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Synageles venator

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Synageles venator
Description de cette image, également commentée ci-après
Synageles venator
Classification WSC
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Ordre Araneae
Sous-ordre Araneomorphae
Famille Salticidae
Genre Synageles

Espèce

Synageles venator
(Lucas, 1836)

Synonymes

  • Attus venator Lucas, 1836
  • Salticus myrmecoides Rossi, 1846
  • Leptorchestes ludibundus Simon, 1876
  • Synageles confusus Kulczyński, 1884

Synageles venator est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Salticidae[1].

Distribution

Distribution

Cette espèce se rencontre en zone paléarctique et a été introduite au Canada[1].

Elle est largement répandue en Europe, notamment en Grande-Bretagne[2], en France[3] et au Portugal[4] et en Géorgie[5].

On la trouve aussi en Turquie[6], en Algérie[5] et en Sibérie[7].

L'introduction de S. venator en Amérique du Nord a été constatée en 1998, au Jardin botanique de Montréal[8]. Des récoltes subséquentes ont montré que l'espèce est maintenant largement répandue au sud du Québec[9],[10],[11].

Habitat

Cette espèce est connu pour fréquenter les milieux ouverts. On le retrouve sur les dunes, les rochers et les installations humaines, ainsi que dans les tourbières[12],[2]. Il se tient sur les plantes herbacées, les tiges des plantes ligneuses, les troncs d'arbres et les murs de maison[12],[3],[5]. Cette préférence pour les milieux ensoleillés, ainsi que des expériences en laboratoire[12], suggèrent que l'espèce est thermophile.

Description

Synageles venator
Synageles venator

Les mâles mesurent de 3 à 4 mm et les femelles de 3 à 4 mm[13].

Le céphalothorax et l'abdomen sont brun foncé à noir, chacun avec une bande transversale blanche sur la face dorsale. Sur l'abdomen, cette bande est parfois incomplète, ne se rejoignant pas au milieu. Les pattes, plus pâles que le corps, sont brunes.

Myrmécomorphisme

S. venator avec sa secondaire de paire de pattes antérieures en l'air.

Synageles venator est une araignée myrmécomorphe, c'est-à-dire qu'elle imite les fourmis par sa forme et son comportement. Son abdomen légèrement comprimé et les deux bandes blanches sur son corps donne l'impression que ce dernier est divisé en trois parties, à la manière des fourmis. Aussi, le petit saltique place parfois sa seconde paire de pattes antérieures en l'air, à la manière d'antennes. Ces caractéristiques, ainsi que sa petite taille, font qu'il peut facilement être confondu avec un Myrmicinae du genre Crematogaster ou Tetramorium, par exemple.

Le myrmécomorphisme de Synageles venator serait un exemple de mimétisme batésien. En 1970, le biologiste allemand Wolfgang Engelhardt (de) a montré que si S. venator est présenté seul à un prédateur, ce dernier en fait sa proie sans hésiter. Toutefois, si l'araignée est en présence de fourmis, le prédateur n'attaque pas[12].

Publications originales

  • Lucas, 1836 : Quelques observations sur la manière de pondre chez les Insectes et addition a un travail ayant pour titre: Mémoire sur plusieurs Arachnides nouvelles appartenant au genre Atte de M. Walckenaer. Annales de la Société Entomologique de France, vol. 5, p. 629-633 (texte intégral).
  • Lucas, 1836 : Description de l'Attus venator. Magasin de Zoologie, 6(8): 1-4 (texte intégral).

Liens externes

Notes et références

  1. a et b World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a et b (en) E. Duffey, « An ecological analysis of the spider fauna of sand dunes », Journal of Animal Ecology, vol. 37, no 3,‎ , p. 641-674 (DOI 10.2307/3080, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) M. Hubert, Les araignées : Généralités - Araignées de France et de pays limitrophes, Paris, Boubée, , 277 p. (ISBN 978-2850040207)
  4. (en) P. Cardoso, N. Scharff, C. Gaspar, S.S. Henriques, R. Carvalho, P.H. Castro, J.B. Schmidt, I. Silva, T. Szüts, A. de Castro et L.C. Crespo, « Rapid biodiversity assessment of spiders (Araneae) using semi-quantitative sampling: a case study in a Mediterranean forest », Insect Conservation and Diversity, vol. 1, no 2,‎ , p. 71-84 (DOI 10.1111/j.1752-4598.2007.00008.x, lire en ligne, consulté le )
  5. a b et c (en) T. Mcheidze, Georgian Spiders : Systematics, Ecology and Zoogeographic Analysis, Francfort, Virtual Library of Biology, , 425 p. (ISBN 978-3-00-044355-8, lire en ligne)
  6. Bayram, Kunt, Danişman, 2014 : The checklist of the spiders of Turkey. Version 2014, spidersofturkey.
  7. (en) A. Holm, « On the spiders collected during the Swedish expeditions to Novaya Zemlya and Yenisey in 1875 and 1876 », Zoologica Scripta, vol. 2, nos 2-3,‎ , p. 71-110 (DOI 10.1111/j.1463-6409.1974.tb00741.x, lire en ligne, consulté le )
  8. R. Hutchinson et R. Limoges, « Première mention de Synageles venator (Lucas) (Araneae : Salticidae) pour l’Amérique du Nord », Fabreries, vol. 23,‎ , p. 10-16
  9. R. Hutchinson, « Synageles venator (Lucas) (Araneae : Salticidae) en Amérique du Nord : nouvelles récoltes et observations », Fabreries, vol. 25,‎ , p. 15-18 (lire en ligne, consulté le )
  10. C. Simard, « Synageles venator à Québec », Nouv'Ailes, vol. 19,‎ , p. 7
  11. A.-P. Drapeau Picard, « Extension d’aire du saltique Synageles venator (Lucas, 1836) (Araneae : Salticidae) au Québec », Le Naturaliste canadien, vol. 141, no 2,‎ , p. 16-21 (lire en ligne, consulté le )
  12. a b c et d (en) W. Engelhardt, « Gestalt und Lebensweise der «Ameisenspinne» Synageles venator (Lucas) zugleich ein Betrag zur Ameisenmimikryforschung », Zoologischer Anzeiger, vol. 185,‎ , p. 317-334
  13. unibe