Utilisatrice:Edoli/Akbar

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Akbar
Illustration.
Akbar, 3e empereur moghol
Titre
3e Empereur Moghol (Inde)

(49 ans)
Prédécesseur Humayun
Successeur Jahangir
Biographie
Dynastie Moghole
Date de naissance
Lieu de naissance Umarkot (Inde)
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Agra (Inde)
Père Humayun
Mère Begum Hamida Banu
Enfants Jahangir,
Murad, Danyal et 6 filles
Religion Musulman
Résidence Agra, Delhi
Fatehpur Sikri, Lahore

Edoli/Akbar
Drapeau de l'Empire moghol

Jalaluddin Muhammad Akbar, (persan جلال‏الدين محمّد أكبر Jalālu d-Dīn Muḥammad ʾAkbar), né à Umarkot le 14 octobre 1542 et mort à Agra le 27 octobre 1605 est le 3e empereur moghol de 1556 jusqu'à sa mort.

Sources[modifier | modifier le code]

Les sources sur Akbar sont nombreuses, le souverain renouant avec la tradition du Sultanat de faire rédiger en persan des chroniques officielles. C'est ainsi qu'il commande à Abul-Fazl Allami la relation de son règne, l' Akbarnama, document enrichi de nombreuses miniatures mogholes rédigé entre 1590 et 1595. S'y ajoute l'Ain-i Akbari qui décrit avec précision l'organisation de la maison royale et le fonctionnement du gouvernement, il réunit également des textes de lois et des statistiques en particulier fiscales[1].

Cette œuvre, le plus souvent hagiographique, est équilibrée et complétée par le Mubakhab al-tawarikh (Choix d'histoires) d'Abdulqadir Badauni (1540-1615), mollah orthodoxe plus critique envers la politique de l'empereur[2].

Les seuls témoignages de voyageurs étrangers sont ceux de jésuites portugais invités à la cour à partir de 1578.

Fondation de l'Empire[modifier | modifier le code]

En s'installant à Delhi en 1526, Babur fonde l'Empire moghol, terme issu de l'arabo-persan mughal signifiant Mongol, en effet, Babur affirme être un descendant de Genghis Khan et de Tamerlan[3].

Babur (1483-1530) hérite d'une petite principauté de Transoxiane, le Ferghana. Il cherche alors à se constituer un royaume et, après avoir été chassé à trois reprises de Samarkand par les Ouzbeks, il se tourne vers l'Afghanistan et s'installe à Kaboul en 1504. De cette nouvelle capitale il mène plusieurs raids aux Indes et conquiert Lahore en 1523[4]. Puis en 1526, il est appelé par des nobles révoltés contre le sultan de Delhi, Ibrahim Lodi, dont il écrase l'imposante armée à la Première bataille de Panipat grâce à son habileté tactique et une artillerie conséquente[5]. Babur s'empare de Delhi et fait d'Agra sa capitale. Il bat la coalition rajput du Rana Sanga et soumet les Afghans du Bihar affermissant ainsi son emprise sur l'Inde du Nord.

Babur meurt en 1530 et son fils aîné Humayun (1508-1556) lui succède, les cadets recevant des territoires en apanage selon la coutume pastorale turco-mongole[6]. Le nouvel empereur doit immédiatement défendre ses possessions contre les ambitions des Afghans qu'il réussit à contenir à l'est de Bénarès (1532) puis il s'oppose à Bahadur Shah, sultan du Gujarat qui s'est déclaré indépendant. Humayun le défait à Champaner (1536), s'empare de son trésor et de sa capitale, Ahmadabad et confie le prospère Gujarat à son frère Askari qui le perd rapidement. Pendant ce temps, Farid Suri, issu du modeste clan afghan des Sur, se constitue une puissante armée et consolide sa position au Bihar et au Bengale. Le Moghol lance contre lui une première campagne qui se conclut par la défaite de Chaussa en 1539 puis une seconde, tout aussi désastreuse l'année suivante, où il est battu à Kannauj. Humayun, trahi par ses frères et les nobles, doit s'enfuir précipitamment vers la Perse où il demande l'asile à Shah Tahmasp, abandonnant l'Inde du Nord aux Afghans[7].

