Valérie Verdier

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Valérie Verdier, PDG de l'IRD
Valérie Verdier
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Valérie Verdier, née le 8 septembre 1961 à Neuilly-sur-Seine, est une chercheuse française, spécialiste en santé du végétal (phytopathologiste). Elle est présidente-directrice générale de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) depuis le 12 février 2020[1].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu son doctorat en phytopathologie en 1988 à l'Université Paris-Sud, Valérie Verdier commence sa carrière à l'ORSTOM - actuel Institut de recherche pour le développement (IRD) - dans les années 1980. Elle part en affectation en Afrique centrale, puis en Afrique de l'Ouest. Entre 1995 et 2001, elle est membre associée du CIAT (International Center for Tropical Agriculture, Cali, Colombie), l’un des 15 centres du CGIAR, le plus grand partenariat international d’organismes de recherche agricole pour le développement.

En 2010, elle reçoit la bourse Marie Curie de la Commission européenne grâce à laquelle elle conduit un projet visant à découvrir les gènes de résistance du riz aux maladies bactériennes en tant que chercheuse invitée à la School of Global Environment Sustainability de l’Université d’État du Colorado, aux États-Unis. Elle devient professeure associée de cette même université en 2015 et le restera jusqu’à sa prise de fonction en tant que PDG de l’IRD.

Dates clés[modifier | modifier le code]

  • 2020-présent : Présidente-Directrice Générale de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Marseille, France
  • 2015-2020 : Directrice du département ECOBIO de l’IRD, et référente scientifique de la délégation IRD Occitanie, Montpellier et Marseille, France
  • 2015-2020 : Directrice de l’UMR Interactions Plantes-Microorganismes-Environnement[2], IRD-Cirad-Université de Montpellier, Montpellier, France
  • 2014-2015 : Marie Curie Fellow, IRD Montpellier, France
  • 2010-2013 : Marie Curie Fellow, Colorado State University, Colorado, USA
  • 2006-2010 : Directrice de Recherche IRD responsable d’équipe, Montpellier, France
  • 2001-2006 : Directrice de Recherche IRD responsable d’équipe CNRS, U. Perpignan, IRD, Perpignan, France
  • 1998-2000 : Représentante et régisseur IRD en Colombie
  • 1995-2001 : Chargée de recherche, Membre Staff Associée, CIAT, Cali, Colombie
  • 1992-1995 : Chargée de recherche au laboratoire de Phytopathologie, IRD Montpellier, France.
  • 1989-1992 : Responsable du laboratoire de Phytopathologie, IRD, Brazzaville, Congo
  • 1987-1989 : Chercheur en accueil à l’INRA Versailles et INRA Toulouse, France
  • 1985-1987 : Chercheur, thèse de doctorat Ministère de la Recherche IRD, Brazzaville, Congo

Présidence de l'Institut de recherche pour le développement[modifier | modifier le code]

A l’instar de sa démarche scientifique, qui se trouve à la croisée des champs et des disciplines (biologie, sciences sociales…), mais aussi des approches et des enjeux (agriculture, sécurité alimentaire, environnement, questions socio-économiques…), Valérie Verdier a su transposer cette philosophie de l’intégration dès ses premières décisions à la tête de l’Institut de Recherche pour le Développement : Une interdisciplinarité accrue - qui se manifeste par la mise en place de "Communautés de savoirs" - et la transversalité d’un paradigme - celui de la Science de la Durabilité - irriguent désormais les orientations de l’Institut.[Interprétation personnelle ?]

Le 17 avril 2020, Valérie Verdier est cosignataire d’une tribune parue dans le journal Le Monde à propos de la pandémie de la Covid-19[3]. Dans celle-ci, 16 dirigeants d’organismes scientifiques soulignent que le déclin de la biodiversité accélérant l’émergence de virus dangereux pour les populations humaines augmente les risques de transmission des pathogènes et l’émergence des maladies associées.

