur des femmes », sur Franceinfo, (consulté le )
  11. ↑ « #metoo : interview de Vin’S, rappeur humaniste », sur Prévention des violences sexuelles, (consulté le )
  12. ↑ La chanson #MeToo de Vin's, évoquée dans l'ouvrage de Thierry Coljon, Les Amazones de la chanson : Comment #MeToo a libéré leur parole, éd. Luc Pire, 2021 - page 138.
  13. ↑ Faustine Kopiejwski, « Le rappeur Vin'S fait un freestyle autour du hashtag #MeToo - Les Inrocks », sur Les Inrocks, (consulté le )
  14. ↑ « Vin’s : Son nouvel album “Sophia”, son engagement, le rap conscient, l’autotune, la relation avec les fans », sur rapelite.com, (consulté le )
  15. ↑ « Vin's ne voit plus d'« Egalité » dans la société [VIDEOCLIP] », sur Booska-P, (consulté le )
  16. ↑ « Vin's conclut son tour de la devise avec « Liberté » », sur Booska-P, (consulté le )
  17. ↑ « Vin’s fait le bilan dans « Le jeu de la mort » », sur Booska-P, (consulté le )
  18. ↑ a et b « Vin’s offre une nouvelle version du morceau « Liberté » », sur Booska-P, (consulté le )
  19. ↑ Florine Alatinte, « À L'ÉCOUTE DE VIN'S AVEC SON NOUVEAU PROJET », sur LA PÉPITE, (consulté le )
  20. ↑ « Vin's déverse un feu emprunt d'humour et d'egotrip dans "Khaliss" », sur Generations, (consulté le )
  21. ↑ Mymy Haegel, « Le rap de Vin’s sur #MeToo, sans pincettes et sans patience pour les relou », sur Madmoizelle, (consulté le )
  22. ↑ Clément Arbrun, « “Fils de pute”, “nique ta mère” : pourquoi en veut-on autant à nos daronnes ? », sur Les Inrocks, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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