Farid Suri (1486-1545), qui prend bientôt le titre de Sher Shah, s'empare de Delhi, Agra, Lahore et le Punjab, le Sind et de 1541 à 1545 il soumet les royaumes rajput. C'est non seulement un conquérant mais un administrateur efficace qui entreprend de nombreuses réformes : il paie régulièrement ses soldats qu'il promeut selon leurs mérites, centralise le pouvoir, divise son empire en 47 provinces, met en place une administration fiscale basée sur la valeur des terres, fait circuler une nouvelle monnaie, la roupie, et améliore le réseau routier avec le Grand Trunk Road reliant le Bengale à l'Indus[8]. Souverain tolérant, il s'emploie à développer un empire indien qui intègre tous ses sujets, musulmans et hindous.

Les successeurs de Sher Shah, tué lors du siège de Kalinjar en 1545, ne sont pas à la hauteur de leur prédécesseur et l'empire se divise progressivement ce qui permet à Humayun d'entreprendre sa reconquête à partir de Kaboul : il s'empare de Delhi en 1555 mais meurt au début de l'année suivante en chutant dans l'escalier de sa bibliothèque[9].

Formation et personnalité d'Akbar[modifier | modifier le code]

Akbar chassant avec des guépards indiens (Akbar Nama, vers 1602)

Jalaluddin Muhammad Akbar est né à Umarkot (Sind, actuellement au Pakistan) le 14 octobre 1542[n 1] alors que son père fuit vers la Perse après sa défaite face à Sher Shah. Sa mère est la Begum Hamida Banu, fille d'un noble persan.

Bien qu'élevé en exil, il reçoit une éducation soignée notamment de la part d'un précepteur chiite, Mir Abdul Latif, qui lui enseigne le principe de la « tolérance universelle » (sulh-i-kull)[10]. Cependant, contrairement à ses ancêtres qui étaient de fins lettrés, il montre peu de disposition pour les études et, probablement dyslexique, demeure illettré[11]. Il n'en acquiert pas moins une vaste culture en se faisant lire tous les jours des textes classiques. Ce désir d'apprendre est une des raisons qui le conduit à ouvrir la « maison de l'Adoration » (Ibadat khana) où il réunit pour des débats des représentants de diverses religions, musulmans, jains, parsis et chétiens. Charmé par son charisme et son affabilité, le père jésuite Monserrate le décrit ainsi :

« On peut facilement reconnaître, même à première vue, qu'il est roi. Il a de larges épaules, des jambes arquées bien adaptées à l'équitation, et un teint hâlé. Il porte la tête penchée vers l'épaule droite [...] Ses yeux sont petits mais extrêmement vifs et quand il vous regarde, vous êtes frappé par leur brillance. Rien ne lui échappe. Ils révèlent la finesse de son esprit et de son intelligence[12]. »

D'un physique puissant, il est très à l'aise dans les disciplines sportives et se montre excellent lutteur et cavalier émérite. Tout au long de sa vie, il pratique la chasse, participe à des combats d'éléphants et se soumet à des épreuves dangereuses pour tester l'approbation divine[13].

Conquêtes territoriales[modifier | modifier le code]

À la mort d'Humayun, le 27 janvier 1556, l'Empire moghol se compose de l'Afghanistan, le Punjab, la plaine de Delhi jusqu'à Allahabad et les contreforts himalayens mais il est fragile car peu organisé et objet de nombreuses convoitises[9].