La PDG de l’IRD plaide ainsi pour une science de la durabilité[4],[5] . « Elle se caractérise par le fait que ses problématiques de recherche trouvent d’abord leur source dans la confrontation aux problèmes du monde réel, plutôt que dans la dynamique propre des disciplines scientifiques qu’elle mobilise. » Valérie Verdier défend notamment que cette science favorise des savoirs transdisciplinaires, co-construits entre les scientifiques et les acteurs de la société. Le comité d'évaluation Hcéres souligne que le « thème transversal et fédérateur des sciences de la durabilité inscrit pleinement l'action de l'IRD dans la réalisation des ODD[6].» Dans le contexte de pandémie Covid-19 que connait la planète depuis janvier 2020, elle souligne notamment que cette approche est essentielle pour mieux comprendre la complexité du monde moderne, conseiller les politiques publiques et trouver des solutions plus globales aux défis économiques, sociaux et environnementaux de nos sociétés. C’est à ce titre qu’elle porte, à la tête de l’IRD, l’initiative PREZODE, aux côtés de ses homologues de l’INRAE et du CIRAD pour mettre en réseau les initiatives conduites au niveau international concernant l’émergence de maladies infectieuses zoonotiques et de mettre en œuvre des modalités innovantes pour améliorer la prévention. Cette initiative a été annoncée par le Président de la République française lors du One Planet Summit en janvier 2021.

Alors que le projet de loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 est en discussion à l’Assemblée nationale, elle publie une tribune dans Les Échos le 14 septembre 2020[7]. Elle y explique en quoi la LPPR peut être un cadre d’application des principes de la science de la durabilité.

Le 8 juin 2021, à l’initiative du prince Albert II de Monaco, Valérie Verdier est co-signataire d’une tribune publiée dans le Parisien-Aujourd’hui en France à l’occasion de la journée mondiale de l’Océan dans laquelle la communauté scientifique appelle à la préservation des trésors marins[8].

Au titre de ses fonctions de PDG de l'Institut, Valérie Verdier était invitée à Dakar du 11 au 13 juillet 2021[9] pour la tenue du premier conseil d’administration du Campus franco-sénégalais au sein duquel elle siège au titre des personnalités scientifiques nommées. L’IRD conduit une réflexion autour des contenus académiques pour ce projet voulu et initié par les Présidents de la France et du Sénégal, Emmanuel Macron et Macky Sall.

Formation universitaire[modifier | modifier le code]

Valérie Verdier étudie les interactions entre les bactéries phytopathogènes et les plantes tropicales, dont la compréhension représente un enjeu crucial pour la sécurité alimentaire. Elle est reconnue pour ses contributions à la compréhension des mécanismes par lesquels les bactéries causent des maladies notamment au manioc et au riz, et aux approches développées pour leur contrôle. Elle a publié plus de 100 articles scientifiques dans le domaine de la phytopathologie. La plupart d'entre eux ont été co-écrits avec ses collaborateurs en Afrique et en Amérique. Sa carrière a été récompensée à de nombreuses reprises. Elle a notamment été lauréate du prix du service international de l'American Phytopathology Society (APS) en 2014. En août 2020, l’APS a distingué Valérie Verdier pour sa contribution scientifique majeure dans le champ de la santé du végétal[10].

Elle a formé de nombreux jeunes pathologistes des pays en développement au contrôle des maladies du manioc et du riz.