Succession[modifier | modifier le code]

Le jeune souverain est représenté en pied de profil. Il est vêtu d'une longue robe rouge pâle nouée à la taille et porte un bonnet orné une plume qui laisse s’échapper des cheveux bouclés. Il tient une fleur à la main droite et un sabre recourbé à la main gauche.
Le jeune Akbar, vers 1557

Akbar et Bairam Khan, commandant en chef de l'armée et fidèle compagnon d'Humayun, se trouvent au Punjab lors de la mort de l'empereur, tenue secrète pendant plusieurs jours afin d'éviter les troubles. Bairam Khan organise l'intronisation dès le 14 février, puis le retour dans la capitale et la défense des intérêts du jeune souverain âgé de treize ans. Le premier acte officiel de l'empereur est de nommer Bairam Khan Vakil (Premier ministre), en remerciement de son dévouement[14].

Le trône lui est immédiatement contesté par Hemu, Indien de basse caste et habile soldat entré au service des Afghans. Après s'être proclamé roi sous le nom de Vikramanditya, son imposante armée affronte les troupes mogholes à la Deuxième bataille de Pânipat (5 novembre 1556). Alors qu'il semble sur le point de l'emporter, il est blessé ce qui provoque la débandade de ses soldats et la victoire des moghols. Hemu est fait prisonnier et exécuté par Akbar qui mérite ainsi le titre de ghazi (« tueur d'Infidèles »)[15].

L'année suivante, c'est un autre prétendant, Sikandar Shah Sur, qui, assiégé pendant six mois dans sa forteresse de Mankot, doit s'enfuir au Bengale où il meurt deux ans plus tard[16].

Jusqu'à la fin de la décennie, sous la houlette de Bairam Khan, Akbar s'emploie à consolider sa position dans la plaine indo-gangétique, soumettant les rebelles et s'emparant des places fortes qui en commandent l'accès : Multan et Ajmer en 1558, Gwalior et Jaunpur en 1559.

Conquête de l'Inde du Nord[modifier | modifier le code]

Guerres contre les Rajput[modifier | modifier le code]

Progression vers la mer[modifier | modifier le code]

Conquêtes périphériques[modifier | modifier le code]

Guerres au Nord-Ouest[modifier | modifier le code]

Guerres dans le Deccan[modifier | modifier le code]

Diplomatie et politique matrimoniale[modifier | modifier le code]

Organisation de l'Empire[modifier | modifier le code]

Héritage de Sher Shah[modifier | modifier le code]

Découpage administratif et fiscalité[modifier | modifier le code]

Centralisation du pouvoir et lutte contre les factions[modifier | modifier le code]

Rituel de cour[modifier | modifier le code]

Relations diplomatiques[modifier | modifier le code]

Société et économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Commerce[modifier | modifier le code]

Infrastructures[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Justice[modifier | modifier le code]

Culture[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Religions[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Tolérance[modifier | modifier le code]

Une nouvelle religion ?[modifier | modifier le code]

Réactions[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Successeurs[modifier | modifier le code]

Déclin de l'Empire moghol[modifier | modifier le code]

Visions historiques[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages ayant servi à la rédaction de l'article[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]
  • Alexandre Astier, Petite histoire de l'Inde, Eyrolles, (ISBN 978-2-212-53925-7)
  • Valérie Berinstain, L'Inde impériale des Grands Moghols, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard-Histoire (n° 320) », (ISBN 978-2-07-053385-5)
  • Michel Boivin, Histoire de l'Inde, Presse universitaire de France, coll. « Que sais-je (n° 489) », (ISBN 2-13-055212-9)
  • Jacques Dupuis, Histoire de l'Inde, Éditions Kailash, (ISBN 2-84268-122-3)
  • Louis Frédéric, Histoire de l'Inde et des Indiens, Critérion, , 816 p. (ISBN 2-7413-0076-3, lire en ligne)
  • Louis Frédéric, Akbar, le grand Moghol, Denoël, , 422 p. (ISBN 2-207-23242-5)
  • Éric Paul Meyer, Une histoire de l'Inde : les Indiens face à leur passé, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-17309-6)
  • Claude Markovits (dir.), Histoire de l'Inde moderne 1480-1950, Paris, Fayard, , 727 p. (ISBN 2-213-5920-39)
  • Jacques Pouchepadass, Dictionnaire de l'Inde (sous la dir. de Catherine Clémentin-Ojha, Christophe Jaffrelot, Denis Matringe et Jacques Pouchepadass), Larousse, (ISBN 978-2-03-583784-4), « Temps forts »
  • (en) John F. Richards, The Mughal Empire, Cambridge University Press, coll. « The New Cambridge History of India », (ISBN 0-521-25119-2)
  • Robert Sigaléa, La médecine traditionnelle de l'Inde : doctrines pré-védique, védique, ayurvédique, yogique et tantrique. Les empereurs moghols, leurs maladies et leurs médecins, Olizane, (ISBN 2-88086-179-9)
  • (en) Vincent A. Smith, Akbar, the Great Mogul (1542-1605), Clarendon Press,
Articles de périodiques[modifier | modifier le code]
  • Muzaffar Alam et Sanjay Subrahmanyam ; trad. par Wolfram Mallison, « L'État moghol et sa fiscalité (XVIe-XVIIIe siècles) », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, nos 1, 49e année,‎ (ISSN 0395-2649)
  • Corinne Lefèvre, « La splendeur de Grands Moghols », L'histoire, no 278,‎ (ISSN 0182-2411)
  • Maria Szuppe, « Circulation des lettrés et cercles littéraires : Entre Asie centrale, Iran et Inde du Nord (XVe-XVIIIe siècles) », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, nos 5, 59e année,‎ (ISSN 0395-2649)

Autres ouvrages[modifier | modifier le code]

  • (en) R.C. Majundar, H.C. Raychaudhuri, Kalikindar Datta, An advanced history of India, Macmillan, 1967
  • (en) Romila Thapar, History of India, février 1991
  • Pierre Meile, Histoire de l'Inde, PUF, no 89, Paris, 1951
  • (en) Rama Shankar Tripathi, History of Kanauj : To the Moslem Conquest, Motilal Banarsidass Delhi, avril 1990
  • (en) Stanley Lane-Poole, Mediaeval India Under Mohammedan Rule AD 712 to 1764, Kessinger Publishing, LLC, 20 septembre 2004

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La date de naissance d'Akbar est l'objet de discussions. V.A. Smith et L. Frédéric affirment qu'il est né le 23 novembre mais qu'à l'occasion de sa circoncision il est décidé pour des raisons astrologiques de la fixer au 25 ou 15 octobre. La nouvelle date de naissance ne se situant plus lors de la pleine lune, cela conduit à changer son nom qui, de Badrudin Muhammad Akbar (Muhammad, Pleine lune de la religion, le plus Grand), devient Jalaluddin Muhammad Akbar (Muhammad, Splendeur de la religion, le plus Grand).

Rérérences[modifier | modifier le code]

  1. Éric Paul Meyer 2007, p. 145
  2. Claude Markovits 1994, p. 98
  3. S. Devadas Pillai, Indian sociology through Ghurye, a dictionary, Popular Prakashan, 1997, p. 165
  4. Valérie Berinstain 1997, p. 20 et 21
  5. Alexandre Astier 2007, p. 114
  6. Claude Markovits 1994, p. 88
  7. Louis Frédéric 1996, p. 402, 403
  8. Éric Paul Meyer 2007, p. 144
  9. a et b Alexandre Astier 2007, p. 115
  10. Andrée Busson, André Guimbretière, Mark Zebrowdki, Moghols, Encyclopædia Universalis
  11. Corinne Lefèvre 2003, p. 46
  12. Valérie Berinstain 1997, p. 70
  13. Robert Sigaléa 1995, p. 334
  14. Louis Frédéric 1986, p. 46
  15. Louis Frédéric 1996, p. 410
  16. John F. Richards 1993, p. 13