Dates clés[modifier | modifier le code]

  • 2003: HDR Habilitation à Diriger les Recherches, Université Paris Sud, Orsay, France
  • 1988: Thèse de Doctorat en Sciences Végétales, Université Paris Sud, Orsay, France
  • 1985: DEA Phytopathologie, Université Paris Sud – Agro-Paris Tech, France
  • 1984: Maitrise de Biologie et Génétique, Université Paris Sud, Orsay, France
  • 1982: Licence Génétique des Populations et Biologie, Université Paris Sud, Orsay, France
  • 1980: DEUG, Biologie et Médecine, Université Paris XII, Créteil, France

Autres activités, formations et expertise[modifier | modifier le code]

Au fil des années, elle a construit des réseaux de collaboration durables entre les bactériologistes des plantes en Europe, en Afrique, en Chine et dans les Amériques. Elle a maintenu un partenariat avec des centres nationaux et universitaires dans les pays en développement, ainsi qu'avec des centres CGIAR (CIAT, IRRI, AfricaRice), des universités américaines (Cornell University, UC Davis, University of Arkansas, Colorado State University).

A ce titre, Valérie Verdier est amenée à siéger dans différentes instances et à apporter son expertise en diverses occasions, telles que :

  • Présidente du Conseil d’administration de l’IRD
  • Membre du Conseil d’administration de l’Ifremer
  • Membre du Conseil d’administration du Cirad
  • Membre du Conseil d’administration d’Agropolis Fondation
  • Chercheure associée à la Faculté « School of Global Environmental Sustainability, Colorado State University, USA
  • Membre de l’International Steering Committee du Consortium Research Project RICE
  • Membre du board de l’iSITE MUSE Montpellier
  • Membre du conseil d’administration de la FRB
  • Membre du conseil scientifique du Cirad
  • Membre du management committee du CRP RTB, CGIAR
  • Vice-présidente chargée de la « coopération européenne, international et Sud » de l’Alliance nationale de recherche pour l’Environnement (AllEnvi)
  • Expert auprès de l’ANSES « Santé des Végétaux » (2015-2018)
  • Chercheure affiliée au BecA (Kenya) (2011-2013)
  • Expert BMGF ARC (Agricultural Research connection) (2013)
  • Senior Editor, Molecular Plant Pathology (2012-2014) et de Plant Disease Report (2009)
  • Expert pour EU en Biotechnology Plantes, Agrinatura (2009-2010)
  • Chercheure associée Faculty member, Université Los Andes, Bogota, Colombie (2007-2010)
  • PI et co-PI de projets financés par les agences internationales et nationales
  • Encadrante, rapporteure et examinatrice d’HDR (11), thèses (3), post doc (3), Master (>20) et licence (>20), membres de comite de thèse
  • Editrice et referee de plusieurs journaux scientifiques et pour des projets auprès d’agences de financement
  • Membre de comités Scientifiques et d’Organisation de congrès Internationaux

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Fellow of The American Phytopathological Society[11], USA “in recognition of outstanding contributions to the profession of plant pathology” (2020)
  • En 2016, Valérie Verdier a été nommée Chevalier de la Légion d’Honneur par le gouvernement français[12].
  • International Service Award for superior contributions in international plant pathology[13]. The American Phytopathological Society, USA ( Aout 2014)

Publications et travaux[modifier | modifier le code]

Articles scientifiques pour l'année 2020[modifier | modifier le code]

  • Gluck-Thaler E., Cerutti A., Perez-Quintero A. L., Butchacas J., Roman-Reyna V., Madhavan V. N., Shantharaj D., Merfa M. V., Pesce C., Jauneau A., Vancheva T., Lang J. M., Allen C., Verdier Valérie, Gagnevin L., Szurek Boris, Beckham G. T., De La Fuente L., Patel H. K., Sonti R. V., Bragard C., Leach J. E., Noel L. D., Slot J. C., Koebnik Ralf, Jacobs J. M. (2020). Repeated gain and loss of a single gene modulates the evolution of vascular plant pathogen lifestyles. Science Advances'[14], 6 (46)
  • Tall H., Tekete C., Noba K., Koita O., Cunnac Sébastien, Hutin Mathilde, Szurek Boris, Verdier Valérie. (2020). Confirmation report of bacterial blight caused by Xanthomonas oryzae pv. oryzae on rice in Senegal. Plant Disease'[15], 104 (3): 968-968.
  • Huerta AI, Delorean EE, Bossa-Castro AM, Tonnessen BW, Raghavan C, Corral R, Pérez-Quintero ÁL, Leung H, Verdier Valérie, Leach JE. (2020). Resistance and susceptibility QTL identified in a rice MAGIC population by screening with a minor-effect virulence factor from Xanthomonas oryzae pv. oryzae. Plant Biotechnology Journal'[16]
  • Kante M, Flores C, Moufid Y, Wonni I, Hutin M, Thomas E, Fabre S, Gagnevin L, Dagno K, Verdier Valérie, Koita O, Szurek B. (2020). First Report of Xanthomonas phaseoli pv. manihotis, the causal agent of Cassava bacterial blight, in Mali. Plant Disease'[17]. 104(6): 1852-1853.
  • Tekete C, Cunnac S., Doucouré H., Dembele M, Keita I, Sarra S, Karim D, Koita O, Verdier Valérie. (2020). Characterization of new races of Xanthomonas oryzae pv. oryzae in Mali informs Resistance gene deployment. Phytopathology'[18]. 2020 Feb; 110(2):267-277.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bulletin Officiel, « Décret du 12 février 2020 portant nomination de la présidente de l'Institut de recherche pour le développement - Mme VERDIER (Valérie). », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  2. « Site web de l'UMR IPME ».
  3. Tribune (auteurs multiples), « La pandémie de Covid-19 est étroitement liée à la question de l’environnement », sur lemonde.fr, .
  4. Chauveau, L., « Valérie Verdier, PDG de l’IRD : “Le Covid-19 nous impose de renforcer notre interdisciplinarité” », sur sciencesetavenir.fr, .
  5. Valérie Verdier, Olivier Dangles, Philippe Charvis et Philippe cury, « Et si on cherchait autrement ? Plaidoyer pour une science de la durabilité », sur theconversation.com, .
  6. « Évaluation de l’IRD : un positionnement encouragé sur les sciences de la durabilité », sur Hcéres (consulté le ).
  7. Valérie Verdier, « Recherche : une loi pour notre avenir commun », sur lesechos.fr, .
  8. Tribune (auteurs mutliples), « Journée mondiale de l’océan : l’appel des scientifiques à mieux gérer les trésors des fonds marins », sur leparisien.fr, .
  9. « Campus Franco-sénégalais », sur senegal7.com, .
  10. (en-US) « 2020_ValerieVerdier », sur 2020_ValerieVerdier (consulté le ).
  11. (en) APS, « 2020 APS Fellow », sur The American Phytopathological Society.
  12. « Décret du 13 juillet 2016 portant promotion et nomination », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  13. (en) « International Service Award APS », sur American Phytopathological Society.
  14. (en) Gluck-Thaler E., « Repeated gain and loss of a single gene modulates the evolution of vascular plant pathogen lifestyles », Science Advances,‎ (lire en ligne)
  15. (en) Valérie Verdier, « Confirmation Report of Bacterial Blight Caused by Xanthomonas oryzae pv. oryzae on Rice in Senegal », Plant Disease,‎ , p. 968 (lire en ligne)
  16. (en) Jan Leach, « Resistance and susceptibility QTL identified in a rice MAGIC population by screening with a minor-effect virulence factor from Xanthomonas oryzae pv. oryzae », Plant Biotechnology Journal,‎ , p. 51-63 (lire en ligne)
  17. (en) « First Report of Xanthomonas phaseoli pv. manihotis, the Causal Agent of Cassava Bacterial Blight, in Mali », Plant Disease,‎ , p. 1852-1853 (lire en ligne)
  18. (en) Valérie Verdier, « Characterization of New Races of Xanthomonas oryzae pv. oryzae in Mali Informs Resistance Gene Deployment », Phytopathology,‎ , p. 267-277 (lire en ligne)